FR2576405A1 - Tete de combat a revetement en forme de cone effile formant un dard - Google Patents

Abstract

L'INVENTION CONCERNE DES TETES DE COMBAT 1 A REVETEMENT 5 FORMANT DES FAISCEAUX, A EFFICACITE AMELIOREE. UN FRONT D'ONDES DE DETONATION 10 EST PRODUIT DANS LA CHARGE EXPLOSIVE 3 DERRIERE LE REVETEMENT 5 EXCENTRIQUEMENT PAR RAPPORT A SON AXE 6, POUR PRODUIRE UN FAISCEAU DE PARTICULES 7 DISPERSE LATERALEMENT. ON PEUT, AU MOYEN D'UN DISPOSITIF DE COMMUTATION 18, PREDETERMINER, EN CHOISISSANT ENTRE DES ELEMENTS DE MISE A FEU 4, 4, LA DISPERSION DU FAISCEAU 7, SELON LA DURETE DU BLINDAGE DE L'OBJECTIF 12.

Description

Tête de combat a revêtement en forme de cône effilé formant un dard.

La présente invention concerne une tête de com-

bat comportant un revêtement en forme de cône effilé formant un faisceau, devant une charge explosive pour un front d'ondes de détonation se propageant dissymé-

triquement par rapport à la géométrie de la tête.

On connait de telles têtes de combat par le brevet allemand 27 41 984. La charge explosive qui agit dissymétriquement sur le revêtement par rapport à sa conformation doit garantir que, même sous l'influence d'un écoulement aérodynamique transversal défini, les particules du dard déformé provenant du revêtement ne se dispersent pas suivant des trajectoires divergentes, mais

pénètrent dans le blindage de la cible avec une concen-

tration aussi parfaitement étroite que possible, malgré

les perturbations aérodynamiques de la propagation.

Il est connu, par le brevet allemand 30 10 917,

de déformer, temporairement avant la formation d'un fais-

ceau principal, un revêtement auxiliaire en un dard auxi-

liaire décalé géométriquement par rapport à lui, devant déclencher des moyens de défense de la cible (notamment

sous la forme de blindage actifs) et les avoir ainsi neu-

tralisés jusqu'à l'impact du faisceau principal. Il est connu par la DE-B 20 08 157 d'éviter la formation d'un

faisceau pour la sécurité du stockage, en écartant méca-

niquement le revêtement de la charge explosive et en le décalant de l'axe longitudinal de la tête de combat, tant

que celle-ci n'a pas encore été armée.

L'invention part du fait que, dans les têtes de combat à charge creuse formant un faisceau, on s'efforce

toujours de concentrer les particules provenant du revê-

tement déformé en un faisceau aussi étroit que possible, dont l'efficacité offensive sur la cible est cependant réduite en raison d'une faible conversion d'énergie, lorsque (surtout dans le cas de têtes de combat à gros calibre et d'un blindage de la cible relativement mou),

les particules les plus rapides, donc touchant les pre-

mières le blindage, produisent déjà dans la cible une perforation par laquelle les particules suivantes, un

peu plus lentes, du faisceau passent plus ou moins li-

brement (pratiquement sans céder d'énergie cinétique à

la cible).

En partant de ces considérations, l'invention a pour objet d'assurer une amélioration de l'efficacité

des têtes de combat à charge creuse (utilisées en parti-

culier contre des objectifs à blindages seulement mi-

durs), et comme autre objet de permettre d'utiliser efficacement, en cas de besoin,de telles têtes, déjà très efficacescontre des cibles mi-dures, contre des

cibles à blindage plus dur.

Pour atteindre cet objectif, selon l'invention, soit le revêtement en forme de cône effilé se raccorde à sa base avec un revêtement tronconique creux d'angle de cône supérieur, dont l'axe est décalé angulairement par rapport à l'axe longitudinal du revêtement en forme de cône effilé, soit au moins un élément de mise à feu est placé derrière le revêtement dans la charge explosive,

excentriquement par rapport à l'axe longitudinal du re-

vêtement en forme de cône effilé coaxial à la tête de combat. Selon l'invention, on s'écarte donc précisément des concentrations aussi étroites que possible en un seul faisceau de toutes les particules provenant du revêtement, que l'on recherche d'habitude, et, au lieu de cela, on modifie le mécanisme de déformation du revêtement de

façon que des particules de revêtement de masses dif-

férentes (et, par suite, de vitesses initiales diffé-

rentes), soient éjectées dans des directions divergentes en faisceaux partiels d'un faisceau complet dispersé, en décrivant donc une zone de centre de gravité étendue,

et atteignent donc le blindage de la cible successive-

ment et en des positions contiguës. Par suite, les par-

ticules atteignant successivement le blindage mi-dur de la cible ont des effets d'impact contigus, ce qui veut

dire qu'elles dégagent une ouverture (oblongue) corré-

lativement étendue, que le "bélier" constitué par le reste du revêtement, d'une masse supérieure mais plus lent, peut traverser facilement, pour convertir derrière le blindage extérieur son énergie cinétique en une onde

de surpression corrélativement efficace.

Cette dispersion des directions des particules pour former un faisceau dispersé peut être réalisée, par

exemple, au moyen d'un front d'ondes de détonation dé-

clenché avec une symétrie centrale dans la tête de combat, avec des axes de revêtement inclinés par rapport à lui,

ou au moyen d'un revêtement en forme de cône effilé con-

centrique, avec une initiation excentrique de la charge explosive de déformation (ou d'une combinaison de ces

deux moyens), et il est toujours particulièrement appro-

- prié de pouvoir sélectionner certains éléments de mise

à feu disposés centralement ou excentriquement, séparé-

ment ou en combinaison, pour pouvoir prédéterminer, selon la géométrie et l'agencement donnés du revêtement formant

un faisceau, des dispersions-de degrés variables des par-

ticules de masses différentes éjectées (selon la dureté du blindage de l'objectif à attaquer) Selon une forme préférentielle de l'invention, olusieurs revêtements en forme de troncs de cône creux à angle en cône croissants et décalage angulaire par rapport à l'axe longitudinal croissant sont formés les uns devant les

autres. Au moins un élément d'inflammation disposé ex-

centriquement par rapport à l'axe longitudinal est formé derrière les revêtements dans la charge explosive. Selon une autre réalisation de l'invention, la tête de combat d'au moins un élément de mise à feu est placée dans la charge explosive derrière le revêtement, excentriquement par rapport à l'axe longitudinal du revêtement en forme de cône effilé placé coaxialement dans la tête de combat. Un dispositif de commutation permet d'amorcer à volonté au moins un élément de mise à feu placé centralement ou excentriquement par rapport

à l'axe longitudinal.

D'autres caractéristiques, variantes, perfec-

tionnements et avantages de l'invention ressortiront

de la description détaillée qui va suivre de deux

exemples de réalisation de l'invention, représentés de façon très simplifiée, en se limitant à l'essentiel, et sans respecter tout à fait l'échelle, sur le dessin annexé dont: la Figure 1 est une vue latérale d'une tête de

combat comportant un revêtement de charge creuse se com-

posant de plusieurs sections qui présentent des angles de cône différents et des axes de cône inclinés les uns par rapport aux autres; la Figure 2 représente, de façon analogue à la Figure 1, une tête de combat comportant plusieurs éléments de mise à feu, disposés également excentriquement par

rapport à l'axe du cône d'un revêtement disposé concen-

triquement et pouvant être sélectionnés au moyen d'un

dispositif de commutation.

Les têtes de combat 1 représentées schématique-

ment en coupe longitudinale sur le dessin comportent, à l'intérieur d'une douille 2 cylindrique, une charge

explosive 3 comportant un élément de mise à feu 4 dis-

posé à l'arrière, derrière un revêtement 5 en forme de cône effilé placé concentriquement dans la douille 2, comme on en connaît en tant que tel pour des munitions à charge creuse brisant les blindages; c'est pourquoi, il n'y a pas lieu d'entrer ici dans les détails des possibilités d'envoyer de telles têtes 1 sur une cible à attaquer et des moyens d'amorçage de l'élément de mise à feu 4 (à distance appropriée avant la cible) de façon à optimiser l'efficacité. Pour ne pas produire, de façon à favoriser l'efficacité d'attaque, notamment dans le cas d'objectifs à blindage mi-dur (dont on donnera davantage de détails en regard de la figure 2) avec l'initiation de la charge explosive 3, un faisceau de particules étroit concentré seulement suivant l'axe

longitudinal et actif 6 de la tête d'attaque 1, prove-

nant de la déformation par l'explosif du revêtement 5, mais un faisceau 7 dispersé angulairement, on trouve en plus, dans l'exemple de réalisation de la figure 1, devant le revêtement en forme de cône effilé 5, au moins

un revêtement.tronconique creux 8 avec un angle d'ouver-

ture supérieur et comportant un axe de cône 9 décalé angulairement par rapport à l'axe longitudinal 6 de la

tête 1. Dans l'exemple de réalisation représenté sché-

matiquement, on prévoit encore à l'avant une transition

du revêtement tronconique creux 8 avec un autre revête-

ment tronconique creux 8' d'angle d'ouverture encore

plus important et à axe 9' encore plus décalé angulai-

rement.

Ces divers axes 6, 9, 9' correspondent sensi-

blement aux directions initiales des faisceaux indivi-

duels composant le faisceau d'ensemble 7 dispersé, comme

le montre le dessin.

Un front d'onde de détonation 10 se formant dans la charge explosive 3 à partir de l'élément de mise à feu 4 concentriquement par rapport à l'axe 6 du cône

effilé produit, le revêtement 5 étant placé symétrique-

ment par rapport à l'axe longitudinal 6, un faisceau de particules partiel partant dans la direction de cet axe longitudinal 6 de la tête de combat, sans qu'on ait tenu compte en détail sur le dessin du fait que cette direction initiale n'est pas en général entièrement

conservée sur le trajet des particules 11 vers l'objec-

tif (en raison d'effets d'écoulement transversal envi-

ronnants).

Le front d'ondes de détonation partant des élé-

ments de mise à feu 4 ou 4' et progressant provoque en-

suite la déformation du revêtement tronconique creux 8 dont l'axe 9 est incliné par rapport à l'axe longitudinal 6, de sorte que l'angle initial des particules 11 du

faisceau correspondantes est corrélativement oblique.

Plus l'axe 9' du revêtement est incliné par rapport à

la direction de propagation du front d'ondes de détona-

tion 10, plus la direction initiale du faisceau de par-

ticules s'en écarte.

On a représenté, sur la figure 2, l'effet de la

tête de combat 1 dans une cible 12 à blindage relative-

ment peu dur, qui comporte une plaque de blindage 14 à

une certaine distance devant une paroi intérieure 13.

Les conditions initiales que l'on cherche normalement

à rendre symétriques dans le cas de telles têtes de com-

bat 1 à charge creuse formant un faisceau ou un dard ont pour effet que le revêtement 5 en forme de cône effilé prend la forme d'un faisceau de particules très étroit

éjecté suivant l'axe actif et longitudinal 6, qui com-

prend essentiellement, comme il est connu, des particules 11 de matière de revêtement à vitesse initiale très élevée, suivies par un "bélier" 15 d'une masse plus importante, mais, par contre, assez lent, formé à partir du reste du revêtement (comme il est expliqué avec davantage de détails,

par exemple, dans la DE-A-33 01 148).

Le faisceau de particules concentré sur l'axe

longitudinal 6, de quelques millimètres de diamètre seu-

lement, dont la concentration d'énergie est accrue, peut traverser la plaque de blindage 14 et la paroi intérieure 13 de l'objectif 12. Si alors, derrière la paroi intérieure 13, il

n'y a pas justement, par exemple, un magasin de muni-

tions touché et, par suite, enflammé, l'action dans la cible 12 est cependant réduite, du fait que le faisceau

ne produit que de minces perforations 16.

- Par contre, un faisceau 7 dispersé produit une conversion d'énergie plus efficace dans la cible 12, notamment dans le cas de blindages mi- durs ou de têtes de combat 1 de gros calibre. En effet, les particules 11, qui ont alors une masse plus importante et sont

donc plus lentes, ne pénètrent plus directement prati-

quement sans obstacles, par une perforation 16 déjà dé-

gagée par des particules 11 plus rapides, mais les parti-

cules 11 qui atteignent successivement la cible 12 la touchent successivement et ouvrent, en raison de cet étagement de l'action, un trou oblong en forme de fente 17 dans la plaque de blindage extérieure 14,

Le faisceau dispersé 7 entraîne donc une con-

version d'énergie beaucoup plus efficace de la totalité de la masse déformée provenant du revêtement intial 5, par rapport à l'action d'un faisceau concentré, dans un

objectif 12 à blindage mi-dur.

Conformément au mécanisme d'action de la figure

1, il se produit de nouveau, selon la figure 2, une dis-

persion des directions des différentes particules 11 éjectées avec des vitesses initiales différentes vers la cible 12, du fait que le front d'ondes de détonation agissant à partir de la charge explosive 3 sur le revêtement 5 ne se propage pas concentriquement par

rapport à l'axe 6 du cône, mais excentriquement.

Selon la Figure. 2, on ne prévoit pas, dans ce cas, un revêtement 5-8-8' comprenant divers axes de cone 6, 9, 9' conformément à la figure 1, mais seulement le revêtement en forme de cône creux effilé inséré concentriquement par rapport à l'axe longitudinal 6 de la douille. Derrière la charge explosive 3, on retrouve au moins un élément de mise à feu 4' disposé excentriquement par rapport à son axe longitudinal 6, pour produire le front

d'ondes de détonation 10 se propageant, par contre, sui-

vant une direction inclinée.

Pour combattre le plus efficacement possible diverses cibles 12 selon la dureté de leur blindage, on peut prévoir d'effectuer (comme on l'a représenté en plus symboliquement sur la figure 2), au moyen d'un dispositif de commutation 18, avant le départ ou le tir de la tête de combat 1, un choix entre des éléments de mise à feu 4/4' placés diversement par rapport à l'axe longitudinal 6. On peut alors prévoir de n'amorcer qu'un seul parmi plusieurs ou une combinaison d'éléments de mise à feu 4/4' mutuellement décalés et produire ainsi préalablement qualitativement la dispersion du faisceau 7 de particules 11 partant dans des directions décalées. Ce dispositif de commutation 18 peut être un sélecteur à actionnement

manuel (de façon comparable au retard d'amorçage prédé-

terminable manuellement dans le cas de munitions à re-

tardement), ou encore un dispositif de commutation électro-

nique influencé (de façon analogue, par exemple, à l'in-

troduction inductive connue d'informationsde retard d'instant d'amorçage dans le cas du tir de projectiles à partir de tubes d'armes, au moyen d'un appareil de commande (non représenté sur le dessin), accouplé, par exemple, au mécanisme de tir, selon la cible qui doit

justement être attaquée.

Claims (5)

REVENDICATIONS

1. Tête de combat (1) comportant unrevêtement (5) en forme de cône effilé formant un faisceau devant une

charge explosive (3) pour un front d'ondes de détona-

tion se propageant dissymétriquement par rapport à la géométrie de la tête de combat (1), caractérisée en ce

que le revêtement (5) en forme de cône effilé se rac-

corde, à sa base, avec un revêtement (8) en forme de tronc de cône creux d'angle au sommet supérieur, dont l'axe (9) est décalé angulairement par rapport à l'axe longitudinal (6) du revêtement (5) en forme de cône effilé.

2. Tête de combat selon la revendication 1, caracté-

risée en ce que plusieurs revêtements (8, 8') en forme de troncs de cône creux à angles en cône croissants et décalage angulaire par rapport à l'axe longitudinal (6)

croissant sont formés les uns devant les.autres.

3. Tête de combat selon la revendication 1 ou 2, ca-

ractérisée en ce qu'au moins un élément d'inflammation

(4') disposé excentriquement par rapport à l'axe longi-

tudinal (6) est formé derrière les revêtements (5, 8, 8')

dans la charge explosive (3).

4. Tête de combat (1) comportant un revêtement (5) en forme de cône effilé formant un faisceau devant une charge explosive (3) pour un front d'ondes de détonation (10) se propageant dissymétriquement par rapport à la géométrie de la tête decombat (1), caractérisée en ce qu'au moins un élément de mise à feu (4') est placé dans la charge explosive (3) derrière le revêtement (5), excentriquement par rapport à l'axe longitudinal (6) du revêtement (5) en forme de cône effilé placé coaxialement

dans la tête de combat (1).

5. Tête de combat selon l'une quelconque des reven-

dications précédentes, caractérisée en ce qu'un dispo-

sitif de commutation (18) permet d'amorcer à volonté

au moins un élément demise à feu (4 ou 4') placé centra-

lement ou excentriquement par rapport à l'axe longitudi-

nal (6).