FR2773188A1 - Procede de fabrication d'une feuille d'etancheite pour piscine comportant un escalier integre, dispositif pour la mise en oeuvre du procede et feuille d'etancheite obtenue - Google Patents

Abstract

L'invention concerne la fabrication d'une feuille d'étanchéité pour piscine à escalier intégré.Selon l'invention, on soude entre elles les parties (L1, L2) de liner mises en place sur des gabarits (16), (17) en usine, au moyen d'un joint d'étanchéité (S) formé à la ligne de jonction des deux gabarits.

Description

La présente invention a pour objet un procédé de fabrication d'une feuille d'étanchéité pour piscine comportant un escalier intégré, ainsi qu'une feuille d'étanchéité obtenue selon ce procédé.

Dans les piscines dans lesquelles l'étanchéité du bassin est réalisée au moyen d'une feuille d'étanchéité rapportée dite généralement "liner", il n'est pas particulièrement commode de manipuler et dimensionner correctement cette grande poche souple préfabriquée en usine et que l'on doit venir poser dans le bassin préalablement constitué, par exemple en béton, en accrochant la poche par son rebord supérieur au moyen d'un jonc qui borde la poche et qui vient s'introduire dans un profilé de retenue positionné à la partie supérieure de la paroi verticale interne du bassin.

La fabrication se complique lorsque le bassin comprend un escalier intégré, la courbe de raccordement entre les marches d'escalier et la paroi n'étant pas particulièrement simple à déterminer.

Une solution classiquement utilisée pour résoudre cette difficulté est de positionner dans le bassin un escalier étanche, par exemple en matière plastique de qualité appropriée, qui forme à la fois la paroi verticale du bassin au niveau de l'escalier et l'escalier proprement dit avec ses marches, et de raccorder sur le côté, de façon étanche, le liner au moyen de baguettes de jonction d'étanchéité. Cette solution n'est pas particulièrement simple à mettre en oeuvre et présente le défaut supplémentaire que l'escalier et le liner ne "vieillissent" pas de la même façon. Cette solution est également la source de possibles fuites.

Une autre solution préférée, mais qui est particulièrement difficile à mettre en oeuvre, compte tenu de la complexité de la courbe de soudure et de la difficulté pratique de réaliser la soudure de deux feuilles peu faciles à manier, est de découper le liner du bassin principal selon la découpe calculée du profil de l'escalier et d'y souder une autre partie de liner qui devra se conformer à la paroi verticale de jonction du bassin en regard de l'escalier.

Outre les erreurs de forme et de volume des deux parties de linier, la soudure artisanale de feuilles qui ne sont pas en place introduit des erreurs supplémentaires du produit terminé qui peut entraîner, outre des défauts d'esthétisme, une fragilisation de la poche au niveau de ces soudures mal réalisées ou mal positionnées.

Quant à la soudure en place sur le chantier du liner, outre que cette solution n'est en pratique guère réalisable au niveau de l'outillage et des conditions climatiques, elle n'est pas non plus pratique car on ne peut avoir alors accès aux deux côtés du liner, c'est-à-dire côté extérieur et côté intérieur, comme c'est le cas en usine.

Le procédé de fabrication conforme à l'invention permet de résoudre ces difficultés et se caractérise en ce que l'on soude en usine le liner du bassin principal, déployé au niveau de la partie qui recouvrira l'escalier sur un gabarit aux dimensions de l'escalier, à une partie accessoire de liner accrochée à un gabarit de paroi verticale contre lequel vient porter le gabarit d'escalier.

Avantageusement, la soudure des deux parties de liner se fait par extrusion d'une matière thermoplastique technique adaptée à la matière du liner.

Ainsi, après soudure des deux parties de liner, il suffira de découper les parties en excédant, dépassant sous la soudure, et cela sans difficulté puisque les deux gabarits peuvent être facilement assemblés et séparés.

L'invention se rapporte également à un liner pour piscine obtenu selon le procédé de fabrication de l'invention.

L'invention et sa mise en oeuvre apparaîtront plus clairement à l'aide de la description qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d'exemple et dans lesquels:
la figure 1 montre, en vue de dessus de façon schématique, la section d'un bassin de piscine conventionnel comportant à une de ses extrémités un escalier;
la figure 2 est une vue en coupe schématique faite selon la ligne II
II de la figure 1;
la figure 3 est une vue à plus grande échelle schématique faite du détail entouré III à la figure 2;
la figure 4 est une vue en coupe faite selon la ligne IV-IV, au niveau de l'escalier, et à plus grande échelle;
la figure 5 est une vue en coupe schématique à plus grande échelle du détail entouré V à la figure 4;
la figure 6 est une vue en perspective des gabarits permettant la réalisation de la soudure;
la figure 7 est une vue en coupe faite avec arrachement, illustrant comment se fait la soudure des deux parties du liner sur les gabarits en place.

En se référant tout d'abord à la figure 1, on a représenté le bassin généralement rectangulaire 10 d'une piscine comportant à l'une de ses extrémités un escalier 11 à section en demi-cercle.

La paroi du bassin peut être par exemple une paroi en béton 12.

L'étanchéité est réalisée à l'aide d'une feuille d'étanchéité en matériau plastique dite "liner" de qualité convenable, bien connu dans la technique.

Aux diverses figures, cette feuille de liner a été référencée L aux dessins.

Comme il est bien connu, et comme on le voit à la figure 3, le liner
L s'accroche à hauteur convenable vers le sommet de la paroi 12, dans un profilé 13 qui fait tout le tour du bassin et dans lequel se verrouille par introduction à force le jonc ou rebord renforcé 14 du liner L.

Tout ce qui a été décrit jusqu'à présent est classique.

Comme on le voit à la figure 4, l'escalier 11 qui peut être constitué de toute matière appropriée, par exemple par un profilé en plastique ou en métal approprié, voire en béton raccordé au gros oeuvre 10 du mur et du radier de l'ouvrage, va être revêtu par le liner L qui va l'épouser étroitement, y compris contre la paroi verticale arrondie bordant l'escalier.

En pratique, la poche du liner est constituée en cet endroit de deux parties, à savoir une partie principale L1 qui va s'étendre sur pratiquement toute la surface du bassin et sur les marches et contremarches de l'escalier 11, et une partie L2 qui va venir recouvrir seulement la paroi latérale verticale référencée 15 qui borde l'escalier entre les points A et B (voir figure 1).

Aux figures 4 et 5, on comprend comment le liner, constitué des deux parties L1, L2 réunies par un joint de soudure S, comme il sera expliqué plus en détail ci-après, réalise l'étanchéité du bassin au niveau de l'escalier, grâce au retour 14' du liner L2 qui vient s'engager dans le profilé 13 qui fait tout le tour de la paroi du bassin.

En faisant référence aux figures 5, 6 et 7, on va maintenant expliquer comment on réalise en usine, de façon pratique et fiable, la soudure S permettant de fabriquer une poche sur mesure qui va venir s'adapter automatiquement à l'escalier de l'ouvrage.

En se reportant tout d'abord à la figure 6, on a illustré les deux parties du dispositif permettant la mise en oeuvre du procédé, à savoir respectivement un gabarit d'escalier 16 et un gabarit de paroi 17. Le gabarit d'escalier 16 a la configuration des marches et contremarches de l'escalier 11, dans le cas illustré trois marches 18, 19 et 20 et trois contremarches 21, 22, 23.

Le gabarit 17 a quant à lui, dans sa partie centrale 15', la configuration de la paroi 15 de l'ouvrage qui borde l'escalier et se prolonge par deux parties 24'25' correspondant aux départs 24-25 des parois latérales de l'ouvrage (figure 1). En sa partie supérieure, le gabarit 17 comporte d'autre part un profilé 26 qui peut être identique au profilé 13 que l'on utilise pour fixer à la partie supérieure de l'ouvrage le jonc renforcé de bordure 14 du linier.

La mise en oeuvre du procédé de l'invention se fait de la façon suivante.

Les gabarits 16 et 17 étant légèrement écartés, on vient placer sur le gabarit 16 l'extrémité de la partie L1 du liner qui va devoir recouvrir l'escalier.

De la même façon, on applique sur le gabarit 17 la partie de liner
L2 qui va venir recouvrir la paroi verticale du gabarit 17, ceci étant obtenu simplement en encastrant le jonc du liner L2 dans le profilé 26 de retenue du gabarit. I1 ne reste plus alors qu'à rapprocher les deux gabarits, comme illustré à la figure 7, les liners L1 et L2 étant parfaitement maintenus le long de leur ligne de jonction (entre gabarits 16 et 17), les parties dépassantes du liner L2 et L1 ayant été référencées schématiquement L'1 et L'2 à la figure 7.

Les deux parties de liner étant ainsi parfaitement appliquées, il ne reste plus qu'à effectuer la soudure des deux feuilles L1, L2 le long de leur jonction. Ceci est fait avantageusement, comme schématisé à la figure 7, par extrusion, au moyen d'une machine extrudeuse 27, de matières thermoplastiques techniques connues telles que copolymère de téréphtalate polybuthylène polyéther glycol, en travaillant à une température d'extrusion comprise entre 180 et 300"C. On réalise de cette façon un joint de soudure S (figure 5) qui assure une parfaite soudure et étanchéité des deux parties de liner L1, L2. Une fois la soudure réalisée, il ne reste plus qu'à découper les parties débordantes L'1, L'2 au niveau du point figuré 28 à la figure 7 et également à la figure 5, ce qui se fait aisément en dégageant la poche assemblée des gabarits.

Dans la mesure où les gabarits 16 et 17 reproduisent fidèlement la forme de l'ouvrage qui devra être recouvert, on est assuré d'un parfait ajustement du liner au moment de sa mise en place dans l'ouvrage.

Claims (5)

Revendications

1. Procédé de fabrication d'un "liner" (ou feuille d'étanchéité) pour piscine comportant un escalier intégré, caractérisé en ce que l'on soude en usine le liner (L1) du bassin principal, déployé au niveau de la partie qui recouvrira l'escalier sur un gabarit (16) aux dimensions de l'escalier, à une partie accessoire de liner (L2) accrochée à un gabarit (17) de paroi verticale contre lequel vient porter le gabarit d'escalier.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la soudure (S) des deux parties de liner (L1, L2) se fait par extrusion d'une matière thermoplastique technique adaptée à la matière du liner.

3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que, après soudure des deux parties (L1, L2) du liner, on découpe les parties (L'1, L'2) en excédent dépassant sous la soudure (S).

4. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé de fabrication d'un liner pour piscine comportant un escalier intégré, selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte deux gabarits, à savoir un gabarit (16) d'escalier, marches (18-20) et contremarches (21-23), et un gabarit de paroi (17) de bordure d'escalier, ce dernier comprenant des moyens (26) pour fixer provisoirement la bordure haute du liner (L2) dans une position correspondant à celle que le liner occupera en place sur l'ouvrage, et les deux gabarits pouvant être assemblés et séparés pour la mise en place des deux parties de liner (L1, L2), leur soudure et la découpe des excédents.

5. Liner pour piscine obtenu selon le procédé de fabrication de l'une quelconque des revendications précédentes et/ou au moyen du dispositif de la revendication 4.