FR2739258A1 - Procede et installation de manutention de viandes, destines en particulier au transport de viandes bovines - Google Patents

Abstract

Suivant l'invention, on effectue le transport des viandes à l'état de demi-carcasses entières, en les suspendant, par le jarret arrière et par le sternum respectivement, à des chariots guidés sur deux rails de réseau bas (18, 19) écartés l'un de l'autre, et en disposant les demi-carcasses successives de sorte que deux demi-carcasses adjacentes soient orientées symétriquement inclinées en croix par rapport à la verticale. On assure le chargement et/ou le déchargement par raccordement alternatif de chacun desdits rails de réseau bas à un rail de guidage desdits chariots en réseau haut (13), auquel chaque demi-carcasse est suspendue verticalement.

Description

La présente invention se situe dans le domaine de l'industrie agro-alimentaire. Elle concerne les procédés, installations et dispositifs destinés à être utilisés pour la manutention et le transport des viandes de bétail, en amont de la distribution aux boucheries et consommateurs.

Elle s'applique plus particulièrement à la manutention et au transport des viandes bovines en demi-carcasses.

Par ses caractéristiques, telles qu'elles seront décrites et revendiquées ci-après, l'invention vise notamment à améliorer les conditions de transport et de manipulation des viandes bovines, ainsi que les conditions de travail des opérateurs chez les transformateurs de viandes. Dans ses formes de mise en oeuvre préférées, elle permet en particulier d'améliorer la rentabilité, la qualité, l'hygiène, ainsi que le bien-être des animaux dans la mesure où elle conduit à une réduction des transports en bétailleres.

Les techniques actuellement utilises dans ce domaine exigent que les demi-carcasses bovines soient mises en quartiers à l'abattoir pour être transportées par camion frigorifique porte-viandes à destination des découpeurs.

L'invention permet tout au contraire, de les conserver entières pour être transportées, suspendues, dans des enceintes réfrigérées de même taille que celles qui sont courantes dans les véhicules de transport par route.

Quand on sait que toute coupe à ce stade nuit à la qualité de la viande consommable et entraîne une perte minimum d'un kilogramme pour chacun des quatre quartiers de chaque carcasse, on comprend aisément l'utilité économique de l'invention. En pratique par ailleurs, le transport par camion des demi-carcasses entières devenant possible sur de longues distances, on pourra éviter le besoin que l'on a actuellement d'effectuer en bétaillères le transport des animaux sur sites d'abattage et transformation.

Pour satisfaire à ces objectifs et obtenir d'autres avantages qui ressortiront plus loin, l'invention propose un procédé de manutention de viandes, convenant en particulier au déplacement de viandes bovines, qui consiste essentiellement à effectuer le transport des viandes à l'état de demi-carcasses entières, entre un poste de chargement et un poste de déchargement, en les suspendant par une patte arrière et par le sternum, respectivement à des chariots guidés sur deux rails symétriques de réseau bas, écartés l'un de l'autre à l'intérieur d'une enceinte mobile, et en disposant les demi-carcasses successives "en hamac"
On entend par là que deux demi-carcasses adjacentes sont orientées symétriquement inclinées en croix par rapport à la verticale.A titre d'exemple, les demicarcasses d'ordre pair sont orientées en biais par rapport à la verticale de la gauche vers la droite, en étant suspendues en l'air par la patte arrière à un rail gauche, et au niveau du sternum à un niveau inférieur à un rail droit. Dans ce cas, les demi-carcasses d'ordre impair seront suspendues d'une manière analogue par la patte arrière au rail droit et par le sternum au rail gauche.

C'est ainsi que les demi-carcasses sont avantageusement chargées, notamment dans une enceinte réfrigérée d'un camion à rails de réseau bas fixés en plafond, pour être transportées par route, et en être déchargées par des opérations en sens inverse une fois arrivées à bon port.

En amont du poste de chargement, de même qu'en aval du poste de déchargement, les demi-carcasses entières sont avantageusement suspendues seulement par la patte arrière elles sont donc orientées toutes verticalement sous l'effet de leur propre poids. L'accrochage ou le décrochage du sternum de chacune s'effectuera plus facilement à la main si l'on utilise pour cela un crochet relié au chariot de suspension par une tige flexible telle qu'une simple corde, ce crochet étant avantageusement planté dans l'animal entre la quatrième côte et la cinquieme côte.

L'invention a également pour objet une installation de manutention de viandes à rails de guidage de chariots, chacun pourvu de crochets de suspension de viandes comprenant des rails de réseau haut permettant la suspension de demi-carcasses entières de viandes verticalement et des rails de réseau bas, ainsi que des dispositifs de changement de niveaux, à élévateur ou désélévateur respectivement, pour faire circuler lesdits chariots d'un rail de réseau bas à un rail de réseau haut ou vice-versa, installation dans laquelle il est prévu au moins un poste de transfert desdites demi-carcasses entre un rail de réseau haut en chambre froide fixe et deux rails de réseau bas situés dans une enceinte réfrigérée mobile équipant un camion de transport par route, entre lesquels lesdites demi-carcasses sont disposées en hamac.

Un tel poste de transfert opère, grâce à des moyens appropriés, par raccordement alternatif de chacun desdits rails de réseau bas à un rail de guidage desdits chariots en réseau haut, auquel chaque demi-carcasse est suspendue verticalement, par l'intermédiaire d'un dispositif de changement de niveau, qui est à élévateur ou désélévateur suivant le sens de circulation des demi-carcasses. Le dispositif de changement de niveau est alors avantageusement associé à des moyens d'aiguillage déterminant le guidage des chariots entre réseau bas et réseau haut en les faisant passer par l'intermédiaire de rails de liaison situés au niveau du réseau bas.

De préférence, tant les réseaux hauts que les réseaux bas sont de type à monorail tubulaire. Les chariots de convoyage sont alors préférentiellement à pendule latéral sur un galet de roulement unique, en forme de diabolo pour porter autour de la partie supérieure du rail tubulaire.

Par ailleurs, le raccordement entre le poste de transfert et l'enceinte mobile à réseau bas s'effectue avantageusement au moyen de bras télescopiques, orientables sur des rails bas intermédiaires de la partie fixe de l'installation et verrouillables respectivement sur chacun des rails bas de l'enceinte mobile.

Suivant une disposition préférée, les rails de réseau bas du poste de transfert raccordables à ceux de l'enceinte mobile sont disposés latéralement de part et d'autre d'un dispositif de changement de niveau avec un rail haut en situation médiane par rapport à eux.

Suivant encore une autre caractéristique secondaire de 1 invention, les rails bas du poste de transfert se prolongent au-delà des moyens d'aiguillage pour permettre d'y stocker les chariots à tige de suspension qui sont inutilisés en réseau haut.

En exemple d'application pratique, convenant aux demi-carcasses bovines, les rails de réseau haut sont à une distance de 3,5 m du sol. Suspendues par la crosse de jarret arrière, les demi-carcasses successives sont pivotées sur la verticale alternativement sur le côté gauche et sur le côté droit, du moins à l'approche d'un poste de chargement en camion, comme elles le sont en sortie d'un poste de déchargement. Pour s'adapter au mieux aux dimensions standard des camions frigorifiques, les rails de réseau bas seront à une hauteur de 2,4 m environ.

Ils seront écartés d'environ 1,9 m dans le camion, et d'environ 1,5 m pour les rails intermédiaires des postes de transfert en chargement ou déchargement, la différence étant rattrapée par les bras de raccordement.

Au niveau, par exemple, d'un poste de chargement en camion, on dispose préférentiellement de chariots à tiges de suspension dont chacune est terminée par un crochet spécialement conçu pour être aisement planté dans le sternum. Ces chariots sont en attente en réseau bas, pour servir aux demi-carcasses à charger, alternativement pivotées l'épaule tournée vers le rail bas sur lequel elle sera dirigée. Le crochet en bout de chaque tige de suspension est par exemple long de 250 mm et ouvert de 120 mm. Il est solidaire d'un anneau fermé dans lequel est engagée une corde constituant la tige de suspension, qui est attachée à son autre extrémité au crochet propre du chariot correspondant. L'ensemble assure que la partie avant de la carcasse reste maintenue à l'écart de tout frottement avec le sol.Par ailleurs, une telle tige peut être utilisée en différentes longueurs, éventuellement réglables, en adaptation aux variations de morphologie du bétail.

Le fonctionnement des aiguillages du poste de transfert est préférentiellement commandé automatiquement de manière synchronisée.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description qui suit, faite à titre non limitatif en se référant aux dessins ciannexés, sur lesquels
- la figure 1 représente de manière très schématique une vue générale d'une installation selon l'invention chez un transformateur de viandes
- la figure 2 est une vue en élévation d'un poste de déchargement des camions à l'entrée du bâtiment de la figure 1, étant entendu que l'échelle des dimensions réelles n'est pas toujours respectée, pour des raisons de clarté et de compréhension des principes de 1 invention
- la figure 3 illustre le même poste de déchargement en vue de dessus partielle, tandis que la figure 4 le montre partiellement en vue en coupe verticale
- la figure 5 montre un poste de transfert à désélévateur, et la figure 6 illustre une manipulation par un homme debout.

Ces différentes figures sont schématiques, sachant qu'elles impliquent l'emploi de matériels qui sont connus en eux-mêmes séparément, chacun pour d'autres installations. Par ailleurs, tout en essayant de reprendre les memes chiffres de référence pour les mêmes éléments d'une figure à l'autre, on sera souvent amené à désigner un même élément par une référence différente suivant sa position dans l'installation, afin d'en faire mieux comprendre le fonctionnement.

L'installation de manutention de viandes de la figure 1 est adaptée au traitement de viandes bovines en demi-carcasses telles qu'elles sortent d'un abattoir.

L'installation étant de type à monorail tubulaire, les demi-carcasses 1 y circulent suspendues par des crochets 3 à des chariots 2 qui sont guidés dans leurs déplacements par des rails 5 en forme de tubes d'acier â section circulaire sur lesquels ils coulissent.

En général, un tel coulissement est réalisé par le fait que les chariots comportent des galets à forme de diabolo, qui roulent sur la surface du rail en maintenant le chariot centré sur sa face supérieure. Aussi chaque chariot 2 forme-t-il un pendule latéral qui est muni d'un crochet 3 de suspension de la viande, ce dernier étant monté pivotant sur un axe vertical du chariot en sous-face du rail. De la sorte, son orientation par rapport à la verticale est libre sous la commande manuelle d'un opérateur intervenant sur la viande suspendue.

Les crochets 3 sont de taille adaptée pour pouvoir y suspendre les demi-carcasses bovines par le jarret arrière, directement sous le chariot 2. D'autres équipements d'accrochage, dont l'utilité ressortira plus loin, sont prévus. Il s'agit de tiges de suspension 4 qui viennent s'attacher en leur extrémité supérieure au crochet 3 du chariot 2, tandis que l'autre extrémité (inférieure) est pourvue d'un crochet analogue d'implantation dans la viande. La tige 4 est réalisée par exemple en simple corde, de sorte qu'elle soit sensiblement non extensible, mais flexible. On remarquera toutefois qu'il n'est pas nécessaire que le crochet de l'extrémité inférieure de la tige soit monté pivotant sur cette dernière.Dans l'exemple représenté, il est solidaire d'un anneau dans lequel est engagée la corde. I1 est par ailleurs souvent utile qu'une telle tige non extensible soit de longueur réglable.

La figure 1 ne montre qu'une partie des circuits de déplacement des chariots formés par les rails. On y voit cependant que ces rails de convoyage se répartissent sur deux niveaux de hauteurs différentes en distance au sol, avec des rails de réseau haut 13 et des rails de réseau bas 14. Les rails de réseau haut sont situes dans un bâtiment 11 et fixés à demeure par des chaises 12 à un bâti fait d'un ensemble de longerons et traverses non représentés.

Les différents rails reposent sur de telles chaises, qui sont à profil en L de manière à ne pas interrompre le circuit des chariots sur les rails.

Certaines de ces chaises, associées à des rails de réseau bas servant au transport des viandes hors du bâtiment 11, telles la chaise 15 dans un camion 6, sont munies d'un mécanisme de blocage à manette de commande, qui permet au contraire de faire basculer un volet qui s'interpose sur le rail en bloquant la circulation des chariots venant en butée sur lui.

Dans le cas des réseaux hauts, chaque demi-carcasse 21 est accrochée à un chariot simplement par sa patte arrière et directement au crochet de ce chariot. Les rails hauts tels le rail 13 sont situés à une hauteur du sol (par exemple 3,5 m) qui est suffisante pour que les demicarcasses tiennent verticalement, sans toucher par terre, sous leur propre poids.

Pour illustrer une circulation plus ou moins complexe entre différentes chambres froides à l'intérieur du bâtiment 11, on a schématiquement fait apparaître sur la figure 1 un rail haut 23 qui permet, par l'intermédiaire de deux aiguillages 24, 25 de faire circuler les demicarcasses 21 en court-circuitant l'entrée et la sortie d'une telle chambre froide de maturation avant découpage, par des rails hauts 22.

Toujours d'une manière schématique, la figure 1 montre également des postes à rails bas, dans lesquels les rails sont situés à une hauteur du sol qui est normalement inférieure à celle des rails de réseau haut, de sorte que pour une demi-carcasse bovine, si elle est entière, il est nécessaire de la suspendre dans une position inclinée pour qu'elle ne touche pas au sol. On voit ainsi un poste 27 de réseau bas situé pour le transport dans l'enceinte réfrigérée d'un camion 6. I1 comporte deux rails de réseau bas 18 et 19, écartés et parallèles, servant l'un et l'autre à suspendre chaque demi-carcasse inclinée.On voit aussi un autre poste à rails bas 26, qui est lui situé à l'intérieur du bâtiment 11. I1 fait partie d'un poste de découpage, où après mise en quartiers des demi-carcasses, les quartiers circulent au niveau bas vers une table de découpe à la demande de la clientèle.

A un tel ensemble de rails de circulation des chariots, il est associé des postes de transfert à dispositif de changement de niveau, de réseau haut à réseau bas, ou inversement de réseau bas à reseau haut. Ainsi un poste de transfert 28, à élévateur 31, est prévu pour le déchargement du camion 6 à rails bas 27, à l'entrée d'une installation à réseau haut équipant le bâtiment 11 chez un transformateur de viandes. Il est inversement prévu dans ce bâtiment un poste de transfert 29 à désélévateur 30, pour faire passer les quartiers restant suspendus au circuit principal au poste de découpage 26. C'est également un poste de transfert à désélévateur qui est utilisé lors du chargement en camion ; mais celui-ci n'apparaît pas sur la figure 1 car il est supposé situé en sortie d'un autre bâtiment, par exemple dans un abattoir.

La figure 2 représente en élévation vu de côté, le poste complet de déchargement des demi-carcasses entières à partir d'une enceinte réfrigérée mobile 32, ici celle du camion 6 de la figure 1, à l'entrée du bâtiment à réseaux fixes dont la porte du quai de déchargement a été ouverte à cette fin. Le même poste de chargement est illustré par la figure 3 en vue de dessus et par la figure 4 en vue partielle en coupe verticale.

Conformément à ces figures, le poste de déchargement de camion de l'installation fixe est raccordable aux deux rails de réseau bas 18 et 19 d'un camion, comme il apparaît pour le poste de transport mobile 27 de la figure 1. Dans ce camion les demi-carcasses sont transportées alors qu'elles sont disposées "en hamac", chacune étant attachée à un autre chariot circulant sur l'autre rail par l'intermédiaire d'une tige de suspension 4 dont le crochet inférieur est planté au niveau du sternum, préférentiellement entre la quatrième et la cinquième côte. La longueur de la corde des différentes tiges est réglée pour que les demi-carcasses tiennent ainsi entre les deux rails latéraux du camion sans toucher ni les parois ni le sol de l'enceinte.D'autre part, de l'une à l'autre, les demicarcasses en série sont disposées en croix, orientées alternativement de la droite vers la gauche et de la gauche vers la droite entre leurs deux points d'attache.

Le raccordement provisoire, pour le temps du déchargement, s'effectue au moyen de deux bras télescopiques orientables 8 et 9, assurant respectivement la liaison des deux rails du camion avec deux rails intermédiaires de réseau bas 34, 35 terminant le poste de transfert 28.

Chacun de ces bras est monté de manière orientable en toutes directions, en 33 en bout du rail 34 intermédiaire ou 35. A son autre extrémité, il est terminé par un raccord 36 qui est lui-même orientable par rapport au bras télescopique proprement dit, de sorte à s'engager aisément avec le rail correspondant du camion, et qui est muni d'un mécanisme de verrouillage sur ce dernier.

En débloquant au fur et à mesure les chaises 15 qui empêchent le déplacement des chariots pendant leur transport en camion, les demi-carcasses sont amenées une à une sur les deux rails de réseau bas 34 et 35. Elles sont alors conduites jusqu'à l'élévateur 31 par l'intermédiaire d'un ensemble de moyens d'aiguillage, de sorte que pour chacun, ce soit le chariot auquel est attachée la patte arrière qui soit repris par l'élévateur pour être élevé jusqu'à un rail de réseau haut 37. Ce dernier présente avantageusement un début en pente descendante, de manière à favoriser le dégagement des chariots.

L'élévateur 31 est illustré par une chaîne 38 entraînée en boucle fermée autour de trois pignons par un moteur 39. Ses maillons portent des pattes qui viennent en prise derrière le chariot pour l'entraîner sur une portion de rail inclinée (ou rail d'élévation 46) et le faire ainsi monter du niveau inférieur au niveau supérieur. Le troisième pignon 43 étant disposé au niveau supérieur, les deux premiers 41 et 42 se trouvent au niveau inférieur à quelque distance l'un de l'autre. En cet endroit, le rail d'élévation se prolonge par un tronçon de rail bas 73, orienté avec lui dans un même plan vertical que la chai ne et le tronçon de rail 37 à l'autre extrémité. En outre, un rail de sécurité 47, longeant latéralement le circuit, empêche tout débattement risquant de faire dérailler les chariots en cours de montée.

Le plan ci-dessus mentionné se situe en position médiane entre deux rails latéraux de réseau bas qui sont disposés parallèlement, mais à un niveau inférieur, de part et d'autre de lui. L'ensemble d'aiguillage est adapté à une telle disposition de poste de transfert à changement de niveau, adoptée ici tant pour le poste de transfert en déchargement de camion illustré que pour le poste de transfert en chargement de camion non représenté.

Le poste comporte ainsi trois aiguillages, chacun à deux directions alternatives sur les rails tubulaires, et deux tronçons de rails de liaison 44 et 45, disposés en V au niveau inférieur entre les rails intermédiaires 34 et 35 et le rail d'élévation. Par un aiguillage médian 51, ces rails de liaison peuvent être alternativement connectés au tronçon de prolongement horizontal terminant le rail d'élévation 46 au niveau bas. Les deux autres aiguillages 52 et 53 permettent de raccorder individuellement ces mêmes rails de liaison 44 et 45, chacun en son extrémité opposée, respectivement aux rails intermédiaires de réseau bas 34 et 35.

Ces derniers se prolongent, à l'opposé du camion au-delà des aiguillages 52 et 53 respectivement, par deux tronçons 54 et 55 terminés par une butée d'arrêt des chariots. Dessus viennent se stocker des chariots inutilisés, tels le chariot 57 de la figure 3, laissé en attente avec sa tige de suspension.

Le fonctionnement de l'installation à l'endroit du poste de transfert de réseau bas à réseau haut se comprend de la description qui précède. Pour une demi-carcasse 59 y parvenant accrochée par la patte arrière au rail gauche 9 raccordé au rail bas intermédiaire 35 (chariot 58 sur la figure 3), c'est l'aiguillage gauche 53 qui est manoeuvré pour fermer le circuit du rail intermédiaire 35 au tronçon de rail de liaison 45. Dans le même temps, l'aiguillage droit 52 interrompt le circuit entre les rails inférieurs droits 34 et 44 et il relie le rail intermédiaire 34 à son prolongement 54, le chariot auquel la demi-carcasse 59 est suspendue par le sternum n'étant plus utile apres décrochage de la tige de suspension 4. Ce décrochage s'effectue pendant la montée de la demi-carcasse, afin que celle-ci ne vienne pas toucher au sol.L'aiguillage médian 51 est dans ce cas en position pour fermer le circuit conduisant les chariots du rail de liaison 45 au rail d'élévation 46.

Quand la demi-carcasse suivante est amenée du camion, elle vient du rail droit auquel se raccorde le rail intermédiaire 34. Les trois aiguillages sont alors basculés, chacun à temps pour assurer la circulation des chariots de manière symétrique par rapport à la précédente.

Suivant un mode de réalisation préféré de l'invention, la commande des aiguillages est assurée de manière automatique et synchronisée, à partir d'une armoire, non représentée, qui commande l'alimentation en pression de circuits d'actionnement pneumatiques. Un palpeur détectant l'arrivée d'une demi-carcasse, éventuellement libérée également de manière automatique, détermine la mise en route de chaque séquence provoquant la rotation des aiguillages de l'une à l'autre de leurs deux positions opérantes. A chaque séquence, le basculement des trois aiguillages assure l'alternance des connexions vers le rail d'élévation 46. Ces commandes peuvent être combinées avec des commandes synchronisées du déverrouillage des chaises 15 bloquant les chariots dans le camion 6.

Un poste de chargement en camion, ou poste de transfert à dispositif de changement de niveau à désélévateur, comporte les mêmes rails intermédiaires et de liaison et les mêmes moyens d'aiguillage, avec aussi les mêmes tronçons de stockage des chariots inutilisés. C'est là qu'un opérateur viendra saisir une tige de suspension 4 pour la planter dans la demi-carcasse en cours de chargement, au niveau du sternum, alors qu'elle passe d'un rail haut à un rail bas, en ce qui concerne le chariot auquel elle est précédemment accrochée par le jarret arrière.

Le désélévateur 30 de la figure 5 étant représenté constitué de la même manière que l'élévateur 31 de la figure 2, sauf qu'il ne comporte que deux pignons, il est évident que la chaîne 66 tourne en sens inverse, et si besoin, que ses maillons portent des pattes 63 adaptées. De plus, on a schématisé, en amont du désélévateur, un dispositif 67 à croix de Malte, entraîné pas à pas, qui prend à chaque pas un seul chariot et lui libère l'accès au désélévateur.

Le poste de transfert 26 de la figure 1 est sensiblement différent, du fait qu'il n'implique pas de déchargement ou chargement de camions. C'est alors directement le rail principal qui forme le rail de désélévation 64 passant du niveau haut au niveau bas. Préalablement, la demicarcasse en cours a été coupée en deux, et tandis que le quartier arrière restait suspendu au rail principal, le quartier avant a été suspendu à un chariot supplémentaire en attente, amené d'un rail de réseau bas latéral unique 65. En réalité, ce dernier est en pente ascendante, de manière à faciliter la prise des chariots en attente en partie basse et l'accrochage manuel des quartiers avant.

Des aiguillages permettent de ramener tous les quartiers séparément ou sur un même rail bas vers la table de découpe, au gré des utilisateurs, ou de les renvoyer en chambre froide.

Comme il ressort de ce qui précède, l'installation choisie à titre d'exemple vise spécialement au traitement de demi-carcasses de viandes bovines. Elle est donc construite et dimensionnée pour de telles demi-carcasses.

Elle procure aux utilisateurs des conditions économiques et sanitaires perfectionnées, non seulement au stade du transport de viandes par route, mais également lors des différentes manipulations qui ont lieu à l'intérieur de bâtiments fixes. Elle offre aussi l'avantage d'améliorer les conditions de travail des opérateurs qui ont à intervenir sur ces demi-carcasses.

On notera en particulier que chaque fois que l'opérateur a à manipuler un crochet de tige de suspension par rapport au sternum d'une demi-carcasse, il le fait alors que la corde de cette tige de suspension est détendue, comme l'illustre la figure 6. Sur cette dernière, on voit un homme debout sur le sol, operant sur une demicarcasse 71 parvenue en position verticale. I1 utilise une tige de suspension dont, comme il a déjà été dit, la corde 68 est engagée dans un anneau 69 solidaire du crochet inférieur 70 d'accrochage dans le sternum, en formant boucle sur celui-ci. A l'extrémité opposée, supérieure, la corde 68 est attachée par ses deux brins au pendule latéral 72 d'un chariot.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1/ Procédé de manutention de viandes, caractérisé en ce qu'il consiste essentiellement à effectuer le transport des viandes à l'état de demi-carcasses entières entre un poste de chargement et un poste de déchargement, en les suspendant par le jarret arrière et par le sternum, respectivement à des chariots guidés sur deux rails de réseau bas symétriques, écartés l'un de l'autre, et en disposant les demi-carcasses successives de sorte que deux demi-carcasses adjacentes soient orientées symétriquement inclinées en croix par rapport à la verticale, et à assurer le chargement et/ou le déchargement par raccordement alternatif de chacun desdits rails de réseau bas à un rail de guidage desdits chariots en réseau haut, auquel chaque demi-carcasse est suspendue verticalement par son seul jarret arrière.

2/ Installation de manutention de viandes, à rails (5) de guidage de chariots (2), chacun pourvu de crochets (3) de suspension de viandes, comprenant des rails de réseau haut (13, 22) permettant la suspension de demicarcasses entières verticalement et des rails de réseau bas (14), ainsi que des dispositifs de changement de niveaux, à élévateur (31) ou déselévateur (30) respectivement, pour faire circuler lesdits chariots d'un rail de réseau bas à un rail de réseau haut ou vice-versa, installation dans laquelle il est prévu au moins un poste de transfert desdites demi-carcasses entre un rail (37) de réseau haut en chambre froide fixe et deux rails (18, 19) de réseau bas, situés dans une enceinte mobile (32), telle celle d'un camion réfrigéré (6), entre lesquels lesdites demi-carcasses sont disposées inclinées par rapport à la verticale, alternativement orientées en croix de l'une à l'autre.

3/ Installation suivant la revendication 2, caractérisée en ce que tant les réseaux hauts que les réseaux bas sont de type monorail tubulaire.

4/ Installation suivant la revendication 2 ou 3, caractérisée en ce qu'à l'intérieur de ladite enceinte de transport mobile (32), lesdits rails bas (18, 19) sont fixés en plafond de ladite enceinte mobile (32) par des chaises (15) qui sont pourvues d'un mécanisme de blocage faisant butée à la circulation des chariots.

5/ Installation suivant l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisée en ce que ledit poste de transfert comporte des moyens de raccordement alternatif de chacun desdits rails de réseau bas (18, 19) audit rail de réseau haut (37), par l'intermédiaire d'un dispositif de changement de niveau (28), qui est à élévateur ou désélévateur suivant le sens de circulation des demicarcasses.

6/ Installation suivant la revendication 5, carac térisée en ce que ledit dispositif de changement de niveau (28) est associé à des moyens d'aiguillage déterminant le guidage des chariots entre réseau bas et réseau haut en les faisant passer par l'intermédiaire de rails de liaison (44, 45) situés au niveau du réseau bas.

;/ Installation suivant la revendication 5 ou 6, caractérisée en ce que le raccordement entre le poste de transfert (28) et les rails de l'enceinte mobile s'effectue au moyen de bras télescopiques (8, 9), orientables sur des rails bas intermédiaires du poste de transfert fixe et verrouillables respectivement sur chacun des rails bas (18,19) de l'enceinte mobile.

8/ Installation suivant la revendication 5, 6 ou 7,

caractérisée en ce que les rails de réseau bas du poste de

transfert raccordables à ceux de l'enceinte mobile sont

disposés latéralement de part et d'autre d'un dispositif

de changement de niveau avec un rail haut, en situation

médiane par rapport à eux.

9/ Installation suivant les revendications 5 à 8,

caractérisée en ce que les rails bas du poste de

transfert se prolongent au-delà des moyens d'aiguillage

pour permettre d'y stocker les chariots à tige de

suspens ion inutilisés.

10/ Installation suivant l'une quelconque des revendications 2 à 9, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens de commande automatique de l'alternance entre le raccordement entre chaque rail de réseau haut correspondant, dans une chambre froide fixe, dans un poste de chargement et/ou un poste de déchargement de camion.