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La présente invention se rapporte aux images composites qu'il est bien connu de réaliser, notamment dans des cellules à miroir sans tain - c'est à dire semi-transparents - par combinaison entre,
- - d'une part, l'image propre virtuelle que peut observer d'elle-même toute personne qui se tient devant un miroir
- - et, d'autre part, les images réelles de parures (notamment de vêtements) qui peuvent être constituées dans le plan de cette image virtuelle, par exemple sur un écran de projection.
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Des installations permettant la réalisation et l'auto-observation de telles images ont déjà été décrites dans le brevet français n° 1.544.746 du 18/9/67 et dans le certificat d'addition n° 93.296 du 16/11/67 ; de telles installations sont particulièrement désirées dans les domaines des vêtements, des montures de lunette, des bijoux, du maquillage, etc..., car elles permettent en théorie à une pluralité de clients de passer très commodément en revue sur eux-mêmes d'importantes collections dont l'encombrement et le traitement se réduisent alors à ceux de simples collections de diapositives.
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Le problème pratique qui se pose néanmoins pour ce genre d'installation réside essentiellement
- - d'une part dans la difficulté de "raccorder" convenablement l'image naturelle avec les images successives des parures,
- . tant en raison de la dispersion des tailles et des corpulences des diverses personnes appelées à s'observer elles-mêmes les unes après les autres,
- . qu'en raison de la difficulté de réaliser un positionnement rigoureux des images projetées, ne serait-ce qu'en raison des sujétions inhérentes aux-prises de vues (celles-ci étant réalisées dans des conditions aléatoires sur des mannequins qui ne disposent pas de repères concordants leur permettant de se positionner rigourcusement, dans le champ de prise de vue, à l'emplacement exigé par les projections à intervenir) ,
- - d'autre part et de ce fait, par la nécessité d'affecter à ces installations un opérateur de projection capable, grâce à des équipements appropriés, de rectifier les anomalies de ce type et d'ajuster chaque image projetée en fonction,
- . d'une part de ses écarts propres résultant de la prise de vue,
- . et d'autre part de la taille et de la corpulence particulières des diverses personnes qui s'observent dans l'installation-.
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Ces installations sont donc actuellement bien accueillies dans leur principe par les professionnels qui vendent des collections de toutes natures mais elles demeurent marginales ; les clients - c'est-à-dire les personnes qui s'observent - ne parviennent en effet pas à s'identifier aux images avec enthousiasme dès lors que, même si ces défauts peuvent être rapidement corrigés par un opérateur habile, les images mixtes se présentent au moins au départ en deux parties mal raccordées, excentrées ou disproportionnées l'une par rapport à l'autre, tant en hauteur qu'en corpulence. Ces défauts sont d'ailleurs aggravés par le fait que l'image virtuelle que tout observateur voit de lui-même dans un miroir est tridimensionnelle, c'est-à-dire en relief, tandis que l'image projetée sur écran est plate. Dès lors, pour que cette différence inévitable ne soit pas trop remarquée, il est essentiel qu'il n'y ait pas d'autre différence entre l'image propre et l'image projetée ; ceci de façon que l'attention de la personne qui s'observe soit immédiatement capturée par la sensation insolite de "se découvrir" habillée d'une parure en une fraction de seconde, comme par enchantement. Dès qu'un décalage apparaît entre les images propres et projetées, l'aspect "magique" de l'illusion s'évanouit et l'installation de présentation de la collection est perçue d'une façon négative en raison de son caractère artificiel, alors quelquefois révélé dans des aspects qui peuvent être cruellement frustrants.
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C'est donc un objet de la présente invention de proposer un procédé et des moyens permettant de réaliser un raccordement parfait de ces deux types d'images
- - non seulement en taille (c'est-à-dire en hauteur) et en corpulence,
- - mais encore à la faveur d'une petite procédure fort simple de "préréglage", qui permet d'opércr les éventuels ajustements nécessaires avant toute projection d'une quelconque image de parure (Tous les ajustements étant réalisés "à blanc", c'est-à-dire en l'absence de toute projection de parure, de sorte que, dès la première des projections, la première parure "tombe" parfaitement dans les mesures de la personne qui s'observe)
- - et, enfin, de telle sorte que toutes les parures qui suivent la première continuent à "tomber" de la même façon parfaite sans les aléas dus aux accidents de centrage ou de proportions à la prise de vue.
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L'idée à la base de l'invention réside dans le fait que,
- - si l'image projetée sur écran, c'est-à-dire l'image de la parure, peut être "mise à la mesure" de la personne qui s'observe grâce à divers artifices classiques (réflexion du faisceau projeté sur un miroir à déformation réglable ; recul, avancement ou inclinaison du projecteur par rapport à l'écran, etc...),
- - encore faut-il que cette "mise à mesure" se fasse,
- . dans des conditions rigoureuses, c'est-à-dire d'une façon contrôlée sans déformations parasites et avec raccordement convenable des deux images à combiner,
- . et à la faveur d'une opération qui soit tout à fait indépendante des projections de parures proprement dites, afin d'éviter que l'effet "merveilleux" produit par ces dernières ne soit trahi - et donc- complètement gâché - par la perception directe, sur les parures elles-mêmes, de leur absence de "réalité vraie".
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Conformément à l'invention, la rigueur du contrôle est obtenue par un processus simpfe :
- - on choisit, conventionnellement à titre de cote de référence, une dimension corporelle facile à identifier sur l'image propre reflétée par le miroir, par exemple la hauteur des épaules par rapport au sol,
- - on s'arrange pour que, sur toutes les images à projeter en série,
- . cette cote ait toujours la même valeur pour un même état de l'installation de projection
- . et pour que l'image projetée de l'un des éléments de cette cote, par exemple celle du sol (c'est-à-dire celle des pieds), se situe à un endroit prédéterminé de l'écran, pour toutes les images projetées et quels que soit les réglages de l'installation de projection,
- . ceci de telle sorte que l'image projetée puisse ensuite, à la faveur de ces réglages, être agrandie ou diminuée au niveau des épaules sans que les pieds ne bougent,
- - on projette à titre de "témoin" une première image dans laquelle est représentée, sous forme de mire, la cote de référence (c'est-à-dire la hauteur d'épaule) ayant une valeur commune pour la série des images de parure à projeter et, par réglage du faisceau projeté, l'on ajuste cette hauteur sur l'écran pour qu'elle se raccorde à l'image propre, par exemple au "creux" du cou de la personne qui s'observe.
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Dès lors, on peut être certain que toutes les images de parures qui seront projetées par la suite, se raccorderont parfaitement à ce même "creux" du cou.
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Le même contrôle et la même rigueur peuvent être mis en oeuvre en matière de corpulence si l'on se base sur l'axe vertical de symétrie du corps de face et si l'on dilate plus ou moins de part et d'autre de cet axe les images des parures photographiées sur des mannequins ayant une corpulence normale.
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La réalisation de ces dilatations verticale et/ou horizontale procède de techniques relativement classiques mais qui doivent tout de même être convenablement choisies et, le cas échéant, adaptées à la présente application particulière ; ceci notamment pour éviter certaines aberrations optiques qui seraient inconciliables avec l'obtention du résultat recherché, à savoir l'illusion, aussi parfaite que, possible, que l'image de la parure est "véritablement" l'image de quelque chose qui est effectivement porté par la personne et vu comme tel par elle ; par ailleurs, si l'image propre est constituée par le visage des diverses personnes qui s'observent successivement, il convient d'ajuster aussi l'éclairage de ces visages en fonction de leur hauteur il est par suite intéressant de coupler ce réglage en hauteur de l'éclairage à celui de la hauteur des images projetées ; de la sorte, les visages sont convenablement éclairés quelle que soit la hauteur des projections, c'est-à-dire quelle que soit la taille de la personne sur le visage de laquelle ces projections sont appelées à venir se raccorder.
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L'invention concerne également un moyen de prise de vue qui permet pratiquement,
- - d'éviter tout réglage dans le cadrage et/ou dans la projection des diapositives,
- - et d'être certain,
- . d'une part que la "cote de référence" a la même valeur sur chacune des diapositives,
- . d'autre part que la "base de référence" se trouve toujours au même emplacement sur chacune des diapositives.
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Ce procédé et ce moyen de prise de vue permettent en somme d'obtenir des diapositives véritablement "calibrées" au sol et à l'épaule de sorte que, si on les superpose en pile, ces éléments se trouvent rigoureusement face à face les uns des autres dans cette pile. De la sorte, une fois que l'installation de projection est convenablement réglée à la mesure d'une personne, on peut faire défiler les images des diapositives et on peut être . sûr que toutes les images de parures se raccorderont et se marieront à son image propre d'une façon aussi parfaite pour les unes que pour les autres.
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Le procédé de prise de vue consiste, par un montage inverse de celui caractéristique de l'installation placée à la disposition des personnes qui s'observent, à faire poser le mannequin portant la parure devant un miroir semi-transparent derrière lequel est disposé, dans le plan de son image, une mire d'épaule réglable en hauteur et par rapport à laquelle le mannequin peut situer la sienne propre, après ajustement à sa taille, pour s'assurer ainsi que toutes les photos auront les épaules calibrées à même hauteur. Corrélativement, le miroir semi-transparent est limité à la partie supérieure du corps du mannequin, puisqu'il ne sert que pour mettre en place les épaules, et l'appareil de prise de vue est disposé au dessous et derrière ce miroir. De la sorte, le photographe qui, par dessus son appareil de prise de vue, voit le mannequin au travers de la face arrière du miroir voit en même temps l'image - dans ce même miroir semi-transparent vu de l'arrière - de la mire d'épaule placée derrière et au dessus de lui. Par suite, il lui est très facile de prendre la photo au moment où, pour lui, l'attitude du mannequin se raccorde convenablement à l'image de la mire. Pour le cadrage global de l'image, il suffit que le photographe se place à une distance du mannequin telle que Ic bord inférieur de la prise de vue corresponde à la pointe des pieds du mannequin et que le bord supérieur rase la base du nez par exemple. Dès l'instant que ces conditions sont remplies, on est absolument certain que toutes les diapositives seront parfaitement homogènes entre elles. De la sorte, le contrôle des projections peut être réalisé dans des conditions parfaites.
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D'autres caractéristiques de l'invention ressortiront et celle-ci sera mieux comprise grâce à la description, qui suit, d'un exemple de réalisation donné à titre non limitatif, en regard des dessins sur lesquels :
- La figure 1 est une vue en perspective d'une installation permettant de passer en revue, en illusion sur soi-même, une collection de vêtements.
- La figure 2 est une vue générate en plan de cette installation.
- La figure 3 est une vue en plan analogue à plus grande échelle de l'unité de projection des images de vêtements.
- La figure 4 est une vue correspondante en élévation de cette unité.
- La figure 5 est une vue analogue à celle de la figure 1 mais dans laquelle l'installation est réglée pour l'auto-observation d'une personne petite.
- La figure 6 est une vue en perspective d'une scène de prise de vue dans le miroir de l'installation d'un vêtement de la collection.
- La figure 7 est une vue en élévation de la scène de la figure 5.
- Les figures Q et 9 illustrent des diapositives d'instructions avec mires.
- La figure 10 est une vue d'une diapositive du même genre mais avec prise de vue d'un vêtement 'large".
- La figure 11 est une vue côte à côte de deux photographies prises l'une au naturel, l'autre-de l'image correspondante mixte, c'est-à-dire avec surimposition d'un vêtement.
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Si l'on se reporte aux figures 1 et 2, on peut facilement reconnaître une cellule du type de celle décrite dans le brevet français n°1.544.746 et dans son addition n°93.296, c'est-à-dire permettant à une personne P d'observer, au travers d'un miroir semi-transparent M :
- - d'une part sa propre image, située à égale distance derrière ce miroir,
- - et d'autre part l'image, dans un second miroir M1 incliné à 45 degrés sur l'axe optique d'un écran translucide E sur lequel sont projetées des diapositives par un projecteur 1.
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On ne s'attardera donc pas à décrire ici l'équipement de base ni les conditions dans lesquelles se réalise le "mariage optique" - par raccordement au niveau du cou - de l'image propre de la personne P (visage) et des images successives de parures, sur mannequin, qui sont projetées (sans tête) sur l'écran E à partir de diapositives.
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On remarquera simplement que, pour rendre la cellule plus compacte et pour pouvoir la loger dans un angle de salle, l'axe optique de l'installation est brisé à 90° par le miroir Ml et décomposé en deux demi-axes orthogonaux, l'un côté observateur l'autre côté projecteur.
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Pour satisfaire le même souci, le faisceau lumineux f, f2 projeté sur l'écran E est renvoyé par un miroir trapézoïdal à 45° M2 sur lequel on reviendra ci-après.
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L'ensemble de l'installation est logé dans une structure classique composée de montants 2 et de traverses supérieures 3 et inférieures 4 entre lesquelles sont montés des panneaux 5.
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La cellule côté observateur est constituée par une chambre a peu près carrée 6, réservée devant le miroir, et par une chambre un peu plus large 7, ouverte à l'arrière et susceptible d'être fermée par un rideau 8.
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Les parois latérales des deux chambres sont raccordées par des pans inclinés 9 dans lesquels sont montés des projecteurs 10 destinés à éclairer le visage de la personne P et qui peuvent être plus ou moins élevés ensemble dans ces pans inclinés le long de câbles non représentés, grâce à un système de commande sur lequel on reviendra ci-après.
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Les faisceaux lumineux de ces deux projecteurs sont un peu relevés vers le haut, de façon à éclairer les visages légèrement "par en bas" ; ceci afin d'éviter que ces faisceaux "n'accrochent" les épaules de la personne éclairée à l'intérieur de la chambre sombre 7 et afin de faire en sorte que seul le visage de cette dernière soit éclairé dans l'image visible derrière le miroir M.
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On va maintenant décrire, en se référant aux figures 3 et 4, l'équipement de projection grâce auquel il est possible de faire grandir ou diminuer l'image 11 (figure 1) projetée sur l'écran E à partir des diapositives.
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Le projecteur 1. et son magasin 12 sont montés sur une plate-forme 13 située à mi-hauteur d'un équipage réalisé sous la forme d'une cage à montants 14 et traverses 15 tubulaires qui peut coulisser sur deux rails parallèles 16 et 17 montés sur un socle 18, le rail 17 est légèrement surbaissé et reculé par rapport au rail 16 afin de dégager la place nécessaire à la circulation du miroir trapézoïdal M2, dont la forme correspond à la section "à 45°" du faisceau à section rectangulaire f1 issu du projecteur 1. Ce miroir est tenu entre deux armatures respectivement 19 et 20 (figure 3). L'armature 19 est fixée sur le montant 14 a tandis que l'armature 20 est fixée sur le montant 14 b ; toutes deux peuvent pivoter dans le sens des flèches F1 sous l'effet d'un commande sur laquelle on reviendra ci-après.
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Le guidage sur les rails 16 et 17 de l'équipage supportant le projecteur 1 est assuré par des petits chariots 21 et 22. Un moteur 23 actionnant au câble 24 par une poulie 25 permet de monter ou de descendre l'ensemble de l'équipage le long des rails 16 et 17. Par suite, le projecteur 1 et son miroir M2 peuvent être amenés en position basse M'2 (figures 4 et 5) par simple commande du moteur 23.
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On conçoit donc que le miroir trapézoïdal M2 envoie vers l'écran E un faisceau rectangulaire et que si l'on déplace l'équipage le long des rails 16 et 17, il est très facile de réduire en hauteur et en largeur le rectangle projeté sur l'écran, sans modifier la base inférieure horizontale de ce rectangle.
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Il suffit que la pente des rails 16 et 17 soit égale à la pente du rayon le plus bas du faisceau projeté sur l'écran.
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On comprend donc qu'avec un tel dispositif si les images projetées sont constituées par celles d'un mannequin portant une parure en pied :
- - les pieds ne bougent pas,
- - la taille est réduite ou augmentée d'une façon proportionnée, c'est-à-dire que la hauteur d'épaule monte ou descend, si l'on fait circuler le projecteur le long des rails 16 et 17 de son funiculaire.
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On remarquera que l'incorporation du miroir à l'équipage du projecteur permet de briser à 90° le faisceau projeté - et donc de rendre plus compacte la cellule représentée à la figure 1, côté projecteur - sans que l'image ne se déplace latéralement sur l'écran E, comme cela serait le cas si le miroir M2 était plus grand et fixé sur la cloison 15 de la cellule.
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On remarquera également qu'il est relativement aisé, avec ce type de structure, de faire varier "en corpulence" l'image projetée, et ceci pour toute valeur de la hauteur d'épaule prise comme ."cote dé référence" dans cette image : il suffit en effet de "bomber" ou de "creuser" plus ou moins le miroir M2 (en 26 et 27 sur la figure 3) à la façon des miroirs déformants. C'est la raison pour laquelle on a prévu que les armatures 19 et 20 puissent respectivement pivoter autour de leur axe vertical. Cependant, si le miroir M2 était rectangulaire et si la déformation était symétrique comme représenté en 26 et 27, la dilatation serait beaucoup plus prononcée, sur l'écran, pour les rayons 29 que pour les rayons 28 .c'est-à-dire plus prononcée à droite qu'à gauche (du fait des éloignements différents, par rapport à l'écran, des sources pivotantes de ces rayons).
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Par suite, pour corriger cette aberration - incompatible avec la nécessité de procurer une illusion parfaite à la personne qui s'observe - la courbure du miroir M2 est réalisée avec une barre de torsion incorporée à t'armature 20 et non représentée. De ce fait, cette courbure est très prononcée au voisinage de cette armature tandis qu'en raison même de la plus grande raideur du miroir au voisinage de l'armature 19, elle l'est moins au voisinage de cette armature.
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Dans ces conditions, dès lors que les diapositives projetées sur l'écran E sont du type, déjà décrit dans le brevet français n°1.544.746, représentant des vêtements portés par un mannequin dont la tête est cachée (soit à la prise de vue, soit à la projection), on se rend compte que l'on peut en raccorder - d'une façon absolument parfaite - les images projetées à celle du visage de toute personne, avec ajustement de la "largeur" de ces images à la corpulence particulière de cette personne.
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Si, au surplus, on couple la commande du moteur 23 (qui règle la hauteur d'épaules des images projetées) à celle d'un moteur enroulant ou déroulant un câble auquel sont suspendus les projecteurs 10, on se rend compte que l'on peut faire monter ou descendre la hauteur de l'éclairage destiné au visage de la personne P en même temps que l'on fait monter ou descendre la hauteur d'épaules des images projetées. Bien entendu il convient que soient :
- - d'une part, étalonnée une position en hauteur des projecteurs 10 correspondant à la position correspondante en hauteur du projecteur 1 sur son funiculaire,
- - et d'autre part, coordonnés les déplacements relatifs de ces éléments respectivement mobiles.
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Le second réglage relève d'un couplage facile à opérer entre les positions extrêmes respectives, de ces éléments ainsi que cela est représenté à la figure 5 sur laquelle le projecteur est en position basse avec son miroir en position M'2, tandis que les projecteurs 10 sont eux-mêmes placés à la hauteur correspondant au visage d'une personne (petite) dont l'image est à raccorder avec l'image 11' (petite) projetée sur l'écran E.
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Le premier réglage doit, en revanche, être opéré a partir d'une projection d'une diapositive représentant un mannequin "standard" et l'on perçoit, à cet égard, qu'une fois ce réglage fait, il est indispensable que toutes les diapositives soient "alignées", c'est-à-dire "calibrées" sur ce même mannequin standard afin que le réglage ainsi opéré puisse être normalement exploité par la suite, avec toutes les diapositives.
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On comprend donc que les prises de vue doivent être effectuées avec une certaine rigueur.
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On va donc maintenant décrire, en se référant aux figures 6 et 7, le processus de prise de vue qui permet justement de réaliser ce calibrage des diapositives.
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La prise de vue est opérée sur un mannequin 30 qui porte la parure à photographier et auquel on va procurer des éléments de référence lui permettant de se positionner parfaitement dans un calibre virtuel qu'il perçoit mais qui sera invisible sur la photographie prise par le photographe 31.
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L'installation comporte un miroir sans tain vertical 32, coulissant verticalement et dispose entre deux montants 33 dont la verticalité est contrôlée au moyen de niveaux à bulle 34 montés sur leurs pieds. Le miroir 32 se trouve à une hauteur suffisante (1 mètre environ) pour que la photographie puisse être prise au moyen d'un appareil 35 disposé au dessous et derrière lui.
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Le mannequin est invité à poser à un endroit identifié par une marque 36 aménagée sur le sol (généralement sur une moquette) et invisible-à la photographie. En arrière du miroir 32 et à égale distance est disposé un panneaux 37 également sur montants 38 réglables en hauteur et sur lequel est portée une mire 39, blanche ou lumineuse, illustrant le creux d'un cou et d'une épaule.
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On comprend facilement que le mannequin voit, à partir de la marque 36 et dans le miroir semi-transparent 32 :
- - d'une part, la mire 39,
- - d'autre part, sa propre image.
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Il est donc possible d'ajuster la mire en hauteur pour qu'elle soit placée en hauteur au creux du cou du mannequin. Dès lors, celui-ci dispose d'un calibre par rapport auquel il peut parfaitement se positionner au-dessus de la marque 36 ; au besoin même, en se "prêtant" par des attitudes si les modèles successifs à photographier sont portés avec des chaussures à talons plus ou moins hauts. En d'autres termes, l'installation étant mise en place, le mannequin a seulement pour mission de "positionner" ses attitudes de telle sorte que l'image de son cou dans le miroir M2 vienne se "coller" contre la mire.
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De son côté, le photographe qui se tient derrière son appareil 35 avec sa tête au-dessus voit, au travers du miroir 32 :
- - le mannequin 30
- - et l'image (réfléchie) de la mire 39.
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De la. sorte, il peut apprécier - de son côté - à quel moment le cou du mannequin est bien collé à l'image de la mire 39 et à quel moment, donc, il peut déclencher la prise de vue.
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En ce qui concerne le "cadrage" du mannequin (et de la parure) dans la photographie diapositive, il suffit au photographe de reculer plus ou moins son appareil jusqu'au moment où :
- - le bord horizontal inférieur de son champ de prise de vue se trouve juste à la marque 36 (c'est-à-dire devant les pieds du mannequin)
- - et ou le bord horizontal supérieur de ce champ passe, par exemple, au ras du nez dudit mannequin.
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En effet, à partir de ce moment-là :
- - le sol, c'est-à-dire les pieds du mannequin et le nez de même que la hauteur d'épaule) de ce mannequin, - aussi bien que ceux de tous les autres mannequins qui pourraient être photographiés à leur tour - seront rigoureusement positionnés aux mêmes endroits des diapositives.
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Ainsi qu'on l'a vu plus haut, ces pieds seront donc positionnés au même endroit sur l'écran E, quels que soient les mannequins et quelles que soient les tailles qui seront données aux images 11 ou 11' projetés sur l'écran E selon le recul plus ou moins important du projecteur 1 sur les rails 16 - 17 de son funiculaire.
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De même, pour une position donnée de ce projecteur sur son funiculaire, la ligne d'épaule des images projetées sera toujours la même quelles que soient les diapositives et quelle qu'ait été la taille du mannequin qui aura été photographié. De la sorte, il est parfaitement possible d'étalonner le couplage des moteurs actionnant respectivement les déplacements verticaux du projecteur 1 et des projecteurs 10 pour qu'à toute hauteur d'épaules des images 11 et 111corresponde la hauteur convenable des projecteurs 10.
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On peut d'ailleurs faire en sorte que le photographe "vérifie" lui-même que son cadrage est bien correct en prévoyant de part et d'autre de la mire 39, deux mires latérales 40 et 41 dont il peut voir les images réfléchies dans le miroir 32 lorsque ce miroir est abaissé "en 32", entre ses montants. Si ces mires peuvent être déplacées grâce à des anneaux sur des tiges 42 ; il est possible par des graduations sur ces tiges de lire la "taille" du mannequin lorsque les images des mires latérales 40 et 41 sont amenées le long des deux bords verticaux du champ de prise de vue de l'appareil 35 lorsque celui-ci est en place comme précisé plus haut. De la sorte, le photographe peut s'assurer que sa mise en place est bien conforme à la taille que lui indique avoir le mannequin à photographier.
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Inversement, si un mannequin lui indique sa taille, le photographe peut réaliser sa mise en place (c'est-à-dire le recul de l'appareil 35 par rapport au mannequin) à partir de ces mires latérales.
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Dès lors que, sur toutes les diapositives, le creux du cou des mannequins qui présentent les vêtements se trouvera au même endroit, il devient possible :
- - de matérialiser sur une diapositive "témoin" ce creux du cou sous la forme d'une mire
- - et de projeter cette diapositive témoin pour réaliser, avant toute projection de parure, un réglage "en taille" (c'est-à-dire en hauteur) de l'image correspondante projetée, pour l'adapter à la taille de la personne appelée à s'observer.
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Il suffit, en effet, de projeter cette diapositive "témoin" sur l'écran ce qui permet alors de voir derrière le miroir l'image de cette mire se marier à l'image propre de la personne qui se trouve devant le miroir. Dès lors, il n'y a plus qu'à actionner le moteur 23 jusqu'à ce que le projecteur 1 se positionne, sur son funiculaire, à une hauteur telle que la mire (c'est-à-dire le creux du cou des mannequins) vienne se loger dans le creux du cou de l'image de la personne.
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Cette manoeuvre peut être exécutée par la personne elle-même avec un simple bouton de commande.
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On a ainsi représenté sur la figure 8 la diapositive qui permet de réaliser cette "mise à la mesure" d'une façon rigoureuse et sans opérateur.
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On voit sur cette diapositive :
- - d'une part, la mire "creux du cou" 43 que la personne doit amener à la hauteur de ses épaules en dilatant la projection en hauteur de cette diapositive
- - et d'autre part, avec le commentaire approprié 44, l'illustration des boutons que doit actionner la personne (sur une tête de commande du moteur 23 placée au bout d'un câble et tenue à la main par cette personne) pour déterminer et contrôler cette dilatation, à savoir :
- . un bouton 45 pour faire monter la mire
- . un bouton 46 pour la faire descendre.
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La même opération de commande peut être réalisée, avec l'aide d'une diapositive témoin représentée à la figure 9, pour que la personne qui s'observe "mette à la mesure" de sa propre corpulence, c'est-à-dire règle en largeur l'image projetée sur l'écran E à partir de diapositives photographiées sur des mannequins normaux.
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On retrouve une mire de carrure 47 et il suffit que la personne
- - qui voit cette diapositive projetée derrière le miroir M - commande le moteur actionnant la barre de torsion du miroir M2, selon les instructions 48, en appuyant sur l'un des boutons illustrés en 49 et 50 et se trouvant sur la tête de commande manuelle. La personne voit alors s'écarter ou se resserrer les deux épaules de la mire de carrure 47 et il lui suffit d'amener cette mire en concordance avec sa propre carrure.
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Lorsque la personne a ainsi procédé aux deux réglages :
- - en taille
- - puis en carrure en ajustant les mires 43 et 47 sur sa propre image, l'installation est alors à la mesure exacte de cette personne. Si celle-ci actionne alors le bouton "départ" de la tête de commande qu'elle peut tenir à la main, les "vraies" diapositives avec parures commencent à être projetées. La personne se découvre alors en une fraction de seconde habillé d'un vêtement parfaitement à sa mesure. L'effet "cendrillon" ainsi produit par le vêtement qui "tombe" parfaitement sur le corps d'un mannequin exactement à la taille de la personne qui s'observe, dans une attitude avantageuse et sans la moindre trahison d'un raccordement qui alors est parfait, constitue tout à fait ce qui a jusqu'ici manqué aux installations de ce genre.
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Dès lors la personne qui s'observe s'identifie alors parfaitement à l'image qu'elle voit et dès lors qu'elle "sent" le vêtement "sur elle-même", il est possible d'utiliser l'installation dans des domaines qui demeuraient relativement fermés jusqu'ici.
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Par exemple, comme la tête des mannequins est toujours placée au même endroit sur les diapositives, il suffit - à la projection - de prévoir un cache devant l'objectif pour masquer les visages. Dès lors, les prises de vues peuvent être prises sans contrainte de cagoule ou autres.
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Par ailleurs, il est possible de traiter en diapositives les collections de vêtements historiques des musées et d'en "habiller" des visiteurs.
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En effet, ces vêtements sont extrêmement fragiles et, le plus souvent, ils ont été réalisés sur des personnes dont les tailles ou les corpulences sont très différentes de celles de l'homme du 20ème siècle.
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Par exemple, les personnages historiques étaient, il y a deux ou trois siècles, assez petits et il n'est plus guère possible de faire "revivre" leurs vêtements. En revanche, une prise de vue exceptionnelle, traitée selon le procédé illustrée sur les figures 6 et 7, permet de mettre ces vêtements à la portée "d'essayages" multipliés.
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Ainsi, un vêtement de samourai (figure 10) porté par un mannequin ayant la corpulence de l'époque peut être photographié et projeté à la suite d'une mire, spéciale, permettant de resserrer la projection à la taille d'un observateur contemporain.
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Dès lors également, on peut envisager des prises de vues - au travers du miroir M - des images composites personnalisées (clientes désireuses de disposer des vues de plusieurs vêtements afin de recueillir un avis en famille, enfants costumés, précisément avec de véritables vêtements royaux etc...).
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On a représenté, par exemple, sur la figure 11 une paire de photographies de ce genre prises :
- - d'une part à gauche sans projection d'image, c'est-à-dire de la simple image propre 51
- - d'autre part, à droite de la même personne (visage 51) "habillée" par une image projetée 52.
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L'effet de ce genre de photographie est d'ailleurs accentué par le fait que la "fusion" des images est totale puisque l'image tridimensionnelle du visage est, sur la photographie, plate comme l'image projetée.
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Il est important de noter que ces photographies sont spécialement insolites puisque l'appareil servant à la prise de vue, qui doit être placé en 53 (figure 2) devant la personne dans la chambre 6 et qui devrait - normalement dans une prise de vue courante devant un miroir - apparaître sur la photographie, n'y apparaît pas.
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On comprend, dès lors que de telles photographies ne sont ."crédibles" que dans la mesure où elles correspondent à la réalité d'une personne qui se "sent"- dans le vêtement lorsque la photographie est prise. Par contre, lorsque ce sentiment est acquis, la photographie devient "naturelle" et il devient possible d'en développer l'exploitation.
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Il paraît utile d'insister sur ces précisions car l'invention permet, en fait, de "débloquer" tout un éventai d'applications qui ne pouvaient être exploitées dans la pratique.
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Par exemple également, il est clair que l'enregistrement des temps respectifs d'observation des projections successive, commandées par la personne elle-même, de même que celui des retours d'images pour les "revoir", de même enfin que celui des photographies qui pourraient être prises sous contrôle d'un appareil receveur de monnaie constituent des résultats infiniment précieux en matière de sondage et de préparation de collections.
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L'invention n'est donc bien entendu pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés mais elle en englobe toutes les variantes et les développements.
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En particulier, les procédés pour ajuster la tailles des images projetées et pour réaliser les prises de vues correspondantes ont été décrit en se référant à des équipements de projection classiques sur écrans classiques. Il est bien évident que les mêmes procédés pourraient être appliqués à d'autres types de projection du genre vidéo ou, même du genre par holographie.
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De même, les parures ont été décrites comme étant des vêtements dont les images sont à raccorder. Les mêmes procédés peuvent être appliqués, à des parures du genre bijoux ou montures de lunettes dont les images seraient à superposer à celles, propres, des personnes appelées à s'observer.
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Enfin, l'invention ayant maintenant été exposée et son intérêt justifié sur des exemples détaillés, les demandeurs s'en réservent l'exclusivité pendant toute la durée du Brevet, sans limitation autre que celle des termes des revendications ci-après.