EP0259235A1

EP0259235A1 - Machine pour le prélèvement automatique de peaux ou similaires à partir d'une pile

Info

Publication number: EP0259235A1
Application number: EP87420226A
Authority: EP
Inventors: Gérard Blum
Original assignee: CHARVO SA
Current assignee: CHARVO SA
Priority date: 1986-09-02
Filing date: 1987-08-27
Publication date: 1988-03-09
Also published as: FR2603264A1; FR2603264B1

Abstract

A la ventouse (10) établie à un profil semi-cylindrique qui n'est perforé qu'au niveau de sa partie avant tournée en direction du transporteur d'évacuation (2), afin de ne saisir que le bord antérieur de chacune des peaux de la pile, est associé un mécaniqme de pince (19) qui est commandé par un vérin pneumatique de manière à maintenir le bord antérieur de la peau prélevée par succion appliqué contre la partie perforée.

Description

La présente invention a trait aux machines destinées, dans le traitement des cuirs et peaux, à prélever de manière automatique l'article supérieur d'une pile afin de l'amener à un transporteur d'évacuation.
On sait que les machines de ce type font le plus souvent appel à des ventouses de succion qui sont fixées sur une tête mobile animée d'un déplacement alternatif par rapport à la pile des peaux à traiter, de façon à ce que lors du mouvement d'avance la peau supérieure de la pile soit prélevée par aspiration pour être amenée au transporteur, la ventouse reculant ensuite pour opérer le prélèvement de la peau suivante.
Or la pratique démontre que le fonctionnement des machines de ce genre est très imparfait, en ce sens qu'il arrive de manière relativement fréquente que la ventouse ne saississe aucune peau sur la pile, ou au contraire qu'elle en prélévè simultanément deux à la fois. Ces défauts de fonctionnement résultent du fait que les peaux ne présentant pas une épaisseur régulière en tous points de leur surface et que par ailleurs leur contour est lui-même très irrégulier, de telle sorte que la préhension par la ventouse s'effectue finalement de façon assez erratique.
Aussi a-t-on proposé (voir à ce sujet FR-A-599 427 MARIONOI et GB-A-21 112/2909 VICKERY) d'équiper la tête mobile de la machine d'une ventouse de succion établie à un profil semi-cylindrique à convexité tournée vers le bas et à axe orienté perpendiculairement à la direction de déplacement, laquelle ventouse n'est perforée que sur sa partie dirigée vers l'avant lors du mouvement d'avance.
On comprend que grâce à cette disposition particulière, les peaux de la pile sont successivement prélevées par leur bord antérieur, lequel est soumis aux turbulences engendrées par l'effet de succion qui est par contre incapable de saisir chaque peau par sa partie centrale. On peut donc sans inconvénient déplacer la ventouse sur une distance suffisamment longue pour être certain que les peaux les plus courtes seront en tout étant de cause prélevées par la machine, en dépit du fait que leur bord libre se trouve décalé par rapport à celui des peaux les plus longues. La remarque qui précède est valable pour les peaux présentant un contour très irrégulier, avec une large découpe dans la partie centrale au niveau de laquelle s'effectue la préhension par la ventouse.
Il convient cependant d'observer que si un tel agencement assure bien un prélèvement initial convenable, il peut arriver que par suite du profil bombé de la paroi inférieure de la ventouse et de la localisation des perforations ménagées dans cette paroi, l'effet de succion se révèle insuffisant pour opérer le déplacement longitudinal de la peau, notamment lorsque celle-ci adhère de manière importante à celle qui est située immédiatement au-dessous de la première. En pareil cas la peau prélevée par la ventouse échappe à celle-ci et n'est pas entraînée, en donnant lieu à un défaut de fonctionnement.
C'est à cet inconvénient qu'entend remédier la présente invention, et ce en dotant la ventouse de moyens propres à retenir mécaniquement contre la paroi perforée le bord de la peau qui a été prélevée sur la pile par effet de succion.
La machine suivant l'invention est définie à la revendication 1.
Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer :

Fig. 1 est une vue en perspective montrant l'agencement général d'une machine de prélèvement établie conformément à l'invention.
Fig. 2 est une coupe verticale à plus grande échelle de la tête mobile de la machine suivant fig. 1.
Fig. 3 à 6 sont des vues de côté illustrant de manière schématique le fonctionnement de cette machine.

La machine représentée en fig. 1 comprend deux guides horizontaux 1 qui s'étendent au-dessus d'un transporteur d'évacuation 2 et à l'intérieur desquels est monté un chariot 3. Le déplacement alternatif de ce chariot 3 entre les guides 1 est assuré par un vérin pneumatique ou hydraulique 4 à double effet, dont on n'aperçoit en fig. 1 que l'organe mobile fixé audit chariot. Ce dernier est percé d'une ouverture 3ª pour le montage d'une platine verticale 5 formant support pour le cylindre 6 d'un vérin pneumatique qui s'étend verticalement au-dessous du chariot 3 pour opérer le déplacement vertical de la tête porte-ventouse 7 de la machine.
Comme plus particulièrement montré en fig. 2, cette tête 7 comprend une semelle horizontale 8 à section en forme de U orientée suivant l'axe des guides supérieurs 1, laquelle semelle est rendue solidaire de l'organe mobile 6ª du vérin 6-6ª sus-mentionné. Sur chacune des ailes latérales de cette semelle 8 s'articulent deux bielles parallèles 9 qui sont orientées obliquement et dont l'extrémité inférieure est elle-même attelée à une ailette correspondante 10ª solidaire du corps d'une ventouse de succion 10. On conçoit que les quatre bielles 9 définissent ainsi deux paralléligrammes déformables qui permettent à la ventouse 10 de se déplacer suivant l'arc-de-cercle correspondant à la flèche F1, les ailettes 10ª restant toujours orientées horizontalement.
En section verticale le corps de cette ventouse 10 présente un profil semi-circulaire à convexité tournée vers le bas et à axe orienté perpendiculairement aux guides supérieurs 1. La partie de ce corps qui est tournée en direction du transporteur 2 est percée d'une série de perforations 10b (trois rangées dans l'exemple de réalisation considéré), le reste de la paroi étant plein. L'espace intérieur de ce corps est relié à une source de dépression par une canalisation flexible 11, la liaison entre cet espace intérieur et la source étant commandée par une vanne portée par la platine 5 ; le levier 12 (fig. 1) qui actionne cette vanne est lui-même commandé par une rampe verticale 13 solidaire de la semelle 8.
La paroi supérieure du corps de la ventouse 10 est munie d'un axe horizontal 10c (fig. 2) sur lequel s'articule un châssis formé par deux flasques 14 qui s'étendent parallèlement l'un à l'autre entre les deux paires de bielles 9. Ce châssis oscillant 14 est relié à la semelle 8 par deux ressorts latéraux 15 travaillant à la traction, qui tendent ainsi à équilibrer le poids en porte-à-faux de la ventouse 10. On notera à ce sujet que le déplacement de cette ventouse sous l'effet ou à l'encontre des ressorts 15 est limité par une butée 16 qui réunit transversalement l'une à l'autre les deux bielles arrière 9 et qui est disposée entre ces dernières et les deux bielles antérieures 9.
Suivant l'invention, à l'intérieur du châssis 14 est logé un vérin pneu matique à double effet, destiné à la commande d'un mécanisme de pince. Le cylindre 17 de ce vérin est articulé en 14ª à l'avant du châssis 14, tandis que l'organe mobile 17ª vient s'atteler à un levier 18 porté à pivotement par le châssis 14. L'extrémité libre de ce levier 18 est équipée d'une barrette transversale 19 destinée à venir s'appliquer contre la partie antérieure perforée de la ventouse 10 moyennant actionnement du vérin 17-17ª à l'extension et à former ainsi mors pour la peau prélevée par celle-ci, à la manière qui sera exposée plus loin.
Les peaux à prélever sont empilées sur le plateau 20 (fig. 3) d'une table mobile de type usuel, ledit plateau 20 étant associé à un mécanisme de commande schématisé en 21, propre à assurer son élévation progressive au fur et à mesure des opérations de prélèvement, de façon à ce que la peau supérieure de l'empilage soit toujours située au même niveau. En avant de cette table 20-21, la machine comprend un tambour horizontal 22 (fig. 1) disposé immédiatement au droit de l'entrée du transporteur d'évacuation 2 et entraîné en rotation continue. A ce tambour 22 sont associés des galets presseurs 23 portés par les bras pivotants 24 que des ressorts 25 tendent à faire basculer élastiquement pour appliquer lesdits galets contre la périphérie du tambour précité. Les bras 24 sont articulés sur un bâti basculant 26 dont l'élévation et l'abaissement sont commandés par un vérin pneumatique 27.
Pour exposer le fonctionnement de la machine au cours d'un cycle complet correspondant au prélèvement d'une peau, c'est-à-dire à la peau supérieure de la pile A disposée sur le plateau 20, on se reportera tout d'abord à fig. 3 qui montre le chariot 3 à sa position la plus arrière. Le vérin 6-6ª a été actionné de façon à ce que la tête 7 soit abaissée et à ce que les ressorts 15 appliquent élastiquement la ventouse 10 contre la pile A, bien en arrière du bord antérieur de celle-ci. Les galets 23 sont en position abaissée, tandis que le mécanisme de pince 17-18-19 est à la position ouverte et la canalisation 11 (et en conséquence l'espace intérieur de la ventouse 10) est reliée à la source de dépression.
En dépit du fait que la dépression s'exerce à travers les perforations 10ª en créant un effet de succion à travers celles-ci, la peau supérieure n'est pas aspirée, par suite de l'orientation de ces perforations 10b vers l'avant. Le vérin 4 est commandé à la contraction de façon à faire avancer la tête mobile 7 suivant la flèche F2 de fig. 4, et ce n'est que lorsque la ventouse 10, qui par suite de la déformabilité de sa suspension suit fidèlement le profil supérieur plus ou moins irrégulier de la pile A, arrive au voisinage du bord antérieur de la peau supérieure que par effet de turbulence ledit bord est aspiré contre la partie antérieure perforée de ladite ventouse.
Un dépressiomètre associé à la source de dépression détecte immédiatement la modification de pression engendrée par l'obturation des perforations 10b par le bord relevé de la peau ª ainsi saisie, et actionne d'une part le vérin 27 à l'extension afin de relever le bâti 26 et les galets 23, d'autre part le vérin 17-17ª à l'extension, si bien que le mécanisme de pince se ferme et que la barrette 19 vient appliquer le bord relevé précité contre la partie perforée de la ventouse 10. La peau ª ainsi prélevée ne peut plus se détacher intempestivement de la ventouse.
Le chariot 3 continuant son avance, cette peauª est entraînée en direction du transporteur 2 en passant par dessus le tambour tournant 22. Dès que la tête 7 a dépassé ce tambour (fig. 5), le vérin 27, actionné sous l'effet de palpeurs convenablement disposés, abaisse le bâti 26 en pressant les galets 23 contre la peauª au droit du tambour précité. Le vérin 17-17ª est lui-même commandé à la contraction, de sorte que la barrette 19 s'écarte de la ventouse 10. A partir de ce moment c'est le transporteur d'évacuation 2 qui prend en charge le déplacement de la peauª ; la tête 7 peut en conséquence être relevée par le vérin 6-6ª (fig. 6), ce qui a pour effet de commander le levier de vanne 12 par la rampe 11 et de faire cesser la dépression dans la ventouse 10. La peauª ainsi libérée peut être évacuée et le chariot 3 être ramené (flèche F3) à son point de départ suivant fig. 3, tandis que le bâti 26 et les galets 23 restent à la position basse pour faciliter l'évacuation de la peau.
Les essais ont démontré que le fonctionnement de la machine ne donnait lieu à aucun défaut, en ce sens que toutes les peaux de la pile A, quels que soient les irrégularités qui affectent leurs dimensions respectives et leur contour et l'effet d'adhérence, sont successivement prélevées et entraînées une par une, sans aucun collage intempestif de deux peaux superposées ni détachement inopiné de la peau initialement prélevée par la ventouse.

Claims

1. Machine pour le prélèvement automatique de peaux à partir d'une pile, du genre comprenant une tête mobile (7) qui est déplacée alternativement par rapport à la pile (A) et qui est équipée d'une ventouse de succion (10) propre, lors de l'avance de la tête, à saisir par aspiration la peau supérieure (ª) et à l'entraîner vers un transporteur d'évacuation (2), puis à reculer pour revenir à la position avancée de prélèvement, laquelle ventouse est établie à un profil substantiellement semi-cylindrique à convexité tournée vers le bas et à axe orienté perpendiculairement à la direction de déplacement de la tête (7), tandis que les perforations (10b) pratiquées dans la paroi convexe de cette ventouse n'intéressent que la partie de cette paroi qui est tournée vers l'avant au cours du mouvement d'avance, afin que la peau supérieure (ª) de la pile (A) soit prélevée par son bord antérieur au cours du mouvement d'avance de la tête au-dessus de la pile, caractérisée en ce qu'à la ventouse (10) est associé un mécanisme basculant de pince (17-18-19) propre à serrer et à retenir contre la partie perforée de celle-ci le bord de la peau supérieure (ª) qui a été saisi par aspiration.

2. Machine suivant la revendication 1, caractérisée en ce que le mécanisme de pince est placé sous la dépendance d'un dépressiomètre qui détecte la modification de la pression d'aspiration consécutive à l'application du bord de la peau (ª) contre la partie perforée de la ventouse (10).

3. Machine suivant l'une quelconque des revendication 1 et 2, caractérisée en ce que la ventouse (10) est suspendue à la tête mobile (7) par un système de parallèlogramme déformable (9-9) associé à des moyens élastiques (15), afin que ladite ventouse soit maintenue horizontalement appliquée contre la peau supérieure (ª) en dépit du profil supérieur plus ou moins irrégulier de la pile (A).

4. Machine suivant la revendication 3, caractérisée en ce que la tête mobile (7) comprend une semelle (8) qui est reliée au corps de la ventouse (10) par deux paires de bielles obliques (9) tandis que les moyens élastiques sont constitués par des ressorts (15) interposés entre ladite semelle (8) et un châssis oscillant (14) porté à pivotement par la ventouse.

5. Machine suivant la revendication 4, caractérisée en ce que le châssis basculant est formé par deux flasques (14) entre lesquels est logé le vérin (17-17ª) qui assure la commande du mécanisme de pince.

6. Machine suivant l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce qu'en avant du transporteur d'évacuation (2) est disposé un tambour tournant (22) surmonté de galets presseurs (23) appliqués élastiquement contre la périphérie du tambour précité, ces galets étant portés par un bâti basculant (26) associé à des moyens de commande (27) qui permettent le relevage desdits galets lors du passage du bord antérieur de la peau (ª) au-dessus du tambour précité.