L'invention a pour but de proposer une solution optimisée du point de vue
de la maîtrise de l'énergie et des impacts environnementaux pour le chauffage et le conditionnement d'air des locaux d'habitation et d'activité. Elle concerne plus particulièrement une amélioration des échangeurs gaz / sol ou liquide / sol utilisés pour le chauffage ou la climatisation des locaux ou encore pour le préchauffage ou pour le rafraîchissement de l'air de renouvellement des volumes habitables. On sait que les besoins de chauffage ou de rafraîchissement des bâtiments proviennent d'une part de la nécessité de compenser les déperditions des parois du volume construit et d'autre part de l'obligation de porter l'air de renouvellement à une température acceptable. Parmi les différentes solutions de chauffage et de climatisation proposées, un grand nombre font appel à des pompes à chaleur réversibles, notamment pour assurer les fonctions de chauffage hivernal et de climatisation estivale. On connait également des installations désignées par les appellations de puits canadiens ou de puits provençaux , installations destinées à tempérer l'air de renouvellement des locaux. La plupart des installations de chauffage ou de climatisation par pompe à chaleur font appel à des échangeurs enterrés, situés à proximité du bâtiment concerné.
Ces échangeurs sont constitués par des tubes de faible diamètre, typiquement compris entre 10 et 40 mm, déployés en circuit fermés sous le sol à des profondeurs comprises entre 40 et 120 cm et recouvert de terre. Ces échangeurs en circuit fermé sont parcourus soit directement par le gaz frigorigène alimentant le compresseur de la pompe à chaleur, soit par un liquide, typiquement de l'eau ou un mélange antigel, circulant dans un échangeur thermique lui même parcouru par le gaz frigorigène mis en circulation par le compresseur de la pompe à chaleur. De même, les puits canadiens sont constitués par des tubes enterrés, de diamètre généralement compris entre 120 et 300 mm dans lesquels circule l'air de renouvellement des locaux. La profondeur d'enfouissement des tubes est - 2- généralement un peu plus importante que celle des circuits alimentant les pompes à chaleur, à savoir de l'ordre de 200 à 300 cm. Dans l'état actuel de la technique, la réalisation de ces échangeurs suppose d'effectuer d'important travaux de terrassement et de disposer d'une importante surface réservée de terrain privatif à proximité immédiate du ou des bâtiments chauffés ou climatisés. Par surface réservée, on entend surface recouverte de pelouse ou faiblement végétalisée, étant entendu que les végétaux développant des systèmes racinaires profonds sont incompatibles avec la présence de tels échangeurs dans le sous-sol. ~o D'une façon générale, les performances des échangeurs et donc des systèmes de chauffages et/ou de climatisation qu'ils alimentent sont directement proportionnelles à la profondeur d'enfouissement et à la longueur des tubes déployés. Cependant, une longueur de canalisation importante provoque des pertes de charge significatives qui doivent être combattues par des circulateurs de ts grande puissance ce qui compromet le rendement des installations. De même, une grande profondeur d'enfouissement n'est pas toujours réalisable, au moins dans des conditions économiques acceptables. En particulier, la législation impose de blinder ou taluter les tranchées dés lors que leur profondeur dépasse les 150 cm, si bien que les coûts des travaux de terrassement deviennent vite 20 dissuasifs. En pratique, les limites imposées par la longueur des canalisations réalisables et par les possibilités d'enfouissement aboutissent à des installations de chauffage qui sont limitées à un fonctionnement dit en relève de chaudière , c'est-à-dire des installations qui ne peuvent assurer à elles seules l'intégralité des besoins de chauffage par des températures extérieures très basses ; de même 25 les installations de puits canadiens actuellement réalisées nécessitent-elles le plus souvent des dispositifs d'appoint, que ce soit en préchauffage ou en rafraîchissement de l'air de renouvellement. On constate par ailleurs que les échangeurs gaz / sol ou liquide / sol réalisés selon l'état de la technique présentent une importante limite de fonctionnement 30 hivernal : ces échangeurs pouvant être traversés par des fluides portés à des températures négatives, la conduction des parois des canalisations provoque la formation d'une gaine de glace autour des dites parois, cette gaine de glace résultant de la solidification de l'eau contenue dans la terre située au contact de ces parois. Lorsque survient une période de redoux, le fluide traversant les s canalisations se trouve porté à des températures positives, ce qui provoque la fusion de la gaine de glace qui laisse la place à un espace annulaire rempli d'air ou de terre de faible densité, lequel espace dégrade durablement les performances d'échange des canalisations. L'invention propose de résoudre ces difficultés. io Son objectif principal est d'améliorer les performances et la fiabilité des échangeurs liquide / sol ou gaz / sol. Un objectif annexe est de permettre d'atteindre des niveaux de performances tels que les échangeurs munis des dispositifs selon l'invention puissent permettre de faire fonctionner des systèmes de chauffage ou de rafraîchissement 15 thermodynamique ou directs assurant l'intégralité des besoins sans qu'il soit nécessaire d'ajouter des installations d'appoint. Un autre objectif est de rendre possible la réalisation de tels échangeurs, y compris lorsque le terrain privatif jouxtant les bâtiments est de faible surface ou d'une composition mal adaptée à la réalisation de travaux de terrassement. 20 Un objectif complémentaire est de diminuer le prix de revient de la réalisation des échangeurs liquide / sol ou gaz / sol, tout en diminuant également les délais de réalisation de tels échangeurs. Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront dans la description suivante sont atteints par l'utilisation d'accessoires conçus et réalisés pour améliorer les 25 transferts thermiques entre la paroi extérieure des canalisations et le sol dans lequel les dites canalisations sont enfouies. Ces accessoires ont également pour fonction annexe de protéger les canalisations au cours des travaux de remblaiement et pendant toute leur durée de vie. L'expérience montre que les limites de performances des échangeurs gaz / sol ou 30 liquide / sol proviennent essentiellement des surfaces de parois extérieures des - 4- canalisations en contact avec la terre. Pour reculer ces limites, on a proposé de remplacer au moment des opérations de remblaiement la terre présente sur le site par un matériau plus conducteur, par exemple du sablon, un mortier maigre ou de la bentonite. Ce type d'aménagements améliore effectivement les performances des échangeurs, mais dans des proportions qui restent relativement faibles. Les accessoires selon l'invention seront constitués par des ailettes profilées comportant une partie femelle cylindrique qui sera placée en contact thermique avec la paroi extérieure des canalisations et une partie plane se déployant latéralement par rapport à la canalisation. Les accessoires seront dessinés de ~o telle façon qu'ils présentent la surface de contact avec le sol la plus importante possible. Ils présenteront avantageusement des évidements facilitant leur préhension et augmentant leur surface de contact. Complémentairement à ces ailettes profilées, qui ont pour fonction d'augmenter considérablement la surface de matériau en contact avec la terre, l'invention 15 propose de placer une pluralité de pieux comportant une partie inférieure munie de dispositifs permettant leur enfoncement dans la terre et une partie supérieure comportant les moyens d'assurer un contact thermique avec les dites ailettes profilées. On comprend que les ailettes coopéreront avec les pieux pour transférer les 20 calories (ou, dans certaines phases de fonctionnement, les frigories) depuis les parois extérieures des canalisations vers une mase de terre nettement plus importante que celle qui est concernée lorsque les canalisations enterrées ne sont pas munies de tels accessoires. On comprend également que la profondeur moyenne de la masse de terre concernée par les échanges thermiques avec la 25 paroi extérieure des tubes (et donc, grâce à l'action du fluide parcourant ces canalisations avec le bâtiment lui-même) sera plus importante que celle entourant la canalisation elle-même. Ainsi les dispositifs selon l'invention permettent : - A performances égales de diviser par au moins 2 la longueur des canalisations nécessaires à la réalisation d'un échangeur gaz / sol ou liquide / sol. - Toujours à performances égales de réduire sensiblement la profondeur s d'enfouissement effective des canalisations, et donc de réduire l'ampleur et le coût des travaux de terrassement. De façon préférée, les ailettes seront profilées de telle façon que leur partie femelle puisse se fixer en périphérie des canalisations par de simples opérations de clipsage. De façon également préférée, ces ailettes seront réalisées en 10 matériaux plastiques recyclés, préférentiellement chargés de particules améliorant leur conductivité thermique, par exemple des particules de métal ou de carbone. Dans une variante, ces ailettes pourront être réalisées en métal, par exemple de la fonte, de l'acier ou de l'aluminium. Dans un mode de réalisation préférentiel, les pieux seront munis d'un pas de vis 15 hélicoïdal de grande largeur, ledit pas de vis facilitant d'une part l'enfoncement des pieux dans la terre et d'autre part les transferts de chaleur entre les pieux et le terrain dans lequel ils seront implantés. Ils seront également munis d'une partie supérieure ou tête de masse importante, ladite partie supérieure ou tête étant en contact thermique sur une surface importante avec l'ailette qu'ils contribuent à 20 fixer dans le sol. Dans une variante, ces pieux pourront comporter une partie centrale creuse, apte à contenir un liquide ou un gaz dans un réservoir cylindrique étanche, ce qui peut permettre d'améliorer les transferts thermiques de la terre vers l'ailette par un procédé connu sous l'appellation de caloduc. 25 Les échangeurs gaz / sol ou liquide / sol selon l'invention sont destinés au chauffage ou au refroidissement de locaux d'habitation soit en direct soit par l'intermédiaire d'une pompe à chaleur. Ils sont du type comportant au moins une canalisation enterrée, et sont remarquables ce qu'ils comportent une pluralité d'ailettes en contact thermique avec la canalisation enterrée et en ce que lesdites 30 ailettes sont munies d'au moins un perçage apte à recevoir au moins un pieu - 6- comportant une partie inférieure susceptible de s'enfoncer dans le sol et une partie supérieure munie d'une tête de masse importante en contact thermique avec la dite ailette. Pour les échangeurs air / sol les ailettes seront munies d'une partie femelle présentant une forme telle qu'elle puisse se fixer par clipsage autour d'une canalisation cylindrique présentant un diamètre extérieur compris entre 120 et 300 mm. Pour les échangeurs liquide / sol selon l'invention, les ailettes seront munies d'une partie femelle présentant une forme telle qu'elle puisse se fixer par clipsage ~o autour d'une canalisation cylindrique présentant un diamètre extérieur compris entre 15 et 50 mm. Dans un mode d'exécution préféré, les ailettes seront réalisées en matériau plastique rendu conducteur par inclusion de particules de métal ou de carbone. Pour réduire leur prix de revient tout en assurant des performances optimales, ces 15 ailettes pourront être fabriquées par extrusion ou par roto moulage. De façon avantageuse, les pieux seront munis d'un pas de vis hélicoïdal de grande largeur apte à faciliter l'enfoncement des dits pieux dans le sol et à augmenter la surface de contact entre les dits pieux et la terre. Dans un mode d'exécution préféré, les pieux seront constitués d'une pluralité de 20 segments pouvant s'assembler par vissage, le segment supérieur comportant une tête de masse important munie des moyens d'exercer un couple de rotation étant utilisé à plusieurs reprises pour la mise en place des segments successifs. Par ailleurs, les pieux comporteront une partie intérieure cylindrique creuse, ladite partie intérieure cylindrique creuse pouvant être remplie d'un liquide conducteur 25 de la chaleur ou, de façon préférée, par un tube caloduc qui facilitera les transferts de frigories ou de calories entre la terre dans laquelle est immergé le pieu et la tête massive, elle-même en contact thermique avec l'ailette et donc avec la canalisation enterrée. Plus généralement, l'invention s'applique aux installations de chauffage de locaux 30 d'habitation comportant une pompe à chaleur, dans lesquelles la pompe à chaleur - 7- est alimentée par un échangeur liquide / sol dont la surface d'échange avec le sol est augmentée grâce à une pluralité d'ailettes fixées de préférence par clipsage sur la canalisation enterrée et reliées au sol par des pieux enterrés traversant les dites ailettes.
L'invention concerne également des installations de préchauffage ou de rafraîchissement de l'air de renouvellement de locaux d'habitation, dans la mesure où ces installations comporteront au moins une canalisation enterrée équipée d'accessoires c'est-à-dire d'ailettes et de pieux tels que décrits ci-dessus. D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture suivante d'un mode de réalisation préférentiel de l'invention, donné à simple titre indicatif, et des dessins annexés dans lesquels: La FIGURE 1 représente schématiquement une vue d'un bâtiment équipé d'une installation de chauffage par pompe à chaleur eau / eau et d'une installation de préchauffage et de rafraîchissement de l'air de renouvellement par puits canadiens, lesdites installations étant réalisées selon la technique connue antérieurement à l'invention. La Figure 2 représente schématiquement une vue d'un bâtiment équipé d'installations identiques à celles illustrées par la Figure 1 mais bénéficiant des modifications et améliorations proposées par l'invention.
La Figure 3 représente une vue de coté et une vue de dessus d'une ailette selon l'invention, ailette destinée à l'amélioration des performances des échangeurs gaz / sol et plus particulièrement des échangeurs air / sol de type puits canadiens. La Figure 4 représente une vue de profil d'une ailette telle que représentée figure 3 équipant une portion de canalisation de puits canadien.
La Figure 5 représente une vue de côté et une vue de dessus d'une ailette selon l'invention, ailette destinée à l'amélioration des échangeurs liquide / sol utilisés en primaire de pompe à chaleur. La Figure 6 représente une vue de côté et en coupe de canalisations constituant un échangeur liquide / sol équipés d'ailettes selon l'invention. -s- La Figure 7 illustre l'implantation d'échangeurs air / sol ou liquide / sol compris dans l'état antérieur de la technique. La Figure 8 illustre l'implantation d'échangeurs air / sol ou liquide / sol équipés de dispositifs selon l'invention.
On constate sur la Figure 1 que le bâtiment représenté est équipé d'une part d'une installation de chauffage des volumes habitables de type pompe à chaleur eau / eau et d'autre part d'une installation de préchauffage et de rafraîchissement de l'air de renouvellement par une installation de type puits canadien ou puits provençal. L'installation de chauffage comporte notamment un échangeur to primaire de type liquide / sol comportant une canalisation (1) de grande longueur en circuit fermé enterrée à une profondeur (HL1) de plusieurs dizaines de centimètres sous le niveau du sol (représenté par une ligne en pointillés). Cet échangeur primaire alimente une pompe à chaleur (2) qui, en période de chauffage va refroidir le liquide ou, dans certain cas, le gaz contenu dans la 15 canalisation (1) pour réchauffer un circuit secondaire (2). Le puits canadien comporte une entrée d'air (12) par laquelle l'air est aspiré puis descend dans un regard (11) jusqu'à une profondeur (HG1). L'air parcourt ensuite une canalisation (10) enterrée à cette profondeur (HG1) puis pénètre dans le volume habitable sous l'action d'un ventilateur (13) ou d'une centrale double flux.
20 Par rapport aux installations décrites en Figure 1, les installations selon l'invention représentées sur la Figure 2 se distinguent : pour l'installation de chauffage par la mise en place de plusieurs ailettes (4) en contact thermique avec la canalisation (1), ailettes (4) dont l'action est complétée par celle de plusieurs pieux (5) eux même en contact thermique avec les dites ailettes (4). S'agissant de l'installation 25 de puits canadiens, elle se distingue de celle illustrée en Figure 1 par une pluralité d'ailettes (14) en contact thermique avec la canalisation (10), des pieux (15) en contact thermique avec les ailettes (14) complètent l'action des dites ailettes (14). Dans les deux cas, les canalisations (1 ou 10) présentent une longueur moins importante et sont implantées à une profondeur moindre (HL2 inférieure à HL1 et 30 HG2 inférieure à HG1) dans le cas des installations selon l'invention représentées - 9- en Figure 2 que dans le cas des installations conformes à l'état de l'art antérieur représentées en Figure 1. La Figure 3 présente une ailette plus spécialement destinée à équiper un échangeur air / sol dans le cadre d'installations de type puits canadiens. Cette ailette (14) comporte une partie femelle qui pourra se plaquer contre la paroi extérieure d'une canalisation de puits canadiens ; cette partie femelle sera adaptée au diamètre extérieur des canalisations, diamètre le plus souvent compris entre 150 et 300 mm ; elle sera dessinée de telle façon qu'un contact étroit soit assuré entre la dite partie femelle et la partie extérieure de la ~o canalisation, par exemple au moyen d'un dispositif de clipsage. Cette ailette qui sera préférentiellement réalisée par extrusion, moulage, roto-moulage ou thermoformage, sera fabriquée dans un matériau conducteur, par exemple un matériau plastique dopé par inclusion de particules de métal ou de carbone. Elle pourra également être réalisée en matériau métallique, non ou peu sensible à la 15 corrosion. Dans tous les cas, elle représentera une masse significative, supérieure ou au moins égale à celle de la portion de canalisation qu'elle est destinée à recouvrir. Cette ailette comportera deux parties planes symétriques par rapport à la partie femelle ; les parties planes seront munies d'évidements et de perçages à travers lesquels pourront être placés des pieux (15) comme illustré 20 sur la figure 4. Les pieux (15) comporteront une extrémité inférieure pointue. Ils seront munis d'un pas de vis hélicoïdal facilitant la pénétration et l'enfoncement des pieux dans le sol et augmentant la surface de contact entre les pieux et le sol. En partie supérieure, ces pieux auront une tête présentant une masse importante, cette tête étant prévue pour se loger, une fois le pieu enfoncé dans la terre dans 25 les évidements et perçages ménagés dans les ailettes. La Figure 5 présente une ailette (4) plus spécifiquement destinée à équiper les échangeurs liquides / sol aptes à faire fonctionner des installations de chauffage ou de climatisation comportant des pompes à chaleurs ou de simples échangeurs sur l'air de renouvellement comme décrits dans la demande de brevet français N 30 0503640 déposée le 12 avril 2005. Cette ailette comporte une partie femelle - Io- présentant un diamètre prévu pour s'ajuster sur la paroi extérieure d'une canalisation, diamètre le plus souvent compris entre 15 et 40 mm. Un dispositif de clipsage sera avantageusement prévu pour assurer un contact optimal entre la partie femelle de l'ailette et la paroi extérieure de la canalisation. L'ailette comportera des perçages et évidements (6) à travers lesquels seront placés, comme indiqué sur la Figure 6, des pieux (5) fixant l'ailette (4) dans la terre et améliorant les transferts thermiques entre ladite ailette (4) et le sol. Les pieux (5), l'ailette (4) et la canalisation (1) coopéreront pour assurer un échange thermique entre le fluide traversant la canalisation (1) et une masse de terre aussi to importante que possible. Pour augmenter ces échanges, on pourra choisir d'augmenter la longueur des pieux (5) qui pourront être constitués de plusieurs segments s'ajoutant les uns aux autres par vissage. La figure 7 représente une canalisation enterrée dans une installation comprise dans l'état de l'art antérieur. Cette canalisation est enfouie sous une profondeur 15 de terre symbolisée par la cote (HL1). Sa mise en place a nécessité de réaliser des opérations de terrassement jusqu'à une profondeur représentée par la cote (HT1) puis de combler la tranchée jusqu'au niveau du sol représenté par la ligne en pointillés. On voit que la masse de terre avec laquelle se produisent des échanges thermiques, masse représentée par la zone grisée, est limitée à une 20 couronne en périphérie de la canalisation constituant l'échangeur. La Figure 8 représente une canalisation identique à celle représentée figure 7, munie des perfectionnements selon l'invention. Cette canalisation (1) est équipée d'une ailette (4) en contact thermique avec ladite canalisation. L'ailette (4) est traversée par deux pieux (5) implantés dans la terre. On constate que la 25 profondeur représentée par la cote (HL2) à laquelle est placée la canalisation (1) est sensiblement inférieure à la profondeur (HL1) d'implantation pratiquée pour une canalisation ordinaire représentée en figure 7. De même, les travaux de terrassement nécessaires, à savoir un décaissement jusqu'à la cote (HT2) puis un remblaiement jusqu'au niveau du sol sont nettement moins importants que ceux 30 nécessités pour les installations conforme aux techniques antérieures. On - constate par ailleurs que, grâce à la présence des ailettes (4) et des pieux (5) en contact thermique avec la canalisation (1) la masse de terre concernée par les échanges thermiques avec le fluide parcourant la canalisation (1), masse de terre représentée par la zone grisée, est nettement plus importante. Par ailleurs, en jouant sur la longueur des pieux, on peut obtenir que la profondeur moyenne de cette masse de terre participant aux échanges thermiques avec le sol soit située en moyenne à une profondeur comparable voire supérieure à celle d'une canalisation constituant un échangeur conforme à l'état de l'art antérieur, et ce moyennant des travaux de terrassement se limitant à des décaissements de io moindre importance et par conséquent nettement moins onéreux. L'invention permet donc d'améliorer très significativement les performances des échangeurs liquide / sol ou gaz / sol à profondeur d'enfouissement et longueur de canalisations équivalents, et ce quelle que soit l'utilisation finale du fluide traversant les canalisations enterrées. A fortiori, l'invention permet de réduire 15 considérablement la longueur des canalisations et / ou la profondeur d'enfouissement pour la réalisation d'un échangeur liquide / sol ou gaz / sol présentant une capacité d'échange donnée. Par conséquent, elle permet de réaliser d'importantes économies sur le coût de réalisation de tels échangeurs. De plus, par la compacité qu'elle permet, elle ouvre la voie à la réalisation 20 d'échangeur gaz / sol ou liquide / sol pour des bâtiments implantés sur des terrains privatifs de faible surface en regard de leurs volumes habitables. Enfin, grâce à l'augmentation des masses et volumes de terre participant aux échanges thermiques, et à l'action des pieux permettant de réaliser ces échanges à des profondeurs importantes sans devoir effectuer de travaux de terrassement 25 couteux, l'invention permet de réaliser des installations de chauffage de locaux par pompes à chaleur équipés d'échangeurs primaires enterrés qui pourront fonctionner de façon autonome durant toute la saison de chauffage, y compris par températures extérieures basses ou très basses. En ce sens, l'invention permet de réaliser, y compris dans des régions de climat continental, des installations de 30 chauffage utilisant exclusivement des pompes à chaleur sans appoint par - 12- résistances électriques ou par chaudière : les dispositions de l'invention permettent en effet d'éviter, en répartissant les flux de frigories dispersés par l'échangeur sur une masse de terre très importante et située à une profondeur moyenne significative, les phénomènes de givrage des échangeurs primaires qui constituent la principale limite de fonctionnement des pompes à chaleur. Bien entendu, l'amélioration des performances des échangeurs enterrés permettra d'améliorer à due proportion le rendement (représenté par le coefficient de performances) des pompes à chaleur équipées. De la même façon, l'invention permettra de réaliser des puits canadiens io particulièrement performants, sans nécessiter de travaux de terrassement trop importants. En particulier, on pourra se contenter de réaliser des tranchées de profondeur faible, par exemple inférieure ou gale à 1 m 30 c'est-à-dire permettant de s'affranchir de l'obligation de blinder ou de taluter la tranchée, de poser les canalisations au fond ce cette tranchée et de les munir d'une pluralité d'ailettes 1s elle-même équipées de pieux de grande longueur, ce qui permettra d'obtenir les même performances en terme de préchauffage hivernal et de rafraîchissement estival de l'air de renouvellement que celles procurées par une canalisation enfouie à une profondeur de 2 mètres qui auraient nécessité des travaux de terrassement et remblaiement délicats et onéreux.
20 Les descriptions sont données à titre indicatif et l'on pourra choisir d'autres modes de réalisation des ailettes et / ou des pieux sans pour autant sortir du cadre de l'invention.