FR2923161A1 - Additifs alimentaires ameliorant les defenses de l'animal - Google Patents

Abstract

Selon l'invention, on utilise des extraits de Ganoderma lucidum, de Lentinus edodes ou de Silybum marianum, isolément ou en combinaison, comme agents de prévention des pathologies digestives animales, ou comme agents de réduction de l'inflammation et de maintien du métabolisme énergétique et hormonal lors des pathologies digestives animales.

Description

18PDEP.doc 2923161 1 La présente invention concerne les additifs alimentaires permettant d'améliorer la performance zootechnique des animaux d'élevage. Pendant quelques années, on a utilisé comme additifs alimentaires des antibiotiques, dont l'effet était d'augmenter les performances de croissance de l'animal. L'addition d'antibiotiques dans l'alimentation modifie l'équilibre biologique et assure une amélioration du facteur de croissance, par rapport à une population normale saine sans antibiotique. Mais cette pratique a fait apparaître progressivement des résistances bactériennes, parasitaires, mycosiques et virales, de sorte que l'ajout d'antibiotiques comme facteur de croissance est maintenant interdit, pour économiser les ressources médicamenteuses et garantir l'efficacité des molécules actives au moment opportun c'est-à-dire en cas d'infection sérieuse. Le problème proposé par l'invention est de conserver les performances zoologiques d'une population animale dans l'hypothèse d'une agression par des germes pathogènes, sans agir sur les germes pathogènes eux-mêmes, et sans attendre le développement des défenses immunitaires naturelles de la population. L'idée qui est à la base de l'invention est que l'animal, qu'il soit monogastrique ou ruminant, terrestre ou aquatique, possède à la naissance peu ou pas de défense contre les agressions microbiennes, protozoaires, mycosiques, virales, peu ou pas de flore digestive. Avec l'âge, les défenses et le métabolisme de l'animal vont se développer. Mais avant cela, les performances de l'animal sont fortement perturbées dès l'apparition d'une telle agression. Il apparaît alors important d'agir sur l'animal afin de développer son propre mécanisme de résistance vis-à-vis des attaques pathogènes, afin qu'il conserve une performance zoologique acceptable pendant toute la période avant laquelle vont apparaître ses défenses immunitaires naturelles. En agissant ainsi sur l'animal lui-même, on cherche à améliorer son bien-être, ses défenses, et à améliorer sa récupération après une pathologie ou un stress. On cherche aussi à améliorer la résistance de l'animal à un stress environnemental (refroidissement, chaleur excessive, changement de bâtiment, transitions alimentaires...). Par des additifs alimentaires appropriés, l'invention cherche à modifier l'immunité cellulaire, pour produire une résistance rapide des tissus cellulaires de l'animal à l'agression des agents pathogènes. 5118FDEP.doc 2923161 2 Par cette pratique, les agents pathogènes ne sont pas affectés, et ne risquent pas de développer des mécanismes de résistance bactérienne, parasitaire, mycosique ou virale. On peut agir directement sur l'animal lui-même, par des additifs 5 alimentaires appropriés. En alternative ou en complément, on peut agir sur la mère par des additifs alimentaires appropriés, et l'effet est transféré vers sa descendance. Par des additifs alimentaires appropriés, l'invention cherche aussi à influencer la flore digestive. 10 L'invention résulte d'une recherche menée parmi les additifs alimentaires susceptibles d'améliorer la résistance de l'animal aux perturbations digestives telles que les entérites aspécifiques, les coccidioses duodénales avec le protozoaire E. acervulina, les coccidioses caecales avec le protozoaire E. tenella, les colibacilloses avec les bactéries E. coli, les clostridioses avec les bactéries 15 clostridium. La recherche a porté sur l'utilisation isolée ou conjointe de trois extraits végétaux, à savoir Ganoderma lucidum (communément appelé reishi), Lentinus edodes ou Lentinula edodes (communément appelé shiitake), et Silybum marianum (communément appelé chardon-marie). 20 L'invention propose d'utiliser l'un au moins de ces trois extraits végétaux ou leurs molécules actives comme additifs alimentaires dans la nutrition animale ou la médecine vétérinaire, afin d'améliorer le bien-être, les défenses de l'animal et sa récupération après une pathologie ou un stress. Cette utilisation conduit à une réduction des frais vétérinaires, notamment. 25 On sait que l'extrait végétal de Ganoderma lucidum (reishi) contient des polysaccharides : ganodéranes A, B, C, beta-D-glucanes, GL-1, FA, FI, FI-la..., des triterpènes acides ganodériques A, B, C, D, F, H, K, Mf, R, S, T, Y, ganodermadiol, acide ganodermique..., des protéines et d'autres composés encore inconnus. 30 L'extrait végétal de Lentinus edodes ou Lentinula edodes (shiitake) contient d'autres polysaccharides actifs tels que du lentinane. L'extrait végétal de Silybum marianum (chardon-marie) contient notamment des flavolignanes : silymarine, silybine, silydianine, silychritine. La recherche qui est à la base de l'invention a été effectuée notamment 35 par l'examen des effets d'additifs alimentaires à base de Ganoderma lucidum, de Lentinus edodes ou de Silybum marianum chez des poulets inoculés par des agents pathogènes modèles, en comparant un premier lot de poulets infectés par I8FDEP.doc 3 les agents pathogènes et traités par les additifs alimentaires, avec un second lot de poulets non infectés et non traités (NINT), et avec un troisième lot de poulets infectés par les agents pathogènes mais non traités (INT) par les additifs alimentaires.

Comme agents pathogènes modèles, on a utilisé dans un premier test de 21 jours le protozoaire E. acervulina, dans un second test de 28 jours le protozoaire E. acervulina, dans un troisième test de 28 jours les protozoaires E. acervulina et E. tenella, et dans un quatrième test de 37 jours le protozoaire E. maxima et les bactéries Clostridium perfringens.

L'inoculation des poulets a été effectuée à J14, soit 14 jours après leur naissance, avec 220 000 oocystes d'E. acervulina (pour les tests 1, 2 et 3) ou avec 22 000 oocystes d'E. tenella (pour le test 3) selon les normes standard présentées par Chapman H, 1998, Holdsworth P et al., 2004, avec un protocole basé sur des animaux en cages.

Pour mesurer les effets des additifs alimentaires sur la résistance des animaux pendant les coccidioses provoquées par ces agents pathogènes, on a évalué les scores lésionnels selon la méthode de Johnson J et Reid W 1970 : de J18 à J21 (18 à 21 jours après la naissance, soit 4 à 7 jours après l'inoculation), on abat une partie de la population de chaque lot, et on compte les lésions dans l'intestin des poulets abattus. On évalue les lésions par les échelles suivantes : Eimeria tenella 0 Pas de lésions grossières. + 1 Très peu de pétéchies répandues sur les parois cæcales ; contenus cæcaux présents normaux. Il existe un début de déshydratation du contenu cæcal. + 2 Lésions plus nombreuses avec du sang présent dans les contenus cæcaux ; la paroi cæcale est quelque peu épaissie ; les contenus coecaux présents sont normaux. Noter un début de transformation des caeca. + 3 Grande quantité de sang ou bouchons cæcaux ; parois cæcales fortement épaissies : peu parfois ou pas de contenus coecaux dans les caeca. Les fientes 30 sont moins moulées. + 4 Paroi cæcale fortement distendue avec du sang et des gros bouchons caséeux ; débris fécaux manquant ou inclus dans les bouchons. Animaux morts notés + 4 Eimeria acervulina 35 0 Pas de lésions grossières. + 1 Lésions répandues ressemblant à des plaques blanches ù contenant des oocystes en développement ù localisées dans le duodénum. Ces lésions sont 5II8FDEP.doc 2923161 4 allongées avec l'axe le plus long orienté transversalement sur les parois intestinales comme les barreaux d'une échelle. Elles peuvent être observées soit sur les surfaces séreuses soit sur les surfaces de la muqueuse intestinale. Elles peuvent être jusqu'à un nombre de 5 lésions par cm2. Une infection notée 1 n'a pas 5 d'incidence sur les performances zootechniques mais cause une légère décoloration sérique et une dépigmentation de la peau chez le poulet jaune. + 2 Les lésions sont plus proches les unes des autres mais pas coalescentes ; les lésions peuvent s'étendre jusqu'à 20 cm en dessous du duodénum chez des oiseaux de 3 semaines. Les parois intestinales ne montrent pas d'épaississement. 10 Le contenu du tractus digestif est normal. Une légère diminution du gain de poids peut être observée. + 3 Les lésions sont assez nombreuses pour entraîner une coalescence avec réduction de la taille lésionnelle et donnent à l'intestin un aspect enduit. La paroi intestinale est épaissie et les contenus sont liquides. Les lésions peuvent s'étendre 15 jusqu'au diverticule du sac vitellin ou au diverticule de Meckel. Les modifications de la paroi intestinale provoquent des perturbations de l'absorption, d'où l'apparition de diarrhées, la chute de coloration sérique et des conséquences sur les performances zootechniques. + 4 La muqueuse est grisâtre avec des colonies complètement coalescentes. 20 La congestion peut être confinée à de petites pétéchies ou, dans les infections extrêmement sévères, la muqueuse entière prend une couleur rouge brillant. Les lésions individuelles sont parfois non différentiables dans la partie haute de l'intestin. Des lésions typiques comme une échelle apparaîssent dans la partie médiane de l'intestin. La paroi intestinale est très épaissie, et les intestins 25 contiennent un exsudat crémeux qui peut porter un grand nombre d'oocystes. Animaux morts notés + 4. Simultanément, on a contrôlé l'excrétion oocystale (EO) des poulets, avec la méthode décrite par Holdsworth P et al., 2004, qui décrit la méthode de prélèvements des échantillons, la méthode de traitement, et l'analyse des échantillons. On a utilisé notamment la méthode de la chambre de Mc Master : - 10 g de fèces (prélevé sur les plateaux des cages) dans 100 ml d'eau pendant 24h à 4°C couvert avec un parafilm, - agitation et filtration de la suspension à travers un filtre, - ajustement à 100 ml, - le filtrat est placé dans un tube de centrifugation, - centrifugation, - le supernageant est jeté, 511 SFDEP.doc 2923161 5 - le fond est récupéré et remis en suspension avec une solution de chlorure de sodium saturée, - vortexer (pour homogénéiser), -prélèvement de la solution avec une pipette Pasteur, 5 - remplir une chambre de Mc Master pour le comptage des oocystes, - placer sous le microscope et attendre la flottation, - utilisation de la formule de calcul qui permet de convertir les oocystes comptés en oocystes par g/fèces, - calcul du nombre d'oocystes/poulet par division du nombre de poulets par cage. 10 On a simultanément cherché l'effet éventuel de doses différentes d'additifs alimentaires dans l'alimentation des poulets : Ganoderma lucidum a été ajouté à la ration alimentaire d'une première population de poulets selon une dose journalière de 35 mg par kg d'aliment, soit 1,5 mg par kg de poids vif par jour, Ganoderma lucidum a été ajouté à la ration alimentaire d'une seconde population 15 de poulets selon une dose journalière de 70 mg par kg d'aliment, soit 3 mg par kg de poids vif par jour, Lentinus edodes a été ajouté à la ration alimentaire d'une troisième population de poulets selon une dose journalière de 80 mg par kg d'aliment, soit 4 mg par kg de poids vif par jour, et Lentinus edodes a été ajouté à la ration alimentaire d'une quatrième population de poulets selon une dose 20 journalière de 160 mg par kg d'aliment, soit 8 mg par kg de poids vif par jour. Dans tous les essais réalisés, les extraits utilisés présentaient les propriétés suivantes : - extraits de reishi (Ganoderma lucidum) : au minimum 12,5 % de polysaccharides de type beta-glucanes (ganodéranes ...) et 4 % de triterpenoïdes de reishi (dérivé 25 d'acide ganodérique ...), - extraits de shiitake (Lentinus edodes) : au minimum 15 % de polysaccharides de type beta-glucanes (avec du lentinane), - extraits de Chardon-marie (Silybum marianum) : environ 60 % de silymarine. Un autre critère de mesure de l'effet des additifs alimentaires a été 30 d'évaluer le gain de poids des poulets. 15 5118FDEP.doc 2923161 6 Le tableau 1 ci-dessous montre les résultats d'évaluation des scores lésionnels et de l'excrétion oocystale lors du premier test effectué sur 21 jours sur des poulets inoculés ou non par le protozoaire E. acervulina : Lots Concentration Scores lésionnels Réduction du score EO / poulet Aliment lésionnel /jour (mg/kg) x 106 J18 à J21 % J18 J21 J18 J21 4 jpi 7 jpi 4 jpi 7 jpi Non Infecté Non Traité 0 Oa Oa - - Oa Infecté Non Traité (INT) 0 2,5e 2,7cd - - 206b Infecté Traité 35 1,8bcde 1,5b 31.9 43.2 248bc Ganoderma lucidum Infecté Traité 70 1,5b 1,6bc 42.9 41.0 184b Ganoderma lucidum Infecté Traité 80 1,3b 2,3cd 47.6 17.0 270bc Lentinus edodes Infecté Traité 160 1,5bc 2,0bc 39.4 26.2 238bc Lentinus edodes 5 Tableau 1 Dans ce tableau, ainsi que dans les tableaux suivants, a, b et c sont des significations de probabilités. a, b, c, d et e indiquent respectivement des résultats significativement différents à la probabilité de 5%. 10 Le tableau 2 ci-dessous donne le poids et le gain de poids des poulets inoculés ou non par le protozoaire E. acervulina, au cours de ce même premier test de 21 jours. Lots C* Poids (g) Gains de poids (g) (mg/kg aliment) J7 J14 J18 J21 J7-14 J14-18 J18-21 J14-21 J7-21 NINT 0 133.8 377.3 590.3 808.9 243.4 213.Oc 218.7 a 431.7 a 675.1 a INT 0 133.8 379.7 574.3 704.1 245.8 194.7a 129.8 bc 324.4 b 570.3 b Ganoderma 35 133.9 372.6 580.5 709.2 238.8 207.9abc 128.7 bc 336.6 b 575.3 b Ganoderma 70 134.3 388.4 589.4 712.3 254.1 201.0bc 122.9 c 323.9 b 578.0 b Lentinus edodes 80 133.6 376.3 585.3 742.1 242.7 209.1 c 156.8 b 365.8 b 608.5 b Lentinus edodes 160 134.6 382.1 583.2 715.1 247.5 201.1abc 131.9 bc 333.0 b 580.5 b NS NS NS NS NS Tableau 2 Le tableau 1 montre l'intérêt des extraits de Ganoderma lucidum (reishi) et des extraits de Lentinus edodes (shiitake) dans la réduction des scores .51 I8FDEP.doc 7 lésionnels suite à des coccidioses chez le poulet, alors que l'infection se maintient (maintien de EO). Le tableau 2 montre que l'extrait de Lentinus edodes (shiitake) à la dose de 80 mg/kg d'aliment a un meilleur effet de maintien des performances de gain de 5 poids malgré les coccidioses. On constate aussi que Lentinus edodes stimule la croissance compensatrice de l'animal en guérison : voir le gain de poids J18-21. Le second test a été effectué avec un protocole similaire basé sur des animaux en cage sur 28 jours, infectés ou non avec le même protozoaire que 10 précédemment E. acervulina. Le tableau 3 ci-dessous donne le résultat de l'excrétion oocystale et des scores lésionnels à 21 jours, au cours de ce second test : Lots Code lot Concentration Scores Réduction du poulet / Aliment lésionnels score lésionnel EO / jour (mg/kg) J21 % z 106 7 iPi J21 J18 à J21 7 iPi J21 7 iPi Non Infecté Non Traité A 0 Oa 0 Infecté Non Traité B 0 2,25c - 2334 Infecté Traité Di 70 1,17b 48 2923 Ganoderma lucidum Infecté Traité D 140 1,17b 48 2637 Ganoderma lucidum Infecté Traité E 80 1,25b 44 1723 Lentinus edodes Infecté Traité F 160 1,09b 52 1886 Lentinus edodes Tableau 3 18PDEP.doc 8 Le tableau 4 ci-dessous donne le poids et le gain de poids des poulets dans ce second test : Lots Doses Poids (g) GMQ (g/j) (mg/kg J7 J14 J21 J28 J7-14 J14-21 J21-28 J14-28 J7-28 aliment) NINT 0 135 396 837 1445 37 62 85 75 62 INT 0 135 410 769 1312 39 51 77 64 56 Ganoderma 70 134 411 778 1386 40 52 84 70 52 Ganoderma 140 135 408 797 1339 39 56 77 67 57 Lentinus 80 135 408 805 1383 39 57 83 70 59 Lentinus 160 135 418 815 1422 39 57 83 72 61 NS NS NS Tableau 4 GMQ est le gain de poids moyen quotidien, en grammes par jour. Les résultats sont similaires de ceux de l'essai précédent : les scores lésionnels sont réduits, le gain de poids est maintenu, l'excrétion oocystale se maintient.

Au cours d'un troisième test, on a inoculé le protozoaire E. tenella conjoint à une contamination croisée avec une colibacillose, réalisant une coccidiose cæcale. On a alors analysé l'effet d'un additif alimentaire à base de Silybum marianum (chardon-marie). Les résultats ont montré une réduction des lésions des animaux, malgré le maintien simultané des infections (maintien de EO).

Les tableaux 1 et 3 ci-dessus montrent que les additifs alimentaires utilisés ont réduit les scores lésionnels sans provoquer une réduction simultanée des excrétions oocystales. On considère donc que les extraits végétaux utilisés ont amélioré l'immunité cellulaire des animaux, augmentant la résistance des tissus cellulaires à l'agression des agents pathogènes, sans agir sur les agents pathogènes eux-mêmes et/ou réaliser une flore dite de barrière. Au cours du second test (tableaux 3 et 4), on a analysé la flore digestive des poulets par une méthode T-RFLP couplée à une électrophorèse afin de différencier les brins d'ADN et ainsi identifier si possible l'influence des additifs sur la microflore.

On a relevé dans le tableau 5 ci-dessous l'amplitude des pics de signal P156, P181, P188, P343 et P454. Les nucléotides qui leur correspondent permettent de déterminer les espèces probables présentes dans la flore digestive. 5118PDEP.doc 2923161 9 Les amplitudes sont indiquées par les signes 0, + et ù pour des valeurs respectives nulles, plus grandes ou plus petites. Ganoderma Lentinus Pic INT 70 mg/kg 140 mg/kg 80 mg/kg 160 mg/kg Espèces possibles associées aliment aliment aliment aliment P156 +++ + + +++ ++ Actinobacterium P181 0 0 Lactobacillus kefiranofaciens P188 + 0 Lactobacillus gasseri P343 ++ + + 0 + Non identifié P454 0 ++ 0 +++ + Non identifié 5 Tableau 5 On constate qu'une combinaison des additifs Ganoderma et Lentinus peut permettre de maîtriser la flore digestive en limitant son déséquilibre. Un additif Ganoderma favorise le maintien de l'espèce Lactobacillus gasseri, qui a une action avantageuse sur l'animal. 10 On a effectué une troisième série de tests, en évaluant le gain de poids des poulets avec un protocole similaire basé sur des animaux en cage sur 28 jours, en recherchant non seulement l'effet de Ganoderma lucidum (G) ou de Lentinus edodes (L), mais aussi l'effet de Silybum marianum (S) (chardon-marie), et aussi l'effet de combinaisons possibles de Ganoderma lucidum (G), Lentinus edodes (L) 15 et de Silybum marianum (S). Les doses journalières utilisées ont été : - pour (S) : 14 mg/kg PV/j (ou 280 mg/kg d'aliment), - pour (L) : 6 mg/kg PV/j (ou 130 mg/kg d'aliment), - pour (G) : 3 mg/kg PV/j (ou 70 mg/kg d'aliment). 18FDEP.doc 10 Le tableau 6 ci-dessous illustre certains des résultats obtenus. Inoculé Non Silymarin Lentinus Ganoderma non inoculé traité non traité (S) (L) L+S (G) G+S G+L G+L+S (INT) (NINT) PJ7 135 137 134 137 134 133 133 138 136 PJ21 609a 792c 684b 691b 674b 706b 677b 658b 657b PJ28 1207b 1422a 1280b 1241b 1320ab 1316ab 1249b 1186b 1202b GMQ14 21 35a 58c 42ab 44ab 42ab 47b 42ab 38ab 39ab (9/j) GMQ7-28 40b 49a 43b 41 b 45b 46ab 41 b 39b 39b GMQ14-28 60b 74a 64b 62b 66b 67ab 62b 58b 59b Eacervulina 3.17a Od 2.10bc 1.75c 1.89bc 2.20bc 1.64c 1.50c 2.75ab Etenella 3.50a Oc 2.70ab 2.17b 2.56ab 2.50ab 2.55ab 2.40ab 2.40ab IC14-21 2.21a 1.74b 2. 06ab 1.86ab 2.13a 1.83b 2.09ab 2.22a 2.06ab IC14-28 2.57ab 2.41 b 2.54ab 2.69a 2.62a 2.6ab 2.61 ab 2.6ab 2.65a Tableau 6 PJ7, PJ21 et PJ28 sont les poids des animaux respectivement à 7, 21 et 28 jours d'âge. IC est un indice de consommation, c'est-à-dire le rapport entre la quantité d'aliment consommé et le gain de poids, pour une même période de temps.

II apparaît que Ganoderma lucidum (G) procure une bonne protection lorsqu'il est utilisé seul. Lentinus edodes (L) procure également une bonne protection lorsqu'il est utilisé seul. La combinaison Lentinus edodes et Silybum marianum (L + S) assure une protection efficace. La combinaison Lentinus edodes et Ganoderma lucidum (L + G) diminue statistiquement seulement les lésions duodénales et numériquement les lésions caecales. On a pu constater que la combinaison des trois additifs (G + L + S), en pleine dose, n'améliore pas les performances, voire même les réduit. On a alors recherché si une dose plus réduite de la combinaison des trois additifs peut présenter un intérêt. 18PDI:;P.doc 11 Le tableau 7 ci-dessous illustre les résultats obtenus : INT NINT G+L+S 0.8*G+L+S 0.6*G+L+S 0.4*G+L+S PJ7 135 137 136 136 139 134 PJ21 609a 792c 657b 695b 676bc 646bc PJ28 1207b 1422a 1202b 1233b 1267b 1230b GMQ7-28 40b 49a 39b 41b 42ab 40b GMQ14-28 60b 74a 59b 60b 63ab 62b GMQ21-28 85.0 87.0 79.0 72 84 87 Eacervulina 3.17a Od 2.75ab 1.92b 2b 2.55ab Etenella 3.50a Oc 2.40b 2.33b 2.82b 2.55b IC14-21 (cage) 2.21a 1.74b 2.06ab 1.86ab 1. 99ab 2.06ab I C7-21 (cage) 2.67a 2.31b 2.54ab 2.45ab 2.51 ab 2.58a 1C21-28 (cage) 1.49a 1.52a 1.59a 2.02b 1.63ab 1.47ab Tableau 7 Le meilleur effet est obtenu avec 0,8 fois et 0,6 fois la pleine dose de la combinaison G + L + S (Ganoderma lucidum, Lentinus edodes et Silybum marianum). On a aussi recherché l'effet des additifs alimentaires sur la 10 consommation des animaux soumis aux tests selon le tableau 7 ci-dessus. Les résultats sont portés dans le tableau 8 ci-dessous : ConsoJ21-28 INT 898b NINT 1004a silymarin (S) 942ab Lentinus (L) 928ab L+S 995ab qanoderma (G) 1001a G+S 928ab G+L 862b G+L+S 901b Tableau 8

15 On constate une nette stimulation de la consommation, dans tous les cas d'utilisation des additifs alimentaires, même en période d'autorestriction par l'animal (la période de 21 à 28 jours où l'animal est en phase de guérison par ses propres défenses immunitaires). Une meilleure stimulation de la consommation est assurée par l'additif à base de Ganoderma lucidum (G). Le mélange L+S donne 20 aussi une très bonne stimulation. Enfin, on a évalué la mortalité au cours d'un test à la clostridiose. Les résultats sont exprimés dans le tableau 9 ci-après : Lots INT L+S L+G G G+S G+L+S Tx de mortalité % 22.5 14.7 15.7 14.7 8.80 14.70 Tableau 9 5178FDEP.doc On constate que l'ajout de ces additifs alimentaires a nettement réduit le taux de mortalité. Les résultats des tests ci-dessus montrent l'effet bénéfique des additifs alimentaires à base de Ganoderma lucidum, Lentinus edodes ou Silybum marianum et leurs combinaisons sur des poulets, à des doses de 50 à 150 mg par kg d'aliment.

Des résultats similaires sont attendus sur les autres espèces animales.

En effet, les mécanismes se produisent au niveau cellulaire. Comme il y a une unité du monde animal du point de vue cellulaire, les fonctionnements et les effets sont similaires mais avec une intensité de réponse qui peut varier. Comparativement au poulet, sur les principes de la phytothérapie, on pourra avoir des doses supérieures (par kg de poids vif) pour les carnivores (chiens, chats, poissons), des doses inférieures pour les herbivores (ruminants ...), et des doses intermédiaires pour les omnivores (porcs) et granivores (poulets). Avec les principes actifs décrits, aucun risque de toxicité particulière pour certaines espèces n'est envisagé. Au résultat de ces essais, l'invention propose d'utiliser des extraits de Ganoderma lucidum et/ou de Lentinus edodes et/ou de Silybum marianum, ou de leurs molécules actives, pour l'obtention d'une ration alimentaire ou d'un médicament pour le traitement des animaux contre les pathologies digestives, ou pour stimuler les performances zootechniques des animaux, ou pour stimuler la consommation des animaux, ou pour stimuler la résistance des animaux aux stress environnementaux, ou pour maîtriser la flore digestive des animaux. En pratique, on pourra utiliser des extraits de Ganoderma lucidum ou Lentinus edodes ou Silybum marianum, ou de leurs molécules actives, dans une ration alimentaire pour animaux selon une dose de 50 mg environ à 300 mg environ par kg d'aliment. L'invention propose aussi des compositions à base d'extraits de Ganoderma lucidum ou de Lentinus edodes ou de Silybum marianum, ou d'un mélange d'extraits de Ganoderma lucidum et de Lentinus edodes, ou d'un mélange d'extraits de Ganoderma lucidum et de Silybum marianum, ou d'un mélange d'extraits de Lentinus edodes et de Silybum marianum, ou d'un mélange d'extraits de Ganoderma lucidum et de Lentinus edodes et de Silybum marianum, ou de leurs molécules actives, pour une utilisation comme agent de prévention des pathologies digestives animales, ou comme agent de réduction de l'inflammation lors des pathologies digestives animales, ou comme agent de maintien du métabolisme énergétique et hormonal lors des pathologies digestives animales, ou comme agent 5178rneeaoc 2923161 13 de stimulation de la croissance compensatoire, ou comme agent de stimulation de la consommation, ou comme agent de stimulation de la croissance, ou comme agent de stimulation de la flore digestive, ou comme agent de réduction de la mortalité lors des pathologies digestives animales.

5 L'effet obtenu est une augmentation de la résistance de l'animal jeune à un spectre de pathologies, sans destruction de la cause de la pathologie, et avant même que l'animal développe ses propres défenses immunitaires. L'effet obtenu peut aussi être une augmentation de la résistance de l'animal adulte dit sensible à un spectre de pathologies, sans destruction de la cause de la pathologie.

10 On constate alors la réduction ou la disparition des lésions pathologiques, la conservation de bonnes performances zootechniques de l'animal, et le maintien simultané des agents pathogènes.

On agit sur la résistance non spécifique de l'animal, par développement de l'immunité cellulaire, par opposition à l'immunité humorale qui est développée 15 par les vaccins. Dans le cas d'une composition à base d'un mélange des trois extraits de Ganoderma lucidum, Lentinus edodes et Silybum marianum, ou de leurs molécules actives, les quantités seront avantageusement d'environ 0,4 à 0,8 fois les quantités actives prises isolément.

20 L'invention propose aussi une telle composition contenant en outre un excipient pharmaceutiquement acceptable. Un additif alimentaire selon l'invention peut ainsi contenir une telle composition telle que définie ci-dessus. L'invention propose aussi un aliment contenant une telle composition. La 25 composition peut être contenue dans la ration alimentaire selon une quantité en poids de 50 à 300 mg par kg d'aliment, et par exemple : -Ganoderma à 70 mg par kg d'aliment, soit 3 mg par kg de poids vif par jour, - Lentinus à 130 mg par kg d'aliment, soit 6 mg par kg de poids vif par jour, - Silybum à 280 mg par kg d'aliment, soit 14 mg par kg de poids vif par jour.

30 L'invention permet aussi de concevoir une méthode de prophylaxie consistant à administrer aux animaux, avant l'apparition de toute pathologie digestive, des compositions contenant l'un au moins des extraits végétaux Ganoderma lucidum, Lentinus edodes ou Silybum marianum, ou leurs molécules actives, l'administration pouvant se faire sous forme d'additif alimentaire dans la 35 nutrition animale, afin d'améliorer le bien-être, les défenses de l'animal et sa récupération ultérieure après une pathologie ou un stress.

5118FDEP.doc 2923161 14 L'invention prévoit également une méthode thérapeutique visant à traiter les pathologies digestives de l'animal, par l'administration de l'un au moins des extraits végétaux Ganoderma lucidum, Lentinus edodes ou Silybum marianum pendant le développement des pathologies digestives, l'administration pouvant être 5 faite par exemple comme additif alimentaire dans la nutrition animale, ou sous forme de médicament par voie orale. La présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui ont été explicitement décrits, mais elle en inclut les diverses variantes et généralisations contenues dans le domaine des revendications ci-après.

Claims (17)

REVENDICATIONS

1 ù Composition à base d'extraits de Ganocerma lucidum et/ou d' Lentinus edodes et/ou de Silybum marianum, ou de leurs molécules actives, pour utilisation comme agent de prévention des pathologies digestives animales, ou comme agent de réduction de l'inflammation lors des pathologies digestives animales, ou comme agent de maintien du métabolisme énergétique et hormonal lors des pathologies digestives animales, ou comme agent de stimulation de la croissance compensatoire, ou comme agent de stimulation de la consommation, ou comme agent de stimulation de la croissance, ou comme agent de stimulation de la flore digestive, ou comme agent de réduction de la mortalité lors des pathologies digestives animales.

2 ù Composition selon la revendication 1, à base d'extraits de Ganoderma lucidum ou de Lentinus edodes ou de Silybum marianum, ou de leurs molécules actives, pour utilisation comme agent de prévention des pathologies digestives animales, ou comme agent de réduction de l'inflammation lors des pathologies digestives animales, ou comme agent de maintien du métabolisme énergétique et hormonal lors des pathologies digestives animales, ou comme agent de stimulation de la croissance compensatoire, ou comme agent de stimulation de la consommation, ou comme agent de stimulation de la croissance, ou comme agent de stirnulaiion de la flore digestive, ou comme agent de réduction de la mortalité lors des pathologies digestives animales.

3 ù Composition selon la revendication 2, caractérisée en ce que les extraits de Ganoderma lucidum ou de Lentinus edodes ou de Silybum marianum ou leurs molécules actives, sont incorporés dans une ration alimentaire pour animaux selon une dose de 50 mg environ à 300 mg environ par kg d'aliment.

4 ù Composition selon la revendication 1, à base d'un mélange d'extraits de Ganoderma lucidum et de Lentinus edodes, ou de leurs molécules actives, pour utilisation comme agent de prévention des pathologies digestives animales, ou comme agent de réduction de l'inflammation lors des pathologies digestives animales, ou comme agent de maintien du métabolisme énergétique et hormonal lors des pathologies digestives animales, ou comme agent de stimulation de la croissance compensatoire, ou comme agent de stimulation de la consommation, ou comme agent de stimulation de la croissance, ou comme agent de stimulation de la flore digestive, ou comme agent de réduction de la mortalité lors des pathologies digestives animales.

5 ù Composition selon la revendication 1, à base d'un mélange d'extraits de Ganoderma lucidum et de Silybum marianum, ou de leurs molécules actives,1SR[VMOUt.doc 16 pour utilisation comme agent de prévention des pathologies digestives animales, ou comme agent de réduction de l'inflammation lors des pathologies digestives animales, ou comme agent de maintien du métabolisme énergétique et hormonal lors des pathologies digestives animales, ou comme agent de stimulation de la croissance compensatoire, ou comme agent de stimulation de la consommation, ou comme agent de stimulation de la croissance, ou comme agent de stimulation de la flore digestive, ou comme agent de réduction de la mortalité lors des pathologies digestives animales.

6 ù Cornposition selon la revendication 1, à base d'un mélange d'extraits de Lentinus edodes et de Silybum marianum, ou de leurs molécules actives, pour utilisation comme agent de prévention des pathologies digestives animales, ou comme agent de réduction de l'inflammation lors des pathologies digestives animales, ou comme agent de maintien du métabolisme énergétique et hormonal lors des pathologies digestives animales, ou comme agent de stimulation de la croissance compensatoire, ou comme agent de stimulation de la consommation, ou comme agent de stimulation de la croissance, ou comme agent de stimulation de la flore digestive, ou comme agent de réduction de la mortalité lors des pathologies digestives animales.

7 ù Composition selon la revendication 1, à base d'un mélange d'extraits de Ganoderma lucidum, de Lentinus edodes et de Silybum marianum, ou de leurs molécules actives, pour utilisation comme agent de prévention des pathologies digestives animales, ou comme agent de réduction de l'inflammation lors des pathologies digestives animales, ou comme agent de maintien du métabolisme énergétique et hormonal lors des pathologies digestives animales, ou comme agent de stimulation de la croissance compensatoire, ou comme agent de stimulation de la consommation, ou comme agent de stimulation de la croissance, ou comme agent de stimulation de la flore digestive, ou comme agent de réduction de la mortalité lors des pathologies digestives animales.

8 -- Cornposition selon la revendication 7, caractérisée en ce que les extraits de Ganoderma lucidum, de Lentinus edodes et de Silybum marianum, ou leurs molécules actives, sont chacuns incorporés dans une ration alimentaire en quantité comprise entre 20 mg environ et 240 mg environ par kg d'aliment.

9 ù Composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, contenant en outre un excipient pharmaceutiquement acceptable.

10 ù Utilisation d'une composition selon la revendication 1, à base d'extraits de Ganoderma lucidum et/ou de Lentinus edodes et/ou de Silybum marianum, ou de leurs molécules actives, pour l'obtention d'une ration alimentaire]SRIIVMOI)l.doc 17 ou d'un médicament pour le traitement des animaux contre les pathologies digestives.

11 ù Utilisation d'une composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, à base d'extraits de Ganoderma lucidum ou de Lentinus edodes ou de Silybum marianum, ou de leurs molécules actives, pris isolément ou en mélange, pour stimuler les performances zootechniques des animaux.

12 ù Utilisation d'une composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, à base d'extraits de Ganoderma ucidum ou de Lentinus edodes ou de Silybum marianum, ou de leurs molécules actives, pris isolément ou en mélange, pour stimuler la consommation des animaux.

13 ù Utilisation d'une composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, à base d'extraits de Ganoderma lucidum ou de Lentinus edodes ou de Silybum marianum, ou de leurs molécules actives, pris isolément ou en mélange, pour stimuler la résistance des animaux aux stress environnementaux.

14 ù Utilisation d'une composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, à base d'extraits de Ganoderma lucidum ou de Lentinus edodes ou de Silybum marianum, ou de leurs molécules actives, pris isolément oL en mélange, pour maîtriser la flore digestive des animaux.

15 ù Additif alimentaire contenant une composition selon l'une 20 quelconque des revendications 1 à 9.

16 ù Aliment pour animaux contenant une composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 9.

17 ù Aliment selon la revendication 16 dans lequel la composition est en quantité de 50 à 300 mg par kg d'aliment.