FR2683430A1 - Machine a ebouter des legumes. - Google Patents

Abstract

Machine à ébouter au moins une extrémité de légumes de forme allongée, par exemple des échalotes. La machine comporte un magasin tubulaire vertical (4) recevant les légumes à ébouter empilés les uns sur les autres de telle manière que leur direction longitudinale soit approximativement verticale, extrémité à ébouter orientée vers le bas, et elle est équipée d'une butée mobile apte à positionner le légume inférieur de la pile (E0) à la base du magasin, de telle manière que l'extrémité à ébouter en dépasse, ainsi qu'au moins une aiguille mobile (45) adaptée pour traverser le légume (Eo) afin de le retenir dans cette position durant la coupe, cette opération se faisant au moyen d'une lame (70) se déplaçant dans un plan horizontal.

Description

MACHINE A EBOUTER DES LEGUMES
La présente invention concerne une machine à ébouter des légumes.

Elle concerne plus précisément une machine à ébouter au moins une extrémité de légumes de forme allongée.

La machine qui fait l'objet de l'invention a été conçue plus particulièrement pour ltéboutage des deux extrémités de bulbes, en l'occurence d'échalotes, opération suivie par un épluchage. Elle peut cependant être utilisée, sous réserve d'adaptations mineures, à d'autres types de légumes, par exemple des endives ou des carottes.

Les machines d'éboutage de légumes connues comprennent généralement un convoyeur qui transporte selon un mouvement continu les légumes à ébouter en les faisant passer en vis-à-vis d'outils de coupe, par exemple des couteaux rotatifs. Ce genre de machine est décrit par exemple dans les documents US-A-3 389 731, US-A-2 491 950 et NL-B-52 358.

Les machines connues sont généralement satisfaisantes sur le plan du rendement car elles travaillent à une cadence élevée. En revanche elles ne permettent pas de réaliser un positionnement précis et stable du légume sur le convoyeur, si bien que le plan de coupe varie d'un légume à l'autre. I1 arrive assez souvent que le légume se présente dans une position incorrecte au poste de coupe, ce qui entraîne des sectionnements ou des blessures du corps du légume. Ces défauts abaissent bien entendu la valeur marchande du lot de légumes traités ; certains légumes fragiles peuvent même être rendus impropres à la consommation.

Les difficultés mentionnées ci-dessus sont d'autant plus grandes que le légume traité a une forme allongée et a de petites dimensions, comme c'est le cas notamment de l'échalote. I1 est alors délicat en effet de le maintenir fermement et correctement dans une position bien déterminée sur le convoyeur.

L'invention vise à résoudre ce problème en proposant une machine qui, tout en travaillant à cadence élevée, réalise une coupe nette et précise du légume, selon un plan bien déterminé (ou deux plans si on éboute les deux extrémités), ceci de manière répétitive, c'est-à-dire avec une faible disparité quand à la forme des produits éboutés dans un lot.

Ces résultats sont atteints conformément à l'invention grâce au fait que la machine comprend
- un magasin tubulaire sensiblement vertical et ouvert vers le bas, dont la section droite est légèrement plus grande que celle des légumes, ce magasin étant adapté pour recevoir un empilage de légumes de telle façon que leur direction longitudinale soit approximativement verticale, leur extrémité à ébouter étant orientée vers le bas
- une butée mobile apte à occuper une première position - dite d'arrêt - dans laquelle elle obture l'ouverture de sortie du magasin et supporte le légume inférieur de l'empilage, de telle manière qu'une partie de celui-ci dépasse de l'ouverture sur une hauteur déterminée, et une seconde position - dite de dégagement - dans laquelle elle laisse libre la zone de sortie du magasin
- au moins une aiguille mobile traversant un orifice de la paroi du magasin et pouvant occuper une première position - dite de retenue - dans laquelle elle pénètre à l'intérieur du magasin et s'enfonce dans le légume préalablement positionné contre ladite butée, et une seconde position - dite escamotée - dans laquelle elle est retirée du magasin
- un dispositif de coupe comprenant au moins une lame adaptée pour se déplacer dans un plan horizontal et pour sectionner l'extrémité du légume qui dépasse du magasin alors que ladite butée mobile se trouve en position de dégagement et que ladite aiguille mobile se trouve en position de retenue.

Par ailleurs, selon un certain nombre de caractéristiques avantageuses, mais non limitatives
- elle comporte des moyens d'arrêt disposés dans le magasin, au-dessus de ladite aiguille mobile et agencés pour autoriser le passage un à un des légumes contenus dans le magasin, vers ladite butée mobile
- ladite butée mobile consiste en une gouttière ayant une section approximativement en forme de "V", dont la pointe est dirigée vers le bas
- la machine comporte une paire d'aiguilles mobiles parallèles, aptes à retenir le légume pendant la coupe ;
- le dispositif de coupe comprend une paire de disques tranchants rotatifs, d'axe vertical, disposés sensiblement dans le même plan horizontal, à proximité l'un de l'autre.

Dans un mode de réalisation de l'invention, la machine est destinée à ébouter successivement les deux extrémités des légumes et elle comporte à cet effet un manchon récepteur mobile qui est adapté pour venir se placer au-dessous du magasin pour recueillir le légume dont une première extrémité a été éboutée, et pour le transférer ensuite à un poste d'éboutage de sa seconde extrémité.

Par ailleurs, selon un certain nombre de caractéristiques avantageuses
- le fond dudit manchon récepteur mobile est constitué par un poussoir mobile verticalement, adapté pour soulever le légume dont l'extrémité basse a été éboutée, et l'amener par son extrémité haute (non éboutée) contre une butée haute escamotable
- la machine comprend au moins une aiguille apte à pénétrer dans le légume lorsqu'il se trouve dans sa position haute à l'intérieur dudit manchon, et un dispositif de coupe apte à sectionner l'extrémité supérieure du légume qui dépasse du manchon, après escamotage de la butée haute
- la machine comporte un dispositif de coupe unique, qui réalise successivement l'éboutage des deux extrémités du légume.

Selon une caractéristique de l'invention, lorsque le légume est destiné à être pelé, ce qui est notamment le cas d'un bulbe tel qu'une échalote, la machine comprend une boîte dans laquelle le légume est enfermé après éboutage, des moyens étant prévus pour insuffler un jet d'air comprimé dans ladite boîte en vue d'éplucher le légume ébouté.

De préférence, les différents éléments mobiles de la machine sont déplacés par des vérins pneumatiques à double effet.

Dans un mode de réalisation avantageux, permettant d'obtenir un rendement plus élevé, la machine comprend une batterie de magasins identiques disposés à proximité les uns des autres, sensiblement dans le même plan vertical, chacun de ces magasins étant pourvu desdites butée et aiguille mobiles, un dispositif de coupe unique se déplaçant dans ce plan commun pour sectionner les extrémités des légumes qui dépassent des magasins.

Dans ce cas, et lorsqu'on réalise un double éboutage du légume, à chaque magasin est associé un manchon récepteur mobile, la batterie de manchons venant se placer, au poste d'éboutage de la seconde extrémité, dans un plan parallèle audit plan des magasins.

La machine est alors particulièrement adaptée pour faire usage d'un dispositif de coupe unique, et ce dernier suit une trajectoire rectangulaire comprenant un déplacement aller de première coupe dans le plan contenant les magasins, un déplacement transversal de transfert vers le plan contenant les manchons (au poste de second éboutage), un déplacement retour de seconde coupe dans ce dernier plan, et un déplacement transversal de retour vers le plan contenant les magasins.

En vue d'une production industrielle, il est avantageux en outre d'équiper la machine d'un dispositif de convoyage automatique amenant les légumes dans le (ou les) magasin(s) tubulaire(s), à l'entrée de la machine.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront de la description et des dessins annexés qui en présentent un mode de réalisation préférentiel.

La figure 1 est une vue générale schématique représentant une machine servant à ébouter les deux extrémités d'échalotes.

Sur cette figure est représenté aussi le dispositif d'amenage automatique des échalotes vers les magasins, mais non le dispositif d'épluchage subséquent.

La figure 2 est une vue transversale en coupe, et à échelle agrandie, selon le plan II-II de la figure 1.

La figure 3 est une vue de dessus schématique destinée à montrer l'implantation des deux postes d'éboutage et à montrer la trajectoire suivie par le dispositif de coupe.

Les figures 4, 5, 6, 7, 8 et 9 sont des schémas représentant les différentes étapes d'éboutage de la tête d'une échalote.

Il est à noter que les figures 6 à 9 sont vues dans des plans qui sont tournés de 90" par rapport au plan des figures 4 et 5.

Les figures 10, 11, 12 et 13 sont des schémas représentant les différentes étapes du second éboutage, correspondant au sectionnement de la queue d'une échalote. Ces dessins sont vus dans des plans parallèles à ceux des figures 4 et 5.

Les figures 14, 15 et 16 sont des schémas similaires montrant l'opération subséquente d'épluchage de l'échalote.

La figure 17 est une vue de dessus coupée par le plan
XVII-XVII de la figure 15.

La machine représentée schématiquement à la figure 1 comprend deux convoyeurs 1 et 2 disposés à la suite l'un de l'autre destinés à déplacer les légumes, en l'occurence des échalotes E de la droite vers la gauche sur le dessin.

Le convoyeur 1, situé à la partie amont de la machine, est une gouttière 10 de section en "V", mue en vibration, comme cela est figuré par la flèche v. Le rôle de ce convoyeur est d'acheminer les échalotes initialement en vrac en les alignant à la queue leu leu au fond de la gouttière, tête tournée vers l'avant (vers la gauche de la figure) et queue dirigée vers l'arrière.

Le convoyeur 2 est constitué de deux bandes sans fin 20, mobiles et adjacentes, ayant une disposition horizontale ; ces bandes passent sur des rouleaux de renvoi 21, 22 dont l'un au moins est moteur, de manière à entraîner les tronçons supérieurs - tronçons aller - des bandes de la droite vers la gauche (sens illustré par la flèche i à la figure 1).

Ces deux tronçons aller sont inclinés latéralement l'un vers l'autre pour former un couloir mobile de section en "V" (voir figure 2).

L'extrémité aval des bandes 20 surplombe une goulotte 4 d'axe vertical, qui constitue un magasin de réception des échalotes comme cela sera expliqué plus loin.

Les échalotes sont déversées en vrac dans la gouttière 10.

Elles tombent par gravité sur le convoyeur 2.

Un peu avant l'extrémité aval du convoyeur 2 est disposée une butée d'arrêt escamotable 3.

Celle-ci est constituée d'une plaquette 30 qui est articulée autour d'un axe horizontal fixe 31 disposé transversalement par rapport au convoyeur 2.

La partie de plaquette 30 située en-dessous de l'axe 31 est constamment sollicitée par un ressort de traction 33 qui tend à faire pivoter cette partie vers l'avant (par rapport au sens d'avance du tapis). La partie supérieure de la plaquette - située au-dessus de l'axe 31 - est reliée à la tige d'un électro-aimant 32 porté par le bâti de la machine.

Lorsque l'électro-aimant se trouve à l'état rétracté, état représenté à la figure 1, la plaquette 30 occupe une position sensiblement verticale dans laquelle elle obstrue le couloir constitué par les deux bandes sans fin 20 et empêche par conséquent le passage des échalotes E transportées par celle-ci. Au contraire, lorsque la tige d'électro-aimant est actionnée dans le sens de son extension, la plaquette 30 peut pivoter, aidée en cela par le ressort 33, pour autoriser le passage des échalotes ; cette aptitude au pivotement est figurée par la flèche p à la figure 1.

A proximité de l'ouverture supérieure du magasin 4 est monté un moyen détecteur de présence des échalotes, de type connu en soi, par exemple opto-électronique ; on a représenté schématiquement un émetteur optique 41 et un récepteur 42 situés en vis-à-vis l'un de l'autre, sur les côtés opposés de la goulotte.

Ces moyens 41, 42 sont reliés fonctionnellement à la commande de ltélectro-aimant 32 de telle manière que lorsqu'une échalote se trouve interposée entre l'émetteur 41 et le récepteur 42 l'électro-aimant 32 soit actionné dans le sens de sa rétraction, la plaquette 30 empêchant par conséquent le passage de l'échalote suivante.

Un filtre électronique approprié empêche que l'électro-aimant soit commandé au moment du passage instantané, par suite de sa chute par gravité dans le magasin 4, d'une échalote en regard du détecteur 41, 42. Le circuit de commande est adapté pour commander la rétraction de l'électro-aimant 32 seulement dans le cas où une échalote stationne en vis-à-vis du détecteur 41, 42, ce qui correspond à une hauteur d'échalote prédéterminée (et excessive) présente dans le magasin. Ce système permet donc un contrôle automatique de la quantité d'échalotes contenues dans le magasin, l'alimentation de ce dernier cessant provisoirement lorsque cette quantité atteint un certain seuil.

Bien entendu, le circuit de commande est conçu de telle sorte que, lorsque la hauteur d'échalotes contenue dans le magasin diminue, et que le détecteur 41, 42 n'est plus sollicité de manière permanente, la butée 3 s'escamote, autorisant alors à nouveau l'approvisionnement du magasin.

Le magasin 4 est un tube, par exemple cylindrique, disposé verticalement et ouvert vers le haut et vers le bas. Sa paroi, désignée 40, a une section interne légèrement supérieure à la section transversale la plus grande des échalotes traitées.

Pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions, il est nécessaire que les échalotes aient été préalablement calibrées, de sorte que le lot traité ait un diamètre moyen à peu près constant, compatible avec celui du magasin.

Bien entendu, selon le calibre de l'échalote, on choisira un magasin approprié. A cet effet, celui-ci est amovible et est fixé au bâti de la machine (non représenté) par des moyens de fixation rapide, de type connu en soi. La conception de ces moyens de fixation est à la portée de l'homme du métier, et c'est pourquoi ils n'ont pas été représentés ici pour ne pas alourdir inutilement la description et les dessins.

A la partie inférieure du magasin tubulaire 4 sont prévus des dispositifs 2 destinés à contrôler le passage des échalotes et à en assurer le positionnement au moment de l'éboutage de la tête.

Ces dispositifs comprennent, de haut en bas, au moins une aiguille mobile 43 disposée horizontalement et pouvant pénétrer à l'intérieur du magasin 4 à travers un orifice approprié 431 prévu dans la paroi 40. I1 est prévu de préférence une paire d'aiguilles parallèles 43. Un vérin pneumatique à double effet 430 permet de déplacer axialement l'aiguille (ou les aiguilles) 43 selon son (leur) propre axe(s) de sorte à la (les) faire entrer ou sortir du magasin.

Au-dessous de l'aiguille 43, à une distance de celle-ci correspondant à peu près à une fois et demi la longueur d'une échalote, se trouve un arrêtoir constitué par une plaque 44 horizontale. Il s'agit d'une plaque mobile pouvant venir s'insérer dans une échancrure 441 ménagée dans la paroi 40 (voir figures 4, 5 et 6).

Un vérin à double effet 440 permet de déplacer la plaque 44 pour l'amener soit à l'intérieur du magasin, dans une position où elle obture ce dernier, soit à l'extérieur.

A la base du magasin 4 se trouve une butée mobile 46 affectant la forme d'une gouttière de section en "V" dont la pointe est dirigée vers le bas. Un vérin pneumatique à double effet 460 permet de déplacer la butée 46 dans un plan horizontal, selon la direction de son arête. La butée peut occuper soit une position d'obturation de l'ouverture de sortie du magasin, soit une position retirée où elle laisse dégagée la zone de sortie du magasin.

Au-dessus de la butée 46 se trouve une aiguille 45, ou une paire d'aiguilles 45, similaire(s) à l'aiguille (ou aux aiguilles) 43 déjà décrites et dont le mouvement est commandé par un vérin pneumatique à double effet 450. I1 est de préférence prévu une paire d'aiguilles parallèles 45, qui peuvent passer dans des orifices 451 de la paroi 50.

Comme on le voit aux figures 1 et 5, la butée 46 vient se positionner, en position d'arrêt, à une certaine distance H de l'ouverture de sortie de sorte que lorsqu'une échalote se trouve en appui contre la butée, sa tête dépasse du magasin de cette hauteur H. La forme en "V" de la butée assure son centrage en position sensiblement verticale.

L'aiguille (ou les aiguilles) se trouve(nt) située(s) à une distance K au-dessus du fond de la butée 46 qui est telle qu'elle se trouve en vis-à-vis de la partie centrale du corps de l'échalote (voir figure 5).

Comme on le voit à la figure 1, la machine comporte un manchon tubulaire 5 dont le diamètre correspond sensiblement à celui du magasin 4. Le manchon 5 est mobile et est déplacé par un vérin pneumatique à double effet 50 qui peut l'amener soit dans une position située sous le magasin 4, juste à l'aplomb de celui-ci, position correspondant à la référence P1 de la figure 1, soit dans une position décalée latéralement, référencée P2 sur cette même figure.

Cette seconde position correspond au poste d'éboutage de la queue de l'échalote.

Au manchon 5 est associé un fond mobile 51. Celui-ci est un petit piston en forme de disque qui peut pénétrer et se déplacer axialement, c'est-à-dire verticalement, à l'intérieur du manchon 5. Le piston 51 est porté par la tige 510 d'un vérin pneumatique à double effet 52. Le corps du vérin 52 est lui-même déplacé horizontalement par un vérin 5-20 à double effet, de telle sorte qu'il peut suivre les mouvements horizontaux du manchon 5. Un autre vérin à double effet 530 pilote le déplacement horizontal d'une aiguille 53, ou d'une paire d'aiguilles, analogue(s) aux aiguilles 43 et 45 déjà décrites. L'aiguille (ou les aiguilles) 53 peut (peuvent) pénétrer dans le manchon 5 à travers un (ou une paire) d'orifice(s) approprié(s) 500 ménagé(s) à la partie supérieure du manchon.

Lorsque le manchon 5 se trouve dans la position P2 il est surplombé par une butée haute consistant en une paire de barres parallèles horizontales 6. Ces barres peuvent être éloignées ou rapprochées l'une de l'autre à l'aide de vérins pneumatiques à double effet 60.

Au cours de la description qui précède, il a été fait référence à un seul magasin 4 auquel est associé un seul manchon 5.

Pour augmenter le rendement de production, il est avantageux de prévoir une batterie de magasins identiques disposés les uns à côté des autres, sensiblement dans un même plan vertical, une batterie de manchons identiques étant disposés de manière similaire et associés chacun à un magasin.

Le nombre des magasins - et de manchons - est par exemple de douze.

A la figure 3, qui est une vue de dessus schématique de la machine, on a représenté partiellement la série de magasins 4 en vis-à-vis desquels se trouve la série des manchons 5.

Les axes verticaux (fixes) des magasins 4 se trouvent dans le plan P1. Les manchons 5 ont été représentés dans leur position d'équeutage, éloignée des magasins 4. Dans cette position, leur axe se trouve dans le plan P2.

On a figuré schématiquement par un trait mixte gras et désigné par la référence 700 le bâti de la machine. Celui-ci sert, de maniere usuelle, à la fixation et au guidage des différents éléments constitutifs de la machine notamment des vérins. I1 sert en particulier à supporter le dispositif de coupe qui est référencé 7 à la figure 3.

Le dispositif de coupe 7 comprend un chariot 75 qui supporte deux lames de coupe rotatives 70. Le chariot supporte aussi les moteurs d'entraînement - non représentés - des disques 70. Ce sont avantageusement des moteurs électriques dont la vitesse de rotation durant la coupe est de l'ordre de 750 tours par minute. A titre indicatif les disques 70 ont un diamètre de l'ordre de 127 mm et leur bord tranchant est dentelé.

Les deux disques 70 se trouvent sensiblement dans le même plan horizontal et sont disposés à faible distance l'un de l'autre.

Le chariot 75 est guidé sur une paire de tiges horizontales 71 s'étendant parallèlement au plan P1, de part et d'autre de celui-ci.

A chacune de leurs extrémités, les deux tiges 71 sont fixées sur un coulisseau 72. Les coulisseaux 72 sont eux-mêmes guidés sur des tiges horizontales 73 disposées perpendiculairement par rapport aux tiges 71.

Des vérins pneumatiques à double effet non représentés assurent les mouvements de déplacement en va-et-vient d'une part du chariot 75 sur les tiges 71, d'autre part de l'ensemble coulisseau 72-tiges 71chariot 75 sur les tiges 73.

Ces vérins assurent le déplacement du dispositif de coupe sur une trajectoire rectangulaire qui comprend une course aller symbolisée par la flèche V9 dans le plan P1, une course transversale V'9, une course retour
V10 dans le plan P2 et une course transversale retour V'10.

Comme on le voit à la figure 3, les disques de coupe 70 sont légèrement décalés dans les directions correspondantes à V9 et V10 de sorte que leurs zones de coupe se superposent légèrement aussi bien selon
PI que selon P2.

I1 est à noter que les sens de rotation des disques sont automatiquement inversés selon que la coupe se fait selon V9 ou selon V10.

La rotation des disques 70 est symbolisée par les flèches M et
M' à la figure 3.

Un automate programmable assure le pilotage séquentiel de la machine, en actionnant les différents vérins et moteurs dans un ordre correspondant aux différentes étapes du processus, processus qui va maitenant être décrit.

En début d'opération, il se trouve à l'intérieur du magasin 4 un certain nombre d'échalotes empilées, dont la tête est dirigée vers le bas.

Du fait que la section du magasin est voisine de celle des échalotes, la direction longitudinale générale de ces dernières est également approximativement verticale. A la figure 4 on a désigné par E0 l'échalote à la base de la pile, et par El l'échalote située juste au-dessus d'elle.

L'échalote E0 repose sur la plaque d'arrêt 44 qui a été amenée (flèche V2, figure 4) à l'intérieur du magasin.

A l'étape suivante, les vérins 430 et 460 sont commandés dans le sens de leur extension, de telle sorte que les aiguilles 43, traversant les orifices de paroi 431, pénètrent dans le corps de l'échalote El, tandis que la butée 46 est amenée dans sa position d'arrêt, sous le tube 40. Ces mouvements sont figurés respectivement par les flèches V1 et V8 à la figure 5. Ensuite, la plaque 44 est déplacée dans le sens de son retrait (flèche V'2). L'échalote E0 tombe alors par gravité dans le magasin pour venir se centrer et reposer, par sa tête, dans le fond de la butée 46 en forme de gouttière. L'échalote El reste retenue dans le magasin par les aiguilles 43 qui la traversent.

Cette situation est représentée aux figures 5 et 6.

Les aiguilles 45 sont ensuite déplacées par extension du vérin 450 de sorte qu'elles pénètrent dans le corps de l'échalote E0. La butée 46 est alors escamotée (voir figure 7).

L'échalote E0 dépasse alors du tube 40 d'une hauteur prédéterminée H. Elle est fermement maintenue en place par les aiguilles 45 qui la traversent. C'est ici que s'effectue l'opération de coupe par déplacement des lames discoïdes 70 dans le plan horizontal, selon la direction du plan PI. Le déplacement du dispositif de coupe, symbolisé par la flèche V9 aux figures 3 et 8 provoque le sectionnement de la tête de ltéchalote. Si on désigne par h le décalage entre le plan de coupe et l'extrémité de sortie du magasin (voir figure 8) la partie éboutée t a par conséquent une hauteur H - h qui est parfaitement déterminée, constante pour l'ensemble des échalotes.

L'opération de coupe de la tête des échalotes s'effectue successivement pour l'ensemble des magasins 4 de la batterie, par suite du déplacement du chariot le long des tiges de guidage 71.

Une fois l'étêtage effectué, le manchon 5 est amené, par extension du vérin 50, dans le plan P1, en position de réception de l'échalote. L'échalote étêtée est désignée E'0.

La plaque 44 est ensuite déplacée à l'intérieur du magasin tandis qu'au contraire les aiguilles 43 et 45 en sont retirées. L'échalote E'0 est par conséquent libérée et elle tombe par gravité à l'intérieur du manchon 5. Dans le même temps l'échalote El tombe sur la plaque 44 et la situation à l'intérieur du magasin est la même qu'au départ, l'échalote El s'étant seulement substituée à l'échalote E0.

Lorsque le manchon 5 est dans sa position de réception illustrée à la figure 9, le piston 51 forme le fond de ce manchon. Du fait que la section du manchon correspond à peu près à celle de l'échalote, et du fait que celle-ci a été étêtée selon un plan T sensiblement horizontal, c'est-à-dire perpendiculaire à la grande direction de l'échalote, cette dernière vient se positionner à l'intérieur du manchon contre le piston 51 en position sensiblement verticale (voir figure 10).

Les vérins 50 et 520 sont ensuite rétractés, comme cela est symbolisé par les flèches V'4 respectivement V'5 à la figure 10. Le manchon 5 et le piston 51 sont ainsi déplacés conjointement jusqu'au plan P2, au-dessous des butées 6, lesquelles se trouvent en position active, rapprochées l'une de l'autre.

I1 faut noter que les barres 6 constitutives de la butée haute sont les mêmes pour l'ensemble de la batterie de manchons, ces barres étant disposées symétriquement de part et d'autre du plan P2 et s'étendant d'un bout à l'autre de la machine.

Par extension de la tige de vérin 510 (flèche V6, figure 11) le piston 51 formant fond mobile du manchon est ensuite déplacé vers le haut, ce qui a pour effet d'introduire la queue de l'échalote entre les deux barres 6 jusqu'à ce que l'échalote E'0 arrive en butée contre lesdites barres. La queue de l'échalote dépasse donc au-dessus du manchon 5 d'une hauteur H' prédéterminée, qui dépend de l'écartement des deux barres 6. Les aiguilles 53 sont positionnées à une distance K' des butées qui est telle qu'elles se trouvent en vis-à-vis de la partie centrale renflée de l'échalote.

Les aiguilles 53 sont alors déplacées par extension du vérin 530 de telle sorte qu'elles pénètrent à l'intérieur de l'échalote. Puis les butées 6 sont escamotées par déplacement latéral et le piston 51 est abaissé. L'échalote est alors retenue dans le manchon 5 uniquement par les aiguilles 53. C'est alors que s'effectue son équeutage, par déplacement selon V10 du dispositif de coupe, après que celui-ci est été amené dans le plan P2 (translation V'9 , figure 3) et que les sens de rotation des disques de coupe aient été inversés.

La coupe se fait dans un plan horizontal, parallèlement à P2 et aux barres 6, comme cela est illustré par la flèche V10 vue en bout à la figure 12. Sur cette figure le plan de coupe a été désigné par la référence
C.

A l'issue de l'équeutage, l'échalote - désignée E"0 - a ses deux extrémités sectionnées dans des plans T et q perpendiculaires à son grand axe. Elle est retenue à la partie supérieure du manchon par les aiguilles 53.

Le piston 51 s'est escamoté (flèches V'6 et V'5, figure 13).

Après équeutage de l'ensemble des échalotes contenues dans la batterie de manchons 5, le dispositif de coupe 7 revient à sa position initiale (flèche V'10, figure 3).

I1 est à remarquer que le séquencement des opérations est conçu de telle manière que la première coupe (étêtage) se fait en même temps que s'opère le positionnement des échalotes déjà étêtées dans les manchons 5 ; réciproquement, pendant que s'opère la seconde coupe (équeutage), se font l'amenage et le positionnement des échalotes à la base des magasins 4 en vue de la première coupe. I1 y a donc un travail à temps masqués qui permet d'obtenir une bonne cadence de production.

Lorsqu'on a affaire à un légume destiné à être épluché après éboutage, comme c'est le cas de l'échalote, il est intéressant d'équiper la machine selon l'invention d'un dispositif adhoc. Un tel dispositif est représenté sur les figures 14 à 16.

Le dispositif comprend une douille tubulaire 80, d'axe vertical, qui se trouve dans le plan P1, au-dessous du manchon 5.

Cette douille fixe peut être obturée à sa partie basse par une plaque de fond 84 et à sa partie haute par une plaque formant couvercle 83, constituant alors une boîte fermée 8. Ces deux plaques sont mobiles et sont déplacées horizontalement par un vérin pneumatique à double effet 840, respectivement 830.

Dans la paroi de la douille 80 est montée une buse d'injection d'air comprimé 81 approvionnée par un conduit 82 branché à une source d'air comprimé, par exemple à un compresseur.

La douille 80 est cylindrique, d'un diamètre intérieur légèrement supérieur au plus grand diamètre des échalotes traitées.

La plaque 84 est tout d'abord mise en place, par extension du vérin 840 (flèche V13, figure 14) pour former le fond de la douille 80. Les aiguilles 53 sont escamotées (flèche V'll). L'échalote E"0 étêtée et équeutée tombe alors par gravité dans la douille 80, sur le fond 84.

La plaque formant couvercle 83 est alors mise en place (flèche
V12, figure 15).

Puis, on alimente la buse 81 en air comprimé. A titre indicatif, la pression de soufflage est de l'ordre de quelques bars.

Comme on le voit plus particulièrment à la figure 17, où la direction du jet d'air insufflé est symbolisée par une flèche désignée A.C., l'air arrive dans la douille 80 selon une direction oblique, comprise entre une direction rayonnante et une direction tangentielle.

L'ensemble douille 80, fond 84 et couvercle 83 constitue une boîte dans laquelle l'échalote est confinée. Le jet d'air provoque un tourbillon qui met l'échalote en mouvement en la faisant rouler contre la paroi intérieure de la douille, ceci à une vitesse relativement élevée. Il en résulte un enlèvement de la pelure de l'échalote, qui se trouve rapidement et efficacement épluchée, sans blessure notable de la pulpe.

A la fin de cette opération, qui dure seulement quelques secondes, la plaque de fond 84 est escamotée (flèche V'13, figure 16) et l'échalote étètée, équeutée et pelée E"'0 s'en échappe par gravité en même temps que les pelures D.

L'échalote peut alors être transférée, manuellement ou automatiquement à un poste de traitement ultérieur, par exemple de conditionnement, de hachage et/ou de surgélation.

I1 est à noter que la pénétration des aiguilles 43, 45 et 53 dans le coeur de l'échalote provoque des blessures insignifiantes qui ne sont pas gênantes dans un grand nombre d'applications, en particulier lorsque les échalotes traitées sont ensuite coupées en rondelles ou en morceaux.

Il va de soi qu'on peut utiliser un même vérin pour actionner l'ensemble des éléments mobiles qui ont la même fonction dans la série d'ensembles d'étêtage, équeutage, épluchage.

C'est ainsi notamment que la série de butées 46 pourra être déplacée par un vérin unique 460.

I1 est à noter cependant que chaque tête de piston 51 doit être commandée individuellement de manière à ce que chaque échalote soit correctement amenée en butée contre les barres 6 quelle que soit sa forme.

I1 peut être prévu par ailleurs un système de convoyage unique approvisionnant l'ensemble des magasins 4.

Le remplacement rapide de la batterie de magasins tubulaires 4 et de la batterie de manchons récepteurs 5 permet de traiter différents calibres de produits.

Claims (15)

REVENDICATIONS

1. Machine à ébouter au moins une extrémité de légumes de forme allongée, notamment des bulbes, caractérisée par le fait qu'elle comprend

- un magasin tubulaire (4) sensiblement vertical et ouvert vers le bas, dont la section droite est légèrement plus grande que celle des légumes (E), ce magasin (4) étant adapté pour recevoir un empilage de légumes de telle façon que leur direction longitudinale soit approximativement verticale, leur extrémité à ébouter étant orientée vers le bas ;;

- une butée mobile (46) apte à occuper une première position - dite d'arrêt - dans laquelle elle obture l'ouverture de sortie du magasin (4) et supporte le légume (Eo) inférieur de l'empilage, de telle manière qu'une partie de celui-ci dépasse de l'ouverture sur une hauteur déterminée (H), et une seconde position - dite de dégagement - dans laquelle elle laisse libre la zone de sortie du magasin (4)

- au moins une aiguille mobile (45) traversant un orifice (451) de la paroi (40) du magasin et pouvant occuper une première position - dite de retenue - dans laquelle elle pénètre à l'intérieur du magasin et s'enfonce dans le légume (Eo) préalablement positionné contre ladite butée (46), et une seconde position - dite escamotée - dans laquelle elle est retirée du magasin

- un dispositif de coupe (7) comprenant au moins une lame (70) adaptée pour se déplacer dans un plan horizontal et pour sectionner l'extrémité du légume (Eo) qui dépasse du magasin alors que ladite butée mobile (46) se trouve en position de dégagement et que ladite aiguille mobile (45) se trouve en position de retenue.

2. Machine selon la revendication 1, caractérisée par le fait qu'elle comporte des moyens d'arrêt (43, 44) disposés dans le magasin (4), au-dessus de ladite aiguille mobile (45) et agencés pour autoriser le passage un à un des légumes contenus dans le magasin, vers ladite butée mobile (46).

3. Machine selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée par le fait que ladite butée mobile (46) consiste en une gouttière ayant une section approximativement en forme de "V", dont la pointe est dirigée vers le bas.

4. Machine selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait qu'elle comporte une paire d'aiguilles mobiles (45) parallèles, aptes à retenir le légume (Eo) pendant la coupe.

5. Machine selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait que le dispositif de coupe comprend une paire de disques tranchants rotatifs (70), d'axe vertical, disposés sensiblement dans le même plan horizontal, à proximité l'un de l'autre.

6. Machine selon l'une des revendications 1 à 5, destinée à ébouter les deux extrémités des légumes, caractérisée par le fait qu'elle comporte un manchon récepteur mobile (5) qui est adapté pour venir se placer au-dessous du magasin (4) pour recueillir le légume (E'o) dont une première extrémité a été éboutée, et pour le transférer ensuite à un poste d'éboutage de sa seconde extrémité.

7. Machine selon la revendication 6, caractérisée par le fait que le fond dudit manchon récepteur mobile (5) est constitué par un poussoir~(51) mobile verticalement, adapté pour soulever le légume (E'o) dont l'extrémité basse a été éboutée, et l'amener par son extrémité haute (non éboutée) contre une butée haute escamotable (6).

8. Machine selon la revendication 7, caractérisée par le fait qu'elle comprend au moins une aiguille (53) apte à pénétrer dans le légume (E'o) lorsqu'il se trouve dans sa position haute à l'intérieur dudit manchon (5), et un dispositif de coupe apte à sectionner l'extrémité supérieure du légume (E'o) qui dépasse du manchon, après escamotage de la butée haute (6).

9. Machine selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisée par le fait qu'elle comporte un dispositif de coupe unique, qui réalise successivement ltéboutage des deux extrémités du légume.

10. Machine selon l'une des revendications précédentes, pour ltéboutage d'un légume destiné à être pelé, notamment un bulbe tel qu'une échalote, caractérisée par le fait qu'elle comprend une boîte (8) dans laquelle le légume (E"o) est enfermé après éboutage, des moyens (82, 81) étant prévus pour insuffler un jet d'air comprimé dans ladite boîte en vue d'éplucher le légume ébouté.

11. Machine selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisée par le fait que les différents éléments mobiles sont déplacés par des vérins pneumatiques à double-effet.

12. Machine selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisée par le fait qu'elle comprend une batterie de magasins identiques (4) disposés à proximité les uns des autres, sensiblement dans le même plan vertical (P1), chacun de ces magasins étant pourvu desdites butée et aiguille mobiles (46, 45), un dispositif de coupe unique (7) se déplaçant dans le plan (P1) pour sectionner les extrémités des légumes qui dépassent des magasins.

13. Machine selon les revendications 6 et 12 prises en combinaison, caractérisée par le fait qu'à chaque magasin (4) est associé un manchon récepteur mobile (5), la batterie de manchons (5) venant se placer, au poste d'éboutage de la seconde extrémité, dans un plan (P2) parallèle audit plan (PI) des magasins.

14. Machine selon les revendications 9 et 13 prises en combinaison, caractérisée par le fait que le dispositif de coupe unique (7) suit une trajectoire rectangulaire comprenant un déplacement aller de première coupe (V9) dans le plan (P1), un déplacement transversal (V'9) de transfert vers le plan (P2), un déplacement retour de seconde coupe (V10), et un déplacement transversal (V'10) de retour vers le plan (P1).

15. Machine selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisée par le fait qu'elle est équipée d'un dispositif d'amenage automatique (1, 2, 41-42) des légumes au(x) magasin(s) (4).