FR2599056A1 - Perfectionnements aux mecaniques d'armure pour la formation de la foule sur les machines a tisser - Google Patents

Abstract

LES PIECES MOBILES 3, 7, 9 APPARTENANT A UN MEME ENSEMBLE D'ACTIONNEMENT SONT PORTEES PAR DES SUPPORTS COMMUNS CONSTITUES PAR DES ELEMENTS DE GUIDAGE 10, 11, 12, 12, 13 EN FORME DE RATEAU OU DE PEIGNE DONT LES DENTS VIENNENT S'INTERCALER ENTRE LES PIECES MOBILES POUR ASSURER LEUR GUIDAGE ET EVITER TOUTE FRICTION MUTUELLE.

Description

La présente invention a trait aux mécaniques pour la formation de la foule sur les machines à tisser, le terme "mécaniques" englobant aussi bien les ratières dont le programme d'armure est susceptible d'être aisément modifié, que les dispositifs simplifiés à cames ou similaires.

On sait que pour la manoeuvre individuelle- des différents cadres de lisses montés sur le métier, ces mécanique6 comprennent un nombre égal d'ensembles d'actionnement (généralement désigné6 sous le nom de "lames") qui sont disposés parallèlement les uns aux autres et dont chacun est forme par une série de pièces mobiles qui coopèrent les unes avec les autres en vue de fournir l'effort nécessaire au déplacement vertical du cadre de lisses correspondant, en fonction de l'armure désirée pour le tissu à réaliser. La nature et la forme de ces pièces mobiles varient suivant les différents types de mécaniques, mais on peut retenir qu'il s'agit le plus souvent de leviers, de bielles ou biellettes, de crochets, de porte-galets, etc... animés d'un mouvement oscillant.Bien entendu, les pièces mobiles identiques des différentes lames sont montées sur des supports communs fixés dans la bâti parallèlement les uns aux autres.

Certaines de ces pièces mobiles sont soumises à des efforts élevez, si bien qu'en vue d'éviter tout fléchissement intempestif des supports communs, il y a lieu d'avoir recours à des organes résistants de fort diamètre dont l'encombrement gêne en fait l'implantation dans le bâti de la mécanique.

On observera en outre que dans les machines à tisser modernes les différents cadres de lisses, évidemment disposés parallèlement les uns aux autres, sont fréquemment orientés obliquement par rapport à la verticale, de telle sorte que la mécanique d'armure qui assure leur manoeuvre ne peut le plus souvent être disposée à plat sur le sol ou sur le bâti de la machine et doit elle-même être montée pour présenter la même obliquité. On conçoit dans ces conditions que par suite de l'effet d'empilage ainsi engendré, les pièces mobiles inférieures d'une série portée par un même support commun sont soumises à des efforts de friction très importants qui nécessitent un effort moteur plus élevé que dans le cas où la mécanique est posée à plat ; il en résulte évidemment un échauffement nuisible et une usure plus rapide.

C'est à ces différents inconvénients qu'entend principalement remédier l'invention, laquelle consiste essentiellement à réaliser certains au moins des supports communs des pièces mobiles des différents ensembles d'actionnement ou "lames" de la mécanique d'armure, sous la forme d'éléments de guidage en forme de râteau ou de peigne dont les dents sont engagées entre les pièces mobiles adjacentes afin de les séparer les unes des autres et d'assurer ainsi leur guidage respectif.

Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer
Fig. 1 est une coupe transversale schématique montrant l'un des ensembles d'actionnement ou "lames" d'une ratière du type à balances comportant application des perfectionnements suivant l'invention.

Fig. 2 à 5 sont des coupes de détail à plus grande échelle représentant l'agencement de chacun des différents types d'éléments de guidage prévus dans la ratière suivant fig. 1.

En fig. 1, la référence 1 désigne le bâti ou carter de la ratière a l'intérieur duquel est monté le système à programme d'armure 2, supposé du type a planchettes et chevilles, qui assure, individuellement pour chacune des lames, la commande de deux crochets 3. Chacun de ceux-ci est destiné à coopérer avec un crochet correspondant 4 porté par l'extrémité en vis-a-vis d'une balance 5, mue par deux traverses oscillantes 6. Chaque balance 5 est portée par un levier articulé 7 qui est attelé par une bielle 8 à un levier de tirage 9 relié au cadre de lisses correspondant a la lame considérée.

L'agencement général ci-dessus exposé est bien connu en pratique et ne nécessite donc pas une description plus détaillée.

Conformément à l'invention, aux pièces mobiles 3, 7 et 9 de chacune des lames de la ratières sont associés des supports ou éléments communs respectivement 10, 11, 12 et 13 propres à assurer la séparation et le guidage desdites pièces.

Comme plus particulièrement montré en fig. 2, l'élément de guidage 10 associé à chacune des deux lignes de crochets 3 comprend deux barrettes 14 et 15, orientées transversalement aux lames de la ratière.

Les dents 14a et 15a de ces barrettes sont creusées de dépressions semi-cylindriques 14b, 15b qui s'ouvrent en vis-a-vis de façon à former un passage à section circulaire a l'intérieur duquel est engagé un axe 16. L'assemblage des deux barrettes 14 et 15 à l'aide de vis transversales telles que 17 opère le pinçage et l'immobilisation de l'axe 16 entre les deux rangées de dents 14a et 15a.

Bien entendu, les dents de ces deux rangées sont montées en alignement, de telle sorte qu'entre deux dents adjacentes peut venir se monter sur l'axe 16 l'un des crochets 3. Ces derniers sont de la sorte séparés les uns des autres en meme temps qu'ils se trouvent guidés par les faces en vis-a-vis desdites dents, tout en étant évidemment libres de pivoter sur l'axe commun 16.

De la même manière, l'élément commun de guidage 11 est agencé pour permettre le montage articulé de l'ensemble des leviers 7. Comme illustré en fig. 3, cet élément 11 est formé par une barrette unique 18 en forme de peigne ou de râteau dont les dents 18a n'occupent qu'une partie de la hauteur de ladite barrette, en ménageant ainsi un espace supérieur libre qui est occupé par un axe longitudinal 19, fixé en place à l'aide de vis telles que 20. Le talon supérieur de chacun des leviers 7 est engagé entre deux dents adjacentes 18a et est découpé d'une dépression 7a établie à un profil arqué de façon à venir s'appliquer contre l'axe 19 formant pivot fixe.

Les deux éléments 12 et 12' ont été uniquement prévus pour opérer le guidage du bord extérieur, respectivement de la queue 7b disposée au-delà de la balance 5, des différents leviers 7. Comme illustré en fig. 4 pour l'élément 12', celui-ci est formé par une barrette unique ou râteau 21 dont les dents 21a séparent les unes des autres les queues 7b, en évitant de la sorte, en liaison avec l'élément de guidage 11 et l'élément 12, tout contact entre les leviers 7, même dans le cas où par suite de l'orientation plus ou moins oblique de la barrette 18 et des leviers 7, il y aurait un effet d'empilage.

Fig. 5 illustre la conformation de support ou élément commun de guidage 13 associé à l'ensemble des leviers de tirage 9 au niveau de leur articulation sur le bâti 1. On retrouve ici une barrette 22 à profil en râteau dont les dents 22a sont creusées d'une dépression 22b qui s'ouvre sur l'un des bords desdites dents par deux parties rectilignes et dont le fond est établi à un profil semi-circulaire ou en forme de V afin de recevoir un axe longitudinal 23, maintenu en place par une série de brides ou doigts 24 espacés, fixés à l'aide de vis telles que 25.

C'est sur cet axe 23 que sont engagés les talons perforés 9a des leviers 9, lesdits talons venant s'intercaler entre les dents 22a de la barrette 22. On conçoit que l'axe 23 est ainsi soutenu sur toute sa longueur, de telle sorte qu'en dépit des efforts très importants que les leviers 9 attelés aux cadres de lisses exercent sur lui, il est susceptible, 6ans rique de fléchissement, d'être établi à un diamètre beaucoup plus petit que dans la technique usuelle où cet axe d'articulation n'est supporté qu'au voisinage de ses extrémités. L'encombrement est ainsi réduit alors que le fonctionnement est amélioré par suite de l'élimination des effets de friction, particulièrement importants pour les leviers inférieurs lorsque l'obliquité de fixation de la ratière provoque un effet d'empilage desdits leviers.

Les remarques qui précèdent sont évidemment valables pour les éléments communs de guidage 10 et 11 qui, combinés aux éléments 12, 12' et 13, opèrent une sorte d'individualisation des pièces mobiles correspondant à chacune des lames de la ratière. Il va bien entendu de soi que l'invention est susceptible entre appliquée aux ratières å balances du type HATTERSLEY, aux ratières rotatives et même aux simples mécaniques d'armure à cames.

I1 doit d'ailleurs être entendu que la description qui précède n'a été donnée qu'a titre d'exemple et qu'elle ne limite nullement le domaine de l'invention dont on ne sortirait pas en remplaçant les détails d'exécution décrits par tous autres équivalents.

Claims (5)

REVENDICATIONS

1. Mécanique d'armure pour la formation de la foule sur les machines à tisser, du genre comprenant pour la manoeuvre des cadres de lisses qui lui sont attelés un nombre correspondant d'ensembles d'actionnement orientés parallèlement les uns aux autres et dont chacun est formé par une série de pièces mobiles (leviers, bielles ou biellettes, crochets, porte-galets, etc...) montées côte à côte sur des supports communs, caractérisée en ce que certains au moins de ces supports sont cons-titués par des éléments de guidage (10, 11, 13) à profil en forme de râteau ou de peigne dont les dents (14a-15a, 18a, 22a) sont engagées entre les pièces mobiles adjacentes tout en étant aptes à recevoir un axe longitudinal (16, 19, 23) pour l'articulation de celles-ci.

2. Mécanique suivant la revendication 1, caractérisée en ce que l'axe d'articulation (16) est maintenu par pinçage entre deux barrettes dentées (14-15) qui sont assemblées l'une à l'autre pour former l'élément de guidage (10).

3. Mécanique suivant la revendication 1, caractérisée en ce que l'axe d'articulation (19) est maintenu à l'aide de vis (20) portées par la barrette dentée unique (18) qui forme l'élément de guidage (11).

4. Mécanique suivant la revendication 1, caractérisée en ce que l'axe d'articulation (23) est maintenu à l'aide de doigts espacés (24) fixés à la barrette dentée unique (22) qui forme l'élément de guidage (13), les dents (22a) de ladite barrette étant découpées d'une dépression (22b) apte à assurer le positionnement de l'axe précité.

5. Mécanique suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce qu'en plus des supports communs à axe elle comprend des éléments de guidage (12, 12') simplement formés par une barrette dentée nue (21) entre les dents (2la) de laquelle est engagée une partie (7b) de chacune des pièces mobiles (7).