FR2991130A1 - Machine agricole pour la culture en butte de plantes vivaces, notamment d'asperges - Google Patents

Abstract

L'invention concerne une machine (1) agricole pour la culture en butte de végétaux tels que les asperges, ladite machine comportant des moyens de découpe et de tamisage d'une couche de terre formant une butte au-dessus de plants, caractérisée en ce que les moyens de découpe (4, 7) comportent une barre de coupe (4) de section droite polygonale entrainée en rotation autour de son axe longitudinal, s'étendant horizontalement et transversalement à un sens d'avancement (D) de la machine et présentant une longueur adaptée pour traverser la butte et déboucher de part et d'autre de celle-ci.

Description

MACHINE AGRICOLE POUR LA CULTURE EN BUTTE DE PLANTES VIVACES, NOTAMMENT D'ASPERGES L'invention concerne une machine agricole pour la culture en butte de plantes vivaces telles que les asperges, et plus particulièrement une 5 machine adaptée pour tamiser les buttes érigées pour cette culture. Il est bien connu, dans le domaine de l'agriculture, de tamiser les sols afin d'en retirer les pierres et autres débris pouvant gêner la culture. Cependant, alors qu'une telle étape serait particulièrement nécessaire dans la culture des asperges afin de minimiser les problèmes rencontrés lors de la récolte, par 10 exemple asperges tordues, fendues, ou tachées, le tamisage est peu ou pas employé dans cette culture. En effet, la culture des asperges a ceci de particulier que l'on plante de jeunes plants, dits griffes, qui resteront dans le sol et fourniront des asperges pendant les 10 à 15 ans suivants. Dès lors, et contrairement aux cultures de plantes annuelles telles que la pomme de terre, il convient d'apporter un soin 15 particulier au travail de la terre afin de ne pas détériorer les griffes d'asperges. Dans le présent document on utilise le terme de plant pour désigner la partie de la plante que l'on a mis et qui reste en terre pour la production annuelle de pousses, que ce soit un plant, un bulbe, un rhizome, ou encore plus spécifiquement une griffe pour les asperges. On utilise également les termes avant, 20 arrière, amont, aval, haut, bas en référence à la position et au déplacement de la machine en position de travail. On connaît, par exemple du document FR 2 335 142, une machine de tamisage de la terre arable, comportant un soc adapté pour découper une couche de terre et la guider sur un tapis de tamisage afin de séparer les pierres de la 25 terre, et un convoyeur transversal pour acheminer ces pierres derrière des dispositifs d'enfouissement de celles-ci dans les sillons latéraux. Cependant de telles machines qui conviennent pour des cultures telles que la pomme de terre dans lesquelles la technique de récolte a éliminé la quasi-totalité des végétaux enfouis, sont inadaptées au tamisage de buttes 30 ou de billons pour la culture des asperges. On a pu en effet constater qu'un soc comme celui de la technique antérieure avait pour effet de buter contre les fragments de végétaux tels que les racines des plantes adventices et les tronçons de turions restés en terre sans les découper. Ces fragments de végétaux s'accumulent alors devant la lame du soc qui perd son efficacité et repousse la terre au lieu d'en découper une couche. En outre, la traction effectuée sur les fragments de turions restés en terre a pour effet de déloger les griffes et peut entraîner la ruine de la plantation. L'invention a pour but de fournir une machine agricole pour la culture en butte de plantes vivaces, notamment d'asperges, capable d'extraire les 10 éléments indésirables tels que pierres et débris végétaux de la butte sans présenter les inconvénients de la technique antérieure. L'invention a également pour but de fournir une telle machine permettant de traiter une butte même lorsque la terre est très humide et difficile à pénétrer. 15 L'invention a encore pour but de fournir une telle machine qui permette de tamiser et de reformer la butte dans le même passage. L'invention a de plus pour but de fournir une telle machine qui permette d'accélérer la croissance des végétaux en aérant et favorisant le réchauffement de la terre de la butte. 20 L'invention a également pour but de fournir une telle machine qui permette de faciliter la récolte, notamment des asperges, qu'elle soit effectuée par des machines de récolte automatique ou manuellement. L'invention a encore pour but de fournir une telle machine qui soit aisée à manoeuvrer à l'entrée et à la sortie des buttes. 25 Pour ce faire, l'invention concerne une machine agricole pour la culture en butte de plantes vivaces, notamment d'asperges, ladite machine comportant des moyens de découpe et de tamisage d'une couche de terre formant une butte au-dessus de plants, caractérisée en ce que les moyens de découpe comportent une barre de coupe de section droite polygonale entrainée en rotation 30 autour d'un axe longitudinal de celle-ci, ladite barre de coupe s'étendant horizontalement et transversalement à un sens d'avancement de la machine et présentant une longueur adaptée pour traverser la butte et déboucher de part et d'autre de celle-ci. Grâce à cette barre de coupe « active », il est possible d'effectuer une découpe de la couche de terre à une hauteur précise, sans effet « bulldozer » tendant à repousser la couche de terre vers l'avant. La section polygonale de la barre de coupe, de préférence carrée ou hexagonale, permet d'obtenir une série d'arêtes, le long de la barre de coupe, formant des couteaux mobiles réalisant la découpe de la terre. La coupe agressive réalisée par la rotation des arêtes de la barre de coupe permet d'intervenir même sur des couches de terre tassée, humide, collante sans présenter de risque d'engorgement de la lame. En outre, la découpe ainsi réalisée présente un effet extrêmement localisé au niveau de la barre de coupe, et cause peu de dérangement au-dessous de celle-ci, protégeant ainsi les plants. La longueur suffisante de la barre de coupe lui permettant de traverser et de déboucher de part et d'autre de la butte permet d'entraîner celle-ci en rotation par des moyens tels qu'un moteur hydraulique ou un entraînement à chaîne ou à courroie situés à l'extérieur de la butte, à l'abri des projections de terre. La barre de coupe elle-même peut ainsi être placée entre deux flasques latéraux formant un avaloir se guidant sur la butte.

Avantageusement et selon l'invention, le sens de rotation de la barre de coupe est en opposition par rapport au sens d'avancement de la machine On utilise le terme « opposition » par analogie avec le fraisage, c'est-à-dire que l'effort de coupe tangentiel de la barre de coupe s'oppose à l'avancement de la machine. Ainsi, le déplacement des arêtes de la barre de coupe vers l'avant et vers le haut sur le front de taille permet d'éviter un tassement de la terre au-dessous de la barre de coupe ainsi qu'un effort tendant à pousser celle-ci vers le haut. La précision de la découpe en est ainsi augmentée, et la terre ainsi découpée est soulevée et poussée vers le haut lui permettant de s'engager plus facilement en direction des moyens de tamisage.

Avantageusement et selon l'invention, la barre de coupe est équipée de moyens de réglage de sa hauteur par rapport au sol. Afin de régler précisément la hauteur de découpe par rapport à la butte et au niveau de position des plants, la barre de coupe peut être munie de moyens de réglage en hauteur, soit directement de la barre elle-même soit indirectement par un réglage approprié de l'ensemble de l'avaloir formé par les flasques entourant la barre de coupe et la barre de coupe elle-même. Il est également possible d'avoir une barre de coupe de hauteur fixe par rapport à la machine, et d'utiliser les réglages en hauteur de l'attelage de la machine au tracteur pour déterminer la hauteur de coupe.

Avantageusement et selon l'invention, les moyens de découpe comportent également une lame fixe, placée en arrière de la barre de coupe et s'étendant le long de celle-ci, adaptée pour coopérer avec la barre de coupe pour sectionner d'éventuels débris susceptibles de s'enrouler autour de la barre de coupe. En plaçant une lame fixe parallèlement à la barre de coupe, de telle sorte que le bord de la lame soit parallèle et à faible distance des arêtes de la barre de coupe, les racines et autres tiges végétales qui pourraient s'enrouler autour de la barre de coupe dans son mouvement de rotation sont sectionnées entre l'arête de la barre de coupe et le bord de la lame. En outre, la lame fixe permet d'éviter le collage de la terre sur la barre de coupe en « rasant » celle-ci au cours de son mouvement de rotation. La lame fixe peut être montée de manière réglable quant à l'écartement de son bord aux arêtes de la barre de coupe, sur une cornière fixée à ses extrémités sur les flasques latéraux de l'avaloir. Elle peut également être fixée directement sur les flasques latéraux. Avantageusement et selon l'invention, la lame fixe s'étend, selon le sens d'avancement de la machine, entre la barre de coupe et une extrémité inférieure d'un tapis de tamisage, selon un angle adapté pour guider la couche de terre au-dessus du tapis de tamisage. Outre sa fonction de découpe des végétaux enroulés sur la barre de coupe, la lame fixe sert de plateau permettant de faire glisser la couche de terre découpée par la barre de coupe entre celle-ci et les moyens de tamisage situé à l'arrière de la lame fixe dans le sens de déplacement de la machine. En inclinant la lame fixe selon un angle suffisant, la couche de terre est soulevée par rapport au niveau de coupe de telle sorte qu'elle glisse au-dessus du tapis de tamisage. Ceci permet d'éviter que le rouleau avant inférieur du tapis de tamisage ne se retrouve trop près du niveau du sol.

Avantageusement et selon l'invention, la machine comporte en outre des moyens de fractionnement de la couche de terre intercalés entre les moyens de découpe et les moyens de tamisage. Afin d'améliorer l'efficacité du tamisage, l'invention prévoit des moyens de fractionnement de la couche de terre découpée par les moyens de découpe. Ces moyens de fractionnement ont pour objectif de briser les mottes de terre et de faciliter la séparation entre les pierres, les racines et autres débris végétaux et la terre. Avantageusement et selon l'invention, les moyens de fractionnement comportent un rotor équipé de pales de fractionnement s'étendant parallèlement aux moyens de découpe et au-dessus de ceux-ci. En plaçant le rotor au-dessus des moyens de découpe et parallèlement à ceux-ci, les pales de fractionnement opèrent un émiettement par fraisage de la couche de terre compacte glissant au-dessus de ces moyens de découpe. De manière préférentielle, les pales de fractionnement sont groupées par séries de pales, uniformément réparties sur la circonférence du rotor et décalées angulairement d'une série à l'autre. Chaque pale peut comporter une plaque transversale pour faciliter l'émiettement de la terre. Avantageusement et selon l'invention, le rotor est animé d'un mouvement de rotation dans le sens d'avancement de la machine. Le rotor est entraîné par exemple par un moteur hydraulique dont le sens de rotation est choisi de manière à accompagner le mouvement de la couche de terre circulant entre le rotor et les moyens de découpe. Ainsi, outre leur action d'émiettement de la couche de terre, les pales de fractionnement propulsent la couche de terre émiettée sur les moyens de tamisage. Avantageusement et selon l'invention, le rotor est monté suspendu au-dessus des moyens de découpe de manière à pouvoir s'effacer en cas 30 d'obstacle dans la couche de terre. En montant le rotor de manière souple, par exemple sur un bras articulé suspendu par ressort, le rotor peut s'effacer vers le haut lorsqu'un obstacle tel qu'une pierre est rencontré dans la couche de terre à émietter. Ceci permet de protéger efficacement les pales de fractionnement et le mécanisme d'entraînement du rotor.

Avantageusement et selon l'invention, la machine comporte, en aval des moyens de découpe, un tapis de tamisage à barreaux adapté pour séparer la terre des corps étrangers tels que racines, pierres et débris divers. De manière préférentielle, les moyens de tamisage sont constitués par un tapis de tamisage à barreaux parallèles présentant un écartement de l'ordre de 30 à 50 mm et un diamètre de barreaux de l'ordre de 10 à 14 mm. Avantageusement et selon l'invention, la machine comporte, au-dessous et en arrière du tapis de tamisage, des moyens de reformation de la butte avec la terre issue des moyens de tamisage. Ainsi, la butte avalée à l'avant de la machine est reformée à l'arrière de celle-ci, après tamisage de la terre, dans un seul passage de la machine. Avantageusement et selon l'invention, les moyens de reformation de la butte comportent des flancs de guidage latéraux, dits conformateurs, adaptés pour concentrer la terre tamisée dans l'axe de la machine. Chaque conformateur se présente sous la forme d'une tôle métallique ou d'une plaque synthétique, en polyamide ou polyéthylène par exemple, dont le bord supérieur est sensiblement parallèle au bord longitudinal du tapis de tamisage, au-dessous de celui-ci et est inclinée transversalement vers l'axe de la machine afin de ramener la terre passant au travers du tapis dans l'axe de la machine. Avantageusement et selon l'invention, les moyens de reformation de la butte comportent également, en aval des conformateurs, deux versoirs latéraux et une plaque d' arase réglables adaptés pour calibrer les dimensions de la butte. Les versoirs latéraux se présentent sous la forme de plaques symétriques par rapport au plan longitudinal axial de la machine, chaque versoir étant incliné, dans un plan vertical transversal, selon un angle correspondant à l'angle des flancs de la butte. Les deux versoirs forment un entonnoir évasé à l'avant et se resserrant aux dimensions exactes de la butte, de manière à ramener la terre tamisée de part et d'autre pour reformer les flancs de la butte. La plaque d'arase permet de lisser le sommet de la butte à la dimension voulue. À cette fin, elle est reliée au châssis de la machine par un vérin permettant de régler sa hauteur.

Avantageusement et selon l'invention, la machine comporte des moyens de surélévation d'un châssis de la machine de manière à faciliter les manoeuvres de celle-ci. L'ensemble des moyens de découpe, de tamisage et de reformation de la butte est monté sur un châssis de la machine adapté pour être soulevé au-dessus du sol pour faciliter les manoeuvres en entrée et en sortie d'une butte. À cette fin, la machine comporte des roues latérales dont l'essieu est relié au châssis par des vérins permettant de soulever le châssis par rapport au niveau du sol. Avantageusement et selon l'invention, la machine est adaptée pour être attelée à un tracteur agricole. De cette manière, la machine peut être alimentée en énergie par la prise de force du tracteur ou encore par le générateur de pression hydraulique du tracteur ou par une combinaison des deux. En outre, lorsque la machine est attelée au tracteur par l'intermédiaire d'un système d'attelage à trois points, la hauteur de coupe peut être fixée par le réglage des bras de l'attelage. L'invention concerne également une machine agricole pour la 20 culture en butte de végétaux tels que les asperges, caractérisée en combinaison par tout ou partie des caractéristiques mentionnées ci-dessus ou ci-après. D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au vu de la description qui va suivre et des dessins annexés dans lesquels : 25 - la figure 1 représente une coupe longitudinale par un plan vertical dans l'axe d'une machine selon l'invention, - la figure 2 représente un détail de la figure 1 illustrant les moyens de découpe et de fractionnement d'une machine selon l'invention, et - la figure 3 représente une coupe transversale par un plan AA 30 orthogonal à l'axe de la machine illustrant les moyens de reformation de la butte.

La machine 1 agricole représentée en coupe longitudinale à la figure 1 du dessin, est prévue dans l'exemple représenté pour être attelée au moyen d'un attelage 2 à un tracteur (non représenté) et pour circuler au-dessus et en enfourchement d'une butte de terre dans laquelle sont plantées des asperges ou d'autres végétaux du même type. La machine 1 comporte à l'avant (sur la droite de la figure 1) un avaloir 3 comprenant deux flasques 6 symétriques par rapport au plan de coupe, fixés respectivement sur des montants verticaux 21 à l'avant du châssis 20 de la machine et adaptés pour être plaqués de part et d'autre de la butte de terre. L'avaloir 3 représenté plus en détail sur la figure 2 comprend également une barre de coupe 4 polygonale, par exemple de section carrée, s'étendant horizontalement entre les deux flasques 6, perpendiculairement à l'axe de déplacement de la machine 1 représenté par la flèche D sur les figures. Cette barre de coupe 4 est adaptée pour être entraînée en rotation autour de son axe longitudinal par des moyens d'entraînement (non représentés) tel qu'un moteur hydraulique ou un entraînement à courroie ou à chaine, situés à l'extérieur de l'un des flasques 6 par rapport à la butte de terre. De ce fait, la barre de coupe 4 traverse complètement la butte de terre et la découpe selon un plan horizontal à la hauteur de la barre de coupe. Le sens d'entraînement en rotation de la barre de coupe 4 est tel que les arêtes 5 se déplacent en opposition par rapport au déplacement de la machine, c'est-à-dire que les arêtes 5 coupent la terre au-dessous et en avant de la barre de coupe 4 en se déplaçant de l'arrière vers l'avant puis vers le haut' de la barre. Dans l'exemple représenté aux figures 1 et 2, où le sens d'avancement de la machine est représenté de gauche à droite (flèche D), la barre de coupe tourne dans un sens anti horaire. De ce fait, la terre découpée par la barre de coupe 4 est poussée vers l'avant et vers le haut, évitant le tassement de la terre sous la barre de coupe. Bien entendu, la section de la barre de coupe n'est pas nécessairement carrée mais peut-être triangulaire, hexagonale ou de tout autre section polygonale, par exemple en étoile, pour autant que les arêtes marquées permettent de découper la terre.

A l'arrière de la barre de coupe 4, une lame fixe 7, rectangulaire s'étend entre les flasques 6, l'un de ses grands côtés s'étendant parallèlement à la barre de coupe 4, au voisinage immédiat du cercle circonscrit à la barre. Le plan de la lame fixe 7 est sensiblement radial par rapport à la barre de coupe 4. L'écart entre le bord de la lame fixe 7 en regard de la barre de coupe et les arêtes 5 de celle-ci défilant devant la lame est adapté pour pouvoir couper des débris végétaux qui seraient susceptibles de s'enrouler autour de la barre de coupe. La lame fixe 7 permet également d'empêcher l'engorgement de la barre de coupe 4 lorsque la terre humide colle à celle-ci.

La lame fixe 7 peut être fixée directement sur les flasques 6. Cependant, de manière préférentielle, elle est portée par une cornière 8, elle-même fixée sur les flasques 6 de façon à pouvoir être réglée en avancée en regard des arêtes de la barre de coupe. La lame fixe 7 est inclinée vers le bas en direction de la barre 15 de coupe 4 de manière à ce que la couche de terre découpée par la barre de coupe glisse sur la lame fixe et soit guidée vers un tapis de tamisage 15. Au-dessus de la barre de coupe 4 et de la lame fixe 7, la machine 1 comporte un rotor 9 adapté pour fractionner la couche de terre découpée par celles-ci. Le rotor 9 s'étend parallèlement à la barre de coupe 4, entre les 20 flasques 6. Le rotor 9 comporte des pales 10 de fractionnement, rectangulaires et angulairement réparties autour de son axe, par exemple plusieurs séries de quatre pales à angle droit et décalées angulairement de 45° entre chaque série. Chaque pale 10 porte à son extrémité opposée à l'axe une plaquette 11 fixée orthogonalement à la pale de manière à ce qu'une face principale de chaque plaquette puisse entrer en 25 contact avec la couche de terre circulant entre le rotor et la barre de coupe. Le rotor 9 est entraîné en rotation, par exemple par un moteur hydraulique (non représenté) dans le sens opposé à la rotation de la barre de coupe 4, c'est-à-dire qu'il tourne dans le sens d'avancement de la machine 1 (en avalant). De cette manière, les pales 10 et leur plaquette 11 fractionnent la couche de terre circulant entre les moyens de découpe (barre de coupe 4, lame fixe 7) et le rotor 9 et lui impriment un mouvement vers l'arrière en direction du tapis de tamisage 15. Le rotor 9 est monté rotatif à l'extrémité d'un bras oscillant 12, articulé autour d'un axe 14 par rapport au montant vertical 21 du châssis 20. Le bras 5 oscillant 12 est maintenu en position par un ressort 13 de rappel placé entre le bras et le châssis. Lorsqu'une pale du rotor rencontre un obstacle tel qu'une pierre ou une motte dure dans la couche de terre, l'effort exercé par la pale sur cet obstacle à cause de la rotation du rotor tend à soulever celui-ci à l'encontre de son poids et de l'effort exercé par le ressort. Le ressort 13 est calibré pour éviter la déformation des pales 10 10 en cas de rencontre avec un obstacle dans la couche de terre. Le tapis de tamisage 15 est constitué de barreaux parallèles, articulés entre eux et placés à une distance prédéterminée les uns des autres pour former une bande sans fin guidée en translation selon l'axe de la machine 1. La face supérieure du tapis de tamisage 15 présente, dans l'axe de la machine 1, une pente 15 s'élevant vers l'arrière à partir d'un rouleau inférieur 16 placé immédiatement derrière la lame fixe 7 jusqu'à un rouleau d'entraînement 17. Le rouleau d'entraînement 17 comporte les roues dentées latérales s'engrenant entre les barreaux et est entraîné par un moteur hydraulique (non représenté). La face supérieure du tapis de tamisage 15 est ainsi tendue sur des rouleaux d'appui. Un 20 rouleau secoueur 18 est adapté pour communiquer une vibration à la face supérieure du tapis sur laquelle circule la couche de terre découpée. Grâce à cette vibration, les fragments de terre sont séparés des débris végétaux et des pierres. Les fragments de terre passent entre les barreaux du tapis de tamisage 15 et sont ramenées dans l'axe de la machine 1 par deux conformateurs 19, formant des flancs de guidages 25 latéraux. Ces conformateurs peuvent être réalisés sous la forme de plaques de tôle, éventuellement revêtues de matière synthétique de préférence anti-adhérente, ou directement formés dans des plaques de cette matière, dont le bord supérieur est parallèle au bord longitudinal du tapis de tamisage 15, au-dessous et de chaque côté de celui-ci. Chaque plaque de tôle est inclinée transversalement par rapport à la 30 verticale en direction de l'axe de la machine 1 de manière à canaliser la terre ii tamisée par le tapis de tamisage vers l'axe de la machine. Ainsi, la terre issue de la couche de terre découpée par les moyens de découpe retombe après avoir été débarrassée des pierres et des débris végétaux, au-dessous et dans l'axe de la machine pour permettre de reformer la butte initiale.

Les pierres et des débris végétaux sont acheminés par le tapis de tamisage 15 jusqu'au-dessus d'un convoyeur transversal 25. Un écran 24, formé par exemple d'une plaque de tôle verticale parallèle à l'axe du convoyeur transversal 25 et placé à l'arrière de celui-ci permet d'empêcher que les débris ne retombent derrière la machine et viennent polluer la butte nouvellement reformée. Le convoyeur transversal 25 peut ainsi évacuer les débris en bordure de butte ou encore en direction d'un container pour leur élimination ultérieure. Outre les conformateurs 19, les moyens de reformation de la butte comprennent, à l'arrière de la machine 1, et en aval des conformateurs 19, deux versoirs 27 latéraux adaptés pour ramasser et canaliser la terre déposée dans l'axe de la machine de manière à calibrer et lisser les flancs de la butte. À cette fin, les versoirs 27 se présentent sous la forme de plaques symétriques par rapport au plan longitudinal axial de la machine, formant un entonnoir évasé à l'avant et se resserrant aux dimensions exactes de la butte. Chaque versoir 27 est fixé de manière réglable en profondeur et en écartement au châssis 20 de la machine par l'intermédiaire d'un bras de fixation 26. Chaque versoir 27 se termine à l'arrière par une plaque de calibrage 28, chaque plaque de calibrage étant inclinée dans un plan vertical transversal, selon un angle correspondant à l'angle des flancs de la butte. Les moyens de reformation de la butte comprennent également une plaque d'arase 29, placée entre les plaques de calibrage 28 pour lisser le sommet de la butte à une hauteur prédéterminée. La plaque d'arase 29 est reliée au châssis 20 par un vérin de réglage 30 permettant de régler la hauteur de la butte. La machine 1 comporte également deux roues 22 placées de part et d'autre du châssis et adaptées pour rouler dans une tranchée latérale entre deux buttes adjacentes. Chaque roue 22 est montée sur un bras oscillant relié au 30 châssis par un vérin d'essieu 23. Ce vérin est en position rétractée pendant le travail de la machine. Il présente une course suffisante pour qu'en bout de rang, lorsqu'il est déployé, il soulève le châssis 20 à une hauteur suffisante pour dégager les versoirs 27 au-dessus de la butte afin de permettre à la machine de manoeuvrer sans endommager la butte. Bien entendu, l'avaloir 3 peut être également dégagé en hauteur en agissant sur la hauteur de l'attelage 2. Dans sa version décrite ci-avant, la machine 1 est adaptée pour être attelée à un tracteur au moyen de l'attelage 2. Le tracteur fournit ainsi la traction nécessaire au déplacement de la machine. Par ailleurs, les différents moteurs ou entraînements situés sur la machine comme le moteur d'entraînement de la barre de coupe 4, du rotor 9, du tapis de tamisage 15, etc. peuvent être alimentés par une centrale hydraulique entraînée par la prise de force du tracteur ou bien par une source de pression hydraulique directement issue du tracteur. Bien entendu, cette description est donnée à titre d'exemple illustratif uniquement et l'homme du métier pourra y apporter de nombreuses modifications sans sortir de la portée de l'invention, comme par exemple réaliser la machine de manière à en faire une machine autonome ne nécessitant pas de tracteur. En outre, si cette machine est particulièrement adaptée à la culture en butte pour des végétaux tels que des asperges, il est tout à fait possible de l'utiliser pour d'autres cultures.20

Claims (5)

1. REVENDICATIONS1/ - Machine (1) agricole pour la culture en butte de plantes vivaces, notamment d'asperges, ladite machine comportant des moyens de découpe et de tamisage d'une couche de terre formant une butte au-dessus de plants caractérisée en ce que les moyens de découpe (4, 7) comportent une barre de coupe (4) de section droite polygonale entrainée en rotation autour d'un axe longitudinal de celle-ci, ladite barre de coupe s'étendant horizontalement et transversalement à un sens d'avancement (D) de la machine et présentant une longueur adaptée pour traverser la butte et déboucher de part et d'autre de celle-ci.
2. 2/ - Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que le sens de rotation de la barre de coupe (4) est en opposition par rapport au sens d'avancement de la machine.
3. 3/ - Machine selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que la barre de coupe (4) est équipée de moyens de réglage de sa 15 hauteur par rapport au sol.
4. 4/ - Machine selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que les moyens de découpe (4,7) comportent également une lame fixe (7), placée en arrière de la barre de coupe (4) et s'étendant le long de celle-ci, adaptée pour coopérer avec la barre de coupe pour sectionner d'éventuels débris 20 susceptibles de s'enrouler autour de la barre de coupe.
5. 5/ - Machine selon la revendication 4, caractérisée en ce que la lame fixe (7) s'étend, selon le sens d'avancement de la machine, entre la barre de coupe (4) et une extrémité inférieure d'un tapis de tamisage (15), selon un angle adapté pour guider la couche de terre au-dessus du tapis de tamisage. 25 6/ - Machine selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce qu'elle comporte en outre des moyens de fractionnement (9,10) de la couche de terre intercalés entre les moyens de découpe (4, 7) et le tapis de tamisage (15). 7/ - Machine selon la revendication 6, caractérisée en ce que 30 les moyens de fractionnement comportent un rotor (9) équipé de pales (10) defractionnement s'étendant parallèlement aux moyens de découpe et au-dessus de ceux-ci. 8/ - Machine selon la revendication 7, caractérisée en ce que le rotor (9) est animé d'un mouvement de rotation dans le sens d'avancement de la 5 machine. 9/ - Machine selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisée en ce que le rotor (9) est monté suspendu au-dessus des moyens de découpe de manière à pouvoir s'effacer en cas d'obstacle dans la couche de terre. 10/ - Machine selon l'une des revendications 1 à 9, 10 caractérisée en ce qu'elle comporte, en aval des moyens de découpe (4, 7), un tapis de tamisage (15) à barreaux adapté pour séparer la terre des corps étrangers tels que racines, pierres et débris divers. 11/ - Machine selon la revendication 10, caractérisée en ce qu'elle comporte, au-dessous et en arrière du tapis de tamisage (15), des moyens de 15 reformation (19, 27, 29) de la butte avec la terre issue des moyens de tamisage. 12/ - Machine selon la revendication 11, caractérisée en ce que les moyens de reformation de la butte comportent des flancs de guidage latéraux, dits conformateurs (19), adaptés pour concentrer la terre tamisée dans l'axe de la machine. 20 13/ - Machine selon l'une des revendications 11 ou 12, caractérisée en ce que les moyens de reformation de la butte comportent également, en aval des conformateurs, deux versoirs (27) latéraux et une plaque d' arase (29) réglables adaptés pour calibrer les dimensions de la butte. 14/ - Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 25 13, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens de surélévation (23) d'un châssis (20) de la machine de manière à faciliter les manoeuvres de celle-ci. 15/ - Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisée en ce qu'elle est adaptée pour être attelée à un tracteur agricole.