FR2765136A1 - Dispositif d'ejection commandee de pieces de bois decoupees sur une deligneuse et deligneuse equipee de ce dispositif d'ejection - Google Patents

Abstract

- L'objet de l'invention est un dispositif d'éjection commandée de pièces (30) de bois découpées sur une déligneuse comprenant un châssis, un panneau (26) de commande, un banc (10) rectiligne fixe, une tête de sciage (20) mobile en translation le long de ce banc équipée d'une lame (22) de coupe et d'un couteau diviseur, caractérisé en ce qu'il comprend un doigt d'éjection mobile en rotation, solidaire du couteau diviseur et des moyens de blocage dudit doigt dans l'une ou l'autre de deux positions neutre dans laquelle le doigt est libre et de blocage dans laquelle le doigt assure l'éjection de la pièce de bois découpée.L'invention concerne aussi la déligneuse équipée de ce dispositif.

Description

DISPOSITIF D'EJECTION COMMANDEE DE PIECES DE BOIS
DECOUPEES SUR UNE DELIGNEUSE ET DELIGNEUSE EQUIPEE DE CE
DISPOSITIF D'EJECTION
La présente invention concerne un dispositif d'éjection commandée de pièces de bois découpées ainsi que la déligneuse équipée de ce dispositif.

On connaît les déligneuses qui sont des machines à bois qui assurent la découpe longitudinale des rives de planches brutes de tranchage et des planches en planches de dimensions réduites.

Les déligneuses fonctionnent avec un banc fixe prévu pour recevoir la planche brute et une tête de sciage mobile le long de ce banc.

La tête de sciage est équipée d'une lame de scie circulaire entraînée par une motorisation adaptée.

Cette tête de sciage est entraînée le long du banc rectiligne fixe par tout moyen adapté et plus particulièrement une chaîne ou un vérin. Le banc fixe est équipé d'un capot de protection pour interdire l'accès à la trajectoire de la tête mobile de sciage durant l'opération de déplacement en translation.

Le travail consiste pour l'opérateur a supprimer tout d'abord les rives des planches. De ce fait il ajuste la position de la planche brute pour que le trajet de la lame de scie circulaire assure la découpe longitudinale qui supprime toute trace d'écorce tout en évitant la perte inutile de bois.

Lorsque la planche brute est ainsi positionnée, I'opérateur commande la mise en marche de la tête de sciage, c'est à dire la mise en rotation de la lame et le déplacement en translation de ladite lame mise en rotation, le long du banc. Préalablement à la mise en translation, un carter de protection interdit l'accès à la trajectoire de coupe.

La lame effectue l'aller avec la découpe simultanée de la rive et le retour à l'origine de la tête de sciage. On note que le retour est une perte totale de temps et d'énergie puisque durant ce temps, I'opérateur ne peut toujours pas accéder à la rive découpée, le carter de protection ne se relevant qu'après le retour de la tête de sciage à l'origine.

Une fois la rive découpée, I'opérateur saisit cette rive découpée pour la retirer du banc et la placer dans un bac adapté, puis il positionne la planche dont le bord venu de découpe est parfaitement rectiligne pour en tirer des planches de largeur donnée en renouvelant l'opération jusqu'à atteindre l'autre rive.

II faut systématiquement retirer la planche découpée à la main avant de renouveler l'opération.

Un perfectionnement a consister à disposer un dispositif d'éjection des planches découpées mais des inconvénients sont apparus.

En effet le dispositif d'éjection comprend un doigt solidaire de la tête de sciage, ce qui permet d'utiliser le trajet de retour de ladite tête pour entraîner en translation la planche découpée et l'éjecter dans l'axe longitudinal du banc de la déligneuse.

Ce doigt pose des problèmes s'il est en prise en permanence car, dans le cas de découpe des rives, il se peut que la rive se trouve en plusieurs morceaux si la découpe est parfaitement ajustée. De ce fait, les morceaux lors de l'éjection, peuvent prendre appui les uns sur les autres et faire effet de coin provoquant ainsi des dégradations à la déligneuse, d'autant plus importantes que l'arrêt est tardif.

II faut donc un doigt débrayable en sorte de procéder à une découpe de rive avec une récupération manuelle des morceaux, doigt inactif, puis à des découpes successives avec éjection, doigt actif.

La solution retenue consiste à dégager manuellement le doigt en position inactive durant la phase de découpe de rive puis à ramener manuellement ledit doigt en position active pour les découpes successives de planches de dimensions réduites.

Cette solution n'est pas d'une grande sécurité, provoque des pertes de temps importantes puisqu'il faut que l'opérateur se déplace jusqu'à la tête de sciage, soulève un capotage de sécurité, assure le positionnement du doigt dans la position souhaitée, referme le capotage et revienne à son poste de travail sensiblement au milieu du banc fixe. Bien souvent on constate que les opérateurs bloquent les sécurités pour gagner du temps au détriment de la sécurité
La présente invention vise à pallier ces problèmes en proposant un dispositif d'éjection commandé ainsi que la déligneuse équipée de ce dispositif.

A cet effet, selon l'invention, le dispositif d'éjection commandée de pièces de bois découpées sur une déligneuse comprend un châssis, un panneau de commande, un banc rectiligne fixe, une tête de sciage mobile en translation le long de ce banc équipée d'une lame de coupe et d'un couteau diviseur, et se caractérise en ce qu'il comprend un doigt d'éjection pivotant, solidaire du couteau diviseur et des moyens de blocage dudit doigt dans l'une ou l'autre de deux positions neutre dans laquelle le doigt est libre et de blocage dans laquelle le doigt assure l'éjection de la pièce de bois découpée.

Selon un mode de réalisation particulier, les moyens de blocage du doigt comprennent une butée portée par le couteau diviseur et mobile entre deux positions l'une dégagée et l'autre de blocage du doigt ainsi que des moyens de manoeuvre solidaires du châssis.

Plus particulièrement, ces moyens de manoeuvre comprennent une fourchette rapportée à l'extrémité de la tige d'un vérin dont le corps est solidaire du châssis, ladite fourchette étant prévue pour coopérer avec la butée.

Selon un agencement spécifique, la butée est montée pivotante autour d'un axe et comprend en outre un axe transversal prévu pour coopérer avec les moyens de manoeuvre, ledit axe traversant le couteau diviseur est muni de moyens de guidage dans un trou curviligne ménagé dans ledit couteau diviseur.

En sorte de maintenir la butée dans l'une ou l'autre des positions neutre et de blocage lorsque le couteau diviseur se déplace, la butée comprend des moyens d'indexage.

Selon une autre caractéristique, la butée présente une forme conjuguée à celle du doigt d'éjection en sorte de permettre son dégagement.

De préférence, les moyens de manoeuvre sont à actionnement pneumatique.

L'invention concerne aussi la déligneuse équipée de ce dispositif.

La présente invention est décrite ci-après selon un mode de réalisation particulier de l'invention, non limitatif, en regard des dessins annexés sur lesquels les différentes figures représentent
- figure 1, une vue en perspective d'une déligneuse de type connu,
- figure 2, une vue en élévation latérale de la tête mobile de sciage
équipée du dispositif d'éjection commandé selon l'invention,
- figure 3, une vue en coupe transversale selon la ligne 3-3 de la figure
2, et
- figures 4A, 4B, 4C et 4D une vue d'un synoptique de fonctionnement
du dispositif d'éjection selon l'invention.

Sur la figure 1, on a représenté une déligneuse simplifiée en sorte de faire apparaître tous les éléments qui la constituent et de situer ainsi l'invention.

La déligneuse comprend un banc 10 de travail, rectiligne, surmonté d'un carter 1 2 de protection, avec des moyens 1 3 monte/baisse et des moyens de guidage des moyens de coupe 1 6 dont on voit la trajectoire matérialisée par une fente 18.

Ces moyens de coupe comprennent un tête mobile de sciage 20 dont on ne voit que la lame 22 émergeant à travers la fente 1 8.

Cette tête de sciage 20 est prévue pour être disposée, en position d'attente, dans un carter 24 de tête, situé dans le prolongement du banc, en continuité.

La tête de sciage 20 comprend des moyens moteurs non représentés pour la clarté du dessin mais dont les composants sont bien connus de l'homme de l'art.

Le panneau 26 de commande des différentes actions marche/arrêt et éventuellement les réglages des vitesses de rotation de la lame ou d'avance est associé à la machine.

En complément, on a représenté sur la figure 1, un convoyeur 28 à rouleaux pour la réception et l'évacuation des pièces de bois 30 débitées.

La tête de sciage 20, équipée du dispositif d'éjection commandée selon l'invention, est plus particulièrement détaillée sur les figures 2 et 3.

Cette tête comprend une lame de coupe 22, suivi d'un couteau 32 diviseur qui permet de maintenir les pièces de bois découpées avec un écart suffisant pour éviter tout serrage de la lame par ces pièces, notamment à cause de la nervosité du bois.

La tête de sciage dans son ensemble, y compris les moyens d'entraînement non représentés, se déplace en translation le long du banc et retrouve sa position dans le carter de tête après chaque coupe.

Le dispositif d'éjection proprement dit comprend une butée 34 mobile entre deux positions la première dite position neutre et une seconde dite position de blocage.

Cette butée est montée à rotation autour d'un axe 36 dans sa partie médiane et elle comprend à sa première extrémité des moyens 38 d'indexation dans les première et seconde positions, avec un point dur dans ces deux positions. Ces moyens 38 d'indexation comprennent une bille 40 portée par le couteau diviseur, prévue pour venir se loger dans deux cuvettes 42, 44, à profil conjugué, cuvettes qui correspondent aux première et seconde positions.

Afin d'assurer un bon guidage de la butée à proximité de la seconde extrémité, il est prévu un trou 46 curviligne ménagé dans le couteau diviseur, trou dans lequel se déplace un axe 48 traversant, solidaire de ladite butée, portant un écrou 50 de glissement.

Cet axe 48 se prolonge ainsi que cela est particulièrement visible sur la figure 3, en saillie pour coopérer avec une fourchette 52 solidaire de moyens 54 de manoeuvre de la butée 34. Cette fourchette est orientée sensiblement horizontalement, parallèle au plan du banc, l'ouverture vers le banc.

Ces moyens 54 de manoeuvre comprennent un vérin 56, en l'occurrence pneumatique, le corps 58 étant solidaire du carter 24 de tête, tandis que la tige 60 est fixée sur la fourchette 52.

La tête 20 de sciage comprend de plus un doigt 62 d'éjection, mobile en rotation autour d'un axe 64. Cet axe est disposé en partie haute du doigt en sorte que sous l'effet de la gravité, ledit doigt se trouve sensiblement vertical.

Une plaque de renfort 65 assure une bonne reprise des efforts.

On note que la position de l'axe se situe en hauteur entre les deux positions neutre et de blocage de la butée.

Dans la position de blocage telle que montrée sur la figure 2, la seconde extrémité de la butée vient en appui contre le couteau en dessous de l'axe de pivotement ce qui interdit le pivotement dans un sens.

Le fonctionnement est maintenant décrit en regard du synoptique des figures 4A à 4D et en regard des figures de détail 1, 2 et 3.

Sur la figure 4A, on voit que le doigt 62 est libre en rotation autour de l'axe 64, la gravité le maintenant dans la position stable représentée en trait plein.

Cette position est sélectionnée par l'utilisateur lorsqu'il commence son débit et souhaite éliminer les rives. Le vérin est donc en position haute, c'est à dire que la butée 34 est en position neutre sans action sur le doigt d'éjection.

Les moyens d'indexation maintiennent la butée dans la position neutre par le point dur, la bille 40 coopérant avec la cuvette 42. Ainsi la butée, solidaire du couteau diviseur et donc de la tête de sciage, peut se déplacer avec la tête de sciage, tout en restant dans cette position quand bien même la fourchette ne la retient plus puisque cette fourchette solidaire du carter de tête reste statique.

Dès lors l'opérateur met en route la translation de la lame de scie après avoir positionné la planche à débiter et après abaissement du carter 1 2 de protection.

La lame se déplace sur la longueur du banc suivant la fente 18, assurant la découpe des bords de la rive correspondante.

Au retour de la tête de sciage, suivant la flèche E, le doigt d'éjection prend la position représentée sur la figure 4B. Le doigt remonte lorsqu'il bute sur la planche 30 ou plus exactement sur les chutes de rive, la forme de la butée étant précisément adaptée pour autoriser un relèvement total même lorsque la planche est épaisse.

Dès que la planche présente une rive propre, le délignage proprement dit peut commencer. L'opérateur actionne les moyens de manoeuvre 54 et la tige 60 du vérin déplace la fourchette vers le bas dans la position de blocage, voir figure 4C. La butée a pivoté autour de son axe 36 et la bille 40 des moyens d'indexation coopère maintenant avec la cuvette 44 et non plus 42.

Le doigt d'éjection ne peut donc plus que se déplacer vers l'arrière à l'aller pour échapper et monter sur la planche comme dans le premier cas.

Lorsque la tête de sciage arrive au delà de l'extrémité de la planche, la gravité provoque le pivotement du doigt à la verticale.

Lorsque la tête de sciage 20 se déplace, après découpe, pour revenir suivant la flèche E, la butée 34 interdit le mouvement vers l'arrière du doigt si bien que ce doigt entraîne avec lui dans sa translation, le débit 30 qui se trouve poussé vers le bac 28.

L'opérateur sans rien actionner au tableau de commande, renouvelle l'opération après avoir replacer le reste de la planche à déligner pour faire un nouveau débit.

Lorsque le dernier débit est effectué, l'opérateur retire manuellement le reste de planche qui doit correspondre à la rive opposée.

II actionne les moyens de manoeuvre 54 pour ramener la butée en position neutre avant de traiter une nouvelle planche, comme dans le cas de la figure 4A.

L'opérateur ne s'approche ni de près ni de loin de la tête de sciage, ce qui garantit la plus grande sécurité. De plus, la simplicité de mise en service ne conduit pas les opérateurs à déconnecter les sécurités pour gagner du temps car le dispositif selon l'invention n'en fait pas perdre.

Selon une variante de l'invention, le doigt d'éjection peut aussi être prévu mobile en translation plutôt qu'en rotation, les moyens de blocage interdisant alors l'échappement en translation pour conserver la position bloquée. II faudrait dans ce cas prévoir le doigt avec une pointe ayant une pente adaptée pour permettre une remontée du couteau lorsque celui-ci est en butée sur le bord de planche et que les moyens de blocage sont inactifs.

Claims (8)

REVENDICATIONS

1. Dispositif d'éjection commandée de pièces (30) de bois découpées sur une déligneuse comprenant un châssis, un panneau (26) de commande, un banc (10) rectiligne fixe, une tête de sciage (20) mobile en translation le long de ce banc équipée d'une lame (22) de coupe et d'un couteau (32) diviseur, caractérisé en ce qu'il comprend un doigt (62) d'éjection mobile, solidaire du couteau diviseur et des moyens (34) de blocage dudit doigt dans l'une ou l'autre de deux positions neutre dans laquelle le doigt est libre et de blocage dans laquelle le doigt (62) assure l'éjection de la pièce de bois découpée.

2. Dispositif d'éjection selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de blocage du doigt comprennent une butée (34) portée par le couteau (32) diviseur et mobile entre deux positions l'une dégagée et l'autre de blocage du doigt ainsi que des moyens (54) de manoeuvre solidaires du châssis.

3. Dispositif d'éjection selon la revendication 2, caractérisé en ce que le doigt d'éjection est monté à rotation autour d'un axe (64) et les moyens de manoeuvre comprennent une fourchette (52) rapportée à l'extrémité de la tige (60) d'un vérin (56) dont le corps (58) est solidaire du châssis, ladite fourchette étant prévue pour coopérer avec la butée (34).

4. Dispositif d'éjection selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que la butée (34) est montée pivotante autour d'un axe (36) et comprend en outre un axe (48) transversal prévu pour coopérer avec les moyens de manoeuvre, ledit axe traversant le couteau diviseur est muni de moyens de guidage (50) dans un trou (46) curviligne ménagé dans ledit couteau diviseur.

5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que la butée (34) comprend des moyens (38) d'indexage dans les deux positions neutre et de blocage en sorte de maintenir la butée dans l'une ou l'autre de ces deux positions lorsque le couteau diviseur se déplace.

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que la butée (34) présente une forme conjuguée de celle du doigt (62) d'éjection en sorte de permettre son dégagement.

7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisé en ce que les moyens (54) de manoeuvre sont à actionnement pneumatique.

8. Déligneuse équipée du dispositif d'éjection selon l'une quelconque des revendications précédentes.