FR2562948A1 - Procede de remblayage des espaces vides d'une zone de foudroyage d'exploitations minieres souterraines et canalisation tubulaire pour la mise en oeuvre de ce procede - Google Patents

Abstract

LA PRESENTE INVENTION CONCERNE UN PROCEDE DE REMBLAYAGE DES ESPACES VIDES D'UNE ZONE DE FOUDROYAGE D'EXPLOITATIONS MINIERES SOUTERRAINES, EN PARTICULIER DANS LE CAS D'UNE EXPLOITATION PAR TAILLE D'UNE MINE DE HOUILLE, AINSI QU'UNE CANALISATION TUBULAIRE POUR LA MISE EN OEUVRE DE CE PROCEDE. CE PROCEDE EST CARACTERISE EN CE QUE L'ON REMPLIT LES ESPACES VIDES DE LA ZONE DU FOUDROYAGE, AU MOINS PARTIELLEMENT, AVEC UN MELANGE D'UNE MATIERE DE REMPLISSAGE AYANT UNE GRANULOMETRIE ALLANT D'UN GRAIN FIN A UN GRAIN TRES FIN, TEL QUE, PAR EXEMPLE, UN MELANGE D'EAU ET DE POUSSIERES D'UN FILTRE ELECTROSTATIQUE.

Description

-1 2562948

La présente invention concerne un procédé de rem-

blayaqe des espaces vides d'une zone de foudroyage d'exploi-

tations minières souterraines, en particulier dans le cas d'une exploitation par taille d'une mine de houille, ainsi qu'une canalisation tubulaire pour la mise en oeuvre de ce procédé. Lors de l'exploitation de gisements stratifiés, par exemple de couches de houille, on procède à un remblayage afin de réduire l'affaissement des couches du toit. De ce fait on peut limiter l'étendue des dégâts miniers extérieurs

et intérieurs et on peut également réduire, grâce à la limi-

tation du mouvement des terrains, l'effet de la pression sur

l'exploitation minière. L'apport de remblai présente égale-

ment une importance pour l'aérage, l'atmosphère au fond de la mine et la protection du milieu ambiant. En particulier dans les mines de houille allemandes le remblayage n'a pas pu suivre le développement des techniques d'abattage et de soutènement au cours des deux dernières décennies si bien que, malgré des conséquences notablement fâcheuses telles que les dommages miniers, les conditions de pression et d'ambiance liées à la profondeur ainsi que la descente des stériles, on a toujours préféré utiliser le foudroyage pour

des raisons économiques et de technique d'exploitation.

En particulier le remblayage pneumatique pour les tailles actuelles totalent mécanisées n'est pratiquement mis en oeuvre qu'à partir d'une certaine puissance, actuellement

d'environ 1,8m. Dans un gisement à fort pendage l'utilisa-

tion du remblayage entraîne des difficultés additionnelles car le talus de remblai ne peut pas être stabilisé. La mise en oeuvre du remblayaqe pneumatique exige également, aussi bien au fond qu'au jour, une grande quantité de matériel et de temps de travail et elle exige, pour l'obtention d'un

grand débit et pour la préparation, une infrastructure cor-

respondant aux capacités de transport et de stockage.

Par conséquent, pour des raisons essentiellement économiques, on s'est rabattu sur la méthode du foudroyage dans laquelle on laisse se rompre les couches du toit de l'espace vidé du charbon à la suite de l'exploitation. Par suite du foisopnement de la masse de matériau éboulé les espaces vides résultant de l'exploitation et des couches du toit foudroyées se trouvent être remplis, en fournissant

ainsi une nouvelle assise au toit.

Ce résultat n'est toutefois pas atteint uniquement au moyen du tas de matériau foudroyé si bien que l'on ne peut pas empêcher totalement la compression exercée par les

terrains supérieurs.

A côté des dommages miniers qui leur sont associés et qui peuvent être considérés comme étant leur conséquence, les espaces vides de toutes grandeurs qui demeurent lorsqu'on utilise le foudroyage, posent des problèmes

particuliers en ce qui concerne le dégazage et l'aérage.

En outre le foudroyage favorise l'apparition d'incen-

dies dus à des autoinflammations.

Au contraire la présente invention a pour but, en liaison avec le foudroyage, de fournir un procédé qui, en évitant les inconvénients précités, donne la possibilité de limiter l'affaissement des couches du toit et par conséquent d'éviter, d'une manière simple et économique, les dommages précités qui en résultent, et qui permet simultanément, indépendamment de l'affaissement des couches du toit, de

réduire les difficultés résultant des espaces vides res-

tants. Ce but est atteint, suivant l'invention, du fait que l'on remplit les espaces vides de la zone du foudroyage, au moins partiellement, avec un mélange d'une matière de remplissage ayant une granulométrie allant d'un grain fin à un grain très fin, tel que, par exemple, un mélange d'eau et

de cendres volantes d'un filtre électrostatique.

A la différence des procédés de remblayage connus

jusqu'à présent l'espace à remplir n'est plus maintenu ou-

vert par l'effet du soutènement mais le toit est foudroyé en arrière du front de taille. Les espaces vides de la masse d'éboulis résultant du foudroyage sont alors remblayés à une distance de 5 à 30 m à partir de la taille.Comme matière de remplissage on utilise un mélange eau - matière solide à teneur en matière solide élevée telle que, par exemple, des cendres volantes d'un filtre électrostatique. Dans le cadre de l'invention il est prévu d'effectuer ce remblayage avec un mélange eau- cendres volantes de filtre électrostatique

comportant des matières additionnelles telles que par exem-

pie des stériles de flottation, des fines stériles ou bien

par exemple de la boue de gypse provenant de la désulfura-

tion des fumées, afin de disposer, dans le cas d'une utili-

sation importante, des quantités correspondantes de matière

de remplissage.

Suivant l'invention la matière de remplissage doit être injectée sous pression, sous l'effet de la pression

hydrostatique dans le puits et/ou au moyen de pompes à li-

quides chargés, par l'intermédiaire de trous forés, de tubes perdus et encore de flexibles et de sondes, dans la zone du foudroyage. Les trous forés nécessaires peuvent être percés à partir des voies d'exploitation de la couche, des galeries des couches voisines, des travers-bancs ou d'autres travaux miniers situés favorablement. Les trous forés peuvent être

tubés et ainsi rendus étanches. Eventuellement on peut uti-

liser, pour le remblayage, les forages prévus initialement pour le dégazage. En outre on peut mettre en place, dans le foudroyage, à partir de la taille, des tubes perdus ou bien

encore on peut fixer au soutènement marchant des tubes tra-i-

nés qui sont chargés avec le mélange par l'intermédiaire de

canalisations de répartition adaptées.

Le procédé suivant l'invention utilise la masse

d'éboulis résultant du foudroyage en tant que squelette por-

teur qui, par suite du remplissage le plus tôt possible des espaces vides restants, ne peut plus être comprimé par la

surcharge des couches supérieures du toit.

Le mélange prévu pour le remblayage suivant l'in-

vention est injectéS sous pression, dans un état thixotro-

pique, dans les espaces vides de la masse d'éboulis du fou-

droyage. La teneur en matière solide du mélange d'eau et de poussières de filtre électrostatique doit être de 50 à 70 % en volume. Après l'évacuation de l'eau excédentaire vers les terrains naturellement secs la matière de remplissage se trouve être solidifiée. Un dérangement de l'exploitation minière par l'eau excédentaire Filtrée doit être absolument évité. L'enrobage étanche des morceaux grossiers du tas

d'éboulis du foudroyage dans une masse de matière de rem-

plissage ayant une granulométrie allant d'un grain fin à un grain très fin, suivant le procédé suivant l'invention,

suffit pour la stabilisation du talus d'éboulement. Le rem-

plissage suivant le procédé suffit à l'assainissement des espaces vides alors que sont compensée les contraintes de pressions des terrains susjacents et qu'ainsi des tensions transversales, ou des contraintes de cisaillement ou de

flexion ne peuvent apparaître.

Pour la mise en oeuvre du procédé il est nécessaire d'installer une canalisation tubulaire réalisée sous la forme d'une canalisation traînée, ripable avec le convoyeur de taille ou avec le soutènement, canalisation qui résiste aux efforts apparaissant dans la zone du foudroyage et qui,

pour ce faire, est réalisée de manière à pouvoir être rac-

cordée d'une manière simple à partir de la canalisation

placée dans la taille.

Cette canalisation traînée, conforme à l'invention, à paroi épaisse, constituée par un assemblage de tubes de transport avec des raccords lisses avec, à son extrémité, au moins un tuyau raccord, est rendue solidaire du convoyeur de taille et/ou d'éléments du soutènement au moyen de pièces d'accouplement ou de raccords orientales en tous sens. Un tube intermédiaire qui est branché en série avec les tubes de transport, est prévu avec un raccord d'entrée recevant le flexible d'alimentation provenant de la canalisation de taille. Par l'intermédiaire des dérivations on réalise la commande de l'alimentation en matière de remplissage des tubes de transport individuels formant les canalisations traînées. Cette commande peut -être réalisée, en fonction du

degré de remplissage du tas d'éboulis résultant du foudroya-

ge, par l'intermédiaire de vannes de commutation h commande manuelle et/ou à commande par la pression. La canalisation

de taille, par l'intermédiaire de la dérivation correspon-

dante, jusque dans les espaces vides du talus d'éboulis dû

au foudroyage.

La canalisation traînée est protégée, sur une Ion-

gueur de deux à trois mètres, dans la zone de la taille o se trouve le soutènement en place. Sur une longueur de dix à

vingt mètres la canalisation traînée qui se trouve en ar-

rière du soutènement, est recouverte par le tas d'éboulis dû au foudroyage. Cette canalisation traînée est posée sur le mur de la couche et elle est construite d'une manière si solide qu'elle supporte, sans déformation sensible, la pression de la masse de morceaux de roche la recouvrant et également les chocs dus aux couches du toit se rompant, et

qu'elle peut aussi supporter les efforts de traction néces-

saires. L'intervalle entre chaque canalisation traînée rac-

cordée à la canalisation de taille correspond à environ six à douze éléments de soutènement à bouclier, cet intervalle étant à choisir en fonction du rayon d'épanchement de la

matière de remplissage.

Les canalisations traînées doivent être fixées, en

tenant compte de l'intensité des efforts de traction néces-

saires, au convoyeur de taille ou bien aussi au soutènement, par exemple aux semelles. La traction est exercée par le dispositif d'avancement hydraulique du soutènement qui est

réglé en fonction des efforts de traction devant être obte-

nus. La canalisation traînée est avancée lors du ripage du

convoyeur ou avant l'avancement du soutènement.

Dans le cadre de la présente invention il est parti-

culièrement avantageux que sur le tube intermédiaire soient prévus un raccord pour l'alimentation en eau de lavage et un autre raccord pour l'alimentation en eau à haute pression,

ce raccord d'eau à haute pression étant relié à une canali-

sation à haute pression s'étendant dans la canalisation traînée. La canalisation de taille doit être nettoyée au moyen d'eau de lavage après chaque opération de remblayage tandis que la canalisation d'eau à haute pression doit être rendue active uniquement pour la sortie de liquide après une longue période d'inactivité imprévue. Les dimensions de la canalisation traînée, en particulier ses diamètres interne et externe, l'épaisseur de sa paroi et les grandeurs des orifices de sortie dépendent du débit de matériau exigé et

des efforts apparaissant.

De plus il est particulièrement avantageux, suivant l'invention, que l'élément d'accouplement formant un tout avec l'élément de liaison soit monté orientable et résistant

à la traction avec un raccord tubulaire, ce raccord tubu-

laire pouvant branché sur toute extrémité des tubes de

transport située du côté du front de taille.

Un tel raccord tubulaire non-seulement assure le ripage de la canalisation traînée mais encore permet de reprendre les raccourcissements inévitables de cette

canalisation traînée.

Le progrès technique du procédé suivant l'invention

ainsi que de la canalisation tubulaire pour la mise en oeu-

vre de ce procédé repose essentiellement sur le fait qu'ils permettent de limiter l'affaissement des couches du toit, de réduire les dommages miniers internes et externes et de

stabiliser le tas d'éboulis du foudroyage. Un progrès tech-

nique particulier est dû au remblayage partiel du tas d'é-

boulis du foudroyage qui assure en particulier une protec-

tion des galeries supérieures ou inférieures ou de divers travaux miniers. En cas de besoin, il suffit de continuer à remblayer la taille pour protéger les voies de desserte, ou pour la phase finale de l'exploitation pour stabiliser le

foudroyage et permettre la récupération du soutènement.

Outre la limitation de l'affaissement des couches du toit le remblayage du tas d'éboulis du foudroyage entraîne également une amélioration de la tenue des couches du toit inclinées à

la suite du foudroyage, par exemple dans des zones acciden-

tées ou dans des exploitations minières soumises à foudro-

yage, pour empêcher l'accumulation de gaz ou d'eau, égale-

ment pour l'interruption de l'aérage, comme mesure préala-

ble, pour la traversée de vieilles exploitations minières

par la taille.

De même le post-remblayage de remblais anciens en-

traine un autre progrès technique particulier, principale-

ment dans le cas de couches inclinées, pour la stabilisation

du talus de remblai ou pour l'étanchement des épis de rem-

biais. Une autre utilisation du procédé réside dans le post- remblayage par forage dans le cas de travaux miniers laissés ouverts dans des champs miniers anciens, afin de réduire

l'affaissement de la surface et les dangers qui y sont liés.

En outre l'isolation des feux de mines est possible par

remplissage de zones partielles ou de restes de charbon.

On décrira ci-après,à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de la présente invention,en référence au dessin annexé sur lequel:

La figure 1 est une vue en plan représentant schéma-

tiquement l'exécution du remblayage d'une zone foudroyée en

liaison avec une exploitation par taille.

La figure 2 est un schéma d'une forme d'exécution d'une installation pour la mise en oeuvre du procédé de

remblayage suivant l'invention.

La figure 3 est une vue de profil d'une forme d'exé-

cution, représentée schématiquement, d'une canalisation

traînée utilisée pour le remblayage d'un espace vide souter-

rain. La figure 4 est une vue en plan de l'exemple de

réalisation représenté sur la figure 1.

Comme on peut le voir sur la vue schématique de la figure 1 qui représente une zone de foudroyage ouverte 1,

l'installation d'exploitation souterraine comprend une tail-

le 2 avec le convoyeur de desserte correspondant 3 ainsi que le soutènement à bouclier 12. La direction d'abattage est représentée par la flèche A. La matière de rempliisaqe qui

est constituée d'un mélange eau-matière solide, est injec-

tée sous pression dans la zone du foudroyaqe 1 par l'inter-

médiaire de pompes à liquide chargé 9 qui sont logées dans les traçages 4, 5 accompagnant le front de taille, ou bien

encore par l'intermédiaire de trous de forage 6 sous l'ac-

tion de la pression hydrostatique dans la colonne du puits.

Dans la forme d'exécution illustrée sur le dessin les trous B de forage 6 sont réalisés dans la zone foudroyée 1 à partir des traçages 4, 5. Il est cependant possible d'exécuter les trous de forage nécessaires 6 à partir d'autres parties de

la mine proches de la zone foudroyée.

Dans la forme d'exécution de l'invention représentée

sur la figure 1 le mélange injecté est mélangé dans un réci-

pient 8, au moyen d'un agitateur, et il est pompé, par l'in-

termédiaire d'une pompe à piston 9, d'une part dans les trous de forage 6, par l'intermédiaire d'une canalisation 7, et d'autre part dans la taille 2, par l'intermédiaire d'une canalisation 10 et à partir de là dans la zone foudroyée 1, par l'intermédiaire de canalisations traînées 11. Un tel exemple convient tout à fait pour l'injection de petites

quantités de matière de remplissage. L'amenée de cette ma-

tière de remplissage au récipient 8 peut être réalisé au

moyen de wagons de mine, conteneurs EHB ou de wagons citer-

nes. Dans une variante la matière solide-peut être également transportée pneumatiquement, par exemple par l'intermédiaire de dispositifs de transport de remblais pour barrages, afin

de préparer le mélange avant le lieu d'emploi.

Pour l'injection de plus grandes quantités de ma-

tière de remplissage, il est avantageux d'associer le dis-

positif de remblayage à une installation au jour et au fond.

Une telle installation pour la mise en oeuvre du procédé est représentée d'une manière schématique sur la figure 2. La matière de remplissage est stockée au jour sur une trémie

13 et elle est amenée à partir de cet emplacement à un mé-

langeur 15 par l'intermédiaire d'un transporteur 14. En dessous du mélangeur 15 la matière solide tombe dans deux

silos 16 et à partir de là elle est transmise à une canali-

sation 18, par l'intermédiaire d'une pompe correspondante 17, la canalisation 18 assurant le transport de la matière solide vers le fond. Au fond, il est nécessaire d'utiliser une canalisation de puits résistant à la pression, puis des canalisations tubulaires de transport, et des aiguillages

tubulaires pour transporter la matière de remplissage jus-

qu'aux appareils utilisateurs qui leur sont raccordés. Sui-

vant l'éloignement par rapport au puits et la pression dis-

ponible on peut avoir à utiliser des stations de pompage intermédiaires ainsi qu'une installation de pompage à

l'emplacement de sortie qui peut être des pompes de rembla-

yage proprement dites.

Le mélange est constitué d'une matière de remplis- saqe ayant une granulométrie fine h très fine, tel qu'un

mélange d'eau et de cendres volantes d'un électrofiltre.

Les cendres volantes peuvent être travaillées avec de l'eau

pour obtenir un mélange à teneur élevée en matière solide.

La teneur en matière solide du mélange eau - matière solide

va d'environ 50 à environ 70 % en volume. Les cendres vo-

lantes d'électrofiltre se sédimentent bien et laissent éva-

cuer rapidement l'eau excédentaire. Le mélange à forte con-

centration peut être pompé dans de bonnes conditions au

moyen de pompes à liquide chargé.

Les espaces vides des tas d'éboulis sont complète-

ment remplis avec le mélange ayant la teneur en matière solide correspondante. La capacité d'absorption de l'eau du

tas d'éboulis permet d'absorber l'eau excédentaire du mé-

lange. Le remplissage total de tas d'éboulis avec un mélange d'eau et des cendres de filtre électrostatique conduit à une aptitude à la compression exceptionnellement faible qui est

de l'ordre de 6 à 8 % de la puissance originale de la cou-

che. Cette valeur prend toute son importance si l'on consi-

dère la compressibilité d'un tas d'éboulis non comblé la-

quelle est d'au moins 40 % et est, par exemple, encore

d'environ 30 % dans le cas du remblayage pneumatique.

Le mélange eau-cendres de filtre électrostatique atteint après une courte période de temps, sans adjonction

de liants, une résistance suffisante pour ne pas s'ébouler.

Avec une concentration élevée en matière solide, le mélange eau-cendres de filtre électrostatique sans liant peut être de nouveau pompé, après une période d'arrêt de plusieurs

jours, dans les canalisations tubulaires ou les flexi-

bles.Ceci rend possible le travail en pratique avec des

canalisations de distribution dans l'exploitation. Le netto-

yage des canalisations ne se révèle nécessaire que dans le cas d'interruptions de fonctionnement de longue durée. Le fait de ne pas utiliser de lient permet le nettoyage des

dispositifs de la taille ainsi qu'éventuellement les canali-

sations, flexibles et robinets. Le remblayage améliore les conditions de travail dans la zone de l'exploitation grâce à l'injection, exempte de poussières, du remblai et à des simplifications en ce qui concerne les l'installations de chantier. Dans l'exemple d'exécution de l'invention qui est

représentée de profil sur la figure 3, la canalisation tral-

née 11 est articulée sur le convoyeur 3 au moyen d'un élé-

ment de liaison 21 à double articulation pourvu d'un élément d'accouplement 22 et d'un raccord tubulaire 31. A ce raccord 31 est relié un tube intermédiaire 2-3 qui est pourvu d'un raccord d'entrée 26 pour son raccordement au flexible d'alimentation 24, d'un raccord 27 pour l'eau de lavage et également d'un raccord 28 pour l'alimentation en eau à haute pression. Le flexible d'alimentation 24 qui provient d'une canalisation du front de taille, non représentée sur la

figure 1, est fixé au raccord d'entrée 26 par l'intermé-

diaire d'éléments d'accouplement correspondants.

La canalisation traînée 11, qui est constituée de

tubes de transport 19 reliés les uns aux autres, est bran-

chée à la suite du tube intermédiaire 23. Les tubes de transport 19 présentent une épaisseur de paroi appropriée,

ils ont des longueurs allant d'un à deux mètres et ils for-

ment, une fois assemblés, un tracé lisse. Les tubes de

transport 19 sont vissés les uns dans les autres.

En outre, les tubes de transport 19 sont pourvus, à

leurs extrémités tournées vers le front de taille, d'entail-

les 30 pour l'engagement de clés ou pour la mise en place de moyens d'encaissement de charge additionnels en vue de la

traction de la canalisation traînée 11. Entre le tube inter-

médiaire 23 et le premier tube de transport suivant 19 est

disposé un organe d'accouplement tel qu'un écrou à recou-

vrement, qui donne la possibilité d'immobiliser la canali-

sation traînée 11 dans une position déterminée.

Tous les éléments de liaison et également les tubes de transport 19 assemblés les uns à la suite des autres doivent être reliés d'une manière étanche les uns avec les autres en formant un ensemble résistant à la traction et à la pression interne. Comme le montre la forme d'exécution représentée sur la figure 3, un tube de sortie 20 est prévu à l'extrémité de la canalisation traînée 11, pour la sortie de la matière de remplissage. Dans ce tube de sortie 20 sont prévus des orifices de sortie radiaux 33 et un orifice de sortie axial 34. Les orifices de sortie radiaux 33 sont

disposes et conformés de telle façon que l'on puisse totale-

ment éviter tout blocage sous l'effet de la charge exercée par le tas d'éboulis et sous l'effet de la traction de la

canalisation traînée 11.

Une forme d'exécution d'un tel dispositif de protec-

tion consiste, par exemple, à disposer les orifices de sor-

tie 33 dans la direction d'écoulement du matériau et aussi à

prévoir des dispositifs additionnels rapportés de l'exté-

rieur sur le tube de sortie. Au raccord 28 prévu sur le tube

intermédiaire 23 est reliée une canalisation à haute pres-

sion 29 au moyen de laquelle la sortie peut être activée

après une longue période d'inactivité.

Comme il a été dit précédemment les dimensions de la

canalisation traînée 11, en particulier ses diamètres in-

terne et externe, l'épaisseur de sa paroi et les grandeurs des orifices de sortie 33, 34 dépendent du débit de matériau

exigé et des efforts apparaissant.

Comme on peut le voir d'après la vue en plan de la figure 4, la canalisation traînée 11 est articulée sur le convoyeur 3 ou bien sur les bracons non représentés de ce convoyeur 3. La dérivation 25 ou le noeud de répartition peut être raccordé à la canalisation traînée 11 en position

verticale ou horizontale pour économiser la place.L'intro-

duction de la matière de remplissage dans la canalisation traînée 11 est réalisée dans la zone de la dérivation 25, par l'intermédiaire du flexible d'alimentation 24 branché sur la canalisation de taille 10 et du robinet de barrage 35 branché sur le flexible d'alimentation 24. La section de passage dans la dérivation 25 correspond au diamètre interne de la canalisation traînée 11. Les canalisations tralnées

individuelles 11 peuvent être alimentées à volonté en matiè-

re de remplissage par l'intermédiaire des robinets de barra-

ge respectifs 35 prévu sur les dérivations 25 et du robinet de barrage 36 prévu sur la canalisation de taille 10. De

cette façon le processus de remplissage de l'espace du fou-

droyage peut être commandé d'une manière continue ou à vo-

lonté.

Pour assurer la continuité du processus de remplis-

sage on peut brancher, entre la canalisation de taille 10 et

la dérivation ouverte 25, une vanne de commutation 37 sen-

sible à la pression.

Suivant une variante de réalisation de l'exemple d'exécution précité, la canalisation traînée 11 peut être

fermée, en cours de remblayage, lorsqu'une pression prédé-

terminée et réglable de la matière de remplissage est at-

teinte, par suite de l'ouverture du robinet de barrage 35.

L'ouverture de ce robinet de barrage 35 peut être commandée par un moteur d'entraînement dont la mise en service peut

être enclenchée par un contacteur incorporé dans la canali-

sation de taille 10, lorsque la pression réglable est at-

teinte. I1 est nécessaire d'incorporer, dans chaque dériva-

tion 25, un manomètre 38 afin de pouvoir être informé tota-

lement sur le processus de remplissage. Lorsqu'à partir du manomètre 38 on peut voir que la pression s'élève, on peut en déduire que le processus de remplissage s'approche de sa fin.

Claims (21)

REVENDICATIONS

1.- Procédé de remblayage des espaces vides d'une zone de foudroyage d'exploitations minières souterraines, en particulier dans le cas d'une exploitation par taille d'une mine de houille, caractérisé en ce que l'on remplit les

espaces vides de la zone du foudroyage, au moins partiel-

lement, avec un mélange d'une matière de remplissage ayant une granulométrie allant d'un grain fin à un grain très fin,

tel que, par exemple, un mélange d'eau et de cendres volan-

tes provenant d'un filtre électrostatique.

2.- Procédé suivant la revendication 1 caractérisé en ce que la teneur en matière solide du mélange d'eau et

de matière de remplissage est de 50 à 70 y en volume.

3.- Procédé suivant la revendication 1 caractérisé en ce qu'on ajoute à la matière de remplissage une matière de complément ayant une granulométrie allant d'un grain fin

à un grain très fin, tel que des stériles de flottation.

4.- Procédé suivant la revendication 1 caractérisé en ce que le mélange d'eau et de matière de remplissage est injecté dans les espaces vides du foudroyage par exemple au moyen de pompes et/ou en utilisant la pression hydrostatique de la colonne du puits, par l'intermédiaire de trous de

forage, de tubes perdus, de tuyaux et de sondes.

5.- Procédé suivant la revendication 4 caractérisé en ce qu'on injecte dans l'espace du foudroyage le mélange d'eau et de matière de remplissage de plusieurs cotés, c'est-à-dire à partir des espaces vides entourant la zone du foudroyage et/ou d'autres espaces vides proches de cette zone.

6.Procédé suivant la revendication 4 caractérisé

en ee qu'on injecte le mélange d'eau et de matière de rem-

plissage dans l'espace du foudroyage à partir d'une taille,

par l'intermédiaire de tubes perdus et/ou par l'intermédiai-

re de tubes traînés reliés au soutènement marchant.

7.- Procédé suivant la revendication 1 caractérisé en ce qu'on remplit les espaces vides du tas d'éboulis du

foudroyage uniquement lors de la phase finale de l'exploi-

tation par taille, sur toute la longueur de celle-ci, au moyen d'un mélange d'eau et de matière de remplissage ayant

une granulométrie allant d'un grain fin à un grain très fin.

8.- Procédé suivant la revendication 1 caractérisé en ce qu'on remplit seulement les espaces vides de zones partielles du tas d'éboulis de foudroyage de la taille, par

exemple le long des galeries d'accompagnement de l'exploita-

tion et/ou dans la zone de galeries transversales située en

dessus ou en dessous de la couche exploitée.

9.- Procédé suivant la revendidation 1 caractérisé en ce qu'on isole, par le remplissage de zones partielles du tas d'éboulis de foudroyage, des restes de charbon afin

d'empêcher l'autoamorçage d'incendies.

10.- Procédé suivant la revendication 4 caractérisé

en ce qu'on isole ou étouffe des feux de mine par le rem-

plissage de zones partielles du tas d'éboulis de foudroyage.

11.- Procédé suivant la revendication 1 caractérisé en ce qu'on remplit ou remblaie, par apport de remblai, les espaces vides résiduels qui demeurent inévitables, tels que des zones d'ombre de remblayage pneumatique ou des couches

du toit feuilletées.

12.- Canalisation tubulaire pour la mise en oeuvre

du procédé suivant l'une quelconque des revendications 1, 4

et 6, caractérisée en ce que la canalisation traînée (11), qui est pourvue à son extrémité d'au moins un tube de sortie (20), qui est formée de tubes de transport (19) assemblés les uns à la suite des autres, en formant un tracé lisse, et qui a une paroi épaisse, est reliée, au moyen d'un élément

d'accouplement et de connexion amovible (21,22), au con-

voyeur de taille (3) et/ou à des parties du soutènement, et un tube intermédiaire (23), pourvu d'un raccord d'entrée (26) auquel est accouplé le flexible d'alimentation (24) dérivé de la canalisation de la taille (a10), est branché en

amont des tubes de transport (19).

13.- Canalisation tubulaire suivant la revendice-

tion 12 caractérisée en ce que sur le tube intermédiaire (23) sont prévus un raccord (27) pour l'alimentation en eau de lavage et un autre raccord (28) pour l'alimentation en eau à haute pression, ce raccord d'eau à haute pression (28) étant relié à une canalisation à haute pression (29)

s'étendant dans la canalisation traînée (11).

14.- Canalisation tubulaire suivant la revendica-

tion 12 caractérisée en ce que les tubes de transport (19)

sont pourvus d'entailles (30) situées au moins à leurs ex-

trémités tournées du côté de la veine de charbon.

15.- Canalisation tubulaire suivant la revendica-

tion 12 caractérisée en ce que l'élément d'accouplement (22) formant une seule pièce avec l'élément de liaison (21) est monté à rotation par rapport à un raccord tubulaire (31) tout en en étant solidaire en traction, ce raccord tubulaire (31) pouvant être relié à l'extrémité des tubes de transport

(19) qui est située du côté de la veine de charbon.

16.- Canalisation tubulaire suivant la revendica-

tion 12 caractérisée en ce que les tubes de sortie (20) sont pourvus d'orifices de sortie (33) disposés radialement et un

orifice de sortie axial (34) est également prévu à l'extré-

mité de chaque tube de sortie (20).

17.- Canalisation tubulaire suivant la revendica-

tion 16 caractérisée en ce que les orifices de sortie ra-

diaux (33) sont pourvus de dispositifs de protection empê-

chant le blocage à partir de l'extérieur.

18.- Canalisation tubulaire suivant la revendica-

tion 12 caractérisée en ce qu'un robinet de barrage (36) est prévu dans la canalisation de taille (10), dans la zone d'un flexible d'alimentation (24) branché en dérivation et

raccordé à la canalisation traînée (11).

19.- Canalisation tubulaire suivant la revendica-

tion 12 caractérisée en ce qu'un robinet de barrage (35) est

prévu sur chaque flexible d'alimentation (24).

20.- Canalisation tubulaire suivant l'une quel-

conque des revendications 12, 18 et 19 caractérisée en ce

qu'une vanne de commutation (37) sensible à la pression peut être prévue entre la canalisation de taille (10), dans la zone d'une dérivation (25), et cette même dérivation (25)

maintenue ouverte.

21.- Canalisation tubulaire suivant la reven-

dication 12 caractérisée en ce qu'un manomètre (3.8) peut être prévu dans la canalisation de taille (10) dans la zone

d'une dérivation (25).