La présente invention concerne un élément de suspension, destiné à s'étendre
entre les longerons d'un cadre de sommier ou de lit, en vue de supporter un
matelas.
Depuis de nombreuses années sont apparus sur le marché des sommiers, dits
sommier à lattes, dans lesquels les éléments de suspension sont constitués de
lattes généralement en bois ou en fibres de verre, chaque latte étant fixée, à
chacune de ses extrémités, aux longerons du cadre de sommier ou de lit par
l'intermédiaire de pièces de liaison, généralement en matière de synthèse,
appelées rotules. Cet ensemble latte/rotule forme ainsi un système de
suspension dans lequel la fonction ressort est assurée par deux types de
matériaux, à savoir d'une part le matériau constitutif de la latte, d'autre part le
matériau constitutif de la rotule. Il en résulte qu'en fonction de l'endroit où l'on
exerce une pression dans le sens de la largeur de la literie, le confort est
différent. En effet, en extrémité de latte, on agit uniquement sur la rotule en
élastomère qui exerce la fonction de ressort alors que lorsqu'on exerce une
pression au milieu de la latte, c'est à la fois la latte et les deux pièces en
élastomère qui exercent la fonction ressort.
Plus récemment, des éléments ponctuels de suspension ont été mis au point.
Ces éléments de suspension sont généralement constitués d'un élément
élastiquement déformable équipé de moyens de liaison à la latte et surmonté
d'une plaque support de matelas comme l'illustre le brevet FR-A-2.793.125.
Ces éléments de suspension sont disposés de place en place le long de la latte
engendrant un amortissement hétérogène.
Une autre solution d'élément ponctuel de suspension est décrite dans le brevet
allemand DE-A-3.708.594. A nouveau, une latte creuse est surmontée
ponctuellement d'éléments ressort dits intermédiaires. Ces éléments ressorts
déformables viennent, au cours de leur déformation, en appui contre des
butées intégrées le long de la latte entre les éléments ressort pour obtenir une
déformation progressive de l'ensemble.
Les solutions mentionnées ci-dessus ne permettent pas l'obtention d'un effet
de suspension identique sur la totalité de la longueur de la latte.
Enfin, il est connu, à travers le brevet US-A-5.154.485, des plaques ressort
permettant l'obtention de ressorts tubulaires.
Un but de la présente invention est donc de proposer un élément de
suspension dont la conception permet d'obtenir un même confort sur toute la
largeur de la literie.
A cet effet, l'invention a pour objet un élément de suspension, destiné à
s'étendre entre les longerons d'un cadre de sommier ou de lit, en vue de
supporter un matelas, caractérisé en ce qu'il est constitué d'une traverse rigide
support et d'un corps tubulaire élastiquement déformable surmontant la
traverse, ce corps présentant une surface d'appui pour le matelas, des flancs
latéraux à fonction de suspension élastique, ces flancs étant prolongés d'un
talon servant à la fixation du corps à la traverse.
Grâce à la conception de cet élément de suspension constitué d'un
assemblage d'une traverse et d'un corps tubulaire à la manière d'un
assemblage de type pneu dans lequel la traverse jouerait le rôle de la jante et
le corps tubulaire celui du pneu, il en résulte l'obtention d'un élément de
suspension dont la fonction de suspension est assurée de manière identique
sur la totalité de la longueur de l'élément, cette longueur correspondant à la
largeur du sommier ou de la literie.
L'invention sera bien comprise à la lecture de la description suivante
d'exemples de réalisation, en référence aux dessins annexés dans lesquels :
la figure 1 représente une vue de face d'un élément de suspension
conforme à l'invention en position fixée au longeron d'un cadre de
sommier à une extrémité ; la figure 2 représente une vue partielle en perspective du corps tubulaire
avant roulage ; la figure 3 représente une vue en coupe du corps tubulaire de la figure 2
dans laquelle plusieurs positions des volets ont été représentées et la figure 4 représente une vue partielle en perspective d'un élément de
suspension conforme à l'invention à l'état fixé à un longeron de cadre de
sommier ou de lit.
Comme mentionné ci-dessus, l'élément 2 de suspension, objet de l'invention,
est plus particulièrement destiné à s'étendre entre les longerons 1 d'un cadre
de sommier ou de lit et sert à supporter un matelas. Généralement, un cadre
de sommier ou de lit présente une pluralité d'éléments 2 de suspension du type
précité s'étendant parallèlement les uns par rapport aux autres et couvrant ainsi
la totalité de la surface intérieure du cadre de sommier ou de lit.
L'élément 2 de suspension, objet de l'invention, est constitué d'une traverse 3
rigide support et d'un corps 4 tubulaire élastiquement déformable surmontant la
traverse 3. Le corps 4 tubulaire est destiné à s'étendre au-dessus et sur la
quasi-totalité de la longueur de la traverse 3 de manière telle que l'axe
longitudinal du corps tubulaire s'étend sensiblement parallèlement à l'axe
longitudinal de la traverse. Ce corps 4 tubulaire constitue ainsi l'équivalent d'un
boudin surmontant et doublant la traverse 3. Grâce à cette orientation du corps
4 tubulaire, l'effet de suspension est identique sur la totalité de la longueur de
la traverse 3. Ce corps 4 présente une surface 5 d'appui pour le matelas, des
flancs 6 latéraux à fonction de suspension élastique, ces flancs 6 étant
prolongés d'un talon 7 servant à la fixation du corps 4 à la traverse 3.
Dans les exemples représentés, le corps 4 tubulaire délimite une structure
ouverte le long de l'une de ses génératrices. Toutefois, de manière équivalente,
ce corps 4 tubulaire pourrait être délimité au moyen d'une paroi périphérique
continue formant une structure fermée. Ce corps 4 tubulaire présente sur ses
flancs des ouvertures 8 délimitant dans les flancs des arcs de suspension. Ces
ouvertures permettent de conférer au corps 4 tubulaire une souplesse
supérieure à celle obtenue dans le cas de flancs pleins. Ces ouvertures 8 sont
par ailleurs munies de volets 9 issus de la matière constitutive des flancs 6.
Ces volets 9 s'étendent dans le prolongement de la surface 5 d'appui pour le
matelas pour accroítre ladite surface 5 d'appui. Ces volets 9 permettent en
outre d'assurer une meilleure ventilation du matelas. En effet, ils permettent de
maintenir une lame d'air entre matelas et surface 5 d'appui du corps 4
tubulaire.
De nombreuses possibilités sont offertes pour permettre la réalisation du corps
4 tubulaire. Dans les exemples représentés, en particulier à la figure 2, le corps
4 tubulaire est obtenu par conformation, de préférence par moulage, d'un flan
plat qui est roulé pour réaliser la forme tubulaire. Ce flan plat est moulé avec
des formes autorisant un démoulage aisé de l'ensemble. Le flan plat ainsi
obtenu, comme l'illustre la figure 2, comporte d'ores et déjà les ouvertures 8
équipées de volets 9. Il suffit ensuite de rouler ce flan pour lui conférer une
forme tubulaire et de fixer ensuite ce flan à la traverse 3 rigide qui elle-même
s'étend entre les longerons du cadre de lit ou de sommier. La fixation de ce
corps tubulaire à la traverse 3 rigide peut s'effectuer de différentes manières.
Dans les exemples représentés, chaque talon 7 du corps 4 tubulaire affecte un
profil général en équerre appliqué contre deux faces de la traverse 3. Des
points de fixation sont alors prévus entre talon 7 et traverse 3 pour immobiliser
le corps 4 tubulaire sur la traverse 3. La fixation peut par exemple être
effectuée par rivetage ou par tout autre organe de fixation approprié. On note
que, dans l'exemple représenté, le talon 7 du corps 4 tubulaire, qui comporte
deux ailes formant entre elles une équerre, présente l'une de ses ailes
destinées à venir en appui sur la face supérieure ou du dessus de la traverse 3
tandis que son autre aile vient sur une face latérale de ladite traverse 3 à l'état
fixé de la traverse 3 aux longerons 1 du cadre.
Dans un autre mode de réalisation non représenté, chaque talon 7 du corps 4
tubulaire peut former une languette apte à être introduite à coulissement dans
un rail ménagé dans ladite traverse 3. Il en résulte une simplicité du montage.
Une fois la traverse 3 et le corps 4 tubulaire fixés l'un à l'autre, l'ensemble peut
alors être fixé aux longerons 1 du cadre. Dans les exemples représentés, il est
utilisé à cet effet une pièce 10 de fixation, de préférence de type berceau, qui
est fixée par l'intermédiaire de vis 11 aux longerons 1 du cadre de sommier ou
de lit. La traverse 3 peut alors venir se loger dans l'espace de réception
ménagé par la pièce 10 de fixation en forme de berceau. Une fois cette
traverse 3 logée à l'intérieur dudit espace de réception, cette traverse 3 peut
être retenue à l'intérieur dudit espace de préférence par encliquetage. Ainsi,
une languette disposée au droit de l'espace de réception de la pièce 10 de
fixation de type berceau et représentée en 12 aux figures assure cette fonction
de maintien par encliquetage de la traverse 3. La traverse 3 ainsi couplée à
chacune de ses extrémités aux longerons 1 par l'intermédiaire des pièces 10
de fixation occupe une position parfaitement stable.
De manière analogue à ce qui était connu de l'état de la technique, il peut être
prévu des ensembles traverse/corps tubulaire avec des rigidités différentes
d'un élément de suspension à un autre. Il suffit pour ce faire de modifier par
exemple la matière constitutive du corps 4 tubulaire ou l'épaisseur de ce
dernier ou bien encore le nombre d'ouvertures 8 ménagées dans les flancs du
corps 4 tubulaire. La traverse 3 sera quant à elle de préférence réalisée sous
forme d'un profilé en métal de manière à conférer à l'ensemble une résistance
mécanique suffisante. Cette traverse affecte, dans l'exemple représenté, la
forme d'un profilé à section rectangulaire. Bien évidemment, d'autres formes de
profilés, de même que d'autres formes de talons, auraient pu être envisagées
de manière équivalente.
Grâce à une telle configuration, on comprend que le confort de suspension
fourni à l'utilisateur est le même sur la totalité de la longueur de l'élément de
suspension, c'est-à-dire sur la totalité de la largeur du cadre de sommier ou de
lit.