FR2703943A1 - Dispositif de sécurité pour scie à ruban. - Google Patents

Abstract

La scie (1) comprend des moyens (4) pour tendre la lame (8) de sorte que la lame (8) peut être mise, au choix, à l'état tendu ou à l'état détendu. Le dispositif comprend des moyens (10, 20) pour manœuvrer les moyens (4) pour tendre la lame (8). Il comprend également des moyens (60, 61, 55) pour commander lesdits moyens de manœuvre (10, 20) afin de faire passer la lame (8) de l'état tendu à l'état détendu, comprenant un détecteur (60, 61) de contact de la main de l'utilisateur avec la lame (8) porté par la main de l'utilisateur. Il comprend en outre des moyens de freinage (40, 43, 45) de la lame (8) actionnés par les moyens (4) pour tendre la lame. Utilisation notamment pour les scies à viande.

Description

La présente invention vise un dispositif de sécurité pour scie à ruban, notamment pour scie à viande.

L'utilisation des scies à ruban est largement répandue dans de nombreuses activités industrielles, par exemple dans les boucheries chargées de la découpe et du conditionnement de la viande.

Pourtant l'emploi des scies à ruban pose souvent d'importants problèmes de sécurité. En effet, les mains de l'opérateur demeurent à proximité immédiate de la lame qui défile à très vive allure. A la moindre inattention ou au premier faux mouvement, la main entre en contact avec la lame de sorte que des blessures telles que doigts endommagés ou sectionnés sont malheureusement très fréquentes.

On a tenté de protéger les mains des utilisateurs au moyen de gants plus ou moins épais, éventuellement revêtus de côte de maille. Cependant, la vitesse de la lame est telle que le gant est très facilement découpé et les blessures demeurent tout aussi graves.

De plus, en cherchant à augmenter l'épaisseur du gant pour améliorer sa robustesse, on réduit son confort et sa souplesse d'utilisation, ce qui handicape l'utilisateur ou encore l'incite à se passer de gants dans certains cas.

Des recherches ont été menées pour déclencher l'arrêt automatique de la scie en cas de danger. A ce sujet on pourra se référer aux DE 3 501 021 (A1) et EP 0 362 937 (A2). Toutefois, la principale difficulté tient au fait que la lame circulant à très vive allure est associée à des moyens d'entraînement dont l'inertie est très importante.

L'arrêt effectif de la lame a lieu seulement 1 ou 2 secondes après la coupure de l'alimentation. Or ce délai est bien trop important et il n'empêche pas la survenue de blessures graves.

La présente invention a donc pour but principal de fournir un dispositif de sécurité qui, sans entraver la facilité d'utilisation de la scie, permette d'empêcher toutes les blessures graves en provoquant notamment un arrêt instantané de la lame en cas de danger.

La présente invention vise donc un dispositif de sécurité pour scie à ruban, notamment pour scie à viande, la scie comprenant des moyens pour tendre la lame de sorte que la lame peut être mise, au choix, à l'état tendu ou à l'état détendu.

Selon l'invention, le dispositif de sécurité comprend des moyens pour manoeuvrer lesdits moyens pour tendre la lame, des moyens pour commander lesdits moyens de manoeuvre afin de faire passer la lame de l'état tendu à l'état détendu comprenant un détecteur de contact de la main de l'utilisateur avec la lame porté par la main de l'utilisateur, et des moyens de freinage de la lame actionnés par lesdits moyens pour tendre la lame.

La plupart des scies à ruban comprennent des moyens pour tendre la lame. Tendue, la lame est fermement solidarisée aux moyens d'entraînement de sorte qu'aucun dérapage de la lame n'est à craindre et que toute la puissance des moyens d'entraînement est transmise à l'action de coupe. Détendue, la lame est libérée des moyens d'entraînement et peut être très rapidement remplacée.

Ainsi d'après l'invention, dès que le contact de la main de l'utilisateur avec la lame est détecté, les moyens de manoeuvre sont commandés pour agir sur les moyens pour tendre la lame afin de faire passer celle-ci à l'état détendu. Conjointement, des moyens de freinage de la lame sont actionnés.

L'efficacité du dispositif selon l'invention tient notamment au fait qu'on détend la lame au préalable ou simultanément à son freinage. Ainsi détendue, la lame est désolidarisée de ses moyens d'entraînement. Les moyens de freinage ont donc seulement à vaincre l'inertie propre de la lame qui est bien plus faible que l'inertie totale du dispositif d'entraînement. L'action des moyens de freinage est donc immédiatement efficace, de sorte que le freinage est presque instantané.

Selon une version avantageuse de l'invention, le détecteur est constitué par un gant porté par l'opérateur et comportant au moins une couche conductrice isolée électriquement de l'extérieur par une couche isolante pouvant être aisément traversée par la lame ; la lame, la couche conductrice du gant et les autres parties du dispositif de commande étant reliés électriquement lors de l'utilisation de la scie et étant agencés de sorte que l'actionnement desdits moyens de manoeuvre est commandé lorsque la couche conductrice du gant entre en contact direct avec la lame.

De tels moyens de commande assurent le déclenchement du dispositif de sécurité à l'instant même où un danger réel menace les mains de l'utilisateur, à savoir dès que se produit un contact, même infime, entre la couche conductrice du gant et la lame. Les fausses alertes sont donc évitées mais le déclenchement du dispositif est garanti en cas de danger.

Selon une version préférée de l'invention, lesdits moyens de manoeuvre sont agencés pour pouvoir être bloqués dans la position correspondant à l'état tendu de la lame, lesdits moyens de commande étant agencés pour débloquer lesdits moyens de manoeuvre.

De cette façon, la manoeuvre des moyens pour tendre la lame vers l'état détendu de la lame est facilitée et accélérée par le fait que la lame se détend d'elle-même dès le déblocage des moyens de manoeuvre. Ainsi la lame est libérée d'autant plus rapidement que sa tension était importante.

Selon une version encore préférée, la scie comprend un bâti présentant une table, les moyens pour tendre la lame comprenant un col de cygne monté coulissant par rapport au bâti de la scie dans une direction sensiblement perpendiculaire à la table. Lesdits moyens de manoeuvre permettent la manoeuvre du col de cygne. Ladite position des moyens de manoeuvre correspondant à l'état tendu de la scie, correspond à la position haute du col de cygne.Les moyens de manoeuvre comprennent un levier mobile en rotation par rapport au bâti suivant un axe sensiblement parallèle au plan de la table, le col de cygne reposant sur ce levier, les moyens de manoeuvre comprenant en outre des moyens de verrouillage dont la partie mobile est fixée à une partie du levier éloignée de l'axe et la partie fixe est fixée au bâti de sorte que le levier peut être bloqué dans la position correspondant à la position haute du col de cygne, lorsque ladite partie mobile et ladite partie fixe sont associées, les moyens de verrouillage étant agencés de sorte que la séparation de la partie fixe et de la partie mobile est commandée par lesdits moyens de commande.

Par cette configuration du dispositif, à cause du poids du col de cygne et de la tension importante de la lame1 la chute du col de cygne et la détente de la lame ont lieu quelques centièmes de seconde après l'activation des moyens de commande. Les moyens de freinage de la lame sont donc immédiatement opérationnels.

Suivant une autre version préférée de l'invention, les moyens de freinage de la lame comprennent des moyens de serrage qui comprennent un appui fixé rigidement au bâti ou au col de cygne et situé au voisinage immédiat d'une face de la lame et en regard de l'appui, un excentrique mobile en rotation par rapport à l'appui suivant un axe sensiblement parallèle au plan de la lame et sensiblement perpendiculaire au dos de la lame, entre une position où la lame n'est pas serrée entre l'appui et l'excentrique et une position où la lame est serrée entre l'appui et l'excentrique, le dispositif étant agencé de sorte que la rotation de l'excentrique vers la position de serrage de la lame est provoquée par la manoeuvre desdits moyens pour tendre la lame pour faire passer la lame à l'état détendu.

Suivant une version améliorée, l'excentrique est configuré de sorte que sa rotation est provoquée par la chute du col de cygne.

Du fait que la chute du col de cygne est immédiate dès l'activation des moyens de commande et que le poids du col de cygne et la détente de la lame provoquent une rotation énergique de l'excentrique, la rotation de l'excentrique conduisant au freinage de la lame est pratiquement simultanée.

Le dispositif ainsi constitué produit un arrêt de la lame quelques centièmes de seconde après le contact du gant avec la lame. Les blessures sont donc évitées ou demeurent très superficielles.

L'invention vise également une scie à ruban, notamment une scie à viande comportant un dispositif de sécurité conforme à l'invention.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description qui va suivre d'un exemple de réalisation de l'invention. Aux dessins annexés donnés à titre d'exemple non limitatifs:
- la figure 1 est une vue en perspective schématique d'une scie à viande munie du dispositif de sécurité selon l'invention;
- les figures 2 et 3 sont des vues de droite de la partie centrale de l'ensemble de la figure 1, respectivement en position d'utilisation de la scie à ruban puis après déclenchement du dispositif de sécurité selon l'invention;
- les figures 4 et 5 sont des vues de face du dispositif de freinage de la lame par excentrique respectivement en position d'utilisation de la scie, puis après déclenchement du dispositif de sécurité selon l'invention ;
- la figure 6 est une vue de dessus de l'ensemble de la figure 5 ; et
- la figure 7 est un schéma de principe fonctionnel des connexions des moyens de commande du dispositif selon l'invention.

Dans le mode de réalisation de l'invention décrit ci-après, le dispositif de sécurité est associé à une scie à viande 1 du type scie à ruban. Cette scie est d'un modèle courant et connu en soi et sera donc décrite très brièvement, en référence notamment à la figure 1.

La scie 1 comprend un bâti 2 qui constitue le socle ou partie basse de la scie 1. La partie supérieure du bâti 2 présente une surface plane horizontale constituant la table 3.

La scie 1 comprend également un col de cygne 4 comprenant une partie supérieure centrale large 5 et une partie inférieure latérale étroite 6 comme il est bien connu.

La lame 8 de la scie a la forme d'une courroie métallique sans fin pourvue de dents sur le devant.

A l'extérieur, la lame 8 de la scie s'étend verticalement depuis la partie basse 70 de la partie supérieure 5 du col de cygne 4 jusqu'à un point voisin du centre de la table 3. C'est dans cette zone que la lame sert à la découpe de la viande disposée sur la table 3.

La lame s'étend ensuite à l'intérieur du bâti 2 puis remonte à l'intérieur de la partie étroite 6 du col de cygne 4, le long de celle-ci. Enfin la lame passe autour du volant 9 disposé au centre de la partie supérieure 5 du col de cygne, à l'intérieur.

Le système d'entraînement de la lame 8 comprend un moteur non représenté et un volant inférieur 71 qui est installé dans le bâti 2. Il comprend également le volant 9 situé dans le col de cygne 4 qui assure principalement une fonction de maintien supérieur de la lame 8.

Les moyens d'entraînement situés à l'intérieur du bâti 2 sont fixes. Au contraire, le col de cygne 4 est monté coulissant par rapport au bâti 2 de la scie dans une direction sensiblement perpendiculaire à la table 3, cette direction étant verticale dans la présente description, au moyen des glissières 7a et 7b.

Le col de cygne 4, notamment pourvu du volant 9 constitue ainsi les moyens pour tendre la lame 8, de sorte que la lame peut être mise au choix à l'état tendu ou à l'état détendu. Lorsque le col de cygne 4 est placé en position haute, la lame 8 est tendue entre le volant 9 et les moyens d'entraînement situés dans le bâti 2. La scie peut alors être utilisée. Lorsque le col de cygne 4 est abaissé, sa course verticale pouvant être par exemple de l'ordre de quelques centimètres, la lame 8 est détendue. I1 est alors possible d'extraire la lame sans difficulté, par exemple pour la remplacer.

Le dispositif selon l'invention comprend des moyens pour manoeuvrer les moyens pour tendre la lame, à savoir pour manoeuvrer le col de cygne 4 en translation verticale.

Ces moyens de manoeuvre comprennent un levier 10 mobile en rotation par rapport au bâti 2 suivant un axe 11 sensiblement parallèle au plan de la table 3, c'est-à-dire horizontal dans la présente description. Le levier 10 est placé sur la face latérale 12 du bâti 2 avec laquelle est en contact la partie inférieure 6 du col de cygne et qui comporte les glissières 7a et 7b. L'axe de rotation 11 du levier 10 est orthogonal à cette face 12. Précisément, le levier 10 est situé sous la partie étroite 6, au contact d'un doigt 13 qui constitue un prolongement vertical de la partie étroite 6 du col de cygne 4. Le doigt 13 se situe au voisinage de l'axe 11 mais pas à la verticale de celui-ci.

Le doigt 13 est relié au col de cygne 4 par un ressort 72 qui assure l'élasticité des moyens pour tendre la lame. Ce ressort 72 a une constante de raideur importante de sorte qu'il peut se comprimer faiblement sous l'effet de la tension de la lame mais pas sous le poids du col de cygne 4.

Le levier 10 et l'axe 11 sont disposés de sorte que le col de cygne 4, par l'intermédiaire du doigt 13, repose en permanence sur le levier 10, que le col de cygne 4 soit en position haute ou basse, comme le montrent les figures 2 et 3.

Le levier 10 présente une poignée 14 placée de sorte que l'axe 11 se trouve entre la poignée 14 et le point de contact du doigt 13 avec le levier 10.

Réalisé en métal, le col de cygne a un poids important et la lame est utilisée avec une tension élevée.

Le levier 10 est associé de façon connue à une crémaillère (non représentée).

La manoeuvre du levier 10 permet ainsi de faire coulisser le col de cygne 4 pour le mettre en position haute ou basse comme le montrent respectivement les figures 2 et 3.

Sur les figures 1 et 2 en particulier, la position du levier 10 correspond à l'état tendu de la lame 8 c'est-à-dire à la position haute du col de cygne 4.

Les moyens de manoeuvre sont agencés pour pouvoir être bloqués dans la position correspondant à l'état tendu de la lame.

A cet effet, le levier 10 comprend des moyens de verrouillage sous la forme d'une ventouse électromagnétique 20.

La partie mobile 21 de la ventouse 20 est fixée à une partie du levier 10 éloignée de l'axe 11 qui est ici l'extrémité 22 du levier opposé à la poignée 14. La partie fixe 23 de la ventouse 20 est fixée au bâti 2, précisément à la table 3, par l'intermédiaire de la patte coudée 24.

Les parties mobile 21 et fixe 23 sont disposées de sorte que le levier 10 soit bloqué dans la position correspondant à la position haute du col de cygne 4 (figure 2) lorsque les parties mobile 21 et fixe 23 sont associées c'est-à-dire en contact l'une avec l'autre. Au contraire, les parties 21 et 23 sont largement espacées l'une de l'autre lorsque le col de cygne 4 est en position basse (figure 3).

La ventouse électromagnétique 20 est d'un type courant supposé connu en soi. Il s'agit d'une ventouse à émission de courant qui est commandée par les câbles 25.

Lorsque la ventouse 20 est sous tension, les parties mobiles 21 et fixe 23 sont maintenues accolées l'une à l'autre par la force électromagnétique de la ventouse. La mise hors tension de la ventouse fait cesser cette force et provoque la chute du levier 10.

L'axe 11 se trouve entre la poignée 14 d'une part et le doigt 13 et la ventouse 20 d'autre part. De plus, le doigt 13 est placé à proximité de l'axe 11 au contraire de la ventouse 20 qui en est éloignée. Ainsi, de façon classique, la force développée par la ventouse pour maintenir le col de cygne en position haute est beaucoup plus faible que le poids du col de cygne.

Le dispositif de sécurité selon l'invention comprend également des moyens pour commander lesdits moyens de manoeuvre afin de faire passer la lame de l'état tendu à l'état détendu. Les moyens de commande sont largement conformes aux dispositifs décrits dans le DE-3 501 021 (Al) et EP 0 362 937 (A2) auxquels on peut se référer pour une description détaillée. On se contentera ici d'une description sommaire en liaison avec la présente invention.

Les moyens de commande comprennent un détecteur de contact de la main de l'utilisateur de la scie avec la lame 8, ce détecteur étant porté par la main de l'utilisateur.

Dans la présente description, le dispositif comprend deux détecteurs constitués par des gants (non représentés) portés par l'utilisateur.

Chacun de ces gants comporte une couche conductrice du courant électrique. Cette couche est isolée électriquement de l'extérieur par une couche isolante, par exemple en caoutchouc.

La couche isolante doit être mise en place afin de ne pas déclencher intempestivement le dispositif de détection.

Les moyens de commande comprennent également un module électronique 55 d'un type courant supposé connu en soi, relié aux différents éléments du dispositif suivant le schéma fonctionnel de principe de la figure 7.

Ainsi, le module 55, l'alimentation 56 de la scie, le moteur d'entraînement 57 de la lame et la ventouse 20 sont reliés en série, le module 55 jouant le rôle d'un interrupteur 58 pour ce circuit.

D'autre part, le module 55 est relié à la masse 59 de la scie 1 qui comprend la lame 8. Le module 55 est également relié à la couche conductrice de chaque gant 60 et 61 recouvrant respectivement les mains de l'utilisateur.

Le contact entre la couche conductrice de chaque gant 60 et 61 avec la lame 8 est représenté respectivement symboliquement par deux interrupteurs 62 et 63. Les interrupteurs 62 et 63 sont donc ouverts lorsque les gants 60 et 61 ne sont pas au contact de la partie tranchante de la lame.

Le dispositif de sécurité et en particulier le module électronique 55 est constitué de sorte que le fonctionnement suivant soit obtenu.

La ventouse électromagnétique 20 fonctionne lorsque la scie est sous tension. Ainsi, si les parties 21 et 23 sont séparées, on peut relever le levier 10 de façon à les accoler et la ventouse 20 maintient les parties 21 et 23 au contact l'une de l'autre (figure 2).

Dans cette position du levier 10, le moteur d'entraînement 57 de la lame ne peut être mis en marche que lorsque les gants sont portés par l'opérateur. Le dispositif de sécurité est alors opérationnel.

Lorsqu'aucun contact n'a lieu entre un gant 60, 61 et la lame 8 (interrupteurs 62 et 63 ouverts), l'interrupteur 58 est fermé. L'utilisation de la scie a donc lieu normalement.

Lorsqu'un des gants 60, 61 entre en contact avec la partie tranchante de la lame 8 de sorte que l'enveloppe isolante est traversée et qu'un contact électrique se crée entre la lame 8 et ltenveloppe conductrice du gant (fermeture de l'interrupteur 62 ou 63), le module 55 déclenche l'ouverture de l'interrupteur 58. Cela entraîne la coupure de l'alimentation en courant et donc l'arrêt du moteur 57 et la mise hors tension de la ventouse 20 provoquant la chute du levier 10. Le déblocage et la chute du col de cygne 4 sont ainsi commandés par l'ouverture de l'interrupteur 62 ou 63.

Le module électronique 55 est donc constitué de sorte que le dispositif de sécurité fonctionne comme il vient d'être expliqué. Le module 55 comporte à cet effet des composants électroniques courants. Leur agencement en vue d'obtenir le fonctionnement précité est à la portée de l'homme du métier et ne sera pas décrit ici. De plus, le schéma de la figure 7 est donné à simple titre d'illustration du principe de fonctionnement du dispositif.

Ainsi, la lame, la couche conductrice de chaque gant et les autres parties des moyens de commande sont reliés électriquement lors de l'utilisation de la scie et sont agencés de sorte que l'actionnement des moyens de manoeuvre est commandé lorsque la couche conductrice d'un des gants entre en contact avec la lame.

Notamment, les moyens de verrouillage sont agencés de sorte que la séparation de la partie fixe et de la partie mobile est commandée par lesdits moyens de commande et les moyens de commande sont agencés pour commander l'arrêt du système d'entraînement de la lame.

Le dispositif comprend encore des moyens de freinage de la lame 8 qui consistent, dans l'exemple décrit, en des moyens de serrage de la lame représentés sur les figures 4 à 6.

Les moyens de serrage sont situés à l'intérieur de la partie étroite 6 du col de cygne 4, au voisinage de la table 3, au niveau du détail D de la figure 1.

Ils comprennent un appui métallique 40 fixé rigidement à la table 3 ou alternativement à la partie basse du bâti 2. Une face 41 de l'appui 40 est parallèle à la lame 8 et est placée au voisinage immédiat de la face 42 de la lame 8 de sorte que la face 42 de la lame 8 ne soit pas en contact avec la face 41 de l'appui.

En regard de la face 41 de l'appui 40, de l'autre côté de la lame, est placé un excentrique 43 mobile en rotation par rapport à l'appui grâce à un prolongement cylindrique 44 s'étendant à l'intérieur d'un évidement tubulaire de l'appui 40.

L'axe de rotation 49 de l'excentrique 43 est sensiblement parallèle au plan de la lame 8 et sensiblement perpendiculaire au dos de la lame au voisinage de l'excentrique c'est-à-dire, dans la présente description, la direction verticale.

L'excentrique 43 est mobile en rotation entre une position où la lame 8 n'est pas serrée entre la face 41 de l'appui 40 et le pourtour de l'excentrique 43 (comme sur la figure 4), et une position où la lame est serrée entre la face 41 et le pourtour de l'excentrique 43, comme sur les figures 5 et 6.

Le dispositif est agencé de sorte que la rotation de l'excentrique 43 vers la position de serrage de la lame 8 est provoquée par la manoeuvre des moyens pour tendre la lame pour faire passer la lame (8) à l'état détendu, c'està-dire dans le cas présent la chute du col de cygne 4.

A cet effet, les moyens de serrage comprennent une pièce d'actionnement 45. Elle comprend une partie cylindrique 46 dont une extrémité 47 s'étend à l'intérieur de l'excentrique 43 et est fixée à celui-ci. A l'autre extrémité de la partie cylindrique 46, la pièce d'actionnement présente une partie sphérique 48.

La pièce d'actionnement 45 s'étend dans une direction sensiblement perpendiculaire à l'axe de rotation 49 de l'excentrique et dans un plan sensiblement perpendiculaire à la direction de coulissement du col de cygne 4.

La pièce d'actionnement 45 est agencée de sorte que sa partie sphérique soit placée dans la trajectoire de chute du col de cygne 4 afin que ladite chute provoque la rotation de l'excentrique et le serrage de la lame.

A cette fin, la partie sphérique 48 de la pièce d'actionnement 45 est reliée au col de cygne 4 par une liaison rotule démontable. La partie sphérique 48 est donc logée dans un évidement à fond sphérique de la paroi du col de cygne 4, le rayon de la sphère de cet évidement et le rayon de la sphère de la partie sphérique 48 étant sensiblement égaux.

De cette façon, les moyens de freinage de la lame sont actionnés par la chute du col de cygne 4.

L'appui 40, l'excentrique 43 et la pièce d'actionnement 45 sont bien entendu réglables. Ainsi, on assure à l'ensemble un fonctionnement optimum. Après une longue durée d'utilisation, on peut aussi, par un nouveau réglage, compenser l'usure des pièces.

La plupart des éléments constituant la structure de la scie et le dispositif de sécurité sont en métal, par exemple en acier.

Le dispositif qui vient d'être décrit fonctionne de la façon suivante.

Lors de l'utilisation de la scie, la lame 8 est tendue et le col de cygne est en position haute comme sur les figures 1 et 2. L'excentrique 43 n'est pas en contact avec la lame 8 comme on le voit sur la figure 4.

En employant la table 3 comme support, l'utilisateur découpe les quartiers de viande à l'aide de la partie tranchante de la lame 8. Durant le fonctionnement de la scie, l'utilisateur porte les gants 60 et 61 précités revêtus d'une enveloppe isolante. L'interrupteur 58 est fermé et le moteur 57 et la ventouse 20 sont alimentés.

Si pour une raison quelconque l'enveloppe isolante vient à être coupée par la lame 8, le gant conducteur vient en contact avec la partie tranchante de la lame 8 et un contact électrique se produit entre la lame 8 et la couche conductrice du gant. L'interrupteur 62 ou 63 se ferme, ce qui entraîne l'ouverture de l'interrupteur 58 et donc la coupure de l'alimentation 56.

Cela déclenche immédiatement l'ouverture de la ventouse électromagnétique 20 c'est-à-dire la séparation de la partie fixe 23 et de la partie mobile 21.

Le levier 10 bascule donc vers le bas, à cause de son propre poids mais surtout sous le poids considérable du col de cygne 4 et à cause de la traction vers le bas exercée par la tension de la lame (figure 3). La chute du col de cygne 4 est ainsi instantanée.

Par l'intermédiaire de la liaison rotule reliant la partie sphérique 48 de la pièce d'actionnement de l'excentrique au col de cygne 4, celui-ci provoque dans sa chute la rotation de l'excentrique jusqu'à la position de serrage de la lame (figures 5 et 6). La lame est freinée par serrage entre la face 41 de l'appui 40 et le pourtour de l'excentrique 43.

Ce serrage est d'autant plus énergique qu'il est produit par la chute brutale du col de cygne et qu'il bénéficie donc de l'énergie due à la tension de la lame et au poids du col de cygne. Il s'ensuit un arrêt immédiat de la lame.

Une butée adaptée non représentée pourra être installée pour limiter la rotation du levier 10 lors de la chute du col de cygne 4. La course du col de cygne 4, quant à elle est limitée par la position de serrage de la lame par l'excentrique 43 contre l'appui 40 (figures 5 et 6).

Sous la brutalité de l'arrêt, il se peut que la lame s'échappe du volant 9. Néanmoins, la lame demeure enfermée dans la partie supérieure 5 du col de cygne.

Entre l'établissement du contact du gant avec la lame et l'arrêt de celle-ci, il s'écoule au maximum quelques centièmes de seconde. En pratique, le contact du gant avec la lame, la chute du col de cygne et l'arrêt de la lame semblent simultanés. Cela est dû notamment au fait que les moyens de freinage sont rendus immédiatement efficaces par l'annulation de la tension de la lame.

Une telle rapidité de déclenchement du dispositif permet d'éviter les blessures graves. Au maximum, des blessures superficielles (égratignures) peuvent encore survenir.

Pour remettre la scie en position d'utilisation, on relève le col de cygne 4 pour le placer en position haute au moyen de la poignée 14 du levier 10. En fin de course, le levier 10 est maintenu dans la position de la figure 2 par la ventouse 20. La remontée du col de cygne entraîne le desserrage de la lame par l'excentrique 43.

Le dispositif selon l'invention ne gêne en aucune façon l'utilisation de la scie.

De plus, il peut être aisément installé sur une scie à ruban existante. Les seules opérations et réglages à effectuer touchent la mise en place du système du levier 10 et du système lié à l'excentrique 43.

De nombreuses modifications et améliorations pourront être apportées à l'invention sans sortir du cadre de celle-ci.

Ainsi on pourra agencer le système à excentrique de façon à pouvoir le disposer dans d'autres parties de la scie que l'endroit indiqué ci-dessus. Par exemple, l'appui 40 et l'excentrique 43 pourront être reliés au col de cygne 4 alors que la partie sphérique 48 de l'excentrique sera reliée au bâti 2.

Les moyens de manoeuvre du col de cygne 4 pourront être configurés différemment de même que leurs moyens de commande.

Dans le cas d'une scie à ruban ne comportant pas de col de cygne coulissant par rapport au bâti, c'est-àdire du type monochâssis, la ventouse électromagnétique pourra être agencée pour permettre le déblocage du système de tension de la lame, lequel actionnera les moyens de freinage de la lame.

Claims (12)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de sécurité pour scie à ruban (1), notamment pour scie à viande, la scie comprenant des moyens (4) pour tendre la lame (8) de sorte que la lame (8) peut être mise, au choix, à l'état tendu ou à l'état détendu, caractérisé en ce que le dispositif comprend des moyens (10, 20) pour manoeuvrer lesdits moyens (4) pour tendre la lame (8), des moyens (60, 61, 55) pour commander lesdits moyens de manoeuvre (10, 20) afin de faire passer la lame (8) de l'état tendu à l'état détendu comprenant un détecteur (60, 61) de contact de la main de l'utilisateur avec la lame (8) porté par la main de l'utilisateur, et des moyens de freinage (40, 43, 45) de la lame (8) actionnés par lesdits moyens (4) pour tendre la lame (8).

2. Dispositif conforme à la revendication 1, la scie (1) comprenant un système d'entraînement de la lame (8), caractérisé en ce que lesdits moyens de commande (60, 61, 55) sont agencés pour commander également l'arrêt du système d'entraînement de la lame (8).

3. Dispositif conforme à l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le détecteur est constitué par au moins un gant (60, 61) porté par l'opérateur comportant au moins une couche conductrice isolée électriquement de l'extérieur par une couche isolante pouvant être aisément traversée par la lame, la lame, la couche conductrice du gant et les autres parties des moyens de commande étant reliés électriquement lors de l'utilisation de la scie et étant agencés de sorte que l'actionnement desdits moyens de manoeuvre (10, 20) est commandé lorsque la couche conductrice du gant entre en contact direct avec la lame (8),

4.Dispositif conforme à l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que lesdits moyens de manoeuvre (10) sont agencés pour pouvoir être bloqués dans la position correspondant à l'état tendu de la lame (8), lesdits moyens de commande (60, 61, 55) étant agencés pour débloquer lesdits moyens de manoeuvre (10, 20).

5. Dispositif conforme à la revendication 4, la scie comprenant un bâti (2) présentant une table (3), les moyens (4) pour tendre la lame comprenant un col de cygne (4) monté coulissant par rapport au bâti (2) dans une direction sensiblement perpendiculaire à la table (3), caractérisé en ce que lesdits moyens de manoeuvre (10, 20) permettent la manoeuvre du col de cygne (4).

6. Dispositif conforme à la revendication 5, ladite position des moyens de manoeuvre (10, 20) qui correspond à l'état tendu de la lame (8) correspondant à la position haute du col de cygne (4) caractérisé en ce que les moyens de manoeuvre (10, 20) comprennent un levier (10) mobile en rotation par rapport au bâti (2) suivant un axe (11) sensiblement parallèle au plan de la table (3), le col de cygne (4) reposant sur ce levier (10), les moyens de manoeuvre comprenant en outre des moyens de verrouillage (20) dont la partie mobile (21) est fixée à une partie du levier (10) éloignée de l'axe (11) et la partie fixe (23) est fixée au bâti (2) de sorte que le levier (10) soit bloqué dans la position correspondant à la position haute du col de cygne (4), lorsque ladite partie mobile (21) et ladite partie fixe (23) sont associées, les moyens de verrouillage (20) étant agencés de sorte que la séparation de la partie fixe (23) et de la partie mobile (21) est commandée par lesdits moyens de commande (60, 61, 55).

7. Dispositif conforme à la revendication 6, caractérisé en ce que les moyens de verrouillage comprennent une ventouse électromagnétique (20).

8. Dispositif conforme aux revendications 1 à 7, caractérisé en ce que les moyens de freinage (40, 43, 45) de la lame comprennent des moyens de serrage de la lame.

9. Dispositif conforme à la revendication 8 et conforme à la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que les moyens de serrage comprennent un appui (40) fixé rigidement au bâti (2) ou au col de cygne (4) et situé au voisinage immédiat d'une face (42) de la lame (8), et en regard de l'appui (40), un excentrique (43) mobile en rotation par rapport à l'appui (40) suivant un axe (49) sensiblement parallèle au plan de la lame (8) et sensiblement perpendiculaire au dos de la lame au voisinage de l'excentrique, entre une position où la lame (8) n'est pas serrée entre l'appui (40) et l'excentrique (43) et une position où la lame est serrée entre l'appui (40) et l'excentrique (43), le dispositif étant agencé de sorte que la rotation de l'excentrique (43) vers la position de serrage de la lame (8) est provoquée par la manoeuvre desdits moyens (4) pour tendre la lame (8) pour faire passer la lame (8) à l'état détendu.

10. Dispositif conforme aux revendications 6 et 9, caractérisé en ce que les moyens de serrage comprennent une pièce d'actionnement (41) dont une extrémité (47) est fixée à l'excentrique (43), ladite pièce d'actionnement (41) s'étendant dans une direction sensiblement perpendiculaire à l'axe de rotation (49) de l'excentrique (43) et dans un plan sensiblement perpendiculaire à la direction de coulissement du col de cygne (4), une autre extrémité (48) de ladite pièce étant placée dans la trajectoire de chute du col de cygne (4) de sorte que ladite chute provoque le serrage de la lame (8).

11. Dispositif conforme à la revendication 10, caractérisé en ce que ladite autre extrémité (48) de la pièce d'actionnement (45) est reliée au col de cygne (4) par une liaison rotule démontable.

12. Scie à ruban (1), notamment scie à viande, caractérisée en ce qu'elle comporte un dispositif de sécurité conforme à l'une des revendications 1 à 11.