L'invention concerne un dispositif interface entre un ski
et des éléments de retenue d'une chaussure sur le ski.
L'invention concerne également un ensemble de retenue d'une
chaussure sur un ski comprenant le dispositif interface, ainsi
qu'un ski comprenant le dispositif interface.
On connaít d'après la demande de brevet publiée sous le
numéro WO 96/35488 un dispositif interface comprenant une
plaque allongée sur laquelle les deux éléments de retenue sont
montés. La plaque est surélevée par rapport au ski. Elle est
reliée au ski dans sa partie centrale par deux plots dont
l'écartement est réglable. Un élément d'amortissement est par
ailleurs intercalé entre chacune des extrémités de la plaque et
le ski.
Un tel dispositif produit une concentration plus importante
de pression dans la zone centrale du ski. En outre, comme les
deux éléments de retenue sont montés sur une même plaque
distincte de la poutre du ski, le ski est libéré des
contraintes générées par les éléments de retenue de la
chaussure.
Ce dispositif interface donne des résultats satisfaisants,
en effet, il permet au ski de suivre une flexion naturelle, et,
en virage, le ski s'inscrit dans sa trajectoire selon une
courbe régulière. Mais, à vitesse élevée, il produit un certain
flottement du ski car la plaque est retenue sur le ski
seulement sur une petite longueur. En outre, vers l'avant et
vers l'arrière, le ski est libéré sur une plus grande longueur
qu'un ski traditionnel, à cause justement du mode de liaison de
la plaque. De ce fait, le ski est plus sensible aux vibrations
engendrées par le relief du terrain, et la plaque agit comme un
isolant entre la chaussure et le ski.
Un but de l'invention est de proposer un interface de ce
type qui améliore les conditions dans lesquelles la chaussure
conduit le ski, en particulier qui donne une conduite du ski
plus fluide dans les alternances de grands et petits virages.
Un autre but de l'invention est de proposer un dispositif
interface qui libère davantage le ski au niveau de son patin.
D'autres buts et avantages de l'invention apparaítront au
cours de la description qui va suivre.
Le dispositif interface selon l'invention comprend une
plaque avec une portion avant présentant une zone de montage
prévue pour un élément de retenue avant, une portion arrière
avec une zone de montage prévue pour un élément de retenue
arrière, une liaison inextensible entre les deux portions avant
et arrière. Il est caractérisé par le fait qu'il présente pour
chacune des portions et de chaque côté un aileron inférieur en
retrait par rapport à l'extrémité de la portion de plaque,
l'aileron étant prévu pour être plaqué contre un chant latéral
du ski, et pour chaque aileron un élément tourillonnant unique
de fixation des ailerons au ski.
Le ski selon l'invention est caractérisé par le fait qu'il
présente dans sa zone centrale du patin une zone où ses chants
latéraux sont sensiblement parallèles, et que dans cette zone,
chacun des chants latéraux du ski présente deux orifices ou
deux séries d'orifices prévus pour un élément tourillonnant de
fixation.
Le ski équipé du dispositif interface comprend une plaque
surélevée par rapport à la surface supérieure du ski, avec une
portion avant présentant une zone de montage prévue pour un
élément de retenue avant, une portion arrière avec une zone de
montage prévue pour un élément de retenue arrière, une liaison
inextensible entre les deux portions avant et arrière. Il est
caractérisé par le fait que le ski présente dans sa zone
centrale du patin une zone où ses deux chants latéraux sont
sensiblement parallèles, que chacune des portions de la plaque
est reliée au ski par deux ailerons inférieurs qui s'étendent
sous la plaque en retrait par rapport à l'extrémité de la
portion de plaque, que les deux ailerons sont plaqués contre
les chants latéraux du ski et que chaque aileron est fixé au
ski par un élément de fixation tourillonnant unique.
L'invention sera mieux comprise en se référant à la
description ci-dessous et aux dessins en annexe qui en font
partie intégrante.
La figure 1 représente en perspective un premier mode de
réalisation du dispositif interface selon l'invention monté sur
la zone centrale d'un ski. La figure 2 représente en vue éclatée les éléments de la
figure 1. La figure 3 est une vue en coupe transversale de l'ensemble
de la figure 1 au niveau de l'axe de liaison arrière. Les figures 4, et 5 sont relatives à des variantes de
construction du ski. Les figures 6 et 7 montrent de façon schématique d'autres
variantes de construction du ski. La figure 8 montre une variante de réalisation des
supports. La figure 9 est une vue éclatée relative à une variante de
mise en oeuvre de l'invention. Les figures 10 à 12 représentent des variantes de mise en
oeuvre de l'invention. La figure 13 représente une variante de construction du
ski.
La figure 1 représente la partie médiane d'un ski 1
surmontée d'un dispositif interface 2 réalisé selon un premier
mode de mise en oeuvre de l'invention.
Le dispositif présente une plaque allongée 3 qui s'étend au
dessus du ski, selon la direction longitudinale définie par le
ski. La longueur de la plaque est prévue pour que la plaque
supporte la chaussure et les deux éléments de retenue de la
chaussure sur le ski.
La plaque 3 comprend une portion avant 4 rigide qui
présente à sa surface supérieure une surface de montage 5
prévue pour un élément de retenue avant. Cet élément est
destiné à retenir l'embout avant d'une chaussure, il est d'un
type connu et ne sera pas décrit en détail. De préférence,
comme cela est visible dans la figure 1, la zone de montage 5
présente deux séries d'orifices 6 et 7 qui sont prévus pour les
vis d'assemblage de l'élément de retenue avant. Ces orifices
permettent de monter l'élément avant dans différentes positions
longitudinales qui dépendent de la longueur de la chaussure.
Dans une variante, la zone de montage 5 pourrait être aussi un
système de rail prévu pour recevoir l'élément de retenue avant
avec un dispositif de verrouillage longitudinal. Toute autre
construction équivalente conviendrait aussi.
La plaque 3 présente par ailleurs une portion arrière
rigide 8, avec une zone de montage 9 prévue pour un élément de
retenue arrière. Cet élément est également d'un type connu et
ne sera pas décrit en détail.
Les deux portions de plaque sont réalisées en tout matériau
approprié, par exemple en matière plastique, chargée ou non de
fibres.
Les deux portions de plaque 5 et 8 sont réunies par une
liaison inextensible 10. Par exemple, comme le représente la
figure 1, cette liaison peut être formée par une languette de
largeur réduite issue d'une première portion, et assemblée à
l'autre portion par une vis 11 ou tout autre moyen approprié.
De préférence, l'extrémité de la languette est logée de façon
coulissante dans une rainure 12 qui permet de régler la
distance totale de la plaque.
Ce n'est pas limitatif. La liaison pourrait aussi bien ne
pas permettre un tel réglage. Elle pourrait aussi être formée
par un câble ou une portion médiane qui relie en continu les
deux portions avant et arrière de la plaque. Egalement, elle
pourrait être formée par une lame rapportée dont chacune des
extrémités est fixée à une portion de plaque.
Le caractère inextensible de la liaison est important. On
pense que la rigidité en flexion dans un plan vertical et
longitudinal est facultative. En d'autres termes, la liaison
pourrait être souple et inextensible.
Les deux portions de la plaque sont maintenues surélevées
au dessus du ski. En premier lieu, les portions de plaque avant
et arrière reposent chacune sur un coussin élastique. Les
coussins sont visibles dans la figure 2, ils sont repérés par
les références 14 et 15. Il s'agit par exemple de plaquettes en
matériau élastomère. Ils sont situés de préférence dans la zone
des plaques d'appui des éléments de retenue, c'est-à-dire sur
l'arrière et sur l'avant respectivement des portions de plaque
avant et arrière. En plus de la surélévation des portions de
plaque, ils créent un effet de filtre entre les portions de
plaque et le ski.
En outre, les portions de plaque sont supportées chacune
par des ailerons latéraux qui sont prévus pour descendre le
long des chants du ski. Les ailerons sont situés en retrait par
rapport aux extrémités de la plaque, c'est-à-dire que selon une
direction longitudinale, leur encombrement hors tout est
inférieur à l'encombrement de la plaque. De cette façon, les
ailerons concentrent sur la partie médiane de la zone centrale
du ski les sollicitations qui transitent entre la plaque et le
ski.
Ainsi, en se référant aux figures 1 et 2, la portion avant
de plaque est supportée par deux ailerons latéraux 17 et 18, de
même la portion arrière 9 est supportée par des ailerons 19 et
20. De préférence, selon une direction longitudinale, les
ailerons sont situés à la hauteur des plaques d'appui avant et
arrière des éléments de retenue de la chaussure, c'est-à-dire
dans les zones arrière et avant, respectivement des portions de
plaque avant et arrière.
Selon les figures, les ailerons sont les éléments
inférieurs de support rapportés 21, 22, 23, 24 qui sont fixés
solidairement deux à deux aux portions avant et arrière 5 et 8.
Les supports sont réalisés en tout matériau approprié,
notamment en métal, alliage d'aluminium ou autre, ou en matière
plastique chargée ou non de fibres. Tout moyen approprié
convient pour solidariser les supports aux portions de plaque,
par exemple comme cela est visible dans la figure 2, les
supports présentent des pattes qui s'engagent sous les portions
de plaque, avec des orifices prévus pour des vis de fixation.
La figure 2 représente également pour la portion avant une
sorte d'oreille latérale 25 en saillie, qui est prévue pour
s'engager dans une ouverture 26 du support, dont la forme et
les dimensions sont ajustées. Pour la portion arrière, la
figure 2 représente des supports dont la partie supérieure se
referme au dessus de la portion arrière, la portion arrière
présentant quant à elle un profil en 〈〈 C 〉〉 couché, ouvert vers
le haut, prévu pour recevoir la glissière de l'élément de
retenue arrière. D'autres moyens de solidarisation entre les
supports et les portions de plaque peuvent également convenir,
par exemple, les supports pourraient être assemblés par collage
ou soudure aux portions de plaque.
Ce mode de construction n'est pas non plus limitatif, et
les ailerons pourraient être réalisés aussi d'une seule pièce
avec les portions de plaque avant et arrière.
Comme les coussins, de préférence, les ailerons s'étendent
sur la partie arrière de la portion avant et sur la partie
avant de la portion arrière, de façon à recentrer la zone de
liaison entre la plaque et le ski, et à laisser les deux
extrémités de la plaque surélevées et sans liaison de maintien
rigide avec le ski. Cependant, on peut envisager d'intercaler
entre l'une et/ou l'autre des deux extrémités et le ski un bloc
élastomère élastiquement compressible pour contrôler les
mouvements de grande amplitude des extrémités du ski ou
empêcher le ski, lors d'une grande flexion, de venir heurter
violemment l'arrière de la partie arrière ou l'avant de la
partie avant.
Les ailerons sont prévus pour descendre le long des chants
latéraux du ski. Par exemple, comme cela est visible dans la
figure 2, le ski présente vers le milieu de sa partie centrale
deux décrochements 28, 29, un au niveau de chaque chant
latéral. Les décrochements sont prévus pour recevoir les
ailerons 17, 18, 19, 20. On pourrait aussi avoir quatre
décrochements, un pour chaque aileron. Ce type de construction
permet d'éviter des pièces en saillie sur les chants du ski, ce
qui dégraderait la glisse sur le chant et le comportement en
virage du ski.
Au niveau des carres, les décrochements créent un rebord
juste au dessus de la carre. Seul le rebord 30 est visible dans
les figures 1 et 2. De préférence, les ailerons ne prennent pas
appui contre ce rebord et s'arrêtent un peu au dessus pour
éviter un contact direct avec les carres.
Les ailerons sont prévus pour être plaqués contre les
parois latérales du ski formées par le fond des décrochements.
Les ailerons et ces parois sont sensiblement verticaux, c'est-à-dire
perpendiculaires à la surface de glisse du ski. Ceci
n'est pas limitatif, et ces surfaces peuvent être très
légèrement inclinées de façon convergeante vers le dessus du
ski, afin d'avoir un effet d'emmanchement conique dans la
liaison entre les ailerons et les parois du ski.
Selon l'invention, les ailerons sont reliés à la structure
du ski par des éléments de fixation tourillonnants. C'est-à-dire
qu'au lieu d'une liaison solidaire de la plaque ou des
supports au ski, la liaison entre la plaque et le ski est
réalisée ici par un moyen tourillonnant qui relie chaque
aileron à la structure du ski. Ce moyen tourillonnant autorise
une rotation relative entre le ski et les supports autour de
l'axe transversal de liaison qu'il définit. Les coussins de
filtrage ne s opposent pas à cette rotation relative, au
contraire, ils contribuent à la liberté du ski. Les
décrochements 28 et 29 et leur rebord sont aussi prévus pour
permettre ce mouvement. De préférence, cet élément
tourillonnant est situé au voisinage de la fibre neutre du ski.
Ainsi, la plaque est surélevée par rapport au ski, elle n'a pas
de liaison solidaire avec la surface supérieure du ski, et elle
est reliée au ski selon deux axes de liaison transversaux qui
traversent la structure du ski vers sa fibre neutre. Selon une
direction longitudinale, les axes de liaison sont situés au
niveau des ailerons, c'est-à-dire à la hauteur des coussins 14
et 15, et des plaques d'appui des éléments de retenue. Le ski
est ainsi libéré sur une plus grande longueur. La position
longitudinale des axes de liaison par rapport aux plaques
d'appui n'est pas limitative. Selon le degré de recentrage de
la pression vers le milieu du ski, ou au contraire le degré
d'étalement, les axes peuvent être davantage situés vers
l'intérieur ou au contraire vers l'extérieur par rapport aux
plaques d'appui. Il est aussi libéré des couples de reprise des
fixations lorsque le ski est en flexion. De plus, comme les
axes de liaison sont situés sous la surface supérieure du ski,
ils sont rapprochés de la fibre neutre, et, de ce fait, les
mouvements relatifs entre les ailerons et le ski sont de très
faible amplitude.
Un premier mode de construction est visible dans les
figures 1 à 3, la figure 3 montrant en coupe l'assemblage des
supports arrière au ski. Le ski présente de façon connue entre
les deux carres inférieures 32 et 33 une semelle de glisse 34
surmontée d'une couche de renfort inférieure 35. Sur le dessus,
le ski présente une coque externe 36 qui redescend latéralement
jusqu'aux carres, et un renfort supérieur 37 situé sous la
coque et descendant lui aussi jusqu'aux carres. Entre les
couches de renfort inférieure et supérieure 35 et 37, la
structure du ski présente un noyau 38, qui est de tout type
approprié. D'autres structures de ski peuvent aussi convenir.
Notamment, il pourrait y avoir plusieurs couches de renfort
inférieures et/ou supérieures.
La figure 3 montre également les deux décrochements
latéraux 28 et 29 dans lesquels sont logés les ailerons des
deux supports arrière 19 et 20, elle montre aussi le coussin de
filtrage 15, et la portion arrière 8 de la plaque.
Un insert traversant 40 traverse la structure du ski de
part en part, il débouche sur chaque chant du ski au niveau des
faces latérales des décrochements 28 et 29. De cette façon,
l'insert traverse les deux chants latéraux de la couche de
renfort supérieure 37.
De préférence, l'insert traversant affleure également la
surface inférieure de la couche supérieure de renfort 37,
c'est-à-dire que verticalement vers le haut, il porte
directement sur la couche supérieure 37.
L'insert traversant 40 est taraudé à chacune de ses
extrémités.
Un second insert traversant 39 de même nature que l'insert
40 traverse également le ski au niveau des supports avant. Les
inserts sont en tout matériau approprié, par exemple en alliage
d'aluminium, en acier ou en matière plastique. Pour leur
montage dans le ski, le ski est d'abord percé de deux orifices
41, 42, puis les inserts traversants sont rapportés dans les
perçages 41, 42. Les inserts peuvent aussi être placés dans le
moule au moment de la fabrication du ski.
En regard des ouvertures des inserts, les ailerons
présentent chacun un orifice 43, 44, 45, 46. Des vis 47, 48,
49, 50 sont vissées dans les inserts et assurent la liaison des
supports au ski.
De préférence, les orifices 43 à 47 sont fraisés à leur
ouverture, et les vis 47 à 50 présentent une tête fraisée. La
position verticale des orifices 43 à 47 est par ailleurs prévue
pour que l'axe des orifices soit légèrement surélevé par
rapport à l'axe des inserts lorsque la plaque et les supports
sont simplement posés sur le ski avec les coussins
intermédiaires. De cette façon, en prenant place dans leur
logement, les têtes fraisées des vis 47 à 50 obligent les
supports à redescendre, ce qui induit une légère précontrainte
de compression et un pincement des coussins 14 et 15. Ceci
favorise une bonne liaison entre les éléments de retenue et le
ski pour la transmission des appuis latéraux. Tout autre moyen
approprié pour établir ce pincement convient également. En
outre, la précontrainte est préférée, mais pas indispensable.
Chaque insert avec ses deux vis de fixation définit un axe
de liaison de la plaque au ski. Les vis sont des éléments
d'assemblage tourillonnants dans la mesure où elles autorisent
une rotation relative des ailerons et du ski autour de l'axe de
liaison.
On a obtenu de bons résultats à titre expérimental avec une
construction du type des figures 1 à 3, en utilisant des
inserts traversants de 6 millimètres de diamètre taraudés
intérieurement pour des vis de 5 millimètres.
La figure 4 est relative à une variante de réalisation où
l'insert traversant est remplacé par deux inserts simples 52 et
53 qui sont noyés dans le noyau, et qui débouchent du côté de
chaque chant du ski.
La figure 5 est relative à une autre variante. Un cavalier
55 en aluminium ou autre matériau équivalent est solidarisé à
la surface supérieure du ski dans la zone des ailerons par
exemple par des vis. Le cavalier présente deux chants latéraux
qui descendent le long des chants du ski. Les flancs présentent
des orifices taraudés 56 et 57, qui sont réalisés par tout
moyen approprié, notamment par une technique de fluo-perçage ou
une technique équivalente qui réalise le perçage en formant une
cheminée, cette cheminée étant ensuite taraudée.
Selon la figure 5, un décrochement latéral est prévu pour
les chants du cavalier, mais il n'est pas suffisamment profond
pour y loger les ailerons. A ce sujet, la profondeur des
décrochements n'est pas limitative.
L'autre axe de liaison est réalisé avec un cavalier
semblable au cavalier 55. Les deux cavaliers sont indépendants
l'un de l'autre, ou ils peuvent être reliés par une languette
de liaison ou autre. Dans ce cas, de préférence, la liaison est
flexible pour ne pas gêner la flexion du ski.
Selon une variante, au lieu d'être assemblé par des vis, le
cavalier est assemblé par soudure, c'est-à-dire qu'il est en un
matériau fusible avec le revêtement externe du ski, ou qu'il
est revêtu d'un tel matériau. Le cavalier est soudé au ski par
exemple selon une technique de soudage par vibration telle que
décrite dans la demande de brevet publiée sous le numéro
FR 2 659 865 au nom de la demanderesse.
Au lieu d'avoir des perçages, le cavalier pourrait porter
des embouts filetés en saillie, ou tout autre moyen de fixation
approprié.
Selon la variante de construction de la figure 6, un
renfort 58 métallique ou en matière plastique est inséré à la
construction du ski vers le milieu de sa zone centrale. Ce
renfort présente en section une forme de 〈〈 U 〉〉, dont la base
est en appui contre la couche inférieure 59 de renfort, et les
deux ailes 60, 61 remontent le long des chants du ski. De
préférence, la partie supérieure des ailes affleure la couche
supérieure 62 de renfort, au moins localement dans les zones
des axes de liaison.
Un tel ski est équipé d'inserts tels que les inserts 39,
40. On pourrait aussi se passer d'insert, en utilisant des vis
auto-taraudeuses, et en perçant le ski à un diamètre inférieur
au diamètre de la vis, comme pour un montage traditionnel
d'élément de retenue dans un ski.
La figure 7 est relative à une autre variante selon
laquelle un renfort 64 est également introduit dans la
structure du ski au moment de sa construction. Le renfort
présente une platine 65 qui repose contre la couche inférieure
66 de renfort, et au niveau des deux axes de liaison un plot
transversal 67, 68. Chacun des plots est percé d'un orifice
transversal 69, 70. Vers le haut, les plots portent de
préférence contre la couche supérieure de renfort 71. En outre,
les plots s'étendent transversalement sur toute la largeur du
ski, ou seulement selon deux segments situés contre chacun des
chants. Les orifices 69 et 70 peuvent être taraudés à
l'origine, ou taraudés par la vis de fixation au moment du
vissage comme les inserts précédents.
Selon la figure 13, le ski est réalisé avec deux renforts
transversaux 105 et 106 bombés sur le dessus et situés sous la
couche de renfort supérieure 109. Ces renforts sont par exemple
en aluminium, ou en matière plastique chargée de fibres. Ils
sont percés chacun d'un orifice 107, 108 prévu pour le moyen de
fixation tourillonnant, par exemple des vis. Les vis peuvent
être montées avec un insert ou être directement vissées dans
les renforts. Une telle construction permet d'assurer une bonne
tenue des vis, et une bonne répartition des efforts sur la
couche de renfort supérieure en cas de traction sur les
fixations. En outre on peut utiliser ces renforts pour des skis
fins en épaisseur.
D'autres variantes pourraient aussi être adoptées. Par
exemple au lieu d'être plaqués contre les chants du ski, les
ailerons pourraient être engagés dans des saignées
longitudinales réalisées dans la structure du ski, depuis le
dessus.
La figure 8 est relative à une variante de réalisation des
supports. Selon cette variante, les supports 72 et 73
présentent un retour 74, 75 qui est prévu pour reposer contre
la surface supérieure du ski, en direction de l'autre paire de
supports. Ces retours ont un effet stabilisateur et bloquent la
rotation des supports dans le sens où ils s'appuient contre le
ski.
En variante, les retours pourraient être remplacés par des
éléments d'appui issus de la portion arrière de la plaque.
Une autre variante de réalisation est représentée de façon
schématique à la figure 9. Chaque aileron 77, 78, 79, 80 est
percé d'une série d'orifices de montage 81, 82, 83, 84 répartis
selon une direction longitudinale. Le ski est également percé
de deux séries d'orifices 85, 86, chacun étant équipé le cas
échéant d'insert ou autre moyen approprié.
Une vis ou autre moyen approprié est utilisée pour
assembler chaque aileron au ski. Les séries de trous permettent
de monter les ailerons dans des positions longitudinales
différentes, selon la longueur de la chaussure, le cas échéant
en jouant aussi avec la longueur variable de la liaison entre
les deux portions de plaque. Ils permettent aussi de choisir
sur le ski la position des axes de liaison, par où vont
transiter les sollicitations entre le ski et la chaussure. En
d'autres termes, il est possible de rapprocher plus ou moins
les deux axes de liaison l'un de l'autre, et de les décaler
vers l'avant ou vers l'arrière. Ceci permet de caractériser le
ski en grand ou petit virage. Il faut noter que dans ce mode de
construction, l'invention ne prévoit qu'une seule vis ou autre
moyen tourillonnant par aileron.
La figure 10 est relative à une variante de mise en oeuvre
de l'invention. La plaque 88 est reliée au ski par les ailerons
89 et 91 des supports 90 et 92. L'un des axes de liaison des
ailerons au ski est matérialisé par un élément de fixation
tourillonnant 93, par exemple une vis. L'autre axe de liaison
est flottant. Ainsi, selon la figure, le moyen tourillonnant
arrière 94 traverse les ailerons arrière au niveau d'une
lumière 95. Naturellement, la lumière pourrait aussi bien être
placée sur l'avant.
La figure 11 montre une variante de réalisation où c'est le
ski qui présente vers l'arrière une lumière 96 pour le moyen
tourillonnant arrière 97. Dans cette figure, les supports ont
été enlevés pour faire apparaítre la lumière arrière. L'espace
libre entre le tourillon arrière 97 et les extrémités de la
lumière 96 pourraient être comblées avec des blocs de matériau
amortissant.
Selon la variante de mise en oeuvre représentée dans la
figure 12, les ailerons avant 98 et les ailerons arrière 99
sont les parties avant et arrière d'un longeron continu 100. Le
support avant forme une seule pièce avec le support arrière.
Comme dans le cas de la figure 10, l'axe de liaison avant
est matérialisé par un moyen tourillonnant 101, et l'axe de
liaison arrière est flottant. La figure 12 montre un moyen
tourillonnant 102 libre dans une lumière 103 des ailerons. La
lumière pourrait aussi se trouver dans le ski comme le montrait
la figure 11.
Naturellement, la présente description n'est donnée qu'à
titre indicatif, et l'on pourrait adopter d'autres mises en
oeuvre de l'invention sans pour autant sortir du cadre de
celle-ci.
En particulier il n'est pas essentiel que les axes de
liaison soient exactement transversaux, c'est-à-dire
perpendiculaires à la direction longitudinale du ski. On
pourrait décaler longitudinalement la position de deux moyens
tourillonnants situés de part et d'autre du ski, de façon à
mettre l'axe de liaison en oblique par rapport à la direction
longitudinale du ski. Ce décalage angulaire serait reporté mais
de façon inverse sur l'autre ski. Il pourrait créer un effet de
rappel élastique des parties avant et arrière du ski lors des
flexions du ski, et favoriser la déformation latérale du ski
dans les prises de carres. De cette façon on pourrait favoriser
la prise de courbure du ski dans un virage en concentrant les
appuis plus d'un côté que de l'autre du ski.
D'autres variantes pourraient aussi être adoptées au niveau
des moyens de fixation tourillonnants. Comme cela a déjà été
dit, leur position longitudinale sur le ski pourrait être
différente de ce qui a été décrit, c'est-à-dire qu'au lieu
d'être situés vers une extrémité des portions de plaque avant
et arrière, les ailerons pourraient être situés plus vers le
milieu de la plaque.
On pourrait également prévoir des entretoises filtrantes
entre les axes ou les vis de liaison et les ailerons.
Par exemple, on pourrait percer les ailerons à un diamètre
supérieur au diamètre de l'axe ou de la vis, et insérer une
entretoise ou une rondelle étagée entre l'axe ou la vis et
l'aileron. Cette rondelle qui pourrait être en élastomère ou
autre matériau approprié formerait une entretoise filtrante
entre le corps, l'axe ou la vis et l'intérieur du trou de
l'aileron, éventuellement entre la tête de vis et la paroi
externe de l'aileron.
Enfin, l'invention s'applique à toutes sortes de skis y
compris les skis présentant des lignes de cotes en taille de
guêpe, les skis larges, et les skis courts dont la longueur est
comprise entre 0,50 et 1,50 mètres.