FR2629847A1 - Procede pour l'ancrage d'un organe allonge, notamment une palplanche dans un sol en terrain dur - Google Patents

Abstract

L'invention est relative à un procédé pour l'ancrage d'un organe allongé tel qu'une palplanche dans un sol en terrain dur. On forme au pied dudit organe un caisson tubulaire d'axe sensiblement parallèle à la direction longitudinale dudit organe, on pose l'organe sur le sol à l'emplacement d'ancrage voulu, on fore un trou 6 dans le sol à travers ledit caisson, on dispose une armature 7 dans le volume formé par le trou et le caisson, et on coule du béton 8 dans ce volume.

Description

La présente invention concerne un procédé pour l'ancrage d'un organe allongé tel qu'une palplanche dans un sol-en terrain dur.

Par organe allongé au sens de l'invention on entend selon l'invention, outre les palplanches, toutes sortes de produits, notamment métalliques, de forme allongée aptes à être disposés côte à côte de façon à former une paroi, et en particulier des tubes de toute section ou des profilés. La description qui suit se réfère essentiellement à des palplanches mais on doit comprendre qu'il ne s'agit que d'un des types d'organes allongés auxquelles s'applique l'invention.

On connaît déja de nombreux procédés d'ancrage de palplanches dans divers types de terrains.

C'est ainsi qu'en terrain meuble, les palplanches peuvent par exemple être enfoncées dans le sol par battage.

Cette technique n'est cependant pas utilisable en terrain dur, particulièrement en terrain rocheux, ou pour réaliser des raccordements sur des ouvrages existants, en pierre ou en béton, notamment dans des radiers. Dans ce cas, on est généralement amené pour réaliser un rideau de palplanches, à creuser une tranchée puis a assembler le rideau de palplanches en disposant les pieds de palplanches dans cette tranchée et enfin à bétonner la tranchée.

Si une telle technique ne présente pas trop de difficultés à l'air libre, il en va différemment lorsque l'on opère en milieu sous-marin. I1 est en effet généralement nécessaire dans ce cas de faire appel à des plongeurs, ce qui complique les opérations d'une fac on significative.

La présente invention vise à pallier cet inconvénient en fournissant un procédé d'ancrage d'organes allongés tels que des palplanches qui puisse être facilement mis en oeuvre depuis la surface lorsque les pieds de palplanches doivent être ancrés sous l'eau, et qui peut en outre être utilisé à l'air libre.

A cet effet, l'invention a pour objet un procédé pour l'ancrage, notaient sousqarin, d'un organe allongé, notamment une palplanche dans un sol en terrain dur, caractérisé par le fait que l'on forme au pied dudit organe allongé un -caisson tubulaire d'axe sensiblement parallèle à la direction longitudinale dudit organe, que l'on pose l'organe sur le sol A l'emplacement d'ancrage voulu, que l'on fore un trou dans le-sol à travers ledit caisson, que l'on dispose une armature dans le volume formé par le trou et le caissson, et que l'on coule du béton dans ce volume.

Toutes ces opérations peuvent être réalisées sans difficulté depuis la surface. Le forage peut être notamment réalisé à l'aide d'un marteau fond de trou, le caisson pouvant en particulier être utilisé à son guidage.

L'armature peut être notamment un tronçon de profilé, tel qu'un tube à section circulaire ou un profilé en H.

Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, l'organe allongé est une palplanche à section en U, et l'on forme ledit caisson en fixant, notamment par soudage, à la partie inférieure de ladite palplanche, un tronçon de palplanche similaire, de manière que leurs bords libres longitudinaux soient en contact.

De telles palplanches sont bien connues sous la dénomination de palplanches Larssen. Elles présentent l'avantage de pouvoir être soudées deux par deux le long de leurs bords longitudinaux de manière à former un caisson, les serrures de palplanches se trouvant ainsi dos à dos. Ces serrures conservent leur fonction après assemblage, de sorte que l'on peut réaliser un rideau de palplanches conservant son étanchéité sur toute sa hauteur, y compris dans la zone d'ancrage où est formé le caisson.

On décrira maintenant à titre d'exemple non limitatif un mode de réalisation particulier de l'invention en référence aux dessins schématiques annexés dans lesquels
- la figure 1 est une vue en élévation d'une palplanche ancrée conformément au procédé selon l'invention, en coupe selon la ligne I-I de la figure 2, et
- la figure 2 est une vue en coupe selon la ligne II-II de la figure 1.

On voit sur les dessins une palplanche 1 de type Larssen à la base de laquelle un tronçon de palplanche 2 du même type, coupé en biseau à sa partie supérieure, a été soudé le long de leurs bords libres, leurs serrures 3,4 respectives, étant ainsi disposées dos à dos. Un tel assemblage forme par conséquent un caisson tubulaire à section hexagonale.

La palplanche est ensuite disposée verticalement à l'emplacement voulu par ltenclenchement de l'une de ses serrures avec une serrure d'une palplanche voisine. Dans le cas représenté aux dessins, cette mise en place 6'effectue sous l'eau, la palplanche se trouvant ainsi posée sur le fond marin 5, par exemple sur un fond rocheux.

On fore ensuite à travers le caisson, par exemple à l'aide d'un marteau fond de trou, un trou 6 de profondeur convenable.

L'outil de forage étant ensuite retiré, on met en place dans le volume délimité par le caisson et le trou, une armature 7, constituée simplement, dans le cas présent, par un tube à section circulaire.

Du béton 8 est ensuite coulé dans ce volume, y compris à l'intérieur du tube 7.

Après prise du béton, la palplanche est ainsi solidement ancrée dans le sol, sans qu'il ait été nécessaire de mettre en oeuvre des techniques complexes, et notamment sans utiliser de plongeurs.

Diverses variantes et modifications peuvent bien entendu être apportées à la description qui précède sans sortir pour autant du cadre ni de l'esprit de l'invention.

C'est ainsi en particulier que tout autre type de profilés ou même tout autre type d'armatures pourraient être utilisé à la place d'un tube à section circulaire.

De même le procédé a été décrit dans le cas d'une mise en oeuvre en milieu sous-marin, mais il pourrait bien entendu être également utilisé à l'air libre.

Il serait également possible d'utiliser d'autres types de palplanches que des palplanches Larssen, le seul impératif étant de pouvoir former un caisson sur une partie de leur hauteur, notamment à l'aide d'un tronçon de palplanche du même type ou d'un autre type.

Enfin comme mentionné en préambule, on peut utiliser d'autres organes allongés que des palplanches, notamment des tubes ou des profilés. Lorsque l'organe allongé à ancrer est un tube, le caisson au sens de l'invention est alors la partie inférieure du tube lui-même.

Claims (4)

REVENDICATIONS

1. Procédé pour l'ancrage, notamment sous-marin, d'un organe allongé, en particulier une palplanche (1) dans un sol (5) en terrain dur, caractérisé par le fait que l'on forme au pied dudit organe un caisson tubulaire d'axe sensiblement parallèle à la direction longitudinale dudit organe, que l'on pose l'organe sur le sol à l'emplacement d'ancrage voulu, que l'on fore un trou (6) dans le sol à travers ledit caisson, que l'on dispose une armature (7) dans le volume formé par le trou et le caisson, et que l'on coule du béton (8) dans ce volume.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que ladite armature est un tronçon de profilé.

3. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que ledit organe allongé est une palplanche à section en U, et que l'on forme ledit caisson en fixant à la partie inférieure de ladite palplanche, un tronçon (2) de palplanche similaire, de manière que leurs bords libres longitudinaux soient en contact.

4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé par le fait que l'on soude ledit tronçon de palplanche à la partie inférieure de la palplanche.