FR2571755A1 - Procede de plissage en long de tissus et dispositif pour sa mise en oeuvre - Google Patents

Abstract

CE DISPOSITIF EST DU TYPE CONSTITUE PAR DEUX PEIGNES12, 13 ENTRE LESQUELS DEFILE LE TISSU6 A PLISSER ET QUI SONT EQUIPES DE DENTS12A, 13A COUDEES D'UN COTE OU DE L'AUTRE, CES PEIGNES ETANT DISPOSES TETE-BECHE L'UN AU-DESSUS DE L'AUTRE, AVEC LEURS DENTS IMBRIQUEES, CHAQUE DENT12A OU 13A DE L'UN DES PEIGNES12, 13 ETANT ASSOCIEE A LA DENT CORRESPONDANTE13A OU 12A DE L'AUTRE PEIGNE DE MANIERE QUE LEURS EXTREMITES COUDEES SE RECOUVRENT AU MOINS PARTIELLEMENT L'UNE L'AUTRE. CHAQUE DENT COUDEE 12A, 13A EST CONSTITUEE PAR UNE LAME PLANE PLIEE DONT LE BORD D'ATTAQUE12A, 13A EST ARRONDI ET EFFILE, SANS ETRE TRANCHANT, POUR MARQUER LE TISSU6 SANS LE DECHIRER NI LE COUPER, TOUTES LES LAMES CONSTITUANT LES DENTS 12A, 13A D'UN MEME PEIGNE12, 13 ETANT PORTEES PARALLELEMENT LES UNES AUX AUTRES PAR UNE MEME BARRE TRANSVERSALE12B, 13B ET LES PEIGNES 12, 13 ETANT DISPOSES ENTRE DES MOYENS D'APPEL ET DES MOYENS DE FREINAGE DU TISSU.

Description

Procédé de plissage en long de tissus
et dispositif pour sa mise en oeuvre"
La présente invention concerne un procédé de plissage en long de tissus et un dispositif pour sa mise en oeuvre.

On connaît déjà des dispositifs permettant de plisser des tissus dans le sens de la longueur. Ils comportent, généralement, deux matrices ondulées appliquées l'une contre l'autre de manière à ce qu'elles soient imbriquées l'une dans l'autre, avec ménagement d'un intervalle pour le passage du tissu, et avec les sommets de leurs ondulations disposés tête-bêche et prolongés par des tiges dont chacune est vrillée sur un quart de tour avec la tige qui lui est associée du sommet voisin de l'autre platine et qui sont destinés à coucher d'un côté ou de l'autre les plis formés par les ondulations dans le tissu qui défile entre elles, ces plis étant fixés, en aval des tiges, par couture, traitement thermique ou autre.

L'introduction du tissu entre les deux platines nécessite de les éloigner l'une de l'autre et leur rapprochement après présentation du tissu, crée, sur ce dernier, des tensions transversales qui limitent l'utilisation de ce dispositif à de très faibles largeurs de tissu, par exemple de l'ordre de 15 a 30 cm, et le rendent inutilisable sur des largeurs courantes telles que 1,20 m, 1,50 m et plus.

Un autre dispositif connu visant à éliminer cet inconvénient est constitué par deux peignes entre lesquels défile le tissu à plisser et qui sont équipés de dents coudées d'un côté ou de l'autre, formées par des tiges rondes, ces peignes étant disposés tête-bêche l'un au-dessus de l'autre, avec leurs dents imbriquées, chaque dent de l'un des peignes étant associée à la dent correspondante de l'autre peigne de manière à ce que leurs extrémités coudées se recouvrent au moins partiellement l'une l'autre, le côté en direction duquel est coudée chaque dent du peigne inférieur déterminant le côté sur lequel est rabattu le pli correspondant, des moyens étant prévus, en aval des peignes, pour aplatir et fixer les plis ainsi formés.

La section circulaire des dents de ces peignes ne permet pas d'obtenir des plis nets et précis, ce qui nuit considérablement à l'aspect esthétique du tissu plissé. En outre, la fixité des peignes ne permet pas de modifier la dimension des plis qui est déterminée par les positions relatives des dents des deux peignes.

La présente invention vise à remédier à tous ces inconvénients.

A cet effet, le procédé qu'elle concerne consiste à tirer le tissu en le maintenant sous forte tension, entre les dents coudées et imbriquées de deux peignes de manière à, non seulement former dans le tissu des plis couchés du côté de l'inclinaison des dents coudées, mais en outre à rayer les fils transversaux ou fils de trame de ce tissu, au niveau de chaque pli rentrant ou sortant, de sorte que chaque pli est parfaitement et régulièrement marqué dès sa formation et sans risque de dérivation ultérieure.

Suivant une forme d'exécution simple de l'invention, dans le dispositif quelle concerne et qui est du second type précité, chaque dent coudée de chaque peigne est constituée par une lame plane dont le bord d'attaque est arrondi et effilé sans être tranchant pour marquer le tissu sans le déchirer ni le couper, toutes les lames d'un même peigne étant portées parallèlement les unes aux autres par une même barre transversale et les peignes étant disposés entre des moyens d'appel et des moyens de freinage du tissu. Ainsi, l'engagement du tissu entre les deux peignes se fait sans difficulté.

Un matériau convenant parfaitement à la réalisation des dents en forme de lames des deux peignes est l'acier trempé.

Pour permettre de modifier la largeur des plis formés dans le tissu, suivant une caractéristique intéressante de l'invention, la barre transversale de l'un des peignes est fixée à son support par des moyens permettant de la déplacer transversalement et longitudinalement.

Cette disposition permet d'augmenter ou de diminuer à volonté la pénétration des dents de ce peigne dans l'intervalle entre-dents de l'autre, tout en conservant l'intervalle entre deux dents associées et cela, malgré l'inclinaison due à leur extrémité libre coudée.

Par exemple, d'une part la barre transversale du peigne inférieur est fixée au bâti de la machine et, d'autre part, chaque barre transversale est pourvue d'un bras latéral orienté dans le sens des dents du peigne correspondant lui conférant la forme d'un L couché et dont l'extrémité libre présente une lumière longitudinale pour le passage d'une tige filetée prolongeant l'extrémité libre de l'autre barre transversale, tandis que des moyens tels qu'écrous et rondelles, engagés sur chaque tige filetée, permettent de régler à volonté la position axiale de la barre transversale non fixée au bâti de la machine, c'est-à-dire de la barre transversale du peigne supérieur.

Naturellement, en aval du dispositif de plissage, on- peut prévoir n'importe quels moyens de fixation tels que par couture, traitement thermique ou autre.

En outre, ce dispositif de plissage longitudinal n'est pas incompatible avec un dispositif de plissage transversal d'un type classique, installe en aval de lui et permettant de réaliser un plissage quadrillé.

De toute façon, I'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de ce dispositif, dans le cas où il est utilisé en combinaison avec des moyens réalisant la fixation des plis longitudinaux par couture:
Figure 1 en est une vue en perspective
Figure 2 en est une vue de côté en élévation;
Figure 3 en est, à échelle agrandie, une vue en coupe transversale suivant 3-3 de figure 2 ; et
Figure 4 est une vue partielle en perspective montrant la constitution et l'assemblage des peines du dispositif de l'invention.

Comme indiqué précédemment, dans l'exemple illustré sur le dessin, le dispositif de l'invention, désigné par la référence générale (2), est adapté sur le bâti (3) d'une machine à coudre dont les aiguilles (4) sont destinées à réaliser des coutures de fixation des - plis (5) réalisés longitudinalement sur un tissu (6) traversant le dispositif (2). Ce tissu (6) est stocké à plat sur un rouleau de stockage (7)duquel il est tiré, dans le sens de la flèche (8), par des moyens d'appel, non visibles sur le dessin. Entre ces moyens d'appel et le rouleau (7), le tissu (6) passe sur des barres de détour et de freinage (9) et (11) avant de passer dans le dispositif (2), de sorte qu'il se trouve régulièrement tendu à l'intérieur de ce dispositif.

Ce dispositif comprend essentiellement deux peignes (12) et (13) disposés l'un au-dessus de l'autre et dont les dents- (12a) et (13a) sont imbriquées les unes dans les autres en vue de la formation de plis (5) dans le tissu (6) défilant entre eux.

Comme cela est connu, les dents (12a) et (13a) des peignes (12) et (13) sont associées par paire et les deux dents se correspondant d'une même paire sont coudées en direction l'une de l'autre, avec leurs parties coudées se recouvrant au moins partiellement. Le côté en direc tion duquel la dent (i3a) du peigne inférieur (13)est coudée détermine le côté sur lequel le pli (5) correspondant du tissu (6) est rabattu. En outre, la dimension de recouvrement des extrémités coudées des deux dents (12a,13a) d'une même paire détermine la profondeur ou largeur d'un pli (5), comme cela ressort nettement de l'examen de la figure 3.

Dans le dispositif selon l'invention, chaque dent coudée (12a) ou (l3a) est constituée par une lame plane pliée, toutes les lames constituant les dents (12a) ou (l3a) d'un même peigne (12) ou (13) étant portées parallèlement les unes aux autres par une même barre transversale (12b, 13b) et leur bord d'attaque, c'est-à-dire celui contre lequel le tissu (6) entre en contact avant d'être plissé, est arrondi, comme montré en (12'a) et (13'a) et effilé de manière à marquer sur le tissu une trace correspondant à une rayure de ses fils transversaux, ou fils de trame, sans toutefois risquer de le déchirer ou de le couper.

I1 résulte de l'effet combiné de la tension du tissu (6) et de la forme particulière donnée aux dents (12a,13a) des peignes (12,13) que les plis formés dans le tissu (6) sont réalisés de manière nette et précise dès le début de leur formation et sont parfaitement alignés, sans aucun risque de dérivation avant même d'être fixés par le moyen de fixation prévu en aval, tel que couture, traitement thermique, calandrage ou autre.

Une matière convenant parfaitement bien à la réalisation des lames constituant les dents (12a,13a) de ces peignes (12) et (13) est l'acier trempé, éventuellement chromé.

Pour permettre de modifier à volonté la profondeur ou largeur des plis (5) réalisés dans ie tissu (6) en modifiant l'amplitude du recouvrement mutuel des paires de dents (12a,13a) associées, la barre transversale (12b) du peigne (12) est fixée à son support de manière à pouvoir être déplacée axialement et transversalement.A cet effet, dans l'exemple illustré par le dessin, et notamment par la figure 4, d'une part la barre transversale (13b) du peigne inférieur (13) est fixée au bâti (3) de la machine et, d'autre part, chaque barre transversale (12b,13b) est pourvue, à l'une de ses extrémités correspondant à l'extrémité libre de l'autre barre transversale, d'un bras latéral (14) orienté à angle droit dans le sens des dents (12a,13a) du peigne considéré et présentant, au voisinage de son extrémité libre, une lumière longitudinale (15) et,- dlautre part, chaque barre transversale (12b,13b) est prolongée, à son extrémité libre, par une tige filetée (16) destinée à traverser la lumière longitudinale (15) du bras latéral (14) de l'autre barre transversale.

La fixation du peigne supérieur (12) au peigne inférieur (13) est donc réalisée après mise en place des tiges filetées (16)- dans les lumières (15) des bras latéraux (14) au moyen de rondelles (17) empilées sur chaque tige filetée (16) entre l'extrémité de la barre transversale considérée (12b,13b) et le bras latéral (14) solidaire de l'autre barre transversale, et un écrou (18) vissé sur l'extrémité libre de cette tige filetée (16) jusqu'à son blocage contre la face externe du bras latéral (14) précité.

Le nombre des rondelles (17) empilées sur chaque tige filetée (16) détermine la position axiale de la barre transversale (12b) du peigne supérieur (12) par rapport à la barre transversale (13b) du peigne inférieur fixe (13) et, par conséquent, pour la déplacer axialement, il suffit d'enlever une rondelle (17) d'un côté et de l'ajouter de l'autre côté. La zone des lumières(15) dans laquelle les tiges filetées (16) sont fixées détermine la position transversale de cette barre (12b). En jouant sur ces deux moyens de réglage, il est donc possible d'augmenter ou de diminuer l'importance des parties se recouvrant d'une même paire de dents associées (12a) et (13a) tout en maintenant l'intervalle les séparant à une même valeur, malgré l'inclinaison que présente leur zone se recouvrant.

Dans l'exemple illustré sur le dessin, toutes les dents (12a) ou (13a) d'un même peigne (12) ou (13) sont inclinées d'un même côté, tous les plis du tissu devant être rabattus sur ce même côté. Il est évident que l'on pourrait tout aussi bien alterner directement ou non les inclinaisons des dents (12a) et (13a) et, par conséquent, le côté de rabattement des plis (5).

Comme il va de soi et comme il ressort de ce qui précède, l'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de ce dispositif mettant en oeuvre ce procédé de plissage décrit ci-dessus à titre d'exemple non limitatif; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes de réalisation.

Claims (5)

- REVENDICATIONS -

1.- Procédé de plissage en long de tissus, du type consistant à faire défiler le tissu entre deux peignes dont les dents sont imbriquées les unes dans les autres, caractérisé en ce que le tissu (6) est maintenu sous forte tension de manière à non seulement permettre la formation de plis longitudinaux couchés du côté de l'inclinaison des dents coudées, mais, en outre, à rayer les fils transversaux, ou fils de trame, de ce tissu au niveau de chaque pli rentrant ou sortant (5), de sorte que chaque

pli (5) est parfaitement et régulièrement marqué dès sa formation, sans risque de dérivation et de déformation ultérieure.

2.- Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, du type constitué par deux peignes (12,13) entre lesquels défile le tissu (6) à plisser et qui sont équipés de dents (12a,13a) coudées d'un côté ou de l'autre, ces peignes étant disposés tête-bêche l'un au-dessus de l'autre, avec leurs dents imbriquées, chaque dent (12a ou 13a) de l'un des peignes (12,13) étant associée à la dent correspondante (13a ou 12a) de l'autre peigne de manière à ce que leurs extrémités coudées se recouvrent au moins partiellement l'une l'autre, le côté en direction duquel est coudée chaque dent (12a,13a) du peigne inférieur (13) déterminant le côté sur lequel est rabattu le pli (5) correspondant, des moyens étant prévus, en aval des peignes (12,13), pour aplatir et fixer les plis (5) ainsi formés, caractérisé en ce que chaque dent coudée (12a,13a) de chaque peigne (12,13) est constituée par une lame plane pliée dont le bord d'attaque (12'a,13'a) est arrondi et effilé sans être tranchant pour marquer le tissu (6) sans le déchirer ni le couper, toutes les lames constituant les dents (12a,13a) d'un même peigne (12,13) étant portées parallèlement les unes aux autres par une même barre transversale (12b, 13b) et les peignes (12,13) étant disposés entre des moyens d'appel et des moyens de freinage du tissu.

3.- Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que les lames constituant les dents (12a,13a) des peignes (12,13) sont en acier trempé, éventuellement chromé.

4.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que la barre transversale (12b) de l'un des peignes (12) est fixée à son support par des moyens permettant de la déplacer transversalement et longitudinalement.

5.- Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que, d'une part, la barre transversale (13b) du peigne inférieur (13) est fixée au bâti (3) de la machine et, d'autre part, chaque barre transversale (12b,13b) est pourvue d'un bras latéral (14) orienté dans le sens des dents (12a,13a) du peigne (12,13) correspondant lui conférant la forme d'un L couché et dont l'extrémité libre présente une lumière longitudinale (1S) pour le passage d'une tige filetée (16) prolongeant l'extrémité libre de l'autre barre transversale (13b,12b), tandis que des moyens tels qu'écrouis (18) et rondelles (17), engagés sur chaque tige filetée (I6), permettent de régler à volonté la position axiale de la barre transversale (12b) non fixée au bâti de la machine, c'est-à-dire de la barre transversale du peigne supérieur (12).