FR2705887A1 - Tétine. - Google Patents

Abstract

La tétine 1 comporte une plaque de protection 2 et une sucette 3 fixée à cette plaque. La sucette 3 est formée d'un corps porteur 7, élastique et central, aux deux côtés duquel sont fixées des ailes élastiques 8, prévues pour s'appliquer latéralement contre le maxillaire supérieur du nourrisson ou contre les dents qui s'y trouvent déjà. On évite ainsi les malformations du palais et du maxillaire dues à un usage abusif des tétines usuelles.

Description

L'invention concerne une tétine comportant une plaque de protection et une

sucette fixée à cette plaque. On

connaît en général des tétines de ce genre.

D'après de nombreux travaux scientifiques on sait que, d'une part, l'action de téter répond à un besoin élémentaire chez les nourrissons et les enfants en bas âge, mais que, d'autre part, le fait de sucer son pouce ou une tétine entraîne des malformations maxillaires. Les recherches ont montré que ces formes d'accoutumance à téter, avec les fonctions parasites ainsi induites, sont les principales responsables des cas de développement excessif de la rangée des dents antérieures, et des cas de fermeture incomplète de la mâchoire ("béance verticale") et de déport latéral à la fermeture ("latéro-déviation mandibulaire"). On a décrit en outre des effets défavorables sur la fonction

dentaire et la respiration.

Bien sûr, le fait de sucer une tétine est un moindre mal par rapport à celui de sucer son pouce. Mais une enquête effectuée en collaboration avec le Service de santé municipal de la ville de Francfort-sur-le Main a montré que même les sucettes tranquillisantes présentées comme "médicalement recommandées" favorisent dans une mesure non

négligeable l'apparition d'une latéro-déviation mandibulaire.

Et cette augmentation des cas de latéro-déviation due à

l'habitude de téter peut s'expliquer comme suit.

Les tétines qu'on trouve dans le commerce ont principalement un effet d'appui contre la voûte palatine, sans contact avec la paroi latérale du palais ou avec les dents. Elles

provoquent ainsi la formation d'un palais étroit et élevé.

Ces tétines gênent la mise en position correcte de la langue contre le palais, en particulier à la déglutition. Or c'est justement cette pression de la langue à chaque déglutition (à raison de 2.000 fois environ par jour, avec un effort d'appui de 3 à 4 kg environ) qui assure normalement la croissance et

l'élargissement du maxillaire supérieur.

Du point de vue médical et dentaire, le déport latéral de la mâchoire à la fermeture, d'un seul côté ou des deux côtés, a des conséquences sérieuses: croissance asymétrique du maxillaire inférieur (ultérieurement asymétrie de la face) par suite des efforts déportés et en général simultanés à la mastication (guidage forcé), travail anormal des dents du point de vue physiologique, provoquant des cas de parodontose et une gêne de l'articulation maxillaire avec l'âge. Dans la petite enfance, et pour des raisons psychologiques, on ne peut pas traiter et corriger le déport latéral de la mâchoire à la fermeture. Et sur des sujets encore tout jeunes la correction de ce défaut demande un traitement sérieux, avec une orthopédie de la mâchoire qui

est une sujétion pour l'enfant et pour les parents.

C'est pourquoi l'invention a pour but de réaliser une tétine du genre indiqué plus haut, qui d'une part puisse répondre au besoin de téter des nourrissons et des petits enfants, mais d'autre part empêche l'apparition d'anomalies

de la mâchoire dues au fait de sucer une tétine.

On obtient ces résultats avec une tétine du genre en question, dans laquelle la sucette comporte un corps élastique central, sur les deux côtés duquel sont fixées des ailes élastiques portées par le corps et destinées à venir latéralement en appui contre le maxillaire supérieur ou

contre les dents qui peuvent y exister déjà.

L'effet que l'on cherche à obtenir grâce à l'invention est assuré principalement par les ailes latérales prévues dans la configuration particulière de cette tétine, et fixées au corps central, l'effort d'appui exercé par la langue se trouvant ainsi, à la différence des tétines courantes, non plus appliqué à la voûte du palais, mais à la paroi latérale de celui-ci, au maxillaire supérieur et aux dents qui s'y trouvent. Avec une configuration adaptée de la tétine, on peut éviter tout effort d'appui sur la voûte du palais, si bien qu'on évite ainsi l'apparition des défaits

exposés plus haut et dus à l'utilisation d'une tétine.

Suivant une particularité complémentaire avantageuse de l'invention, il est prévu de réaliser le corps et les ailes latérales portées par celui-ci sous forme de pièces creuses, en reliant les volumes internes de ces pièces creuses par des soupapes assurant une circulation dans un sens déterminé, ou par des passages capillaires de calibre étroit. Ainsi, l'effort d'appui qu'exerce la langue de l'enfant sur le corps porteur peut servir à gonfler les ailes latérales, de manière à répartir d'une manière régulière et pleinement efficace l'effort d'appui de ces ailes sur la paroi latérale du palais et sur le maxillaire supérieur. On peut ainsi assurer en même temps une adaptation de l'appareil

à la forme du palais de chaque individu.

Suivant un mode de réalisation particulièrement avantageux de l'invention, les volumes internes des parties creuses de la tétine sont remplis avec une matière qui tend à durcir à la température du corps, ces volumes internes pouvant aussi être prévus pour être remplis par une injection pratiquée une fois pour toutes, à partir de l'extérieur, par un canal qui traverse la plaque de protection, ce qui permet pour l'utilisation de la tétine d'adapter celle-ci de manière permanente à la forme individuelle du palais sous l'action de

l'effort d'appui de la langue.

Grâce à la configuration particulière de la tétine prévue par l'invention, il est impossible d'utiliser celle-ci

en position inversée, à la différence des tétines connues.

Suivant un autre mode de réalisation de l'invention, il est prévu d'employer une matière poreuse au moins pour confectionner les ailes. Dans ce cas, si on garnit la tétine d'une substance anti- carie, on peut assurer une diffusion de cette substance directement à l'endroit voulu à travers la matière de la tétine. On peut aussi garnir la tétine avec d'autres produits, tels que des produits qui activent la salivation ou qui ont un goût agréable, par exemple pour déshabituer l'enfant à sucer une tétine de type courant utilisée jusque là, en faveur d'une

tétine conforme à l'invention.

La fixation de la sucette sur la plaque de protection de la tétine peut être réalisée d'une manière usuelle, par exemple au moyen d'un doigt central, comme décrit dans la demande de brevet allemand 31 17 348 ou dans le brevet allemand 2 656 819, ou encore au moyen de rubans latéraux, comme décrit dans la demande de brevet allemand 26

49 290, afin de laisser libre la zone des incisives.

Comme matières pour fabriquer la tétine, on peut avoir recours à toutes celles qui conviennent pour un tel usage, en particulier au caoutchouc de silicone et aux matières plastiques. Il faut que ces matières, d'une part, soient élastiques et, d'autre part, présentent une rigidité suffisante, pour permettre aux ailes d'exercer l'effort d'appui prévu sur la paroi du palais et sur le maxillaire supérieur. On va maintenant décrire deux exemples de réalisation de l'invention, en référence aux dessins annexés

qui font partie de la description et dans lesquels:

Fig. 1 est une vue en perspective d'un premier mode de réalisation de l'invention; Fig. 2 est une vue en plan de la face inférieure de la tétine de la Fig. 1; Fig. 3 est une vue en plan de la face supérieure de la tétine de la Fig. 1; Fig. 4 représente un autre mode de réalisation de

l'invention, en coupe partielle, en vue postérieure.

On voit sur la Fig. 1 une tétine 1, comportant une plaque de protection 2 et une sucette 3 montée sur cette plaque, à laquelle elle est fixée par un doigt 4. Un chapeau fixé à la plaque de protection 2 recouvre l'organe de fixation servant à monter le doigt 4 sur la plaque de protection 2, comme par exemple prévu dans le brevet allemand

2 656 819.

Dans la plaque de protection 2 de la tétine, sont

prévus des trous de respiration de secours 6.

Comme indiqué sur la Fig. 2, la tétine comporte un corps porteur médian élastique 7 et des ailes latérales 8, montées sur le corps et pouvant présenter latéralement un contour particulier -tel que dessiné sur la Figure- qui est adapté à la position des dents prémolaires. Ce corps porteur

central 7 est fixé par le doigt 4.

Ainsi que le montre en particulier la Fig. 1, la sucette est cambrée vers le haut, pour laisser une place suffisante pour les dents de l'enfant; mais il faut remarquer que cette cambrure n'est pas prononcée au point de mettre la sucette 3 en appui contre la voûte du palais; car il faut au contraire que l'effcrt d'appui exercé par la langue sur le corps porteur 7 soit appliqué par l'intermédiaire des ailes latérales 8 sur la paroi du palais

et sur le maxillaire supérieur.

On a représenté sur la Fig. 4 une vue avec coupe partielle d'un deuxième mode de réalisation d'une tétine, vue par l'arrière, et pourvue d'un corps porteur 7 en forme de boule, pour mieux correspondre à l'aspect de la sucette des

tétines que l'on trouve habituellement dans le commerce.

Cette tétine est spécialement destinée à servir d'appareil de transition, lorsqu'il s'agit de déshabituer un petit enfant d'une tétine à laquelle il est habitué, en faveur de la tétine conforme à l'invention, dont la forme est inspirée par des considérations d'orthopédie maxillaire. On retrouve sur cette tétine les ailes latérales 8 fixées au corps porteur 7, et on reconnaît très nettement la forme des ailes, qui est prévue pour dévier latéralement sur la paroi du palais et sur le maxillaire supérieur l'effort d'appui de la langue sur le corps porteur 7. On voit aussi que le corps porteur 7 et les ailes 8 sont constitués par des pièces creuses, avec une soupape à sens unique 9 pour relier par un orifice étroit le volume interne 10 du corps porteur et le volume interne 11 de

l'aile 8.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui ont été décrits; on pourrait au contraire concevoir d'autres variantes sans sortir pour autant de son cadre

Claims (6)

REVENDICATIONS

1. Tétine, comportant une plaque de protection (2) et une sucette (3) fixée à cette plaque, caractérisée en ce que la sucette est formée par un corps porteur élastique et central (7) aux deux côtés duquel sont fixées des ailes élastiques (8) prévues pour s'appliquer latéralement contre la maxillaire supérieur ou contre les dents qui s'y trouvent déjà.

2. Tétine selon la revendication 1, caractérisée en ce que le corps porteur (7) et les ailes (8) sont réalisés sous forme de pièces creuses dont les volumes internes (10, 11) sont reliés entre eux par des soupapes à sens unique (9) qui assurent un écoulement à partir du corps porteur vers

chaque aile.

3. Tétine selon la revendication 1, caractérisée en ce que le corps porteur et les ailes sont réalisés sous forme de pièces creuses dont les volumes internes sont reliés l'un à l'autre par un orifice capillaire de très faible calibre.

4. Tétine selon la revendication 1, caractérisée en ce que le corps porteur et les ailes sont constitués par des pièces creuses dont les volumes internes sont en communication entre eux, le volume interne du corps porteur étant accessible de l'extérieur par un canal qui passe à travers la plaque de protection de la tétine pour permettre

le remplissage de ce volume.

5. Tétine selon l'une des revendications 1 à 4,

caractérisée en ce que les volumes internes des pièces creuses sont remplis d'une matière qui tend à durcir ou à

gonfler légèrement à la température du corps.

6. Tétine selon l'une des revendications 1 à 4,

caractérisée en ce qu'au moins les ailes sont faites d'une

matière poreuse.