FR2705629A1 - Engin à roues motorisé pour la préhension et la pose d'éléments pondéreux. - Google Patents

Abstract

- L'invention concerne un engin à roues motorisé pour la préhension et la pose d'éléments pondéreux, tels que notamment des blocs de béton destinés à former des bordures de trottoir, ou analogues, du type comportant un châssis (2) et une flèche (3) qui est reliée à ce dernier autour d'un axe d'articulation (4) parallèle au plan dudit châssis, et qui est susceptible de se mouvoir dans un plan orthogonal audit châssis, sous l'action d'organe d'actionnement. - Avantageusement, ledit engin comprend: . un mécanisme à pince (6) monté sur l'extrémité libre (3A) de ladite flèche et susceptible de saisir et de relâcher lesdits éléments; . des premiers moyens commandables (7) pour déplacer ledit mécanisme à pince dans le prolongement de ladite flèche; et . des seconds moyens commandables (8) pour déplacer ladite flèche parallèlement audit axe d'articulation.

Description

La présente invention concerne un engin à roues motorisé pour la préhension et la pose d'éléments pondéreux.

Plus particulièrement, quoique non exclusivement, l'engin motorisé selon l'invention est destiné, dans une application préférentielle, à la réalisation de bordures de trottoir ou de tout autre espace à délimiter, à partir de blocs de béton. D'une façon générale, il va de soi que ledit engin pourrait être utilisé pour la manutention d'éléments pondéreux différents, tels que par exemple des profilés ou rails métalliques, des pièces en bois, des tuyaux et tuyauteries, etc ...

Actuellement, l'aménagement des bordures de trottoir requiert de nombreuses opérations manuelles. Après le déchargement sur place desdits blocs de béton, ces derniers sont disposés approximativement en ligne le long du trottoir à réaliser, soit manuellement lorsque la masse des blocs le permet, soit par l'intermédiaire d'un engin motorisé pourvu d'une fourche ou d'un godet basculant au bout d'une flèche articulée au châssis dudit engin. Puis, lesdits blocs sont alors installés manuellement, par des ouvriers équipés de leviers ou autres outils, dans la tranchée de réception préalablement réalisée, de façon que les blocs soient correctement alignés les uns à la suite des autres en formant la bordure de trottoir. Un mortier est par la suite utilisé pour réaliser les joints entre les faces transversales adjacentes desdits blocs.

On comprend, par conséquent, que de telles manipulations manuelles des blocs pondéreux, nécessaires notamment à la mise en place définitive, géométriquement correct, de chaque bloc, requièrent une main d'oeuvre importante et un temps d'intervention significatif, et donc des coûts élevés. De plus, du fait même de la masse conséquente de ces blocs, pouvant dépasser la centaine de kilogrammes, les accidents sont malheureusement fréquents, avec bien souvent de graves blessures et séquelles.

La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients et concerne un engin à roues motorisé permettant, par une conception simple, de mécaniser les différentes opérations de mise en place d'éléments pondéreux.

A cet effet, ledit engin à roues motorisé pour la préhension et la pose d'éléments pondéreux, tels que notamment des blocs de béton destinés à former des bordures de trottoir, ou analogues, du type comportant un châssis et une flèche qui est reliée à ce dernier autour d'un axe d'articulation parallèle au plan dudit châssis, et qui est susceptible de se mouvoir dans un plan orthogonal audit châssis, sous l'action d'organe d'actionnement, est remarquable, selon l'invention, en ce qu'il comprend - un mécanisme à pince monté sur l'extrémité libre de ladite
flèche et susceptible de saisir et de relâcher lesdits éléments - des premiers moyens commandables pour déplacer ledit
mécanisme à pince dans le prolongement de ladite flèche
et - des seconds moyens commandables pour déplacer ladite
flèche parallèlement audit axe d'articulation.

Ainsi, grâce à l'invention, ledit engin permet de mécaniser toutes les opérations de manutention des éléments pondéreux, depuis leur déchargement jusqu'à leur pose définitive à l'emplacement souhaité. En effet, le mécanisme à pince peut saisir les éléments pondéreux, tels que des blocs de béton, pour les transporter en direction de l'emplacement. Puis, le positionnement exact de chaque élément ou bloc est obtenu par les premiers et seconds moyens commandables qui agissent sur le mécanisme à pince, respectivement longitudinalement dans le plan de la flèche, et perpendiculairement à celui-ci par suite du déplacement de la flèche parallèlement à son axe d'articulation.

Ledit engin motorisé s'affranchit, par conséquent, des inconvénients précités, puisqu'il permet de diminuer la durée des travaux, d'éviter les accidents corporels dus notamment au transport et à la manipulation manuels des blocs, et de supprimer l'utilisation d'engins de travaux publics inadaptés à cette tâche.

De préférence, ledit axe d'articulation de la flèche sur le châssis est perpendiculaire à la direction longitudinale dudit châssis. Ainsi, les déplacements du mécanisme à pince s'effectuent, sous l'action des premiers et seconds moyens commandables, respectivement longitudinalement et transversalement par rapport au châssis dudit engin.

Dans un mode préféré de réalisation, ledit mécanisme à pince se compose de deux leviers articulés en croix autour d'un axe, les premières extrémités des leviers coopérant avec l'extrémité libre de ladite flèche, tandis que les secondes extrémités des leviers sont terminées par des mors pour la préhension desdits éléments pondéreux. Le mécanisme à pince est ainsi du type auto-bloquant, c'est-à-dire que plus les mors de préhension se rapprochent l'un vers l'autre, plus le serrage de l'élément pondéreux qu'ils pincent est élevé. On remarque également la simplicité de réalisation dudit mécanisme à pince. Lorsque ce dernier est destiné à saisir des blocs de béton de forme parallélépipédique, les mors de préhension du mécanisme à pince sont définis par des flasques disposés parallèlement l'un par rapport à l'autre et au plan de la flèche pour saisir lesdits blocs par leurs faces transversales, et avantageusement, l'épaisseur desdits flasques est telle qu'elle correspond sensiblement à celle du joint de liaison à prévoir entre deux blocs consécutifs.

Ce joint est par la suite comblé par un mortier solidarisant lesdits blocs.

En outre, ledit mécanisme à pince comporte, par mesure de sécurité, des moyens de verrouillage en position serrée de celui-ci. Les moyens de verrouillage dudit mécanisme peuvent être constitués par un cliquet monté pivotant sur l'un des leviers, et par un ergot prevu en correspondance sur l'autre levier et dans lequel est susceptible de s'engager ledit cliquet en position serrée dudit mécanisme.

Plus particulièrement, lesdits premiers moyens commandables de déplacement sont définis par une liaison coulissante de l'extrémité libre de la flèche par rapport au reste de celle-ci, et par au moins un organe d'actionnement reliant ladite flèche à son extrémité libre. De plus, ladite flèche est constituée, de préférence, de deux bras repliables, articulés l'un à l'autre, le premier bras étant relié au châssis autour dudit axe d'articulation et le second bras portant, à son extrémité libre, ledit mécanisme à pince.

Dans ce cas, les deux bras de ladite flèche présentent sensiblement une forme de H et ladite liaison coulissante est definie par deux coulisses de ladite extrémité libre, s'engageant, de façon télescopique dans les longerons correspondants dudit second bras, et par une traverse qui relie fixement les deux coulisses et sur laquelle sont montées, de façon coulissante, les premières extrémités du mécanisme à pince, ledit organe d'actionnement reliant la traverse de ladite extrémité libre à celle dudit second bras.

Par ailleurs, puisque la flèche est formee de deux bras repliables, elle peut occuper une première position active de travail pour laquelle les bras sont allongés dans le prolongement l'un de l'autre, et une seconde position inactive, pour laquelle les bras sont repliés l'un vers l'autre, facilitant ainsi le transport et le stockage dudit engin.

Quant aux seconds moyens commandables de déplacement, ils sont avantageusement définis par un support porte-flèche auquel est lié ladite flèche autour dudit axe d'articulation et qui est monté coulissant sur des axes solidaires du châssis et parallèles audit axe d'articulation, et par au moins un organe d'actionnement reliant ledit châssis audit support de façon que, lorsque ledit organe est commandé, ledit support porte-flèche coulisse transversalement, le long desdits axes, par rapport audit châssis.

De préférence, lesdits organes d'actionnement sont définis par des vérins commandables reliés à une source d'alimentation fluidique.

Selon une autre caractéristique dudit engin, le châssis est articulé et comprend deux parties rigides avant et arrière liées l'une à l'autre par une articulation cylindrique parallèle à la direction longitudinale dudit châssis et autour de laquelle peuvent pivoter, de façon limitée, lesdites parties avant et arrière. Une telle réalisation permet à l'engin motorisé de travailler sur des terrains sinueux. Ladite flèche est alors montée sur la partie avant dudit châssis. En particulier, les parties avant et arrière du châssis sont montées respectivement sur des trains de roues avant et arrière, lesquelles peuvent être motrices et/ou directrices.

Les figures du dessin annexé feront bien comprendre comment l'invention peut être réalisée. Sur ces figures, des références identiques désignent des éléments semblables.

La figure 1 montre, en perspective, un exemple préféré de réalisation dudit engin motorisé conforme à l'invention.

Les figures 2 et 3 sont respectivement des vues de face et de côté dudit engin.

La figure 4 est une vue de dessus dudit engin, montrant notamment les moyens à déplacement transversal de la flèche et la liaison entre les deux parties de châssis.

Les figures 5 à 8 représentent schématiquement les principales étapes de fonctionnement dudit engin, depuis la préhension d'un bloc de béton jusqu'à sa mise en place définitive.

La figure 9 représente schématiquement ledit engin dans la position repliée de la flèche.

L'engin motorisé 1, montré sur les figures 1 à 4 et destiné à la pose d'éléments pondéreux, comporte un châssis 2 et une flèche 3 reliée à celui-ci autour d'un axe d'articulation 4 qui est, dans cet exemple de réalisation, parallèle au plan du châssis et perpendiculaire à la direction longitudinale dudit châssis et, par conséquent, à la direction de déplacement dudit engin. La flèche 3 est alors susceptible de se mouvoir, autour de l'axe 4, dans un plan orthogonal audit châssis 2, sous l'action d'un organe d'actionnement 5, comme on le verra ultérieurement.

Selon l'invention, l'engin 1 comprend un mécanisme à pince 6 susceptible de saisir et de relâcher les éléments pondéreux et monté à l'extrémité libre 3A de la flèche, opposée à son extrémité 3B coopérant avec l'axe d'articulation 4. En outre, sur l'engin motorisé 1, sont prévus des premiers moyens commandables 7 pour déplacer le mécanisme à pince 6 dans le prolongement de la flèche 3, c'est-à-dire dans le plan de la flèche, selon la direction longitudinale dudit châssis, et des seconds moyens commandables 8 pour déplacer la flèche 3 parallèlement à l'axe d'articulation 4, c'està-dire transversalement à la direction longitudinale dudit châssis. Les déplacements respectivement longitudinal, du mécanisme à pince 6 par rapport à la flèche 3, et transversal, de la flèche 3 par rapport au châssis 2, s'effectuent sur des courses limitées CL et CT sur lesquelles on reviendra.

Structurellement, le mécanisme à pince 6 est du type autobloquant et il se compose de deux leviers 10 et 11 articulés en croix autour d'un axe 12, comme le montrent les figures 1 et 2. Les premières extrémités 10A et llA des leviers sont montées sur l'extrémité libre 3A de la flèche 3, tandis que les secondes extrémités 10B et llB desdits leviers sont terminées par des mors 10C et llC identiques, pour la préhension des éléments pondéreux. Ces mors sont conformés en flasques 10D et llD disposés parallèlement l'un par rapport à l'autre et également parallèles, dans cet exemple d'application, au plan de la flèche. Par ailleurs, les premières extrémités 10A et liA des leviers sont définies par des douilles cylindriques annulaires 10E et llE colinéaires et montées coulissantes sur une traverse 3A1 de l'extrémité libre 3A de ladite flèche. Cette traverse 3A1 est parallèle à l'axe d'articulation 4 de la flèche et, donc, perpendiculaire à son plan. En outre, pour maintenir le mécanisme en position serrée, des moyens de verrouillage 13 sont prévus et comportent un cliquet 13A monté pivotant sur le levier 10 et coopérant avec un ergot 13B situé sur le levier 11.

Quant à la flèche 3 dudit engin, elle est constituée de deux bras rigides 3C,3D articulés l'un à l'autre autour d'un axe 9, parallèle à l'axe d'articulation 4. Plus particulièrement, le premier bras 3C de la flèche est relié, à son extrémité correspondante 3B, au châssis 2 autour de l'axe 4, et le second bras 3D porte, à son extrémité libre 3A, le mécanisme à pince 6 préalablement décrit. Dans cet exemple de réalisation, les bras 3C et 3D présentent une forme de H constituée chacun de longerons et d'une traverse qui sont assemblés entre eux, par exemple par soudage. Ainsi, les extrémités en regard et respectives 3E,3F desdits bras sont liées, en bout des longerons correspondants 3C1 et 3D1, autour d'arbres respectifs 9A colinéaires, formant ainsi l'axe géométrique 9.

En outre, l'organe d'actionnement 5 de la flèche, tel qu'un vérin hydraulique, relie le châssis 2 à la traverse 3C2 du bras 3C, de façon que la flèche 3 puisse pivoter autour dudit axe 4.

Grâce à la réalisation de la flèche sous la forme de deux bras articulés, elle peut occuper alors deux positions distinctes. Une première position déployée de travail représentée sur les figures 1 et 3, pour laquelle la flèche 3 est opérationnelle, c'est-à-dire que les bras 3C,3D sont dans le prolongement l'un de l'autre, et une seconde position repliée, représentée schématiquement sur la figure 9, pour laquelle la flèche est inactive, c'est-à-dire que le second bras est rabattu sur le premier. Ainsi, cet agencement autorise un encombrement réduit dudit engin lorsqu'il n'est pas utilisé, ce qui facilite son transport, ainsi que son stockage. On remarque également que la première position de la flèche 3 est obtenue automatiquement par la coopération des faces d'extrémité biseautées 3E1 et 3F1 des longerons 3C1 et 3D1 qui s'appliquent en butée les unes contre les autres.

Pour permettre le déplacement longitudinal du mécanisme à pince 6 par rapport à la flèche 3, les premiers moyens de déplacement 7 sont définis par une liaison coulissante 14 entre l'extrémité libre 3A et le second bras 3D, c'est-à dire le reste de la flèche, et par un organe d'actionnement 15 reliant alors ladite extrémité libre 3A audit second bras 3D. En particulier, l'extrémité libre 3A comprend deux coulisses identiques 3A2 fixées perpendiculairement à la traverse 3A1 et s'engageant alors dans les extrémités creuses correspondantes 3G des longerons 3D1 dudit second bras 3D. Ce montage télescopique de l'extrémité libre 3A en forme de U, portant le mécanisme à pince 6, est susceptible de coulisser sur la course CL (figure 3) grâce à l'organe d'actionnement 15, qui est constitué par un vérin hydraulique et dont les extrémités sont reliées, d'une part, à la traverse 3A1 et, d'autre part, à la traverse 3D2 du second bras. On remarque, par ailleurs, que le vérin 15 est situé dans le plan médian de la flèche 3 et que sa liaison avec la traverse 3A1 est située en son milieu, entre les deux douilles d'extrémité du mécanisme à pince 6, susceptibles de coulisser en opposition le long de celle-ci.

L'ensemble formé du mécanisme à pince 6 et de l'extrémité libre 3A de la flèche peut ainsi s'étendre ou se rétracter sur la course longitudinale CL, pour permettre une pose précise, dans cette direction, des éléments pondéreux. On pourrait en outre prévoir une commande dudit ensemble mobile par deux vérins situés dans ou sur les longerons respectifs du second bras ou par un système à crémaillère et analogues.

Pour permettre le déplacement transversal de la flèche 3 et, donc, du mécanisme à pince 6, les seconds moyens de déplacement 8 sont constitués par un support porte-flèche 16 lié au châssis 2, et par un organe d'actionnement 17 tel qu'un vérin hydraulique reliant le châssis 2 au support 16. Plus particulièrement, le support porte-flèche 16 est monté sur deux axes 18,19 qui sont solidaires dudit châssis et qui sont parallèles entre eux et à l'axe d'articulation 4, c'est-à-dire orthogonaux à la direction longitudinale dudit châssis.

Le support porte-flèche 16 présente une structure triangulaire, isocèle, dont la pointe 16A, faisant saillie par rapport à l'avant du châssis, est montée autour de l'axe 18, tandis que sa base 16B, située approximativement au milieu dudit châssis, est montée autour de l'axe 19. Sur la base 16B, sont prévus deux paliers alignés 16C dans lesquels sont engagées les extrémités 3B des longerons du premier bras 3C, par l'intermédiaire d'arbres 4A formant l'axe d'articulation 4. Le vérin 5 de déplacement de la flèche est alors situé entre la pointe 16A dudit support et la traverse 3C2 dudit premier bras. Aussi, la longueur du support porte-flèche 16 est inférieure à la longueur des axes 18,19, de sorte qu'il peut ainsi coulisser transversalement, sur la course CT (figure 2), grâce au vérin 17 disposé parallèlement aux axes 18,19 et reliant le châssis 2 au support 16, comme le montrent notamment les figures 2 et 4.

De plus, le châssis 2 dudit engin 1 est avantageusement réalisé en deux parties respectivement avant 2A et arrière 2B associées l'une à l'autre autour d'une articulation cylindrique 2C parallèle à la direction longitudinale dudit châssis et située dans son plan médian.

Sur la partie avant 2A du châssis articulé 2, sont prévus les axes 18,19 qui portent le support 16 déplaçable transversalement, sur lequel est montée la flèche 3. La partie avant 2A est montée sur un train de roues avant 20A dont l'une est, dans cet exemple de réalisation, motrice grâce à un moteur de puissance 21 fixé au châssis et alimentant, par l'intermédiaire de pompes non représentées, lesdits vérins.

Quant à la partie arrière 2B, elle est montée sur un train de roues arrière 20B, lesquelles sont alors directrices. La partie arrière supporte également le siège 22 du conducteur.

Les différentes commandes des vérins, moteurs, etc n'ont pas été représentées sur les figures, dans un but de clarté. Il va de soi que, sans sortir du cadre de l'invention, les roues avant pourraient être directrices et les roues arrières, motrices. De même, des amortisseurs pourraient être prévus.

Respectivement de part et d'autre de l'articulation cylindrique 2C, sont ménagées des liaisons arquées 2D entre les deux parties du châssis. Chaque liaison comporte un ergot 2D1 lié à l'une des parties et pouvant coulisser dans une lumière arquée 2D2 qui est prévue dans l'autre partie et dont le rayon a pour centre l'articulation cylindrique 2C.

Cette dernière, combinée aux deux liaisons 2D, permet au châssis dudit engin de manoeuvrer sur des terrains difficiles et accidentés, ayant des dévers importants.

Le fonctionnement dudit engin 1 conforme à l'invention sera décrit ci-après dans son application préférentielle à la réalisation des bordures de trottoir, et plus particulièrement à la mise en place de l'un des blocs de béton destinés à former ladite bordure.

Tout d'abord, on suppose que les blocs de béton ont été amenés sur le chantier soit par palettes, soit déversés en vrac et que, comme le montrent les figures 1 à 5, un bloc B a été saisi par le mécanisme à pince 6. Pour cela, le vérin 5 est manoeuvré de façon que la flèche 3, dont les bras 3C,3D sont bien entendu alignés, pivote autour de l'axe 4 et soit amenée à une position pour laquelle le mécanisme à pince 6 est susceptible de saisir le bloc B. Les flasques de préhension 10D et llD des leviers, alors écartes l'un de l'autre, s'appliquent contre les faces transversales BT du bloc, lequel est alors serré et, après levage de la flèche 3, le bloc est fermement maintenu par les flasques qui ont tendance à se rapprocher l'un vers l'autre du fait de la structure anti-bloquante de la pince 6. On notera par ailleurs, que les flasques 10D et llD sont équipés de cornières 10F et 11F formant avec ceux-ci un dièdre droit et permettant ainsi de caler parfaitement, dans la position correcte, les coins correspondants dudit bloc. Le cliquet de verrouillage 13A est en outre engagé dans l'ergot 13B du levier 11, afin de garantir le maintien et le serrage dudit bloc saisi.

Puis, l'engin motorisé 1 se déplace de façon que la direction longitudinale de son châssis 2 soit sensiblement orthogonale à la tranchée T préalablement aménagée et destinée à recevoir les blocs. Le bloc B se trouve ainsi sensiblement parallèle à celle-ci. A ce moment, la flèche 3 est abaissée par le vérin 5 et le mécanisme à pince 6 est déplacé longitudinalement, par les premiers moyens 7, c'est-à-dire la liaison coulissante 14, entre le bras 3D et l'extrémité libre 3A de la flèche, et le vérin 15. L'ensemble constitué du mécanisme 6 et de l'extrémité libre 3A se déplace longitudinalement selon la course nécessaire CL montrée sur la figure 6, de façon que le bloc de béton B soit parfaitement aligné avec le bloc précédent B1 déjà mis en place, suivant le trajet de la tranchée T.

Après l'alignement longitudinal du bloc B dans la tranchée
T, les seconds moyens 8 sont, si nécessaires, mis en oeuvre.

Pour cela, le vérin 17 est actionné afin de procéder au réglage latéral du bloc B. Ainsi, comme le montrent les figures 7 et 8, le support porte-flèche 16 coulisse sur la course souhaitée CT le long des axes 18 et 19 de façon que le flasque correspondant llD du mécanisme à pince 6, enserrant toujours le bloc B, soit amené sensiblement au contact de la face transversale BT1 du bloc B1 précédemment installé.

A ce moment, le cliquet de verrouillage 13A est dégagé dudit ergot, libérant les leviers 10 et 11, de sorte que le mécanisme à pince 6 est levé, par l'intermédiaire de la flèche 3 et du vérin 5, en laissant le bloc B en position dans la tranchée T. On remarque également, sur la figure 8, que l'espace E, laissé entre les deux blocs B et BI et correspondant avantageusement à l'épaisseur du flasque, est directement obtenu pour être comblé, par la suite, par un mortier adéquat.

Bien évidemment, les différents réglages longitudinaux (avant/arrière) et latéraux (gauche/droite) à effectuer par l'intermédiaire des moyens commandables respectifs peuvent être guidés par un ouvrier s'assurant de la mise en place exacte desdits blocs (alignement, parallélisme, mise à niveau).

L'engin motorisé 1 est par ailleurs très compact, d'autant plus que sa flèche 3 est repliable, comme le montre la figure 9. Ainsi, son encombrement réduit facilite son transport et son stockage.

De ce qui précède, il ressort que l'engin motorisé permet de mécaniser la pose de blocs en béton ou, d'une façon générale, d'éléments pondéreux, sans avoir recours à des interventions manuelles.

Claims (14)

REVENDICATIONS

1. Engin à roues motorisé pour la préhension et la pose d'éléments pondéreux, tels que notamment des blocs de béton destinés à former des bordures de trottoir, ou analogues, du type comportant un châssis (2) et une flèche (3) qui est reliée à ce dernier autour d'un axe d'articulation (4) parallèle au plan dudit châssis, et qui est susceptible de se mouvoir dans un plan orthogonal audit châssis, sous l'action d'organe d'actionnement, caractérisé en ce qu'il comprend - un mécanisme à pince (6) monté sur l'extrémité libre (3A)

de ladite flèche et susceptible de saisir et de relâcher

lesdits éléments - des premiers moyens commandables (7) pour déplacer ledit

mécanisme à pince dans le prolongement de ladite flèche

et - des seconds moyens commandables (8) pour déplacer ladite

flèche parallèlement audit axe d'articulation.

2. Engin selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit axe d'articulation (4) de la flèche sur le châssis est perpendiculaire à la direction longitudinale dudit châssis (2).

3. Engin selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit mécanisme à pince (6) se compose de deux leviers (10,11) articulés en croix autour d'un axe (12), les premières extrémités (10A,llA) des leviers coopérant avec l'extrémité libre (3A) de ladite flèche, tandis que les secondes extrémités (10B,llB) des leviers sont terminées par des mors (10C,llC) pour la préhension desdits éléments pondéreux.

4. Engin selon la revendication 3, destiné. à la pose de blocs de béton sensiblement de forme parallélépipédique, caractérisé en ce que lesdits mors de préhension (10C,llC) du mécanisme à pince sont définis par des flasques (10D,llD) disposés parallèlement l'un par rapport à l'autre et au plan de la flèche pour saisir lesdits blocs par leurs faces transversales, et en ce que l'épaisseur desdits flasques est telle qu'elle correspond sensiblement à celle du joint de liaison à prévoir entre deux blocs consécutifs.

5. Engin selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ledit mécanisme à pince (6) comporte des moyens de verrouillage (13) en position serrée de celui-ci.

6. Engin selon la revendication 5, caractérisé en ce que lesdits moyens de verrouillage dudit mécanisme sont constitués par un cliquet (13A) monté pivotant sur l'un des leviers, et par un ergot (13B) prévu en correspondance sur l'autre levier et dans lequel est susceptible de s'engager ledit cliquet en position serrée dudit mécanisme (6).

7. Engin selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à 6, caractérisé en ce que lesdits premiers moyens commandables de déplacement (7) sont définis par une liaison coulissante (14) de l'extrémité libre (3A) de la flèche par rapport au reste de celle-ci, et par au moins un organe d'actionnement (15) reliant ladite flèche à son extrémité libre.

8. Engin selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à 7, caractérisé en ce que ladite flèche (3) est constituee de deux bras repliables, articulés l'un à l'autre (3C,3D), le premier bras (3C) étant relié au châssis autour dudit axe d'articulation (4) et le second bras (3D) portant, à son extrémité libre (3A), ledit mécanisme à pince (6).

9. Engin selon les revendications 7 et 8, caractérisé en ce que les deux bras (3C,3D) de ladite flèche présentent sensiblement une forme de H et en ce que ladite liaison coulissante (14) est définie par deux coulisses (3A2) de ladite extrémité libre, s'engageant, de façon télescopique, dans les longerons correspondants (3D1) dudit second bras, et par une traverse (3A1) qui relie fixement les deux coulisses et sur laquelle sont montées, de façon coulissante, les premières extrémités du mécanisme à pince (6), ledit organe d'actionnement (15) reliant la traverse (3A1) de ladite extrémité libre à celle (3D2) dudit second bras.

10. Engin selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à 9, caractérisé en ce que lesdits seconds moyens commandables de déplacement (8) sont définis par un support porte-flèche (16) auquel est lié ladite flèche (3) autour dudit axe d'articulation (4), et qui est monté coulissant sur des axes (18,19) solidaires du châssis (2) et parallèles audit axe d'articulation (4), et par au moins un organe d'actionnement (17) reliant ledit châssis (2) audit support (16) de façon que, lorsque ledit organe est commandé, ledit support porte-flèche coulisse transversalement, le long desdits axes, par rapport audit châssis.

11. Engin selon les revendications 1, 7 et 10, caractérisé en ce que lesdits organes d'actionnement (5, 15, 17) sont définis par des vérins commandables reliés à une source d'alimentation fluidique.

12. Engin selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à 11, caractérisé en ce que ledit châssis (2) est articulé et comprend deux parties rigides avant (2A) et arrière (2B) liées l'une à l'autre par une articulation cylindrique (2C) parallèle à la direction longitudinale dudit châssis et autour de laquelle peuvent pivoter, de façon limitée, lesdites parties avant et arrière.

13. Engin selon la revendication 12, caractérisé en ce que ladite flèche (3) est montée sur la partie avant (2A) dudit châssis.

14. Engin selon l'une des revendications 12 ou 13, caractérisé en ce que les parties avant (2A) et arrière (2B) dudit châssis sont montées respectivement sur des trains de roues avant (20A) et arrière (20B), lesquelles peuvent être motrices et/ou directrices.