La présente invention concerne une boíte, notamment en carton, plastique, ou
matériau analogue, telle qu'utilisée pour le conditionnement de certains objets
tels que des tubes ou pots, notamment de produits cosmétiques ou de produits
de soin de la peau.
Traditionnellement, les boítes utilisées dans le domaine de la cosmétique sont
formées par pliage d'un flan prédécoupé formé d'un support en carton ou en
matériaux synthétiques transparents ou non, le support pouvant être imprimé
sur une ou deux faces. Les procédés d'impression utilisés sont par exemple la
sérigraphie, l'offset ou l'héliogravure. Un vernis ou une pellicule de film
synthétique est éventuellement déposé sur la face imprimée. De telles boítes
se caractérisent par un "toucher" relativement lisse.
Dans ce domaine du conditionnement des produits cosmétiques, on est
toujours à la recherche de nouveaux concepts, tant au niveau de l'aspect visuel
du conditionnement, de ses caractéristiques fonctionnelles, que de l'aspect
sensoriel, en particulier au toucher. Ainsi, une demande est apparue visant à
remplacer le "toucher" traditionnel des boítes, de type matériau thermoplastique
ou carton par des touchers plus chauds, plus doux, tels que ceux conférés par
les tissus.
La demande de brevet JP 08 050452 décrit une matière imprimée, pour
fabriquer en particulier une étiquette, comprenant un support imprimé couvert
d'une couche de matériau poreux qui transmet la lumière. Le matériau poreux
peut être un non tissé. Il est imprégné d'une encre transparente dans certaines
zones correspondant à des zones du support sur lesquelles sont imprimés des
motifs de manière à révéler ces motifs en contrastant nettement avec les autres
zones. Il est également suggéré de coller une telle couche de matériau poreux
sur des boítes d'aliment fabriquées d'autre part de façon conventionnelle.
Toutefois, les flans recouverts d'un vernis ou d'une pellicule de film synthétique
utilisés de façon traditionnelle pour fabriquer des boítes ne sont pas faciles à
manipuler. En particulier, après avoir découpé les flans, ceux-ci sont empilés
les uns sur les autres avant d'être pliés pour former une boíte. Du fait que la
surface des flans soit lisse, ceux-ci ont tendance à glisser les uns contre les
autres et il est difficile de les maintenir superposés de façon alignée pour
conserver la pile sans qu'il soit nécessaire de les disposer dans un bac. En
outre, pour former les boítes, les flans sont retirés de la pile les uns après les
autres avant d'être pliés pour chacun former une boíte. A cause de l'état de
surface des flans, il est fréquent que des problèmes de statisme empêchent de
facilement retirer les flans de la pile, plusieurs flans restants collés les uns aux
autres.
Par ailleurs, lorsqu'on colle un non tissé sur des boítes, cela génère une étape
supplémentaire dans le procédé de fabrication des boítes qui n'est pas facile à
réaliser lorsque les boítes sont déjà assemblées. En effet, l'étape de collage du
non tissé sur des objets en trois dimensions est relativement délicate,
notamment lorsqu'il s'agit de recouvrir plusieurs faces mais aussi les différents
angles. De plus, les boítes déjà assemblées risquent de se déformer lors de
l'application du non tissé, en particulier lorsque aucun objet ne se trouve à
l'intérieur. Une telle boíte est donc difficile à réaliser et présente ainsi un coût
de fabrication relativement élevé.
D'autre part, l'impression sur des matériaux tels que les non tissés s'avère
poser des problèmes, notamment en terme de résolution d'impression. Ces
problèmes sont liés notamment aux caractéristiques grossières de ces
matériaux.
Aussi, est-ce un des objets de l'invention que de réaliser une boíte, adaptée
notamment aux conditionnements de produits cosmétiques, et offrant un
toucher et un visuel différents de ceux des boítes conventionnelles.
C'est en particulier un objet de l'invention que de fournir une boíte à faible coût
de revient, autorisant des bonnes résolutions d'impression, et ayant un toucher
du type de celui des tissus.
Un autre objet de l'invention est de faciliter la fabrication d'une boíte de
conditionnement, et en particulier de faciliter la manipulation des flans destinés
à former les boítes.
Selon l'invention, ces objets sont atteints en réalisant une boíte comportant un
corps obtenu par pliage d'un flan prédécoupé, ledit flan comprenant un support
imprimé sur au moins une face et au moins une feuille de non tissé, ladite
feuille de non tissé étant disposée sur la face imprimée du support et ayant des
caractéristiques de transparence telles que l'impression du support soit visible
au travers de ladite feuille.
Ainsi, on a une boíte présentant à la fois le toucher du tissu, et conservant les
excellentes caractéristiques d'imprimabilité, notamment en termes de
résolution, des boítes conventionnelles. Outre la sensation qu'il procure, ce
toucher, surtout dans le domaine de la cosmétique, est tout particulièrement
avantageux, en ce qu'il améliore la tenue en main de la boíte, en particulier
lorsqu'une telle boíte est destinée à loger un pot ou un tube de produit liquide
ou crémeux à appliquer avec les doigts.
En outre, l'application du non tissé directement sur le flan avant pliage est très
simple à réaliser lors de la fabrication de la boíte. En effet, on peut l'appliquer à
partir d'une bobine que l'on déroule, directement sur le support qui défile après
avoir été imprimé.
Par ailleurs, l'utilisation d'un matériau non tissé pour recouvrir au moins une
face du support du flan permet à la fois d'éviter aux flans de glisser les uns sur
les autres et ainsi de maintenir une pile sans placer les flans dans un bac, et de
faciliter l'extraction de chaque flan de la pile avant pliage pour former la boíte.
Avantageusement, une feuille de non tissé est prévue sur les deux faces du
support. Le matériau non tissé étant moins abrasif que du carton brut utilisé
dans les boítes classiques, les objets conditionnés dans la boíte, notamment
les objets présentant un marquage à chaud, ne risquent pas d'être abímés par
frottement à l'intérieur de la boíte.
Selon un mode de réalisation préféré, ladite feuille de non tissé est rendue
solidaire du support par collage au moyen d'une colle ou d'un vernis-colle.
Le support peut être constitué d'un matériau de type carton ayant un
grammage compris entre 150 et 500 g/m2 et de préférence entre 250 et
400 g/m2. Le support doit être suffisamment rigide pour assurer la protection de
l'objet qu'il conditionne mais ne doit pas être trop rigide pour permettre un
pliage du flan obtenu.
Alternativement, le support est constitué d'un matériau choisi parmi les
polyéthylènes haute densité, les polypropylènes, les chlorures de polyvinyle, ou
les polyéthylènes téréphtalates. Son épaisseur peut être comprise entre
150 µm et 800 µm, et de préférence, entre 300 µm et 600 µm.
Le non tissé peut être un non tissé de fibres thermoplastiques, notamment de
polyoléfines, tels que les polypropylènes ou les polyéthylènes, ou de polyester.
Sa couleur est de préférence, blanche, ou légèrement teintée. Le toucher
obtenu est variable en fonction de la nature et de l'épaisseur du non tissé. On
peut en effet obtenir des visuels très variés et des touchers pouvant aller du
soyeux au rugueux, en passant par une multitude de nuances, en fonction des
caractéristiques recherchées.
Typiquement, la feuille de non tissé a une épaisseur comprise entre 50 µm et
800 µm, de préférence entre 100 µm et 400 µm, et encore de préférence entre
100 µm et 200 µm . Cette épaisseur ne doit pas être trop importante de sorte
que la feuille présente une transparence suffisante pour que le décor imprimé
soit visible. Toutefois, elle doit être suffisante pour conférer le toucher souhaité.
Selon un autre aspect de l'invention, le procédé de fabrication de la boíte
comprend les étapes suivantes : on imprime un support sur au moins une face ;
on enduit la face imprimée du support d'un adhésif ; on applique une feuille de
non tissé sur la face imprimée du support ; on rainure et on découpe le support
de manière à obtenir un flan que l'on plie selon les rainures pour former la
boíte.
Alternativement, avant l'étape de rainurage et de découpage, on enduit la
deuxième face du support d'un adhésif et on applique une seconde feuille de
non tissé sur ladite deuxième face.
D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaítront à
la lecture de la description détaillée qui suit d'exemples de réalisation non
limitatifs, décrits en référence aux figures annexées, parmi lesquelles :
- la figure 1 illustre une vue en coupe d'un mode de réalisation d'une
boíte selon l'invention;
- la figure 2 représente une vue en coupe d'un second mode de
réalisation d'une boíte selon l'invention ;
- la figure 3 représente un flan destiné à former une boíte selon
l'invention ; et
- la figure 4 représente un mode de réalisation d'une boíte selon
l'invention
Le flan 10 représenté à la figure 1 présente un support transparent ou non,
imprimable 20, notamment en carton, en polyéthylène haute densité, en
polypropylène, en chlorure de polyvinyle, ou en polyéthylène téréphtalate. A
titre purement indicatif, dans le cas d'un support en carton on utilise un carton
de grammage inférieur à 400 g/m2. Dans le cas d'un polyéthylène haute densité
ou d'un polypropylène, son épaisseur est de l'ordre de 300 à 400 µm. D'autres
matériaux encore peuvent être utilisés.
Une face 21 du support est imprimée, et porte des informations relatives
notamment à l'identification du produit, à sa marque ou dénomination
commerciale, ou toute autre information à des fins purement décoratives. Cette
face 21 est la face qui sera à l'extérieur de la boíte. L'impression est faite par
toute technique connue, notamment de façon numérique, par sérigraphie,
héliographie, flexographie, ou par offset.
Sur la face imprimée 21 du support, est déposée une couche adhésive 40,
notamment une colle ou un vernis ayant de bonnes propriétés adhésives. Dans
le cas où on utilise une colle classique, le séchage s'effectue en four
traditionnel. Lorsqu'on utilise un support en carton, la couche adhésive sera de
préférence un vernis à séchage UV qui évitera un séchage au moyen d'air
chaud qui entraínerait un gondolement du carton.
Une feuille 30 de non tissé, cardé, recouvre la face imprimée du support 20, à
laquelle elle adhère au moyen de la couche adhésive 40. Une telle feuille de
non tissé est formée d'un enchevêtrement plus ou moins serré de fibres,
notamment synthétiques, soudées entre elles de façon conventionnelle, par
laminage à chaud, en les faisant passer entre deux rouleaux, dont l'un est
chauffé et présente des bossages, en regard desquels seront formés les points
de soudure. A titre d'exemple, on utilise un non tissé de polyoléfine, notamment
de polypropylène ou de polyéthylène. A titre de variante, on utilise un non tissé
de polyester. L'épaisseur de la feuille 30 est de l'ordre de 100 µm à 200 µm.
Avec une telle réalisation, en raison de la transparence de contact de la feuille
de non tissé, les informations imprimées sur la face 21 du support 20 sont
visibles au travers de la feuille de non tissé.
Dans ce mode de réalisation, il est évident que l'on peut prévoir que la seconde
face 22 du support 20 est imprimée. On peut en effet prévoir des indications
supplémentaires à l'intérieur de la boíte.
Si on se réfère à la figure 2, on voit un second mode de réalisation du flan 10.
Dans ce mode de réalisation, la seconde face 22 du support 20, destinée à
constituer l'intérieur de la boíte, est recouverte d'une composition adhésive 50,
notamment une colle ou un vernis ayant de bonnes propriétés adhésives.
Une feuille 60 de non tissé telle que décrite précédemment, cardé, recouvre la
face 22 du support 20, à laquelle elle adhère au moyen de la couche adhésive
50. Cette feuille 60 de non tissé peut être identique à la feuille 30 prévue à
l'extérieur de la boíte ou peut être différente.
Là encore, on peut prévoir que la face 22, avant d'être enduite d'adhésif, est
imprimée.
La figure 3 représente un mode de réalisation d'un flan avant pliage et la figure
4 représente un mode de réalisation d'une boíte 100 comportant un corps
obtenu à partir du flan tel que décrit à la figure 3. Une telle boíte présente un
panneau avant et un panneau arrière reliés par deux panneaux latéraux et
deux ouvertures à chaque extrémité du corps.
Pour fabriquer la boíte 100 selon l'invention, on déroule le support 20 à partir
d'une bobine et on l'imprime de préférence par impression numérique sur sa
face 21. On enduit ensuite la face 21 imprimée d'un vernis 40 à séchage UV,
soit en un deuxième passage, soit, de préférence, en ligne. Une feuille de non
tissé de polyoléfine 30 est appliquée sur la face 21. L'ensemble est alors séché
par système UV. On rainure et on découpe ensuite le support 20 de manière à
obtenir un flan. Du fait de ses qualités intrinsèques d'étirement, la feuille de non
tissé de polyoléfine se déforme au rainurage sans risque de déchirement ou de
mauvais rainurage. Le flan est ensuite plié le long des rainures et collé ou
simplement assemblé selon les techniques classiques pour former la boíte 100.
Selon une variante de ce procédé, avant l'étape de rainurage et de découpage,
on imprime la seconde face 22 du support 20.
Selon une troisième variante, avant l'étape de rainurage et de découpage, on
enduit la deuxième face 22 du support, imprimée ou non, d'un vernis 50 à
séchage UV. On y applique ensuite une seconde feuille de non tissé 60.
Dans la description détaillée qui précède, il a été fait référence à des modes de
réalisation préférés de l'invention. Il est évident que des variantes peuvent y
être apportées sans s'écarter de l'esprit de l'invention telle que revendiquée ci-après.