FR2769638A1 - Procede pour la desoxydation de l'argenterie et moyens pour sa mise en oeuvre - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un procédé de traitement d'articles en argent ou en métal argenté en vue de leur désoxydation, et des moyens pour sa mise en oeuvre. Selon le procédé, on met en place les articles (104, 105) dans un lave-vaisselle, de manière qu'ils soient en contact avec au moins une surface (3A) d'un organe (1A) comprenant une espèce métallique dont le potentiel rédox est inférieur à celui d'au moins un couple d'espèces à réduire, pouvant être en particulier Ag2 S/ Ag. Une fois le lave-vaisselle mis en route, les articles sont immergés dans le bain de lavage avant d'être rincés et séchés, les conditions conventionnelles du lavage du lave-vaisselle permettant de réaliser la désoxydation désirée et de récupérer directement les articles désoxydés, rincés et secs à la fin du cycle.L'invention concerne également un récipient, une recharge, un support et un lave-vaisselle pour la mise en oeuvre du procédé.

Description

La présente invention se rapporte à l'entretien et, principalement, à la désoxydation d'articles en argent ou en métal argenté, et concerne un procédé pour une telle désoxydation ainsi que des moyens pour sa mise en oeuvre.

L'argent, qu'il soit massif ou plaqué, présente la fâcheuse propriété de se ternir, voire de se noircir, au contact de l'air ambiant ou de certains aliments. Généralement, Il s'agit là d'un phénomène d'oxydation par le soufre et principalement le sulfure d'hydrogéne H2S, présent notamment en petites quantités dans l'atmosphère. Des formes d'oxydation autres que la sulfuration, telles que la présence d'oxyde d'argent ou de chlorure d'argent, peuvent également se produire. La réaction chimique impliquée pour la sulfuration est la suivante

Ag : argent sous forme métallique
Ag2S : sulfure d'argent, où l'argent se trouve sous sa forme
oxydée Ag+
Ce noircissement étant loin d'être esthétique, il est nécessaire, soit de protéger les articles, soit d'éliminer périodiquement cette oxydation.

Pour éviter le noircissement de l'argent, on peut créer une barrière physique pour empêcher le contact entre le soufre ou les composés soufrés et le métal. C'est ce que l'on met en oeuvre quand on utilise des vernis. Malheureusement, ces vernis sont assez fragiles et ne résistent pas, par exemple, au lave-vaisselle. Un autre moyen de réaliser cette barrière consiste à conserver les articles en argent ou en métal argenté à l'abri de l'air, par exemple dans des tissus antioxydants qui vont piéger le soufre avant que celui-ci n'atteigne les objets. C'est cette technique qui est recommandée pour empêcher la sulfuration des couverts, notamment.

D'autre part, la réaction présentée ci-dessus ne se produisant qu'à la surface de l'argent, il est possible de nettoyer les objets sulfurés en utilisant des produits spécifiques qui vont éliminer la mince couche noire de sulfure d'argent.

Un autre moyen de désulfurer l'argenterie consiste à réaliser la réaction inverse de l'oxydation, c'est-à-dire à mettre en oeuvre une réduction de l'argent sulfuré. II suffit pour cela de mettre à profit le principe de l'électrolyse en faisant réagir l'ion argent avec une espèce métallique de potentiel rédox inférieur, qui jouera le rôle d'une anode, dans un milieu ionique. Par exemple, il est possible d'utiliser l'aluminium et on assiste ainsi à une oxydation de ce métal au profit de l'argent, qui est réduit suivant la réaction cidessous: demi-équations:

é = électrons

Ce moyen a été mis à profit, comme décrit dans le brevet US-4.617.063, en disposant dans un récipient d'eau chaude une plaque d'aluminium perforée ainsi qu'un produit, dont la dissolution dans l'eau permet de former un milieu électrolyte. Selon le mode opératoire proposé, on met les objets sulfurés en contact avec la plaque pendant quelques instants, puis on les rince à l'eau. Les perforations de l'aluminium permettent l'apparition de bulles d'hydrogène qui favorisent la réduction de l'argent.

La mise en oeuvre de cette technique n'est pas exempte d'inconvénients: par nature elle est manuelle, les manipulations restent fastidieuses et nécessitent d'utiliser des produits agressifs. De plus, il faut disposer d'un grand récipient si les objets sont volumineux.

L'invention a pour objet un procédé de traitement entièrement automatique d'articles d'argenterie, en particulier en vue de leur désulfuration.

Au sens de la présente description, I'expression "articles d'argenterie" désigne aussi bien les articles en argent massif que les articles revêtus d'une couche d'argent.

La présente invention a pour objet un procédé de désoxydation et particulièrement de désulfuration d'articles en argent ou en métal argenté, ne nécessitant pas plus de manipulations que d'autres objets usuels de vaisselle et évitant à l'utilisateur tout contact avec les produits agressifs.

L'invention concerne un tel procédé de désoxydation qui peut permettre de désoxyder très efficacement la totalité de la surface des articles et peut être appliqué tant à des couverts de taille usuelle qu'à des pièces de surface importante.

De plus, le procédé de l'invention est pratique et facile à mettre en oeuvre et ne nécessite pas de produits coûteux.

L'invention a également pour objet un récipient pour désoxydation, adapté au procédé de désoxydation de l'invention, ce récipient étant économique et aisément utilisable dans un lave-vaisselle ordinaire.

L'invention concerne ainsi un procédé de traitement d'articles en argent ou en métal argenté en vue de leur désoxydation par réduction d'espèces métalliques présentes à leur surface, selon lequel on met en place les articles à traiter dans un lave-vaisselle de manière qu'ils soient en contact direct ou indirect avec au moins une surface d'un organe comprenant une espèce métallique dont le potentiel rédox est inférieur à celui d'au moins un couple d'espèces à réduire et que, une fois le lavevaisselle mis en route, ils sont immergés dans le bain de lavage avant d'être rincés et séchés, les conditions conventionnelles du lavage en lave-vaisselle permettant de réaliser la désoxydation désirée et de récupérer directement les articles désoxydés à la fin du cycle.

Par lave-vaisselle , on entend toute machine à laver automatique apte à laver la vaisselle, ménagère ou industrielle.

Ce procédé, simple à mettre en oeuvre, peut ne nécessiter rien de plus que l'organe approprié pour sa mise en oeuvre, en dehors de ce qui est classiquement employé pour un cycle de lave-vaisselle. En effet, les produits de lavage employés habituellement peuvent faire office d'électrolyte. Avantageusement, on choisit un produit de lavage contenant du carbonate de sodium, qui conduit à un milieu ionique alcalin; on peut également ajouter du chlorure de sodium, qui conduit à un milieu ionique neutre, après dissolution dans l'eau. De plus, le fait que le lavage en machine s'opère à chaud, à des températures comprises typiquement entre 50 et 65"C est un avantage, car la chaleur active la réaction d'oxydoréduction et donc la désoxydation.

On réalise ainsi un procédé d'entretien des couverts en argent ou en métal argenté qui ne nécessite pas plus de manipulations que les autres couverts, au moyen d'un lave-vaisselle.

Avantageusement, dans le procédé selon l'invention, on met en place les articles à traiter dans un dispositif possédant au moins un organe comprenant une espèce métallique dont le potentiel rédox est inférieur à celui d'au moins un couple d'espèces à réduire. Les articles sont en contact direct ou indirect avec au moins une surface de l'organe, et on utilise le lave-vaisselle de manière conventionnelle, le dispositif étant conçu pour assurer l'accumulation du bain de lavage autour des articles et l'évacuation lente du bain de lavage pour permettre les opérations de rinçage et de séchage. Les conditions conventionnelles du lavage en lave-vaisselle permettent de réaliser la désoxydation désirée et de récupérer directement les articles désoxydés, rincés et secs à la fin du cycle.

Préférentiellement, le ou les couples d'espèces à réduire comprennent le couple
Ag2 S/Ag, dont le potentiel rédox vaut - 0,705 V/ENH.

Avantageusement, L'espèce métallique est de l'aluminium. Ce métal est particulièrement adapté à la désulfuration car, d'une part, le couple Al3+/Al présente un potentiel de - 1,7 V/ENH, faible par rapport à celui du couple Ag2S/Ag et d'autre part,
I'aluminium semble avoir un bon comportement à l'oxydation en milieu aqueux.

Dans d'autres modes de réalisation, I'espéce métallique est constituée d'un autre métal, tel que par exemple du titane, du zirconium ou du zinc, ou d'un alliage métallique.

L'invention concerne aussi un récipient du genre panier pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention. Selon l'invention, ce récipient consiste en un panier capable de recevoir les articles à traiter et permettant une stagnation temporaire contrôlée d'un liquide autour des articles, le panier comprenant au moins une surface intérieure de contact formée par une espèce métallique ayant un potentiel rédox inférieur à celui du ou des couples d'espèces à réduire, et prévue pour être en contact électrique direct ou indirect avec cette pièce.

Ce récipient, dont l'utilisation sera illustrée plus loin, est destiné à recevoir un liquide électrolytique, qui permet à l'espèce métallique de jouer le rôle d'anode et aux articles à traiter de jouer le rôle de cathode. La stagnation du liquide tout autour des articles permet à la réaction d'oxydoréduction de se produire sur l'ensemble de la surface de l'article, celui-ci étant totalement immergé dans l'électrolyte. Cette réaction, en effet, n'aurait pas lieu spontanément à l'air.

Le récipient selon l'invention permet une stagnation du liquide qui est temporaire et contrôlée. Ce contrôle est préférentiellement un contrôle passif reposant sur la structure même du récipient, qui peut comprendre notamment des orifices ou un siphon.

Le panier utilisable selon l'invention comprend une ou plusieurs surfaces intérieures de contact formée par l'espèce métallique appropriée. Ces surfaces intérieures font avantageusement partie d'éléments amovibles dans le panier, ce qui permet de faire du panier un système avec recharges. Dans d'autres modes de réalisation, les éléments comprenant les surfaces intérieures de contact sont fixes, et peuvent par exemple constituer une ou plusieurs parois du panier.

De par ses propriétés spécifiques, le récipient de l'invention est donc adapté particulièrement à la réception d'un flux liquide d'électrolyte. Plus précisément le récipient selon l'invention est bien approprié à une désoxydation dans un lave-vaisselle usuel.

Contrairement aux paniers utilisés habituellement dans les lave-vaisselles, le panier selon l'invention possède avantageusement des parois non ajourées, lesdites parois devant être assez hautes pour que les articles puissent être entièrement immergés.

Avantageusement, le panier de l'invention est destiné à rentrer dans un panier à couverts classique du lave-vaisselle. Dans une variante de réalisation, le panier selon l'invention est destiné à remplacer un tel panier à couverts. Dans un autre mode de réalisation, le panier de l'invention a des dimensions supérieures, et est destiné à contenir des objets assez volumineux, tels que par exemple des assiettes de présentation ou des plateaux. Le panier est alors avantageusement pliable, ce qui facilite son utilisation et son rangement.

Préférentiellement, le récipient comporte des moyens d'évacuation progressive du liquide contenu dans le panier. Ces moyens d'évacuation sont avantageusement choisis parmi au moins un orifice pratiqué dans au moins une paroi du panier, un siphon et une combinaison de ces moyens.

On peut ainsi renouveler progressivement le liquide contenu dans le récipient, tout en assurant à ce liquide un niveau suffisant pour que les articles d'argenterie contenus dans le panier soient complètement immergés. L'évacuation du liquide rend notamment possible la succession d'étapes de désoxydation, de rinçage et de séchage, I'électrolyte étant remplacé par de l'eau de rinçage, puis cette dernière évacuée.

Les parois du panier dans lesquelles sont pratiqués les orifices peuvent ou non inclure une des surfaces intérieures de contact et peuvent ou non être amovibles. Les orifices, préférentiellement pratiqués dans le fond du panier ou dans la partie inférieure d'une des parois du panier, permettent d'évacuer l'ensemble du liquide contenu au dessus de leur niveau.

La présence d'un siphon provoque l'évacuation du liquide une fois un certain niveau atteint. Elle évite une accumulation de déchets au fond du panier, I'évacuation par le siphon permettant d'évacuer ces dépôts alimentaires.

L'utilisation conjointe d'orifices et d'un siphon procure ainsi des avantages complémentaires.

Dans un mode de réalisation du récipient selon l'invention, le panier comprend un support et au moins une recharge comprenant l'espèce métallique, destinée à être reçue par le support.

Le support est alors conservé d'une utilisation à l'autre et constitue la partie permanente du panier, tandis que les recharges sont remplacées puis jetées à chaque utilisation. Le support est préférentiellement inerte vis-à-vis du processus de désoxydation, par exemple en plastique, avec éventuellement une structure interne en métal.

Dans ce mode de réalisation, la recharge est avantageusement constituée d'une plaque métallique, d'une feuille métallique ou d'un support inerte recouvert d'une plaque métallique ou d'une feuille métallique.

La recharge peut être une plaque plane ou emboutie, lisse ou présentant des reliefs. Dans d'autres formes de réalisation de la recharge, celle-ci a une forme quelconque, par exemple la forme d'un couvert.

Selon un autre mode de réalisation du récipient utilisable selon l'invention, le panier est un panier jetable constitué de l'espèce métallique.

Le panier fait alors lui-même fonction d'anode.

L'invention couvre toutes ces formes de réalisation en tant que telles et en tant qu'elles sont mises en oeuvre dans le procédé revendiqué. Particulièrement, I'invention a pour objet une recharge et un support pour un panier selon le mode de réalisation avec recharge.

L'invention concerne aussi un lave-vaisselle, caractérisé en ce qu'il comporte un récipient selon l'invention.

II peut être avantageux, notamment pour la désoxydation d'objets volumineux, impliquant un panier de grande taille, que le lave-vaisselle dispose d'un programme de lavage spécial permettant la mise en oeuvre et la rétention temporaire de grandes quantités d'eau.

L'invention sera illustrée sans être aucunement limitée par la description qui suit de modes de réalisation préférés, faite en se référant aux dessins annexés, sur lesquels
- la figure 1 montre en vue de dessus un premier mode de réalisation d'un récipient de désoxydation conçu pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, avec recharge;
- la figure 2 représente en coupe ll-ll le récipient de la figure 1, sans sa recharge
- la figure 3 montre une variante de réalisation de la recharge représentée sur la figure i;
- la figure 4 illustre sur un schéma de principe l'utilisation du récipient des figures 1 à 3;
- la figure 5 représente un deuxième mode de réalisation de récipient conçu pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, avec recharge
- la figure 6 représente un troisième mode de réalisation de récipient conçu pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, avec recharge;
- la figure 7 montre en coupe transversale une structure de base d'un quatrième mode de réalisation de récipient conçu pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention;
- la figure 8 représente en vue frontale un fond adapté à la structure de base de la figure 7
- la figure 9 montre le fond de la figure 8 en vue de dessus;
- la figure 10 représente en coupe frontale un cinquième mode de réalisation de récipient conçu pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, jetable et muni d'un siphon
- la figure Il représente un panier à couverts d'un lave-vaisselle dans lequel est disposé un récipient selon l'invention;
- la figure 12 représente, en vue de dessus et déplié, un sixième mode de réalisation de récipient conçu pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention;
- la figure 13 représente en vue de côté le récipient de la figure 12.

Les caractéristiques divulguées sur les dessins sont considérées comme incorporées à la description.

Un récipient 1A pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, représenté sur la figure 1, comporte un support 2A et une recharge 3A. Le support 2A est inerte vis-à-vis des conditions réactionnelles de la désoxydation, en particulier de la désulfuration et est par exemple en plastique avec éventuellement une structure interne en métal. Le support 2A est adaptable dans un lave-vaisselle. Avantageusement, comme représenté à la figure 11, il rentre dans l'un des compartiments 71-73 d'un panier à couverts 70 classique. Dans un autre mode de réalisation, il remplace un tel panier à couverts 70. Le support 2A est résistant aux conditions de fonctionnement du lave-vaisselle, notamment les conditions de lavage en termes de températures et de produits.

La structure 2A a avantageusement une forme parallèlèpipédique, comportant quatre faces latérales 21-24 et un fond 27. Le récipient est avantageusement partagé en plusieurs compartiments au moyen de cloisons 25-26.

Les parois 21-24 sont pleines et suffisamment hautes pour permettre l'immersion complète de couverts 101-103 disposés à l'intérieur du panier lA, comme on peut le voir sur la figure 2. Les cloisons 25-26 ont préférentiellement une hauteur inférieure, afin de garantir une bonne accessibilité des couverts de petite taille.

Le fond 27, bien que non ajouré, est muni d'orifices 11-13 d'évacuation. Ces orifices sont peu nombreux et par exemple, au nombre d'un seul pour chaque compartiment. De plus, ils ont une petite taille qui évite une fuite trop rapide du liquide contenu dans le panier 1A.

Les cloisons 25-26 sont interrompues au niveau d'une des parois latérales 23, de manière à laisser un espace d'ajustement contre la paroi 23. Cet espace est destiné à disposer une recharge 3A sous forme d'une plaque.

La plaque 3A comprend une espèce métallique ayant un potentiel rédox inférieur à celui du couple Ag2S / Ag, et éventuellement d'autres espèces à réduire, telle que l'aluminium.

Dans une première forme de réalisation de la plaque 3A, référencée 31, celle-ci est entièrement constituée de l'espèce métallique (figure 1). Dans une seconde forme de réalisation de la plaque 3A, référencée 32, celle-ci comporte un substrat 33 supportant une couche 34, comme représenté sur la figure 3. Le substrat 33 est inerte, préférentiellement en plastique, et la couche 34 est une fine plaque métallique collée ou plaquée sur le substrat 33 et constituée de ou comprenant l'espèce métallique.

L'ensemble comprenant le support 2A et la recharge 3A en position constitue le panier 1A.

En fonctionnement, on met le panier lA en place dans le lave-vaisselle et on dispose les couverts 104-105 en argent ou en métal argenté dans le panier lA, de manière à ce qu'ils soient en contact électrique avec la plaque de recharge 3A, comme schématisé sur la figure 4. A titre d'illustration, le couvert 104 a un contact électrique 107 direct avec la plaque 3A, tandis que le couvert 105 a un contact électrique 108 avec le couvert 104, donc un contact électrique indirect avec la plaque 3A.

II est possible de disposer, en plus des couverts d'argenterie dans le panier 1A, d'autres couverts dans un ou plusieurs paniers à couverts classiques (voir par exemple figure 11). On effectue ainsi simultanément des opérations de désoxydation d'argenterie et de lavage du reste de la vaisselle.

On utilise dans le lave-vaisselle un produit de lavage approprié, c'est-à-dire conduisant à un milieu ionique constituant un électrolyte après dissolution dans l'eau.

Ce produit peut par exemple contenir du carbonate de sodium, qui entre habituellement dans la composition des produits de lavage.

On peut aussi ajouter du chlorure de sodium dans le bain de lavage.

On met ensuite en route le lave-vaisselle, de manière habituelle. Au cours du cycle de lavage, les gicleurs supérieurs du lave-vaisselle remplissent le panier 1A en lui envoyant un flux liquide 4 (figure 4). Le liquide reçu dans le panier 1A est un milieu ionique formant un électrolyte 5, qui remplit l'intérieur du panier lA jusqu'aux limites supérieures de ses parois latérales 21-24. L'oxydoréduction se produit alors, et les couverts 104-105 sont désoxydés, en particulier désulfurés.

Simultanément, I'électrolyte 5 est régulièrement et lentement évacué par les orifices 11-13. Grâce à cette évacuation, le rinçage et le séchage des couverts 104-105 peuvent s'effectuer normalement lors des étapes ultérieures du cycle du lave-vaisselle.

Dans un deuxième mode de réalisation d'un panier de mise en oeuvre du procédé de l'invention, référencé 18 et représenté sur la figure 5, le panier lB comprend un support 2B sans fond et une plaque de recharge 3B amovible dans la partie inférieure du support 2B et constituant le fond. Par exemple, la plaque 3B est adaptée au support 2B par un système de glissières 43-44 prévu dans la partie inférieure de deux parois latérales 41 et 42 opposées du support 2B.

Le support 2B est muni d'au moins un orifice 14 d'évacuation du liquide, pratiqué latéralement, par exemple dans la partie inférieure de la paroi latérale 42.

Dans une variante de réalisation (non représentée), c'est la plaque de recharge 3B qui est pourvue d'orifice(s) d'évacuation.

Dans un troisième mode de réalisation d'un panier pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, référencé 1C et représenté sur la figure 6, le panier 1C comporte un support 2C ayant des parois latérales 46-47 et un fond 48. Le panier lC comprend aussi une plaque de recharge 3C placée sur Le fond 48. Dans une forme avantageuse de ce troisième mode de réalisation, la plaque 3C est légèrement plus étroite que le fond 48 du support 2C et l'évacuation de l'eau se fait par des orifices 1516 pratiqués sur les bords du fond 48.

Dans un quatrième mode de réalisation représenté aux figures 7 à 9, le panier comprend un support qui comporte lui-même une structure de base 6D (figure 7) et un fond 7D (figures 8 et 9) ajustable dans la structure de base 6D. La structure de base 6D est dépourvue de fond et est munie de glissières 53 et 54 prolongeant inférieurement deux parois latérales 51 et 52 opposées. Le fond D, adapté aux glissières 53 et 54, comporte une partie creuse 55 destiné à recevoir une plaque de recharge. Avantageusement, le fond 7D est percé d'orifices 56-59 sur ses bords entourant la partie creuse 55. Par souci de clarté, on désigne respectivement le panier, le support et la plaque de recharge, non représentés, de ce mode de réalisation par 1D, 2D et 3D.

Selon un cinquième mode de réalisation référencé 1E et représenté sur la figure 10, le panier 1E tout entier est constitué de l'espèce métallique pour l'oxydoréduction, par exemple d'aluminium. Ainsi, chacune de ses parois 61-63 est réactive et définit une surface intérieure de contact 3E pour les couverts 106 contenus dans le panier 1 E. Ce type de panier doit être jeté et remplacé au bout d'une ou plusieurs utilisations, à cause de la consommation du métal par oxydation due au produit de lavage et de la passivation progressive de l'aluminium.

Dans l'exemple présenté, le panier 1E ne comprend pas d'orifices mais un siphon 64, disposé par exemple sur la paroi latérale 62 et préférentiellement amovible.

Dans une variante de réalisation du panier lE, celui-ci est constitué d'un support permanent équipé d'une recharge jetable, comme les paniers 1A à ID. II peut alors être intéressant que le siphon soit fixé au panier de façon non amovible.

Les modes de réalisation précités présentent des caractéristiques qui peuvent être agencées de toutes autres façons que celles décrites et illustrées et qui peuvent être combinées. Notamment, le siphon peut remplacer ou compléter les orifices des paniers 1A à ID. De manière similaire, le panier 1E peut être percé d'orifice. Dans chacun des modes de réalisation avec des ouvertures, celles-ci peuvent consister en des orifices latéraux ou pratiqués dans le fond, et peuvent consister en des fentes, outre des ouvertures circulaires.

Dans des variantes de réalisation, des plaques sont accolées sur des surfaces intérieures du panier d'une manière fixe.

Un septième mode de réalisation d'un panier pour la mise en oeuvre du procédé de l'invention référencé 1F et illustré aux figures 12 et 13, est destiné à des pièces de grande dimension. Un tel panier 1F comprend un fond 85 et quatre parois latérales 8184 pliables. L'étanchéité du panier IF est assurée par des joints 86 disposés sur les côtés des parois 81-84. Une étanchéité parfaite n'est cependant pas nécessaire lors de l'utilisation.

L'ensemble des caractéristiques décrites ci-dessus pour des couverts de taille usuelle est applicable au panier 1F. Notamment, celui-ci peut être sous la forme d'un support avec recharges métalliques ou être lui-même entièrement métallique, être pourvu d'orifices dans le fond 85 ou dans la partie inférieure des parois latérales 81-84 et/ou être équipé d'un siphon.

Préférentiellement, le lave-vaisselle destiné à la mise en oeuvre du procédé avec le panier 1 F est pourvu d'un programme de lavage spécial permettant la rétention temporaire de grandes quantités d'eau.

Claims (13)

REVENDICATIONS

1. Procédé de traitement d'articles en argent ou en métal argenté en vue de leur désoxydation par réduction d'espèces métalliques présentes à leur surface, selon lequel on met en place les articles à traiter dans un lave-vaisselle de manière qu'ils soient en contact direct ou indirect avec au moins une surface d'un organe comprenant une espèce métallique dont le potentiel rédox est inférieur à celui d'au moins un couple d'espèces à réduire et que, une fois le lave-vaisselle mis en route, ils sont immergés dans le bain de lavage avant d'être rincés et séchés, les conditions conventionnelles du lavage en lave-vaisselle permettant de réaliser la désoxydation désirée et de récupérer directement les articles désoxydés à la fin du cycle.

2. Procédé selon la revendication 1 de traitement en lave-vaisselle d'articles en argent ou en métal argenté en vue de leur désoxydation, par réduction d'espèces métalliques présentes à leur surface, selon lequel on met en place les articles à traiter dans un dispositif du genre panier possédant au moins un organe comprenant une espèce métallique dont le potentiel rédox est inférieur à celui d'au moins un couple d'espèces à réduire, lesdits articles étant en contact direct ou indirect avec au moins une surface dudit organe, et on utilise le lave-vaisselle de manière conventionnelle, ledit panier étant conçu pour assurer l'accumulation du bain de lavage autour desdits articles et l'évacuation lente du bain de lavage pour permettre les opérations de rinçage et de séchage, les conditions conventionnelles du lavage en lave-vaisselle permettant de réaliser la désoxydation désirée et de récupérer directement les articles désoxydés, rincés et secs à la fin du cycle.

3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit au moins un couple d'espèces à réduire comprend le couple Ag2 S/Ag, le potentiel rédox dudit couple valant -0,705 V/EN H.

4. Récipient du genre panier pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il consiste en un panier (1A- 1F) capable de recevoir les articles (101-106) et permettant une stagnation temporaire contrôlée d'un liquide (5) autour desdits articles, ledit panier comprenant au moins une surface intérieure de contact (3A-3E) formée par une espèce métallique ayant un potentiel rédox inférieur à celui dudit au moins un couple d'espèces à réduire, et prévue pour être en contact électrique direct ou indirect avec ladite pièce.

5. Récipient selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens d'évacuation progressive (11-16, 56-59, 64) du liquide (5) contenu dans le panier (1A-l F).

6. Récipient selon la revendication 5, caractérisé en ce que les moyens d'évacuation sont choisis parmi au moins un orifice (11-16, 56-59, 64) pratiqué dans au moins une paroi (27, 42, 48) du panier, un siphon (64) et une combinaison desdits moyens.

7. Récipient selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que ledit récipient a une configuration permettant audit récipient de rentrer dans un panier à couverts usuel (70) de lave-vaisselle, de remplacer un tel panier à couverts usuel (70) ou de recevoir des objets volumineux.

8. Récipient selon l'une quelconque des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que ledit récipient (1 F) est pliable.

9. Récipient selon l'une quelconque des revendications 4 à 8, caractérisé en ce que le panier (1A-1D) comprend un support (2A-2D) et au moins une recharge (3A-3D) comprenant ladite espèce métallique, destinée à être reçue par le support.

10. Récipient selon la revendication 9, caractérisé en ce que ladite recharge (3A3D) est constituée d'une plaque métallique (31), d'une feuille métallique ou d'un support inerte (33) recouvert d'une plaque métallique (34) ou d'une feuille métallique.

1 1. Récipient selon l'une quelconque des revendications 4 à 8, caractérisé en ce que le panier (1 E) est un panier jetable constitué de ladite espèce métallique.

12. Recharge (3A-3E) pour panier conforme à l'une des revendications 9 ou 10.

13. Support (2A-2E) pour panier conforme à l'une des revendications 9 ou 10.

14. Lave-vaisselle caractérisé en ce qu'il comporte un récipient selon l'une quelconque des revendications 4 à 11.