EP0097386B1

EP0097386B1 - Dispositif de sécurité pour machine à tricoter

Info

Publication number: EP0097386B1
Application number: EP83200777A
Authority: EP
Inventors: Louis Frund; Pierre-Lorrain Christinat
Original assignee: Atelier de Construction Steiger SA
Current assignee: Atelier de Construction Steiger SA
Priority date: 1982-06-11
Filing date: 1983-06-02
Publication date: 1985-08-14
Also published as: DE3360569D1; ES8405093A1; ES523171A0; EP0097386A1; DD209862A5; JPS599249A; JPS639063B2; US4505135A

Description

La présente invention a pour objet un dispositif de sécurité pour machine à tricoter rectiligne destiné à assurer l'arrêt du chariot en cas de variation brusque de sa vitesse à la suite d'un choc ou autre incident tel que bourrage du fil.
Lorsqu'une perturbation se produit pendant le tricotage, notamment lorsqu'il se produit un bourrage du fil, il est nécessaire de pouvoir arrêter rapidement le chariot car la poursuite du déplacement de celui-ci peut occasionner des dégâts considérables à la fonture et aux aiguilles. On a dès lors cherché à stopper automatiquement le chariot en cas de choc. On a notamment songé à monter un microphone piézoélectrique sur les fontures pour détecter les vibrations engendrées dans les fontures par un choc sur le chariot. I s'est avéré toutefois difficile de régler un tel détecteur pour qu'il réagisse exclusivement à des vibrations consécutives à une perturbation dangereuse du mouvement de translation du chariot.
Une autre solution utilisée consiste à mesurer le couple nécessaire pour l'entraînement du chariot au moyen d'un ressort. Lorsque le chariot rencontre une résistance anormale, le couple augmente brusquement et la détection de cette augmentation permet de stopper le chariot. Une telle détection est toutefois grossière et ne permet pas d'éviter à coup sûr des dégâts.
Dans le but de détecter des défectuosités des aiguilles, desfontures ou des clavettes, il a été proposé de monter des jauges de contrainte sur les cames du chariot et d'afficher le signal mesuré sur l'écran d'un oscilloscope (US-A N_° 3955407).
On a également proposé de surveiller les aiguilles d'une machine à tricoter, afin de détecter les aiguilles endommagées ou manquantes, au moyen d'un dispositif de palpage photoélectrique captant la lumière réfléchie par les aiguilles, dans lequel un circuit d'interprétation du signal répond à l'intervalle de temps observé entre les impulsions successives délivrées par le dispositif de palpage et correspondant à des aiguilles présentes et intactes (FR-A N_° 2005725). Ce dispositif ne détecte pas un freinage du chariot. Il dépend en outre de la qualité de surface de la tête des aiguilles.
La présente invention a pour but d'assurer une détection simple, rapide et sûre, insensible aux pe- rurbations autres que les perturbations du mouvement du chariot.
A cet effet, le dispositif selon l'invention comprend des moyens pour engendrer des impulsions de longueur inversement proportionnelle à la vitesse du chariot, des moyens pour mesurer de façon continue la variation de longueur (c'est-à-dire de durée) de ces impulsions et des moyens pour stopper le chariot lorsque cette variation dépasse un certain taux de référence.
De manière à réduire au minimum le temps de réaction du dispositif, on mesure non seulement la variation entre deux impulsions successives, mais également la variation entre les intervalles successifs entre les impulsions qui se suivent.
Une forme d'exécution de l'invention sera décrite, à titre d'exemple, au moyen du dessin annexé.

La fig. 1 représente schématiquement le dispositif de formation des impulsions.
La fig. 2 représente un train d'impulsions perturbé par un brusque freinage du chariot consécutif à un choc.

Parallèlement à l'une des fontures de la machine à tricoter est montée une lame métallique 1 munie de perforations équidistantes 2. Cette lame 1 est avantageusement constituée par la lame déjà présente sur certaines machines pour le comptage des aiguilles, l'écartement des perforations 2 correspondant à la jauge des fontures. Le long de cette lame se déplace un étrier 3, solidaire du chariot et portant d'un côté un émetteur, par exemple une diode électroluminescente et, de l'autre côté, un capteur, par exemple une photodiode ou un phototransistor. Ce phototransistor peut être avantageusement monté sur un circuit imprimé comportant un premier étage amplificateur. Lors du déplacement du chariot la succession des fentes 2 provoque l'apparition d'impulsions dont la longueur est inversement proportionnelle à la vitesse de translation du chariot. Ces impulsions sont amplifiées et formées de telle sorte que l'on obtient approximativement la suite d'impulsions rectangulaires représentées à la fig. 2. Le signal obtenu est traité par une unité de traitement CPU qui délivre un signal «stop» lorsque l'analyse de ce signal fait reconnaître une brusque perturbation dans le mouvement du chariot.
La fig. 2 représente schématiquement le train d'impulsions engendrées par le détecteur 3. Chaque perforation 2 engendre une impulsion positive a suivie d'un intervalle b que l'on peut considérer également comme une impulsion négative. Au moyen d'un circuit adéquat on mesure, d'une part, le taux de variation de la longueur des impulsions positives a et, d'autre part, le taux de variation de la longueur des impulsions négatives b. On mesure plus précisément les quotients:
Le premier quotient est mesuré à l'instant t', immédiatement après la fin d'une impulsion positive ou dès l'apparition d'une impulsion négative, tandis que le second quotient est mesuré après chaque impulsion négative, c'est-à-dire dès l'apparition d'une impulsion positive. La longueur des impulsions est avantageusement mesurée par échantillonnage et traitement numérique. Le taux de variation est calculé et comparé au taux de référence au moyen d'un microprocesseur.
Si le chariot est brusquement freiné à la suite d'un choc, il apparaît tout à coup une impulsion a d'une durée a' plus longue que la durée a' de l'impulsion précédente. De même, en général, l'intervalle b" sera plus long que l'intervalle b'. Il est possible par contre que l'impulsion positive suivante soit plus courte qu'une impulsion normale. C'est pourquoi l'on mesure la valeur absolue de la différence. Le chariot est stoppé si le quotient:
est supérieur à une valeur k limite déterminée expérimentalement. De même pour le second quotient mesuré.
On pourrait se contenter de comparer les impulsions positives; mais, en comparant également les impulsions négatives, c'est-à-dire les intervalles, on augmente la sensibilité du dispositif de sécurité en réduisant dans certains cas le temps de réaction, étant donné que, selon l'instant où se produit le choc, il peut très bien arriver qu'on ait tout d'abord une variation de la longueur des intervalles, c'est-à-dire des impulsions négatives, précédant une variation de longueur des impulsions positives, contrairement à ce qui a été représenté à la fig. 2.
Etant donné que le chariot ne travaille pas toujours à la même vitesse, il peut être judicieux d'asservir le facteur k à la vitesse du chariot.
D'autre part,il convient de tenir compte de certains impératifs tels que la marche manuelle et la phase de renversement de sens du chariot en fin de course. On peut tenir compte de ce renversement en rendant le dispositif de sécurité opérant seulement sur une certaine longueur de la fonture.
Dans certaines conditions, en particulier lors du tricotage de côtes, il peut être judicieux de réduire la sensibilité du dispositif pour certaines rangées de tricotage afin d'éviter un arrêt non désiré. A cet effet le facteur k est asservi au programme de tricotage. Ce programme peut être contenu dans l'unité de traitement CPU.

Claims

1. Dispositif de sécurité pour machine à tricoter rectiligne assurant l'arrêt du chariot en cas de variation brusque de sa vitesse, à la suite d'un choc ou autre incident, caractérisé par le fait qu'il comprend des moyens pour engendrer des impulsions de durée inversement proportionnelle à la vitesse du chariot, des moyens pour mesurer de façon continue la variation de durée des impulsions et des moyens pour stopper le chariot lorsque cette variation dépasse un certain taux de référence.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les moyens pour mesurer la variation de la longueur des impulsions comprennent des moyens électroniques pour mesurer en continu le rapport entre la différence de durée de deux impulsions successives et la longueur de la première de ces impulsions.

3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait que lesdits moyens de mesure sont agencés de manière à mesurer également le rapport entre la différence de durée de deux intervalles successifs séparant les impulsions et la durée du premier de ces intervalles.

4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que les moyens pour engendrer lesdites impulsions comprennent une lame perforée fixée parallèlement à la fonture, un émetteur de lumière solidaire du chariot et se déplaçant d'un côté de la lame perforée et un récepteur optoélectronique solidaire du chariot et monté en face dudit émetteur de l'autre côté de la lame perforée.

5. Dispositif selon la revendication 4, destiné à équiper une machine à tricoter équipée d'une lame perforée à la jauge de la fonture pour le comptage des aiguilles, caractérisé par le fait que la lame perforée du dispositif de sécurité est constituée par la lame perforée utilisée pour le comptage des aiguilles.

6. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que ledit taux de référence est asservi à la vitesse de translation du chariot.

7. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que ledit taux de référence est asservi au programme de tricotage.