FR2907133A1 - Dispositif de vaporisage et procede de vaporisage d'un element textile - Google Patents

Abstract

La présente invention a pour objet un dispositif de vaporisage (1) d'un élément textile (2) caractérisé en ce que, l'élément textile (2) étant un élément à insérer dans un métier à tisser (5) ou à tricoter, il comprend des moyens de vaporisage (2,6,12,13) aptes à faire passer ledit élément de trame dans une ambiance de vapeur pendant un parcours rectiligne avant son entrée dans le métier. Dans une variante lesdits moyens de vaporisage comprennent au moins une canule de vaporisage (7) autorisant le passage confiné et rectiligne dudit élément (2) dans la canule (7) et au moins un ensemble d'admission de la vapeur (6) dans ladite canule (7). Selon un deuxième aspect la présente invention a pour objet un procédé de vaporisage d'un élément textile caractérisé en ce que l'élément textile est un élément (2) à insérer dans un métier à tisser (5) ou à tricoter et en ce qu'il comprend au moins un traitement de vaporisage de l'élément textile (2) consistant à faire passer celui-ci dans une ambiance de vapeur selon un parcours rectiligne, avant son entrée dans le métier.

Description

DISPOSITIF DE VAPORISAGE ET PROCEDE DE VAPORISAGE D'UN ELEMENT TEXTILE La

présente invention est dans le domaine technique des dispositifs de 5 vaporisage et procédés de vaporisage d'un élément textile. Le vaporisage d'élément textile est un procédé de traitement à la vapeur d'eau permettant selon la présentation, la nature et/ou la composition dudit élément d'en modifier les propriétés physiques et chimiques tel que l'allongement à rupture ou l'aspect. Par exemple, on utilise classiquement le 10 vaporisage sur une étoffe tissée ou tricotée pour améliorer son aspect et son gonflant ou sur une étoffe imprimée pour fixer les colorants. Le vaporisage est également appliquée aux fils textiles, par exemple aux fils enroulés sur bobines après la filature pour fixer leur torsion et supprimer l'effet torque ou pour le décatissage de la laine, par exemple aux fils déposés à 15 l'état libre sur un tapis pour permettre leur rétraction, s'agissant notamment de fils acryliques, lesdits fils étant ensuite remis sur bobines ou sous forme d'écheveaux. Les machines de vaporisage connues dans l'état de la technique sont généralement utilisées en ennoblissement textile et travaillent en enceinte 20 fermée. Elles traitent soit le fil enroulé sur bobine ou à l'état libre soit l'étoffe déjà fabriquée. La présente invention a pour but de proposer une nouvelle technique de vaporisage d'éléments textiles longiformes. Elle a pour premier objet un dispositif de vaporisage d'un élément textile 25 caractérisé en ce que, l'élément textile étant un élément à insérer dans un métier à tisser ou à tricoter, il comprend des moyens de vaporisage aptes à faire passer ledit élément dans une ambiance de vapeur pendant un parcours rectiligne avant son entrée dans le métier. Ainsi l'élément textile est soumis au traitement de vaporisage 30 immédiatement avant sa mise en oeuvre dans le tissu ou le tricot, ce qui évite l'opération de bobinage avec le coût et les inconvénients que cela comporte. En 2907133 2 effet, on a constaté qu'il pouvait se produire des marques d'écrasement d'éléments textiles dues à leur bobinage, en particulier s'agissant de fils fantaisie tels que des fils du type chenille ou des fils plats, marques qui peuvent être sources de déclassement de l'étoffe.

Le vaporisage sur de tels fils, immédiatement avant leur introduction dans le métier permet d'éliminer ou à tout le moins d'atténuer fortement ces marques de sorte qu'elles n'apparaissent quasiment plus sur l'étoffe obtenue. De plus, elle permet d'obtenir une étoffe tissée ou tricotée régulière sans discontinuité ayant un aspect amélioré notamment par un effet gonflant.

Par parcours rectiligne, on comprend que ledit élément n'a pas d'allers-retours à effectuer dans l'ambiance de vapeur, mais un simple passage sans aucun contact susceptible de le dévier de sa trajectoire rectiligne. Notamment sur un métier à tisser où toute déviation risquerait de perturber la vitesse de tissage par un phénomène d'inertie et d'être aussi une source de marquage. De plus, le parcours rectiligne évite à l'élément de trame de vriller ou d'être mal présenté avant son insertion dans la foule. Dans une variante de réalisation, lesdits moyens de vaporisage comprennent au moins une canule de vaporisage autorisant le passage confiné et rectiligne dudit élément textile dans la canule et au moins un ensemble d'admission de la vapeur dans ladite canule. On désigne sous le terme canule un simple tube creux d'une certaine longueur, fonction du temps de vaporisation souhaité et de la vitesse de déplacement de l'élément textile. Le diamètre intérieur de la canule est fonction du titrage de l'élément à vaporiser et est déterminé afin que ledit élément soit confiné dans l'espace intérieur de ladite canule. Le confinement a pour but de limiter la quantité instantanée de vapeur présente dans la canule, à une couche d'enveloppement de l'élément à vaporiser. Cette disposition améliore l'efficacité du vaporisage permettant ainsi une longueur de canule réduite et donc un encombrement limité de celle-ci.

L'ensemble d'admission de vapeur comprend au moins une centrale d'alimentation en vapeur d'eau. Il permet d'injecter la vapeur dans la canule de 2907133 3 vaporisage de façon à former dans la canule un cylindre de vapeur enrobant et imprégnant ledit élément et ceci sur toute la longueur de ladite canule. Dans une variante de réalisation, la canule de vaporisage est disposée immédiatement en amont ou en aval d'un moyen de stockage temporaire dudit 5 élément textile du type prédélivreur. Par moyen de stockage, on comprend tout moyen permettant d'accumuler temporairement une certaine longueur dudit élément textile afin d'alimenter le métier sans à-coups, sans risque de casse, et sans modifier la vitesse de tissage ou tricotage. Habituellement, on utilise, pour chaque élément 10 textile, un prédélivreur comprenant au moins un cylindre autour duquel s'accumule l'élément sous forme de spires sensiblement jointives. Dans une variante de réalisation, les moyens de vaporisage comprennent deux canules de vaporisage, disposées l'une en amont et l'autre en aval dudit moyen de stockage.

15 Dans une variante de réalisation, les moyens de vaporisage comportent une pluralité de canules de vaporisage disposées en série sur le parcours rectiligne de l'élément textile, éventuellement en amont ou en aval dudit prédélivreur, et alimentées par des lignes d'alimentation différentes en vapeur d'eau de façon à créer dans chacune des canules des paliers de vaporisage 20 différents, en termes de température, de pression ou de saturation, lesquels paliers de vaporisage permettent ainsi une progressivité du vaporisage dudit élément. De préférence, une première canule dite de préparation est disposée en amont dudit moyen de stockage et une seconde canule dite de finition est 25 disposée en aval dudit moyen de stockage. Avantageusement, le stockage temporaire dudit élément dans le prédélivreur permet à la vapeur emportée par ledit élément textile lors de son passage dans la canule de préparation de poursuivre son action, notamment de plastification.

30 Certains types de prédélivreur ont tendance à générer sur l'élément textile un tour de torsion supplémentaire. Le passage dudit élément dans la 2907133 4 canule de vaporisage dite de finition permet alors d'atténuer, voire supprimer la tendance au vrillage, provoquée par cette torsion additionnelle. Cette disposition est alors particulièrement avantageuse pour des éléments textiles plats.

5 Dans une variante de réalisation, l'ensemble d'admission de vapeur comporte un orifice annulaire pour l'injection de la vapeur dans la canule de vaporisage, autour de l'élément textile, lors de son parcours rectiligne. Dans une variante de réalisation, ledit ensemble d'admission de vapeur comprend un corps d'injection, alimenté en vapeur et traversé par une buse 10 intérieure de passage de l'élément textile. Le corps d'injection et la buse interne ont des orifices d'entrée ou de sortie coaxiaux, l'orifice annulaire d'injection de vapeur dans la canule de vaporisage étant délimité entre le corps d'injection et la buse intérieure au niveau de leurs orifices d'entrée ou de sortie respectifs. Dans une variante de réalisation, la buse intérieure a sensiblement la 15 même configuration que le corps d'injection mais des dimensions réduites ; de plus le corps d'injection et la buse intérieure présentent des sections étranglées à leurs extrémités, au niveau de la zone de raccordement avec la canule de vaporisage, en sorte de produire un effet venturi lors de l'injection de la vapeur. L'effet venturi permet ainsi d'accélérer la vapeur d'eau injectée depuis le corps 20 d'injection à travers l'orifice annulaire. Cet effet Venturi permet également de créer un phénomène d'aspiration au niveau de l'autre orifice de passage de l'élément textile, phénomène qui peut être mis à profit pour l'introduction de l'élément dans la canule, en particulier en cas de casse. De préférence, le corps d'injection ne comporte qu'un seul orifice de 25 sortie pour la vapeur, à savoir l'orifice annulaire de sorte que toute la vapeur injectée est forcée à travers l'orifice annulaire dans la canule de vaporisage. Ainsi selon que le corps d'injection se trouve en amont ou en aval de la canule de vaporisage, la vapeur injectée accompagnera le défilement dudit élément ou se projettera sur celui-ci dans la direction opposée audit défilement. Il est 30 préférable que, pour la canule qui est immédiatement en amont du métier, le corps d'injection se trouve en amont de ladite canule, de sorte que la vapeur 2907133 5 imjectée se déplace dans la même direction que l'élément textile, accompagnant ledit élément sans déformation, sans risque d'ondulations ou de freinage rédhibitoire pour son insertion sur un métier. Dans une variante de réalisation, le diamètre intérieur de la buse 5 intérieure est compris dans l'intervalle [1,5mm ; 10mm]. Dans une variante de réalisation, le dispositif de vaporisage comprend un moyen de détection, apte à détecter une casse éventuelle de l'élément textile, relié à des moyens d'arrêt de l'alimentation en vapeur, permettant d'éviter notamment des risques de brûlures.

10 La présente invention a également pour objet un procédé de vaporisage d'un élément textile caractérisé en ce que l'élément textile est un élément à insérer dans un métier à tisser ou à tricoter et en ce qu'il comprend au moins un traitement de vaporisage de l'élément textile consistant à faire passer celui-ci dans une ambiance de vapeur selon un parcours rectiligne avant son entrée 15 dans le métier. La vapeur gonfle et humidifie l'élément textile, lui redonnant ses dimensions initiales avant bobinage. Lors de l'évaporation de l'humidité accumulée sur ledit élément, celui-ci n'ayant pas subi de déformation notamment grâce à son parcours rectiligne, il conserve un aspect régulier lors 20 de son insertion dans le métier et donc dans l'étoffe tissée ou tricotée. Il est remarquable que l'entrelacement de l'élément textile ainsi vaporisé avec les autres fils dans le tissu ou le tricot permet de fixer ledit élément dans cet état, de manière quasi définitive, comme cela ressortira plus clairement de la description qui sera faite ci-après.

25 Dans une variante, lors du traitement de vaporisage, l'élément textile défile confiné dans au moins une canule de vaporisage dans laquelle de la vapeur est injectée. Ledit élément textile étant confiné dans une ambiance de vapeur, l'efficacité du vaporisage s'en trouve améliorée. La longueur de la canule de 30 vaporisation est donc réduite ce qui contribue à préserver les propriétés physiques dudit élément puisque la tension est plus facile à gérer sur de faibles 2907133 6 longueurs notamment lorsque la tension due au défilement repose sur un seul élément. Dans une variante, le traitement de vaporisage a lieu immédiatement en amont ou en aval d'un moyen de stockage temporaire dudit élément textile du 5 type prédélivreur. Dans une variante, ledit procédé comprend un premier traitement de vaporisage immédiatement en amont dudit moyen de stockage et un second traitement de vaporisage immédiatement en aval dudit moyen de stockage. Cette disposition est particulièrement avantageuse puisque l'action de 10 vaporisage commencée lors du premier traitement se poursuit lors du stockage temporaire, pour se terminer lors du second traitement. Dans une variante, la vapeur est injectée, à contre-courant, dans une direction opposée au sens de défilement de l'élément textile lors du premier traitement et, à co-courant, dans la même direction que le sens de défilement 15 de l'élément lors du second traitement. Lors du premier traitement, l'élément est gonflé par la vapeur d'eau supprimant ainsi d'éventuelles marques, notamment dues au bobinage, puis est en quelque sorte repassé lors de la seconde étape afin d'être fixé dans cet état gonflé et redimensionné.

20 Dans une variante, la pression de la vapeur d'eau injectée est comprise dans l'intervalle [0,5 bars ; 2,5 bars] et de préférence égale à 1,5 bars, et la température de la vapeur d'eau est comprise dans l'intervalle [90 C,160 C] et de préférence égale à 120 C. La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description 25 d'exemples de réalisation cités à titre non limitatif et illustrés dans les figures annexées à la présente, dans lesquelles : - la figure 1 est un schéma illustrant un premier exemple de dispositif de vaporisage d'un élément de trame avant son insertion dans la foule sur un métier à tisser ; 30 - la figure 2 est une représentation schématique d'une partie du premier exemple de dispositif de vaporisation représenté à la figure 1 ; 2907133 7 - la figure 3 est une représentation schématique du plan de coupe III-III de la figure 2 ; - la figure 4 est une représentation schématique d'un second exemple de dispositif de vaporisation selon la présente invention.

5 Le dispositif de vaporisage 1 de l'élément de trame 2 est intercalé entre un cantre d'alimentation 3, sur lequel repose une bobine 4 comprenant ledit élément 2, et un métier à tisser 5, par exemple à lances doubles du type Dornier . Ce dispositif 1 comprend un premier ensemble d'admission de vapeur et une première canule de vaporisage disposés immédiatement avant un 10 prédélivreur 5, et un second ensemble d'admission de vapeur 6 et une seconde canule de vaporisage 7 disposés immédiatement en aval du prédélivreur 5. Dans le présent texte, les termes amont et aval sont toujours utilisés en référence au sens de déplacement de l'élément de trame. Les premier et second ensembles d'admission de vapeur et les première 15 et seconde canules de vaporisage ne sont pas directement visibles sur la figure 1 puisqu'ils sont disposés respectivement dans une première enceinte isolante 8 et une seconde enceinte isolante 9. La première enceinte isolante 8 est raccordée par un tuyau flexible 10 relié à une alimentation en vapeur d'eau, la seconde enceinte isolante 9 présente également un tuyau flexible 11 raccordé 20 également à une alimentation en vapeur d'eau, éventuellement la même que pour la première enceinte 8 si les conditions de vaporisage désirées dans les première et seconde canules sont identiques. A la figure 2, la première enceinte isolante 9 comprend outre l'ensemble d'admission de la vapeur 6 et la seconde canule de vaporisage 7, une buse 25 intérieure 12 pour le passage de l'élément de trame 2 jusque dans la canule 7 et un corps d'injection 13 pour l'injection de la vapeur dans la canule 7. La buse intérieure 12 a sensiblement la même configuration que le corps d'injection 13 mais des dimensions inférieures de sorte qu'elle peut être logée à l'intérieur du corps d'injection 13 et fixée à celui-ci par vissage. Dans cette position, après 30 vissage, l'orifice d'entrée du corps d'injection 13 est obturé de manière étanche par la buse intérieure 12. Le corps d'injection 13 et la buse intérieure 12 ont 2907133 8 des orifices d'entrée et de sortie coaxiaux. En outre le corps d'injection 13 présente un orifice d'admission 16 de la vapeur depuis la centrale d'alimentation en vapeur d'eau. La seconde canule de vaporisage 7 a un orifice d'entrée 14 et un orifice de sortie 15 autorisant le passage du l'élément 2 sur 5 toute sa longueur selon un parcours rectiligne, dans l'alignement de son parcours dans la buse intérieure 12. La buse 12 et le corps d'injection 13 ont des sections étranglées respectivement à leurs extrémités 17 et 18. La paroi extérieure de la section étranglée de la buse 12 est distante de la paroi intérieure de la section 10 étranglée du corps d'injection 13 de façon à ménager un orifice annulaire 19 d'injection de vapeur dans la canule, représenté à la figure 3. En fonctionnement, l'élément de trame 2 dévidé à la verticale de la bobine 4 subit un premier traitement de vaporisage en passant dans la première canule de vaporisage puis est stockée temporairement dans le 15 prédélivreur 5 et enfin subit un second traitement de vaporisage en passant dans la seconde canule de vaporisage 7. Lors de ce second traitement de vaporisage la vapeur d'eau alimentée par l'orifice d'admission 16, remplit l'espace vide entre le corps d'injection 13 et la buse 12 et s'échappe uniquement par l'orifice annulaire 19 dans la seconde canule puisque l'orifice 20 d'entrée du corps d'injection 13 est obturé par la buse 12. Le flux de vapeur injectée est forcé lors de ce second traitement de vaporisage dans le sens de défilement de l'élément de trame 2 selon la flèche F2. Grâce aux sections étranglées des extrémités 18 et 17 le flux de vapeur est accéléré par effet Venturi.

25 Lors du premier traitement de vaporisage les sections étranglées de la buse et du corps d'injection sont dirigées dans un sens contraire au défilement de l'élément de trame selon la flèche F1, ainsi le flux de la vapeur injectée est forcé et accéléré selon la flèche F1. Lors du premier traitement de vaporisage, la vapeur gonfle l'élément de trame 2 et supprime voir atténue les marques, 30 notamment celles liées au bobinage. Une fois stockée dans le prédélivreur temporairement, la vapeur poursuit son action, le prédélivreur stockant 2907133 9 généralement la trame dans une enceinte quasi-fermée. L'élément de trame 2 subit ensuite le second traitement de vaporisage permettant en quelque sorte de réaliser un repassage de l'élément de trame 2 et de le fixer dans cet état, redimensionné, sans marques dues au bobinage, avant son insertion dans la 5 foule sur le métier à tisser 5. L'étoffe tissée obtenue sera ainsi plus régulière notamment dans le sens trame. Avantageusement, le dispositif de vaporisage 1 n'a pas d'inertie thermique ainsi lors de l'arrêt du dispositif, l'élément de trame 2 n'est pas dégradé par la chaleur.

10 De préférence, la longueur de chaque canule est de 40 cm et la longueur de chaque corps d'injection est environ de 10 cm. La vitesse de tissage est de l'ordre de 320 coups (équivalent au nombre de duites insérées) par minute selon le type et le titrage de l'élément de trame employé. La buse 12 et la canule de vaporisage 7 sont de préférence dans un acier inoxydable. Le corps 15 isolant 9 est de préférence en aluminium. Les deux orifices extrêmes de passage du fil dans chaque enceinte isolante 8,9 sont équipés d'un oeillet en céramique, à savoir l'orifice d'entrée de la canule et l'orifice de sortie de la buse intérieure dans le cas d'un vaporisage à contre courant et l'orifice d'entrée de la buse intérieure et l'orifice de sortie de 20 la canule dans le cas d'un vaporisage à co-courant. Dans un exemple précis de réalisation, donné à titre non exclusif, l'élément de trame est un fil chenille polyester, le diamètre de passage dans la buse 12 est compris dans l'intervalle [1,5 mm ; 6 mm] et de préférence égale à 2,54 mm, l'orifice annulaire est de 0,2 mm d'épaisseur et le diamètre intérieur 25 de la canule de vaporisage 7 est de l'ordre de 6 mm. Dans ce cas, la pression de la vapeur d'eau injectée est de préférence de 1,5 bars et la température de la vapeur d'eau injectée est de 120 C dans les première et seconde canules de vaporisage. Le fil chenille est constitué d'une âme formée de deux filaments continus 30 en polyester torsadés et d'une couverture en fibres coupées en polyester prises dans les torsades des filaments de l'âme. L'âme assure la résistance mécanique 2907133 10 et le blocage de la couverture. Les fibres de couverture ont la même hauteur par rapport à l'âme, créant un aspect de velours continu et homogène sur toute la périphérie et la longueur du fil. On a pu constater qu'un tel fil chenille, lorsqu'il est dévidé de sa bobine, 5 présente un aspect irrégulier dû à des variations d'inclinaison des fibres de couverture, dues certainement à l'écrasement du fil lors de son bobinage ou de son stockage. Ces marques produisent sur l'étoffe obtenue après tissage ou tricotage un aspect irrégulier qui peut être assimilé à un effet de moirage, effet qui n'est cependant pas contrôlé et répétitif de sorte que cet aspect irrégulier 10 est un défaut qui peut dans certains types d'étoffe être totalement rédhibitoire ; c'est en particulier le cas des étoffes à effet de trame dans lesquelles le fil de trame constitue une partie importante de la surface extérieure visible de l'étoffe. On peut d'ailleurs se rendre compte de la présence de ce marquage irrégulier au niveau des moyens de stockage temporaire en observant l'aspect 15 général des spires jointives accumulées sur le prédélivreur. Grâce au vaporisage, le marquage rédhibitoire précité est éliminé, l'étoffe obtenue ayant un aspect régulier, y compris lorsqu'il s'agit d'une étoffe à effet de trame. Il est à noter que lorsque le fil de trame subit un premier traitement de vaporisage en amont du prédélivreur, l'élimination ou l'atténuation du 20 marquage est d'ores et déjà visible sur les spires jointives accumulées sur le prédélivreur. Par ailleurs l'entrelacement du fil de trame, ayant subi le ou les traitements de vaporisage, avec les autres fils constitutifs de l'étoffe a pour effet de fixer, c'est-à-dire de bloquer mécaniquement le fil de trame dans l'état 25 où il se trouve lors de l'opération de tissage ou de tricotage. S'agissant plus précisément d'un tissu à effet de trame obtenu avec un fil chenille vaporisé juste avant son entrée dans la foule, on a constaté que, lorsque ce tissu est par la suite soumis à des écrasements localisés, les marques dues à ces écrasements disparaissent très facilement, ce qui n'est pas 30 le cas lorsque le fil de trame n'a pas subi d'opération de vaporisage conformément à l'invention.

2907133 11 On a également constaté que le tissu de l'invention présente une meilleure résistance à l'abrasion, comparativement à un même tissu dont le fil de trame n'a pas été vaporisée. Il est également possible de ne procéder qu'à une seule étape de 5 vaporisage en amont ou en aval du prédélivreur 5, selon notamment le type de prédélivreur et les contraintes mécaniques qu'il peut faire subir à l'élément de trame. Les paramètres du vaporisage sont ajustés en fonction du titrage de l'élément de trame, des dimensions du passage confiné, de la pression et de la température de la vapeur injectée et enfin du nombre de canules de vaporisage, 10 chacune représentant un palier de vaporisation. Dans l'autre exemple de dispositif 20 qui est illustré à la figure 4, un premier ensemble d'admission 21 est couplé avec une première canule de vaporisage 22, lesquels sont disposés dans un premier corps isolant 23. Le premier corps isolant 23 est monté en série avec un second corps isolant 24 15 comprenant un second ensemble d'admission 25 couplé avec une seconde canule de vaporisage 26. Le second corps isolant 24 est de préférence vissé dans le premier corps isolant 23. Chaque corps d'injection 21 et 25 comprend respectivement des orifices d'admission 26 et 27 de la vapeur injectée. La pression et la température de la vapeur injectée peuvent donc être différents 20 d'une canule de vaporisage à une autre créant ainsi des paliers de vaporisage. Bien sûr, le dispositif de vaporisage selon la présente invention pourrait être utilisé en amont d'un métier à tricoter, par exemple sur un métier circulaire, les paramètres de vaporisage, telle que la longueur de la canule de vaporisage, sont ajustées en fonction du type de métier à tricoter et de la nature de 25 l'élément textile à vaporiser.

Claims (18)

REVENDICATIONS

1) Dispositif de vaporisage (1,20) d'un élément textile (2) caractérisé en ce que, l'élément textile (2) étant un élément à insérer dans un métier à tisser (5) ou à tricoter, il comprend des moyens de vaporisage (7,6,12,13,21,22,25,26) aptes à faire passer ledit élément de trame dans une ambiance de vapeur pendant un parcours rectiligne avant son entrée dans le métier.

2) Dispositif de vaporisage (1,20) selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits moyens de vaporisage comprennent au moins une canule de vaporisage (7,22,26) autorisant le passage confiné et rectiligne dudit élément (2) dans la canule (7,22,26) et au moins un ensemble d'admission de la vapeur (6,21,25) dans ladite canule.

3) Dispositif de vaporisage (1,20) selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite canule de vaporisage (7,22,26) est disposée immédiatement en amont ou en aval d'un moyen de stockage temporaire (5) dudit élément textile (2) du type prédélivreur.

4) Dispositif de vaporisage (1) selon la revendication 3, caractérisé en ce que lesdits moyens de vaporisage comprennent deux canules de vaporisage disposées l'une en amont et l'autre en aval (7) dudit moyen de stockage (5). 25

5) Dispositif de vaporisage (20) selon la revendication 2, caractérisé en ce que lesdits moyens de vaporisage comportent une pluralité de canules de vaporisage (22,26) disposées en série sur le parcours rectiligne de l'élément textile, éventuellement en amont ou en aval du prédélivreur, 30 et alimentées par des lignes d'alimentation différentes en vapeur d'eau de façon à créer dans chacune des canules (22,26) des paliers de 2907133 13 vaporisage différents, en termes de température, de pression ou de saturation, lesquels paliers de vaporisage permettent ainsi une progressivité du vaporisage dudit élément. 5

6) Dispositif de vaporisage (1,20) selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que ledit ensemble d'admission de vapeur (6,21,25) comporte un orifice annulaire (19) pour l'injection de la vapeur dans la canule de vaporisage (7, 22, 26), autour de l'élément textile, lors de son parcours rectiligne. 10

7) Dispositif de vaporisage (1,20) selon l'une quelconque des revendications 2 à 6 caractérisé en ce que l'ensemble d'admission de vapeur (6,21,25) comprend un corps d'injection (13), alimenté en vapeur et traversé par une buse intérieure (12) de passage de l'élément textile. 15

8) Dispositif de vaporisage (1,20) selon la revendication 7, caractérisé en ce la dite buse intérieure (12) a sensiblement la même configuration que ledit corps d'injection (13) mais des dimensions réduites ; de plus le corps d'injection (13) et la buse intérieure (12) présentent des sections 20 étranglées à leurs extrémités (17,18), au niveau de la zone de raccordement avec la canule de vaporisage (7,22,26), en sorte de produire un effet Venturi lors de l'injection de la vapeur.

9) Dispositif de vaporisage (1,20) selon l'une quelconque des revendications 2 à 8, caractérisé en ce que le diamètre intérieur de la buse intérieure (12) est compris dans l'intervalle [1,5 mm ; 6mm].

10) Dispositif de vaporisage (1,20) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'il comprend un moyen de détection, apte à détecter une casse éventuelle de l'élément textile relié à des moyens d'arrêts de l'alimentation en vapeur. 2907133 14

11) Procédé de vaporisage d'un élément textile caractérisé en ce que l'élément textile est un élément (2) à insérer dans un métier à tisser (5) ou à tricoter et en ce qu'il comprend au moins un traitement de 5 vaporisage de l'élément textile (2) consistant à faire passer celui-ci dans une ambiance de vapeur selon un parcours rectiligne, avant son entrée dans le métier.

12) Procédé de vaporisage selon la revendication 11, caractérisé en ce que 10 lors du traitement de vaporisage, l'élément textile (2) défile confiné dans au moins une canule de vaporisage (7,22,26) dans laquelle de la vapeur est injectée.

13) Procédé de vaporisation selon l'une ou l'autre des revendications 11 et 15 12, caractérisé en ce que ledit traitement de vaporisage a lieu immédiatement en amont ou en aval d'un moyen de stockage temporaire (5) dudit élément textile (2) du type prédélivreur.

14) Procédé de vaporisation selon la revendication 13, caractérisé en ce qu'il 20 comprend un premier traitement de vaporisage immédiatement en amont dudit moyen de stockage (5) et un seconde traitement de vaporisage immédiatement en aval dudit moyen de stockage (5).

15) Procédé de vaporisation selon la revendication 14, caractérisé en ce que 25 la vapeur est injectée, à contre-courant, dans une direction (F1) opposée au sens de défilement de l'élément de trame (2) lors du premier traitement et, à co-courant, dans la même direction (F2) que le sens de défilement dudit élément (2) lors du second traitement. 30

16) Procédé de vaporisation selon l'une quelconque des revendications 11 à 15, caractérisé en ce que la pression de la vapeur d'eau injectée est 2907133 15 comprise dans l'intervalle [0,5 bars ; 2,5 bars] et de préférence égale à 1,5 bars, et la température de la vapeur d'eau est comprise dans l'intervalle [90 C ; 160 C] et de préférence égale à 120 C. 5

17) Installation de tissage comportant un métier à tisser (5) et un dispositif de vaporisage selon l'une quelconque des revendications 1 à 10.

18) Installation de tissage selon la revendication 17, caractérisé en ce que le métier à tisser est un métier à lances doubles (5), notamment du type 10 Dornier .