EP0733582A1

EP0733582A1 - Procédé et dispositif de rehaussement d'un engin portuaire du type portique à conteneurs

Info

Publication number: EP0733582A1
Application number: EP96400621A
Authority: EP
Inventors: Didier Defrancois; Patrice Genet; Jacky Simon
Original assignee: Caillard SA
Current assignee: Caillard SA
Priority date: 1995-03-24
Filing date: 1996-03-22
Publication date: 1996-09-25
Also published as: FR2731998A1; FR2731998B1

Abstract

L'invention concerne un procédé pour le rehaussement d'un engin portuaire (1) comportant quatre pieds (2), deux pieds adjacents étant reliés l'un à l'autre, d'une part par un longeron (3) et d'autre part par une traverse, dans lequel
a) on fixe au longeron (3) des moyens de support (4), reliés à une unité de levage (5); b) on relie deux pieds adjacents par des moyens de liaison rigides (6); c) on coupe chaque pied (2) entre le longeron (3) et les moyens de liaison rigides (6); d) on solidarise la partie inférieure (5b) de l'unité de levage (5) avec les moyens de support (4); e) on désolidarise la partie supérieure (50) de l'unité de levage (5) d'avec les moyens de support (4); f) on lève la partie supérieure (5a) de l'unité de levage (5); g) on solidarise la partie supérieure (5a) de l'unité de levage (5) avec les moyens de support (4); h) on désolidarise la partie inférieure (5b) de l'unité de levage (5) d'avec les moyens de support (4); i) on lève la partie inférieure (5b) de l'unité de levage (5) de chaque pied (2); j) on répète les phases opératoires d) à i); et k) on solidarise la partie haute (1a) avec la partie basse (1b) de l'engin (1).

Description

L'invention concerne un procédé de rehaussement d'un engin portuaire du type portique à conteneurs, un dispositif de rehaussement pour la mise en oeuvre du procédé, ainsi que l'engin portuaire comportant un tel dispositif.
L'invention concerne plus particulièrement un procédé et un dispositif de rehaussement qui permettent de modifier la taille de l'engin portuaire pour le chargement et le déchargement de charges de volume particulièrement important telles que, par exemple, des charges du type conteneurs sur des navires de plus de 30m de large.
Pour de telles charges, il est nécessaire de faire évoluer la structure de l'engin portuaire d'origine notamment dans sa hauteur.
On connaît des dispositifs de rehaussement permettant de lever une partie haute d'un engin portuaire du type portique à conteneurs comportant cette partie haute et une partie basse distincte de la partie haute, lequel engin ayant une enveloppe externe de forme générale parallèlépipédique et comportant quatre pieds, le dispositif de levage comportant :

une pluralité de moyens de support indépendants destinés à être associés à chaque pied de l'engin et à supporter la partie haute ;
des moyens de guidage montés sur les moyens de support et destinés à guider verticalement la partie haute de l'engin.

Cependant, dans ces dispositifs connus, les moyens de support sont placés sur le quai à l'extérieur de l'enveloppe externe de l'engin, et occupent donc une place supplémentaire importante compte tenu des charges à soulever, cette place n'étant pas toujours facile à obtenir. D'autre part, ces dispositifs de rehaussement ne prévoient pas de se substituer à l'ensemble de l'engin portuaire dans le cas où il est nécessaire d'arrêter la procédure de levage, notamment en cas de mauvaises conditions climatiques. Bien qu'ils permettent un levage rapide de la partie haute de l'engin, ils ne garantissent pas, en contrepartie, une sécurité absolue sur le quai.
D'après le document FR-A-2 679 214, on connaît également des systèmes conçus pour soulever de fortes charges. Le système décrit dans ce document comporte un système élévateur constitué de deux embases supérieure et inférieure, de moyens de guidage prévus sur les embases pour guider le système élévateur verticalement sur une structure support, d'un vérin placé entre les deux embases, et de deux sabots montés en rotation autour d'un axe vertical respectivement sur l'embase supérieure et sur l'embase inférieure. Cependant, ce système ne peut être utilisé dans le cadre de l'évolution de la structure d'un portique d'origine dans la mesure où il est à structure fixe et non à structure amovible. En outre, une fois monté, il ne peut être utilisé que dans le cadre dans lequel il a été monté, et il est impossible de le réutiliser dans un autre cas. Enfin, la structure même de ce dispositif n'est faite que pour qu'il soit utilisé dans le cas d'engins portuaires.
Le document WO 90/09949 décrit un autre dispositif mécanique pour déplacer des objets lourds. Ce dispositif comporte un châssis formé de deux montants et de traverses. Deux barres verticales à écartement réglable sont reliées aux traverses du châssis, et des supports positionnables le long des barres verticales s'ajustent à l'objet à déplacer. Un vérin monté sur un train de roulement assure l'élévation ou l'abaissement du châssis et simultanément de l'objet à déplacer.
Ce dispositif prévoit donc de déplacer l'objet par l'intermédiaire du déplacement du châssis, et non indépendamment de ce dernier. Il ne peut donc pas être utilisé dans le but de modifier la structure même du châssis, et donc dans le but d'être réutilisé ultérieurement. En outre, là encore, la structure du dispositif décrit n'est absolument pas adaptée aux engins portuaires.
L'invention vise à pallier les inconvénients précédemment mentionnés et à utiliser les structures connues de manière à les adapter au cas des engins portuaires.
Elle a pour objet un procédé de rehaussement permettant de modifier la structure d'origine d'un engin portuaire de manière à pouvoir effectuer le chargement et le déchargement de chargés particulièrement volumineuses.
L'invention a également pour objet un dispositif de rehaussement permettant d'une part d'effectuer l'opération de levage en toute sécurité, et d'autre part, de pouvoir interrompre cette opération de levage en cours de processus sans prendre le risque de voir l'engin portuaire, momentanément séparé en deux parties, s'écraser.
Enfin, l'invention a pour objet un dispositif de rehaussement qui peut être installé sur tout type d'engin portuaire dès lors qu'il présente une enveloppe externe parallèlépipédique à quatre pieds, qui est peu encombrant, et de fabrication et d'installation particulièrement simples.
A cet effet, l'invention propose un procédé pour le rehaussement d'un engin portuaire du type portique à conteneurs adaptés à se déplacer suivant une direction déterminée, par exemple le long d'un quai, l'engin portuaire ayant une ossature externe de forme parallèlépipédique et comportant quatre pieds sensiblement verticaux, deux pieds adjacents étant reliés l'un à l'autre, d'une part parallèlement à la direction déterminée par un longeron au niveau des extrémités inférieures desdits pieds et, d'autre part perpendiculairement à la direction déterminée par une traverse située au-dessus des longerons.
Ce procédé de rehaussement est caractérisé par les phases opératoires suivantes :

a) pour chaque pied, on fixe au longeron corresponant des moyens de support destinés à supporter une partie de l'engin et s'étendant parallèlement audit pied, et auxquels est reliée une unité de levage comportant une partie supérieure de levage et une partie inférieure de levage, montées mobiles l'une par rapport à l'autre,
b) on relie en outre deux pieds adjacents parallèlement à la direction déterminée par des moyens de liaison rigides placés au-dessus du longeron de manière que ces moyens de liaison rigide s'appuient sur la partie supérieure de levage,
c) on coupe chaque pied entre le longeron et les moyens de liaison rigides pour séparer l'engin portuaire en deux parties, une partie basse et une partie haute,
d) on solidarise la partie inférieure de levage avec les moyens de support,
e) on désolidarise la partie supérieure de levage d'avec les moyens de support,
f) on lève la partie supérieure de levage de chaque pied de manière à provoquer le déplacement vertical de la partie haute de l'engin,
g) on solidarise la partie supérieure de levage avec les moyens de support,
h) on désolidarise la partie inférieure de levage d'avec les moyens de support,
i) on lève la partie inférieure de levage de chaque pied de manière à provoquer le déplacement vertical de la partie inférieure de levage par rapport à la partie supérieure de levage,
j) on répète les phases opératoires d) à i) jusqu'à obtenir le rehaussement souhaité, et
k) on solidarise, par exemple avec un morceau de pied supplémentaire, la partie haute avec la partie basse de l'engin de manière à pouvoir utiliser l'engin portuaire tel que rehaussé.

Ainsi, les moyens de support fixés aux longerons n'utilisent pas de place supplémentaire sur le quai.
L'invention concerne en outre un dispositif de rehaussement pour la mise en oeuvre du procédé caractérisé en ce que le dispositif de rehaussement comporte :

pour chaque pied, des moyens de support fixés au longeron correspondant, destinés à supporter la partie haute de l'engin, s'étendant parallèlement audit pied, et auxquels est reliée une unité de levage comportant une partie supérieure de levage et une partie inférieure de levage montées mobiles l'une par rapport à l'autre par l'intermédiaire d'un dispositif formant vérin et étant fixées aux moyens de support par l'intermédiaire de moyens mobiles de solidarisation, et
des moyens de liaison rigides placés au-dessus du longeron et reliant deux pieds adjacents parallèlement à la direction déterminée, de manière que ces moyens de liaison rigide s'appuient sur la partie supérieure de levage.

Avantageusement, afin de pouvoir positionner le dispositif de rehaussement à l'intérieur de l'ossature externe de l'engin, la distance entre deux moyens de support adjacents est sensiblement inférieure à la distance entre les deux pieds adjacents de l'engin qui leur correspondent.
En outre, on peut prévoir que les moyens de support comportent deux éléments de support par pied, ce qui permet d'obtenir une liaison isostatique entre l'unité de levage et les éléments de support, et non hyperstatique, comme c'est le cas pour des systèmes de support comportant quatre éléments de support, et ainsi maîtriser les efforts présents sur l'engin.
Enfin, pour s'assurer de la solidité de l'ensemble dispositif de rehaussement-engin portuaire, les moyens de support sont fixés au longeron, d'une part en un point situé à l'extrémité basse des moyens de support et, d'autre part en un point situé sensiblement à l'extrémité haute des moyens de support.
L'invention concerne également un engin portuaire du type portique à conteneur comportant un tel dispositif de rehaussement.
Les autres caractéristiques et avantages de l'invention résulteront de la description qui suivra en se référant aux dessins annexés dans lesquels :

la figure 1 est une représentation schématique de face d'un engin portuaire comportant un dispositif de rehaussement selon l'invention ;
la figure 2 est une représentation schématique en coupe selon la ligne II-II de la figure 1 d'un mode de fixation des moyens de support au dispositif de rehaussement selon l'invention ;
la figure 3 est une vue en coupe selon la ligne III de la figure 1 des moyens de support du dispositif de rehaussement selon l'invention ;
la figure 4 est une vue en coupe détaillée d'un mode de réalisation des moyens mobiles de solidarisation;
la figure 5 est une vue de côté d'un élément de support des moyens de support ; et
la figure 6 représente, par les figures 6a, 6b, 6c et 6d, les différentes étapes successives pour effectuer le levage de l'engin.

L'invention concerne donc un procédé de rehaussement d'un engin portuaire et le dispositif de mise en oeuvre du procédé.
Dans l'exemple de réalisation décrit, l'engin portuaire est un portique à conteneurs 1 destiné à se déplacer suivant une direction D qui est, ici, le long d'un quai.
Le portique 1 présente une ossature externe de forme parallèlépipédique à quatre pieds 2 sensiblement verticaux.
Deux pieds adjacents sont reliés l'un à l'autre, d'une part parallèlement à la direction D par un longeron 3 au niveau des extrémités inférieures 2a desdits pieds 2 et, d'autre part perpendiculairement à la direction D par une traverse (non représentée) située au-dessus des longerons.
On peut bien entendu appliquer le procédé et utiliser le dispositif de rehaussement à/pour tout type d'engin portuaire ayant une structure semblable.
Pour l'ensemble de la description, on définit par horizontal ce qui est parallèle au plan défini par le quai, par vertical ce qui est perpendiculaire à ce plan et on considère qu'un élément supérieur est au-dessus de l'élément inférieur qui lui correspond par rapport à la verticale.
D'autre part, l'ensemble des éléments utilisés pour la réalisation de l'engin portuaire et du dispositif de rehaussement selon l'invention sont de préférence en un matériau métallique.
Le procédé de rehaussement selon l'invention consiste à effectuer les phases opératoires suivantes :

a) pour chaque pied, on fixe au longeron 3 correspondant des moyens de support 4 destinés à supporter une partie de l'engin et s'étendant parallèlement audit pied 2, et auxquels est reliée une unité de levage 5 comportant une partie supérieure de levage 5a et une partie inférieure de levage 5b, montées mobiles l'une par rapport à l'autre,
b) on relie, en outre, deux pieds adjacents parallèlement à la direction D par des moyens de liaison rigides 6 placés au-dessus du longeron 3 de manière que ces moyens de liaison rigide 6 s'appuient sur la partie supérieure de levage 5a,
c) on coupe chaque pied 2 entre le longeron 3 et les moyens de liaison rigides 6 pour séparer l'engin portuaire en deux parties, une partie haute la et une partie basse 1b,
d) on solidarise la partie inférieure de levage 5b avec les moyens de support 4,
e) on désolidarise la partie supérieure de levage 5a d'avec les moyens de support 4,
f) on lève la partie supérieure de levage 5a de chaque pied 2 de manière à provoquer le déplacement vertical de la partie haute la de l'engin,
g) on solidarise la partie supérieure de levage 5a avec les moyens de support 4,
h) on désolidarise la partie inférieure de levage 5b d'avec les moyens de support 4,
i) on lève la partie inférieure de levage 5b de chaque pied 2 de manière à provoquer le déplacement vertical de la partie inférieure de levage 5b par rapport à la partie supérieure de levage 5a,
j) on répète les phases opératoires d) à i) jusqu'à obtenir le rehaussement souhaité, et
k) on solidarise, par exemple avec un morceau de pied supplémentaire, la partie haute la avec la partie basse 1b de l'engin de manière à pouvoir utiliser l'engin portuaire tel que rehaussé.

Pour mettre en oeuvre un tel procédé, le dispositif de rehaussement selon l'invention comporte:

pour chaque pied 2, les moyens de support 4 fixés au longeron 3 correspondant, destinés à supporter la partie haute la de l'engin, s'étendant parallèlement audit pied 2, et auxquels est reliée l'unité de levage 5 comportant la partie supérieure de levage 5a et la partie inférieure de levage 5b montées mobiles l'une par rapport à l'autre par l'intermédiaire d'un dispositif formant vérin 7 et étant fixées aux moyens de support 4 par l'intermédiaire de moyens mobiles de solidarisation 8, et
les moyens de liaison rigides 6 placés au-dessus du longeron 3 et reliant deux pieds adjacents parallèlement à la direction D, de manière que ces moyens de liaison rigides 6 s'appuient sur la partie supérieure de levage 5a.

D'après la figure 1, pour ne pas encombrer le quai, le dispositif de rehaussement est placé à l'intérieur de l'ossature externe de l'engin portuaire, la distance entre deux moyens de support 4 adjacents étant sensiblement inférieure à la distance entre les deux pieds 2 adjacents de l'engin qui lui correspondent. Cependant, on peut également prévoir de le fixer au logeron 3, mais à l'extérieur de l'ossature externe. En effet, dès lors qu'il est fixé au longeron 3, il n'encombre pas le quai.
On décrit maintenant un moyen de support du dispositif de rehaussement, les autres moyens de support ayant la même structure.
Pour obtenir une bonne liaison isostatique entre les parties de levage supérieure et inférieure 5a et 5b et les moyens de support 4, il est préférable que chacun des moyens de support 4 comportent deux éléments de support 4a en regard l'un de l'autre et s'étendant verticalement en étant décalés par rapport au pied correspondant. Cependant, les moyens de supports 4 peuvent également être constitués d'un seul élément de support 4a.
De préférence, les éléments de support 4a sont fixés au longeron 3 correspondant, d'une part en un point situé à l'extrémité basse des éléments de support, et d'autre part, en un point situé sensiblement à l'extrémité haute.
La liaison entre le longeron 3 et l'extrémité haute de chaque pied est réalisée, par exemple, par l'intermédiaire d'une barre de liaison (non représentée) qui est fixée au longeron en un point situé sensiblement au centre de ce dernier.
D'autre part, dans l'exemple représenté (figure 4), les éléments de support 4a ont une forme sensiblement de H, la barre cantrale 4c étant sensiblement parallèle à la traverse qui relie deux pieds 2 adjacents, mais on peut prévoir d'autres formes, à savoir, par exemple, parallèlépipédique ou cylindrique.
En outre, comme cela est représenté, chaque élément de support 4a constitue également des moyens de guidage pour la partie haute la de l'engin.
On peut cependant prévoir d'interposer entre les éléments de supports 4a et la partie haute la des moyens de guidage distincts tels que des rails ou des glissières.
Les éléments de support 4a qui sont, dans le mode de réalisation choisi, des poteaux 4a sont reliés entre eux par deux plate-formes supérieure 5a et inférieure 5b, qui font office respectivemet de partie supérieure et inférieure de levage, par l'intermédiaire des moyens mobiles de solidarisation 8 (figure 3) que l'on décrira plus précisément par la suite, leur principale fonction étant de passer d'un état de solidarisation à un état de désolidarisation des plate-formes supérieure 5a et inférieure 5b avec les poteaux 4a.
Les deux poteaux 4a sont fixés au logeron 3 en étant décalés, par des moyens de fixation 9 représentés très schématiquement (figure 2) dans la mesure où ce sont des moyens de fixation de structure classique et connue de l'homme du métier, tels que par exemple des goussets 9a.
Dans l'exemple représenté figure 3, on prévoit deux plate-formes 5a et 5b, cependant, on peut également en prévoir un nombre supérieur.
En outre, les plate-formes représentées ont une largeur transversale telle qu'il n'est pas nécessaire d'interposer des moyens de guidage entre les poteaux 4a et la partie haute la de l'engin, les poteaux 4a jouant le rôle de moyens de guidage.
Deux pieds adjacents 2 de l'engin sont, en outre reliés entre eux parallèlement à la direction D, par l'intermédiaire des moyens de liaisons rigides 6 qui s'appuient sur la plate-forme supérieure 5a.
Ces moyens de liaison rigide 6 sont, dans l'exemple représenté, sous la forme d'une barre rectangulaire transversale 10 fixée à la partie haute la de l'engin, par exemple par soudage.
La barre transversale 10 ainsi fixée vient prendre appui sur la plate-forme supérieure 5a.
Elle peut être en outre fixée de manière articulée à la plate-forme supérieure 5a par l'intermédiaire d'un élément d'articulation 11 tel que représenté, figure 3. Cet élément d'articulation 11 est un axe formant pivot et destiné à absorber l'angle de déformation de la position relative des pieds 2 de l'engin les uns par rapport aux autres.
Pour permettre le déplacement relatif des plate-formes supérieure 5a et inférieure 5b l'une par rapport à l'autre, on relie ces dernières entre elles par l'intermédiaire du dispositif formant verin 7.
Dans l'exemple représenté, le dispositif formant verin 7 est un vérin hydraulique commandé électriquement. Il peut également comporter plusieurs vérins placés en parallèle entre les deux plate-formes supérieure 5a et inférieure 5b.
On peut prévoir également tout type de dispositif formant verin exerçant une poussée verticale vers le haut et pouvant être commandé de l'extérieur.
Sur la figure 3, sont représentés notamment les moyens mobiles de solidarisation 8 des plate-formes supérieure 5a et inférieure 5b aux poteaux 4a des moyens de support 4.
Ces moyens mobiles de solidarisation 8 ont donc pour fonction de passer d'un état de solidarisation à un état de désolidarisation de la plate-forme supérieure 5a ou inférieure 5b avec les poteaux 4a correspondant. Ils s'étendent parallèlement au plan défini par les plate-formes supérieure 5a et inférieure 5b.
Dans l'exemple de réalisation représenté à la figure 3, les moyens mobiles de solidarisation 8 s'étendent en outre perpendiculairement au plan P défini par les deux poteaux 4a d'un moyen de support 4.
La structure des moyens mobiles de solidarisation 8 de la plate-forme supérieure 5a étant, dans l'exemple représenté, identique à celle de ceux de la plate-forme inférieure 5b, on ne décrira que celle des moyens mobiles de solidarisation 8 de la plate-forme supérieure 5a.
Ces moyens mobiles de solidarisation 8 comportent des axes 8a qui s'étendent parallèlement au plan défini par la plate-forme supérieure 5a et partiellement à l'intérieur de cette dernière.
Un orifice de réception 8b des axes 8a est donc prévu dans la plate-forme respectivement sur les parois latérales 12, 13 de cette dernière. Cet orifice de réception 8b est destiné à recevoir l'axe 8a de manière à permettre son déplacement horizontalement suivant son axe 8c. Des éléments de butée 8d sont prévus dans l'orifice de réception 8b de manière à limiter la marge de déplacement de l'axe 8a. Il est également prévu des leviers de manoeuvre 8e fixés aux axes 8a à leurs extrémités opposées aux poteaux 4a et destinés à provoquer le déplacement de l'axe 8a dans un sens ou dans l'autre.
Pour permettre la solidarisation de la plate-forme avec les poteaux 4a, des trous 14 sont ménagés dans les poteaux 4a sur la face en regard de la plate-forme 5a.
Dans le cas où les poteaux 4a ont une forme sensiblement de H, ces trous 14 sont des trous traversants ménagés dans la barre centrale 4c du H.
Suivant le mode de réalisation représenté sur la figure 5, les trous 14 sont ménagés sous la forme d'une série de trous 14 s'étendant suivant l'axe longitudinal 4b du poteau 4a et espacés régulièrement.
La série de trous d'un poteau 4a étant complémentaire de celle de l'autre poteau 4a, la plate-forme 5a ou 5b, lorsqu'elle est solidarisée avec les poteaux 4a, définit un plan sensiblement parallèle à celui du quai.
Ainsi, l'axe 8a des moyens mobiles de solidarisation 8 est introduit par l'intermédiaire des leviers 8e dans les trous 14, et la solidarisation entre la plate-forme 5a et le poteau 4a est ainsi assurée.
Si les poteaux 4a sont de forme parallèlépipédique, on peut prévoir que les trous 14 soient des trous borgnes jouant le rôle de butée pour l'axe 8a. D'autre part, on peut prévoir en outre de ménager plusieurs séries de trous 14, sur un même poteau 4a, suivant son axe longitudinal 4b, pour renforcer la fixation, chaque paroi latérale de la plate-forme supérieure 5a ou inférieure 5b comportant alors des orifices complémentaires correspondant dans lesquels sont introduits des axes 8a tels que décrits précédemment.
Suivant un autre mode de réalisation, on peut également prévoir que la répartition des trous 14 soit différente d'un poteau 4a à l'autre.
On peut également prévoir tout type de moyens mobiles de solidarisation 8 adéquat et notamment s'étendant perpendiculairement au plan P défini par les deux poteaux d'un moyen de support.
Suivant un mode de réalisation préféré, tel que représenté sur la figure 5, on peut prévoir sur chaque poteau 4a un système d'accès 15 fixé de manière rigide et suivant l'axe longitudinal 4b du poteau 4a, permettant ainsi d'accéder à différents niveaux du poteau 4a.
Les différentes phases opératoires de levage sont représentées sur la figure 6.
Au départ (figure 6a), le vérin hydraulique 7 est placé en position rentrée, la plate-forme inférieure 5b étant solidarisée avec les poteaux 4a, et la plate-forme supérieure 5a étant désolidarisé d'avec les poteaux 4a. La commande du vérin 7 provoque ainsi le déplacement vers le haut de la plate-forme supérieure 5a, et ainsi de la barre transversale 10 et de la partie haute la de l'engin portuaire 1 jusqu'au maximum de course.
Dans la phase opératoire suivante (figure 6b) et une fois que la poussée a été effectuée, la plate-forme supérieure 5a est solidarisée avec les poteaux 4a par les moyens mobiles de solidarisation 8, et la plate-forme inférieure 5b est désolidarisée d'avec les poteaux 4a, le vérin 7 étant alors en position sortie.
Ensuite (figure 6c), le vérin 7 est commandé pour passer d'une position sortie à une position rentrée. Une fois cette position obtenue, la plate-forme inférieure 5b est à nouveau solidarisée avec les poteaux 4a et les moyens mobiles de solidarisation 8 sont retirés au niveau de la plate-forme supérieure 5a (figure 6d) de manière à pouvoir réitérer les phases opératoires décrites d'après les figures 6a, 6b et 6c.
Bien entendu, si le verin présente une course correspondant à la valeur de rehaussement souhaitée, on effectue les phases opératoires décrites d'après les figures 6a,6b,6c une seule fois.
Le vérin 7 de chaque dispositif formant verin est donc commandé par un circuit de commande externe (non représenté) et ce, indépendamment des autres vérins.
Cependant, pour assurer une meilleure synchronisation dans la commande des vérins, et pour pouvoir effectuer des corrections relatives, tous les vérins peuvent être en outre commandés simultanément par le circuit de commande externe.

Claims

Procédé pour le rehaussement d'un engin portuaire (1) du type portique à conteneurs adaptés à se déplacer suivant une direction (D), par exemple le long d'un quai, l'engin portuaire (1) ayant une ossature externe de forme parallèlépipédique et comportant quatre pieds (2) sensiblement verticaux, deux pieds adjacents étant reliés l'un à l'autre, d'une part parallèlement à la direction (D) par un longeron (3) au niveau des extrémités inférieures (2a) desdits pieds et, d'autre part perpendiculairement à la direction (D) par une traverse située au dessus des longerons, caractérisé en ce qu'il comporte les phases opératoires suivantes :
a) pour chaque pied (2), on fixe au longeron (3) correspondant des moyens de support (4) destinés à supporter une partie de l'engin et s'étendant parallèlement audit pied (2), et auxquels est reliée une unité de levage (5) comportant une partie supérieure de levage (5a) et une partie inférieure de levage (5b), montées mobiles l'une par rapport à l'autre,

b) on relie, en outre, deux pieds adjacents parallèlement à la direction (D) par des moyens de liaison rigides (6) placés au-dessus du longeron (3) de manière que ces moyens de liaison rigide s'appuient sur la partie supérieure de levage (5a),

c) on coupe chaque pied (2) entre le longeron (3) et les moyens de liaison rigides (6) pour séparer l'engin portuaire (1) en deux parties, une partie basse (1b) et une partie haute(la),

d) on solidarise la partie inférieure de levage (5b) avec les moyens de support (4),

e) on désolidarise la partie supérieure de levage (5a) d'avec les moyens de support (4),

f) on lève la partie supérieure de levage (5a) de chaque pied (2) de manière à provoquer le déplacement vertical de la partie haute (la) de l'engin (1),

g) on solidarise la partie supérieure de levage (5a) avec les moyens de support (4),

h) on désolidarise la partie inférieure de levage (5b) d'avec les moyens de support (4),

i) on lève la partie inférieure de levage (5b) de chaque pied (2) de manière à provoquer le déplacement vertical de la partie inférieure de levage (5b) par rapport à la partie supérieure de levage (5a),

j) on répète les phases opératoires d) à i) jusqu'à obtenir le rehaussement souhaité, et

k) on solidarise la partie haute (la) avec la partie basse (1b) de l'engin (1) de manière à pouvoir utiliser l'engin portuaire tel que rehaussé.
Dispositif pour le rehaussement d'un engin portuaire (1) du type portique à conteneurs adapté à se déplacer suivant une direction (D), par exemple le long d'un quai, l'engin portuaire (1) ayant une ossature externe de forme parallèlépipédique et comportant quatre pieds (2) sensiblements verticaux, deux pieds adjacents étant reliés l'un à l'autre, d'une part parallèlement à la direction (D) par un longeron (3) au niveau des extrémités inférieures (2a) desdits pieds et, d'autre part perpendiculairement à la direction (D) par une traverse située au-dessus des longerons (3), chaque pied (2) de l'engin étant coupé au-dessus du longeron (3), pour séparer l'engin portuaire (1) en deux parties, une partie haute (1a) à lever et une partie basse (1b) distincte de la partie haute, pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le dispositif de rehaussement comporte :
- pour chaque pied (2), des moyens de support (4) fixés au longeron (3) correspondant, destinés à supporter la partie haute (la) de l'engin, s'étendant parallèlement audit pied (2), et auxquels est reliée une unité de levage (5) comportant une partie supérieure de levage (5a) et une partie inférieure de levage (5b) montées mobiles l'une par rapport à l'autre par l'intermédiaire d'un dispositif formant vérin (7) et étant fixées aux moyens de support (4) par l'intermédiaire de moyens mobiles de solidarisation (8), et

- des moyens de liaison rigides (6) placés au-dessus du longeron (3) et reliant deux pieds adjacents parallèlement à la direction (D), de manière que ces moyens de liaison rigides s'appuient sur la partie supérieure de levage (5a).
Dispositif de rehaussement selon la revendication 2, caractérisé en ce que la distance entre deux moyens de support (4) adjacents est sensiblement inférieure à la distance entre les deux pieds (2) adjacents de l'engin qui leur correspondent.
Dispositif de rehaussement selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que les moyens de support (4) comportent deux éléments de support (4a) sensiblement verticaux fixés de part et d'autre du longeron (3) correspondant en étant décalés par rapport au pied correspondant.
Dispositif de rehaussement selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que les moyens de support (4) sont fixés au longeron (3), d'une part en un point situé à l'extrémité basse des moyens de support (4) et, d'autre part en un point situé sensiblement à l'extrémité haute des moyens de support (4).
Engin portuaire du type portique à conteneurs comportant un dispositif de rehaussement selon l'une quelconque des revendications 2 à 5.