« Paillette munie d'un bouchon comportant un élément filtrant »
L'invention a trait aux paillettes pour la conservation de doses prédéterminées de substances à base liquide, notamment des substances biologiques, par exemple de la semence animale pure ou diluée ou encore un milieu de conservation contenant des embryons.
On sait qu'une telle paillette est formée classiquement par un tube mince, ayant par exemple un diamètre interne de 1 ,6 ou 2,5 mm, et par un bouchon engagé dans le tube mince.
A l'état rempli, le bouchon est disposé au voisinage d'une première extrémité du tube et la dose de substance est disposée dans la paillette entre le bouchon et la seconde extrémité du tube.
Pour remplir la paillette, la première extrémité du tube, voisine du bouchon, est mise en communication avec une source de vide tandis que la seconde extrémité est mise en communication avec un récipient contenant la substance à introduire dans la paillette. L'air initialement contenu entre le bouchon et la seconde extrémité est aspiré au travers du bouchon tandis que la substance progresse dans le tube jusqu'à ce qu'elle rencontre le bouchon, qu'elle ne peut franchir car il devient étanche aux liquides.
La paillette remplie est en général conservée au froid à température cryogénique (conservation dans l'azote liquide), électrique (production du froid par effet Peltier) ou mécanique (production de froid par compresseur). Dans certains cas, où la durée de conservation est minime, la paillette est simplement gardée à température ambiante.
Pour vider la paillette, après décongélation s'il y a lieu, on fait coulisser le bouchon vers la seconde extrémité du tube, à la façon d'un piston, de sorte que la dose de substance initialement contenue dans la paillette en est expulsée par cette extrémité.
En général, les bouchons de paillette sont du type tripartite décrit à l'origine dans le brevet français 995.878, correspondant au brevet britannique 669,265, c'est-à-dire formés par deux tampons d'une substance fibreuse enserrant une poudre susceptible de se transformer au contact d'un liquide en
une pâte ou gel imperméable adhérent à la paroi du tube pour que le bouchon soit étanche.
Il a déjà été proposé des solutions pour limiter, voire éliminer, les pertes de substance dues à l'absorption par le bouchon.
Le brevet français 2 753 367, auquel correspond le brevet américain 5,868,178, propose un bouchon tripartite dont la longueur du tampon externe est au moins deux fois supérieure à la longueur du tampon interne.
La demande de brevet français 2 762 210 propose que le bouchon soit monobloc microporeux hydrophobe.
Les demandes de brevet français 2 824 255 et 2 824 256, auxquelles correspondent les demandes de brevets américains US 2002/0183653 et US 2002/0188222, proposent d'ajouter dans le bouchon, en outre de la poudre et des fibres, des éléments non absorbants, en l'occurrence un noyau en matière thermoplastique, revêtu d'une gaine en fils tressés, et de la matière non absorbante sous forme dispersée, dans la poudre.
L'invention vise elle aussi à limiter, voire à éliminer, les pertes de substance dans le bouchon.
L'invention propose à cet effet une paillette pour la conservation d'une dose prédéterminée de substance à base liquide, notamment une substance biologique, comportant un tube muni d'un bouchon ; caractérisé en ce que ledit bouchon comporte un élément filtrant adapté à ce que les particules dépassant un seuil dimensionnel prédéterminé ne puissent y pénétrer, une extrémité dudit élément filtrant appartenant à l'extrémité du bouchon tournée vers l'extrémité du tube la plus éloignée du bouchon.
Ainsi, la zone du bouchon atteinte en premier lieu par la substance remplissant la paillette est formée au moins partiellement par l'extrémité de l'élément filtrant.
Or, en général, la matière la plus précieuse contenue dans la substance à base liquide, par exemple les spermatozoïdes lorsqu'il s'agit de semence pour l'insémination artificielle, a un seuil dimensionnel bien identifié.
Le bouchon de la paillette selon l'invention permet donc, lorsqu'il est dimensionné de façon adéquate vis-à-vis d'un tel seuil, d'éviter à cette matière la plus précieuse de pénétrer dans le bouchon et donc d'y être perdue.
On notera que le bouchon de la paillette selon l'invention, et plus précisément la mèche que comporte ce bouchon, n'est pas forcément étanche aux liquides, contrairement à l'ensemble des bouchons antérieurs susmentionnés.
On connaît déjà de nombreux éléments filtrants capables de retenir les particules dépassant un seuil dimensionnel prédéterminé, fixé par les lacunes ou porosités de ces éléments filtrants.
De préférence, pour fournir un tel élément filtrant qui soit simple, commode et économique tout en offrant un seuil dimensionnel relativement précis, cet élément filtrant comporte une mèche de section prédéterminée formée d'une multitude de filaments chacun orienté suivant une même direction générale, chaque dit filament ayant une même section constante prédéterminée sur sa longueur.
Un tel élément filtrant est avantageusement disposé dans le tube avec la direction générale de la mèche et la direction générale du tube qui coïncident tandis que la zone de l'élément filtrant atteinte en premier lieu par le fluide est formée au moins partiellement par l'extrémité de la mèche.
Dans celle-ci, l'identité d'orientation et de section de tous les filaments permet de maîtriser les caractéristiques géométriques que présentent en section les espaces inter-filaments, avec une grande précision.
Il est en effet possible, à partir de la section des filaments, de leur nombre et de la section de la mèche, de déterminer le seuil dimensionnel au- delà duquel les particules venant rencontrer la mèche dans les conditions indiquées ci-dessus ne pourront y pénétrer et resteront en fait bloquées au niveau de l'extrémité de la mèche où se produit la rencontre.
L'invention offre ainsi la possibilité, à partir de simples filaments disponibles dans le commerce, par exemple des filaments de polyester ou des fibres de verre ou de carbone, d'obtenir un élément filtrant offrant une excellent précision.
Selon des caractéristiques préférées, ladite mèche présente une longueur au moins égale à son rayon.
Avec une telle longueur de la mèche, et donc des filaments qui la forment, la préparation de la mèche et de l'élément filtrant est simple et
commode tandis que l'agencement de l'élément filtrant présente une bonne stabilité.
Selon d'autres caractéristiques préférées, pour des raisons de simplicité et de commodité de fabrication ainsi que de qualité des résultats obtenus :
- chaque dit filament présente un contour arrondi ;
- le diamètre desdits filaments est inférieur à six fois un diamètre préfixé pour qu'une particule sphérique ayant un diamètre supérieur ou égal à ce diamètre préfixé soit bloqué par ladite mèche ;
- lesdits filaments sont pleins ;
- lesdits filaments sont tubulaires ;
- les canaux internes desdits filaments présentent un diamètre inférieur à un diamètre préfixé pour qu'une particule sphérique ayant un diamètre supérieur ou égal à ce diamètre préfixé soit bloqué par ladite mèche ;
- ladite mèche est ceinturée par un élément de maintien ;
- ledit élément de maintien est un tube dans lequel est engagée ladite mèche ;
- ledit élément de maintien est une gaine de maintien individuel de ladite mèche ;
- lesdits filaments présentent un traitement de surface ; et/ou
- ledit traitement de surface est à base d'huile de silicone.
Selon des caractéristiques préférées pour des raisons de simplicité et de commodité de fabrication ainsi que de qualité des résultats obtenus :
- ledit bouchon comporte exclusivement ladite mèche ;
- ledit bouchon comporte une gaine ceinturant ladite mèche ;
- ledit bouchon comporte de la poudre gélifiante ;
- ledit bouchon comporte un tampon entre ladite poudre et l'extrémité dudit tube la plus proche du bouchon ;
- ledit tampon comporte une dite mèche ceinturée par une gaine ;
- ledit tampon est formé par une tresse de matière fibreuse ; et/ou
- ledit tampon comporte un noyau massif entouré par une tresse gainant ledit noyau.
La description de l'invention sera maintenant poursuivie par la description détaillée d'exemples préférés de réalisation, donnée ci-après à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés. Sur ceux-ci :
- la figure 1 est une vue schématique en coupe longitudinale d'une paillette comportant un bouchon formé par un élément filtrant ;
- la figure 2 est la vue schématique en coupe transversale repérée par M-Il sur la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue schématique montrant de bout trois filaments voisins disposés comme sur la figure 2 (taux maximum de remplissage en filaments) ainsi qu'une construction géométrique permettant de déterminer le diamètre maximum que peuvent prendre dans ce cas les filaments lorsque l'on souhaite que la mèche arrête des particules sphériques ayant un diamètre supérieur à un seuil prédéterminé ; et permettant, à partir du diamètre maximum des filaments ainsi déterminé et du diamètre de la mèche de filaments, de déterminer le nombre de filaments qui composent cette mèche ;
- les figures 4 à 7 sont semblables à la figure 3, mais pour des taux décroissants de remplissage en filaments ;
- la figure 8 illustre de façon semblable le cas d'une particule aplatie plutôt que sphérique ;
- les figures 9 à 11 illustrent de façon semblable le cas de filaments tubulaires plutôt que pleins ;
- les figures 12 à 17 montrent de façon semblable à la figure 1 des variantes du bouchon de la paillette selon l'invention.
La paillette 10 illustrée sur la figure 1 comporte un tube 11 et un bouchon 12.
Le tube 11 est du type classique en matière plastique extrudée, avec un diamètre interne qui est par exemple de 1 ,6 ou de 2,5 mm et une longueur de l'ordre de 133 mm.
Le bouchon 12 est constitué par une mèche formée d'une multitude de filaments 13 dont les caractéristiques, notamment dimensionnelles, et la quantité sont prédéterminées.
La paillette 10 s'emploie de façon conventionnelle.
Ainsi, à l'état initial, illustré sur la figure 1 , le bouchon 12 est disposé au voisinage de l'extrémité 14 du tube 11 et il est prévu qu'à l'état rempli, la dose de substance liquide qui doit être conservée dans la paillette 10 soit disposée entre le bouchon 12 et l'extrémité 15 du tube 11 la plus éloignée du bouchon 12.
Pour remplir la paillette 10, l'extrémité 14 est mise en communication avec une source de vide tandis que l'extrémité 15 est mise en communication avec un récipient contenant la substance à introduire dans la paillette.
L'air initialement contenu entre le bouchon 12 et l'extrémité 15 est aspiré au travers du bouchon tandis que la substance progresse dans le tube jusqu'à ce qu'elle rencontre le bouchon 12, par l'extrémité 16 de celui-ci, tournée vers l'extrémité 15 du tube 11, c'est-à-dire l'extrémité du bouchon 12 que l'on voit à droite sur la figure 1.
Ainsi qu'expliqué ci-après, le bouchon 12 stoppe la progression de la substance ou en tout cas des particules de cette substance dépassant une taille prédéterminée.
Le cas échéant, la paillette est soudée au voisinage de l'une ou de ses deux extrémités 14 et 15 et est stockée du froid.
Pour vider la paillette, le cas échéant après découpage des portions d'extrémité soudées et décongélation, on fait pénétrer dans le tube 11 une petite tige qui vient porter contre l'extrémité 17 du bouchon 12 et permet de faire coulisser celui-ci à la façon d'un piston vers l'extrémité 15 ou l'extrémité correspondante après découpe de la portion soudée, ce qui provoque l'expulsion de la dose de substance qui avait été introduite dans la paillette.
On va maintenant expliquer plus particulièrement, à l'appui des figures 2 et 3, l'interaction entre la substance à base liquide et l'extrémité 16 du bouchon 12 lorsque cette substance vient rencontrer cette extrémité.
Pour ne pas surcharger les dessins, il n'a été représenté qu'un nombre particulièrement réduit de filaments 13.
En pratique, lorsque le tube 11 présente un diamètre interne de 1 ,6 mm, la mèche qui constitue le bouchon 12 comporte plusieurs milliers ou dizaine de milliers de filaments 13, voire plusieurs centaines de milliers.
Les filaments 13 sont des unités élémentaires non craquées et non cardées. Ils ne doivent pas être confondus avec un fil, un toron ou une tresse.
En effet, un fil est fait à partir de plusieurs filaments tressés ou torsadés, par exemple 50 filaments ; un toron est fait de même à partir de plusieurs fils et une tresse est faite de même à partir de plusieurs torons.
Les filaments 13 sont tous orientés suivant la même direction, en l'occurrence la direction générale du tube 11 , matérialisée sur la figure 1 par son axe 9.
Les filaments 13 ont chacun la même section, qui reste constante sur leur longueur.
Ici, les filaments 13 sont pleins et ont un contour circulaire.
La mèche qui constitue le bouchon 12 présente un taux maximum de remplissage en filaments, les filaments 13 étant jointifs.
Il existe ainsi entre les filaments 13 des interstices 20, chacun délimité par trois filaments 13 contigus, ayant globalement en section (les interstices 20 s'étendent sur toute la longueur des filaments 13) la forme d'un triangle équilatéral dont les côtés seraient courbés avec leur concavité tournée vers l'intérieur.
On démontre que pour pouvoir se loger dans l'interstice 20, une particule sphérique doit avoir au maximum un diamètre égal à environ 1/6 du diamètre des filaments 13.
La particule 21 illustrée sur la figure 3 a un tel diamètre.
A titre d'exemple :
- pour bloquer les particules de diamètre supérieur ou égal à 5 μm, les filaments 13 doivent avoir un diamètre de l'ordre de 30 μm ;
- avec des filaments 13 ayant un diamètre de 6 μm, la mèche qui constitue le bouchon 12 bloquera les particules de diamètre supérieur à 1 μm (et laissera passer les particules de diamètre inférieur).
Pour déterminer le nombre de filaments 13 qui doivent être employés pour former la mèche qui constitue le bouchon 12, une méthode simple consiste à calculer la surface de l'hexagone dont l'écart entre côtés opposés correspond au diamètre d'un filament 13. De tels hexagones sont illustrés sur la figure 3. Les mêmes hexagones sont illustrés sur les figures 4 à 7.
Ensuite, on divise la surface que présente la mèche en section (ici, surface que présente en section interne le tube 11 ) par la surface d'un tel hexagone pour obtenir le nombre de filaments 13.
A titre d'exemple, pour former la mèche qui constitue le bouchon 12 d'un tube 11 ayant un diamètre interne de 1 ,6 mm avec des filaments ayant un diamètre de 6 μm, il faut environ 65 000 filaments.
Dans les variantes illustrées sur les figures 4 à 7, le nombre de filaments employé reste le même, mais le taux de remplissage en filaments est décroissant : le diamètre des filaments 13A (figure 4) est plus petit que le diamètre des filaments 13, le diamètre des filaments 13B (figure 5) est plus petit que le diamètre des filaments 13A, le diamètre des filaments 13C (figure 6) est plus petit que le diamètre des filaments 13B et le diamètre des filaments 13D (figure 7) est plus petit que le diamètre des filaments 13C.
Le diamètre maximal des particules qui peuvent s'insérer entre les filaments varie bien entendu en conséquence.
Ainsi, la particule 21A (figure 4) a un diamètre plus grand que la particule 21 et plus petit que les filaments 13A, la particule 21 B (figure 5) a un diamètre plus grand que la particule 21A et sensiblement le même diamètre que les filaments 13B1 la particule 21 C (figure 6) a un diamètre plus grand que la particule 21 B et un diamètre plus grand que les filaments 13C et la particule 21 D (figure 7) a un diamètre plus grand que la particule 21 C et plus grand que les filaments 13D.
La figure 8 illustre la même variante que la figure 4, mais la particule illustrée est aplatie (ici, il s'agit d'un ellipsoïde) au lieu d'être sphérique.
On notera que la plus grande dimension 23 de la particule 22 est bien plus importante que le diamètre de la particule 21 A.
A titre d'exemple, pour un diamètre des filaments 13A de l'ordre de 10,7 μm le diamètre de la particule 21 A est de l'ordre de 5,9 μm et la plus grande dimension 23 de la particule 22 est de l'ordre de 8,9 μm.
Dans certaines circonstances, il est intéressant de prendre en compte des particules aplaties telles que 22 plutôt que des particules sphériques, notamment lorsque la substance à conserver dans la paillette est de la semence et que l'on souhaite que les spermatozoïdes contenus dans cette semence ne
puissent pas pénétrer dans la mèche de filaments. En effet, la tête d'un spermatozoïde, qui constitue sa partie la plus large, n'est pas sphérique mais aplatie.
On notera que dans les variantes illustrées sur les figures 4 à 8, il a été considéré que les filaments se répartissent de façon homogène, lorsqu'ils ne sont pas jointifs dans la mèche.
Il a pu être constaté par des essais que cette hypothèse est vérifiée dans la pratique.
Lorsque la mèche a un taux de remplissage maximum (filaments 13), il est possible de bloquer des particules relativement petites mais la mèche présente alors une faible perméabilité à l'air.
Lorsque le taux de remplissage en fibres est particulièrement faible, comme avec les fibres 13D, l'on a une bonne perméabilité à l'air de la mèche mais seules des particules de relativement grandes dimensions peuvent être bloquées.
Dans les variantes illustrées sur les figures 9, 10 et 11 , les filaments ne sont pas pleins mais tubulaires.
Les filaments 13E prévus dans la variante illustrée sur la figure 9 sont jointifs, de sorte que la particule 21 E qu'il est possible de loger dans les interstices existants entre les filaments présente un diamètre maximum de l'ordre d'1/6 du diamètre des filaments 13E.
Le diamètre du conduit 18 interne à chaque filament 13E est du même ordre de grandeur.
Ainsi, la mèche formée avec les filaments 13E présente les mêmes capacités de blocage de particules que si les filaments 13E étaient pleins, mais cette mèche présente une meilleure perméabilité puisqu'aux interstices interfilaments s'ajoutent les conduits internes 14 des filaments.
Dans la variante illustrée sur la figure 10, les filaments 13F sont également jointifs mais le diamètre de leurs conduits internes 18F est plus grand que celui de la particule 21 F.
C'est donc le diamètre des conduits 18F qui est à prendre en considération pour déterminer le diamètre des particules qu'est capable de bloquer la mèche faite avec les filaments 13F.
Dans la variante illustrée sur la figure 11 , les filaments 13G ne sont pas jointifs et il est possible d'intercaler entre eux une particule 21 G dont le diamètre maximum est plus grand que le diamètre des canaux internes 18G des filaments 13G.
Ainsi, le diamètre minimal des particules bloquées sera celui de la particule 21 G.
D'une façon générale, on choisit le diamètre des filaments et éventuellement de leur conduit interne ainsi que le taux de remplissage en filaments en fonction des circonstances d'utilisation de la paillette.
Suivant les choix opérés, il est possible de bloquer à l'extrémité 16 de la mèche telle que 12, la matière qui fait la valeur de la substance introduite dans la paillette, par exemple les spermatozoïdes s'il s'agit de semence pour l'insémination artificielle.
En fonction des caractéristiques de la mèche telle que 12 et des caractéristiques de la substance venant à sa rencontre, du liquide pourra ou non s'écouler au travers de cette mèche.
On notera que dans le cas où du liquide passe au travers de la mèche telle que 12, il n'en résulte pas de perte de la matière la plus précieuse puisque cette matière est filtrée à l'extrémité telle que 16 de la mèche telle que 12.
Un autre paramètre qui influe sur les performances du bouchon, notamment en matière de perméabilité à l'air et de frottement vis-à-vis du tube 11, est la longueur des filaments tels que 13.
A ce jour, pour une paillette de conservation de semence animale ayant un diamètre interne de 1 ,6 mm, les meilleurs résultats semblent être procurés par un bouchon fait de 257 963 filaments pleins d'un diamètre de 3 μm et ayant une longueur de 5 mm.
Dans la mèche qui constitue un tel bouchon, les filaments sont jointifs et cette mèche bloque à son extrémité les particules sphériques ayant un diamètre supérieur à 0,46 μm.
La matière dont est faite ces filaments est du polyester.
De nombreuses autres matières sont utilisables pour former les filaments tels que 13, par exemple des fibres de carbone ou des fibres de verre.
On notera que le polyester, le carbone ou le verre sont des matières non absorbantes de sorte que l'entrée en contact des filaments faits de ces matières avec un liquide n'en modifie pas les caractéristiques géométriques.
Des matières absorbantes tel qu'un alginate sont également utilisables, à condition de tenir compte, pour la prédétermination de la porosité, des modifications des caractéristiques géométriques induites par la mise au contact avec un liquide.
Si les modifications de caractéristiques géométriques interviennent après un délai relativement long, par exemple après davantage qu'une seconde, et que l'on cherche à éviter toute perte de particules dans la mèche, on prendra en compte les caractéristiques géométriques avant absorption de liquide.
Si au contraire la réaction est extrêmement rapide, par exemple de l'ordre d'1/10 de seconde, il est possible de prendre en compte ces modifications de géométrie.
On notera encore que certains autres éléments sont susceptibles d'être pris en considération pour déterminer les capacités de filtration d'une mèche telle que celle qui constitue le bouchon 12, par exemple une modification locale de diamètre au niveau des extrémités susceptible d'être provoquée lors de la découpe des filaments.
On notera enfin, à propos de la capacité d'une mèche telle que celle qui constitue le bouchon 12, de bloquer ou non le passage d'un liquide, qu'une telle capacité fait intervenir les tensions de surface et donc les caractéristiques physico-chimiques des filaments et du liquide présent dans la substance venant à la rencontre des filaments.
Il est d'ailleurs possible d'ajuster ces caractéristiques avec un traitement de surface des filaments, par exemple à base d'huile de silicone.
On va maintenant décrire à l'appui des figures 12 à 17 des variantes de la paillette 10.
Pour chacune de ces variantes, on a employé pour les éléments similaires les mêmes références numériques augmentées respectivement de 100, 200, 300, 400, 500 et 600.
La paillette 110 illustrée sur la figure 12 comporte un tube 111 identique au tube 11 et un bouchon 112 qui comporte une mèche 30 semblable
à la mèche qui constitue le bouchon 12 si ce n'est qu'elle est entourée par une gaine 31 interposée entre la mèche 30 et le tube 111.
La gaine 31 est formée par une tresse, par du silicone ou par un polymère.
L'épaisseur de la gaine 31 est proche de l'épaisseur du tube 111.
La paillette 210 comporte un tube 211 identique au tube 11 et un bouchon 212 semblable au bouchon 112, si ce n'est que la gaine 32 présente une épaisseur qui est de plusieurs fois celle du tube 211 et qu'en conséquence la mèche 33 présente un diamètre plus petit que la mèche 30.
La paillette 310 illustrée sur la figure 14 comporte un tube 311 identique au tube 11.
Le bouchon 312 est tripartite : il comporte de la poudre gélifiante conventionnelle 35 prise en sandwich entre une mèche 36 semblable au bouchon 12 et un tampon 37 semblable au bouchon 112, la mèche 36 étant disposée du côté où la paillette 310 doit être remplie avec la substance à base liquide (côté où se trouve l'extrémité 315 du tube 311 qui est la plus éloignée du 312).
La paillette 410 illustrée sur la figure 15 comporte un tube 411 identique au tube 11 et un bouchon 412 identique au bouchon 312, si ce n'est que le tampon 42 situé du côté interne est fait d'une mèche entourée d'une gaine. La poudre 41 est identique à la poudre 35 et les tampons externe 40 et interne 42 sont identiques au bouchon 112.
La paillette 510 illustrée sur la figure 16 comporte un tube 511 identique au tube 411 et un bouchon 512 identique au bouchon 412, si ce n'est que le tampon externe 40 est remplacé par un tampon tressé conventionnel 45. La poudre 46 et le tampon interne 47 sont respectivement identiques à la poudre 41 et au tampon interne 42.
La paillette 610 illustrée sur la figure 17 comporte un tube 611 identique au tube 11 et un bouchon 612 identique aux bouchons 412 ou 512, si ce n'est que le tampon externe 40 ou 45 est remplacé par un noyau massif 50 revêtu par une tresse 51 formant gaine. La poudre 52 et le tampon interne 53 sont respectivement identiques à la poudre 41 ou 46 et au tampon interne 42 ou 47.
On observera que dans chacune des paillettes 10, 110, 210, 310, 410, 510 et 610, le bouchon 12, 112, 212, 312, 412, 512 ou 612 comporte une mèche dont une extrémité forme l'extrémité du bouchon tournée vers l'extrémité du tube, telle que l'extrémité 15 du tube 11 , la plus éloignée du bouchon.
Ainsi, cette extrémité de chacune de ces mèches se trouve dans la zone du bouchon rencontrée en premier lieu par la substance introduite dans la paillette.
On retrouve donc dans chacun de ces bouchons les avantages exposés ci-dessus à propos du bouchon 12, à savoir que l'on évite que la matière la plus précieuse, par rapport à laquelle a été dimensionnée la mèche de filaments, ne puisse pénétrer et donc être perdue dans le bouchon.
Dans des variantes non illustrées, le bouchon de paillette est mis en oeuvre avec un élément filtrant différent de celui exposé ci-dessus, par exemple en matière microporeuse ou fait avec des unités élémentaires à dimensions calibrées autres que des filaments.
De nombreuses autres variantes sont possibles en fonction des circonstances, et l'on rappelle à cet égard que l'invention ne se limite pas aux exemples décrits et représentés.