CH710750A1 - Procédé de destruction de plantes nuisibles et dispositif pour la mise en œuvre de ce procédé. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un procédé et un dispositif de destruction de plantes nuisibles, notamment de plantes invasives, ce procédé comportant au moins une phase de préparation du terrain en vue de libérer un accès aux racines profondes et une phase de traitement consistant à effectuer une pulvérisation, au moins partielle, desdites racines profondes avec un liquide de traitement. Le liquide de traitement comporte essentiellement de l’eau chaude et/ou de la vapeur d’eau.

Description

[0001] La présente invention concerne un procédé de destruction de plantes nuisibles, notamment de plantes invasives, ce procédé comportant au moins une phase de préparation du terrain en vue de ménager un accès aux racines profondes desdites plantes à détruire et une phase de traitement consistant à effectuer un traitement par pulvérisation, au moins partielle, desdites racines profondes.

[0002] La présente invention concerne également un dispositif de destruction de plantes nuisibles, notamment de plantes invasives, ce dispositif comportant des moyens pour ménager, au cours d’une phase de préparation du terrain, un accès aux racines profondes desdites plantes à détruire et des moyens pour effectuer, au cours d’une phase de traitement, un traitement par pulvérisation, au moins partielle, desdites racines profondes.

Domaine technique

[0003] L’invention concerne le domaine de l’aménagement paysager, de l’entretien des chemins de campagne et des bordures de cours d’eau, l’agencement et l’entretien des parcs privés et publics, avec comme objectif l’élimination de certaines plantes, dites invasives, telles que notamment diverses renouées dont la renouée du Japon, diverses élodées, des cotonéasters, ou d’autres plantes envahissantes qui ont tendance à proliférer au détriment de certaines plantes indigènes et qui se développent de manière excessive, au point d’étouffer toute autre végétation. En outre, elles ont la particularité de comporter des racines traçantes, souvent très profondes qui produisent une expansion végétale rapide dans toutes les directions, rendant leur croissance totalement incontrôlable.

Technique antérieure

[0004] Les techniques actuelles consistent à effectuer soit des traitements par des substances chimiques tels que des herbicides ou plus spécifiquement des défoliants, soit des traitements mécaniques consistant à arracher les plantes et surtout les racines pour éliminer les risques d’une repousse générée par des fragments de racines qui n’ont pas été retirés au moment du traitement. Le traitement mécanique doit souvent être complété par un ou plusieurs traitements chimiques et une surveillance régulière s’impose du fait que le risque d’une repousse active est très élevé.

[0005] Le traitement chimique est reconnu comme étant extrêmement polluant parce que les herbicides et surtout les défoliants sont pulvérisés en surface, directement sur les feuilles des plantes en ce qui concerne les défoliants ou à faible profondeur, concernant les herbicides, ce qui favorise la dispersion de ces substances dangereuses, en particulier lorsque la zone de traitement est exposée aux vents ou se situe à proximité de cours d’eau ou de réserves d’eau en communication avec des nappes phréatiques. Le traitement mécanique nécessite des équipements mécaniques lourds, du fait que le traitement impose l’accès aux racines des plantes, ces racines pouvant être très profondes, par exemple jusqu’à quatre mètres pour la renouée du Japon. Un tel traitement pose le problème de l’accessibilité de la zone de traitement et de la manœuvrabilité des engins effectuant ces traitements, notamment en bordure de cours d’eau ou dans des zones montagneuses escarpées.

[0006] Par conséquent, les procédés utilisés à ce jour ne donnent pas satisfaction et ne permettent pas d’éliminer simplement, efficacement et de façon économique les plantes dites invasives, quelles que soient les zones à traiter. En outre, les traitements mécaniques qui sont les moins polluants sont malheureusement les plus lourds et souvent impossibles à effectuer en raison de l’accès au site. Les traitements utilisant des substances chimiques ne peuvent pas être appliqués partout, par exemple en raison de la proximité de cours d’eau ou de réserves d’eau. Pour toutes ces raisons, les spécialistes, paysagers, agents de voirie et les entreprises de génie civil sont souvent démunies pour accomplir une mission d’entretien de sites naturels ou de zones publiques ou privées qui ont été envahies par divers types de végétaux invasifs. C’est fréquemment le cas de zones qui ont été laissées à l’abandon pendant quelque temps et qu’il est nécessaire de défricher pour leur donner une nouvelle vie.

Exposé de l’invention

[0007] La présente invention se propose de pallier les inconvénients susmentionnés en développant un procédé efficace et économique de destruction de plantes invasives en agissant directement sur leurs racines tout en évitant à la fois l’arrachage contraignant et aléatoire de ces racines, qui rendrait le processus extrêmement lourd et coûteux et en évitant de traiter ces racines par des substances chimiques polluantes, qui rendrait le processus contradictoire par rapport aux principes de préservation écologique de la nature.

[0008] Ce but est atteint par le procédé selon l’invention tel que défini par le préambule et caractérisé en ce que l’on effectue une première phase préparatoire consistant à forer dans le sol d’une zone pourvue desdites plantes invasives au moins une ouverture allant jusqu’au niveau des racines profondes de ces plantes, une deuxième phase préparatoire consistant à introduire dans ladite ouverture, sensiblement jusqu’au niveau desdites racines profondes, une buse d’injection d’une substance de traitement liquide, et en ce que l’on injecte sur lesdites racines, au moyen de ladite buse d’injection, ladite substance de traitement liquide constituée essentiellement d’eau chaude et/ou de la vapeur d’eau.

[0009] D’une manière préférentielle, l’on fore ladite au moins une ouverture au moyen d’une barre métallique pourvue d’une pointe, l’on véhicule l’eau chaude et/ou la vapeur d’eau à travers un canal central de ladite barre métallique et l’on injecte l’eau chaude et/ou la vapeur d’eau sur lesdites racines par au moins une ouverture de ladite pointe formant une buse d’injection.

[0010] De façon avantageuse, ladite buse d’injection comporte une pluralité d’ouvertures pour disperser l’eau chaude et/ou la vapeur d’eau dans un espace au moins approximativement centré sur ladite pointe conique.

[0011] Selon un mode de réalisation préféré, l’on produit l’eau chaude et/ou la vapeur d’eau au moyen d’un générateur mobile couplé audit canal central de ladite barre métallique.

[0012] Ce but est également atteint par le dispositif selon l’invention tel que défini par le préambule et caractérisé en ce qu’il comporte des premiers moyens pour effectuer une première phase préparatoire consistant à forer dans le sol d’une zone pourvue desdites plantes invasives au moins une ouverture allant jusqu’au niveau de leurs racines profondes, des deuxièmes moyens pour effectuer une deuxième phase préparatoire consistant à introduire dans ladite ouverture, sensiblement jusqu’au niveau desdites racines au moins une buse d’injection d’un liquide de traitement, et des troisièmes moyens pour injecter sur lesdites racines profondes, au moyen de ladite buse d’injection, ledit liquide de traitement, ce liquide de traitement comportant essentiellement de l’eau chaude et/ou de la vapeur d’eau.

[0013] Lesdits premiers moyens de traitement comportent de préférence une barre métallique pourvue d’une pointe agencée pour effectuer le travail préparatoire de forage d’une ouverture dans le sol au moins jusqu’au niveau desdites racines profondes.

[0014] Lesdits deuxièmes moyens de traitement sont de préférence agencés pour introduire dans ladite ouverture forée dans le sol, une pointe portant au moins un injecteur débouchant à la périphérie de ladite pointe et qui est en communication avec un canal central ménagé à l’intérieur de ladite barre métallique.

[0015] Ledit injecteur comporte avantageusement au moins une chambre de distribution qui communique avec ledit canal central de la barre métallique, cette chambre de distribution étant connectée à une pluralité d’injecteurs qui débouchent sur la paroi périphérique de la pointe conique.

[0016] Lesdits troisièmes moyens comportent de préférence une pompe pour amener ledit liquide à travers ledit canal central de ladite barre métallique vers les injecteurs.

[0017] Ladite pointe comporte, selon un mode de réalisation préféré, plusieurs ensembles d’ouvertures disposées à des niveaux différents pour assurer un traitement des racines à diverses profondeurs.

[0018] Pour être rendu autonome, le dispositif comporte avantageusement une génératrice autonome d’eau chaude et/ou de valeur d’eau couplée audit canal central de ladite barre métallique.

[0019] La présente invention et ses avantages seront mieux compris à la lecture de la description détaillée de diverses formes de réalisations préférées, en référence aux dessins annexés donnés à titre indicatif et non limitatifs, dans lesquels: <tb>la fig. 1<SEP>représente une vue schématique d’une forme de réalisation de base d’un équipement complet pourvu d’un dispositif destiné à éliminer des plantes invasives selon le procédé de l’invention selon l’invention, et <tb>la fig. 2<SEP>représente une forme de réalisation avantageuse des moyens essentiels nécessaires pour effectuer l’injection du liquide de traitement sur les racines des plantes invasives selon l’invention.

Meilleure manière de réaliser l’invention

[0020] En référence à la fig. 1 , l’équipement complet qui porte le dispositif de traitement de plantes invasives selon l’invention peut se présenter sous la forme d’une pelleteuse mécanique ou de toute autre machine qui dispose de la puissance et des équipements nécessaires pour transporter le matériel et effectuer les opérations de préparation sur le terrain de l’action. Dans l’exemple représenté, le véhicule 10 porteur est couramment utilisé dans le génie civil. Il peut être monté sur des roues ou sur des chenillettes 11, et pourvu d’un bras articulé 12, par exemple un bras frontal dont l’extrémité libre 13 porte un mécanisme perforateur 14 ou similaire. Ce mécanisme perforateur 14 comprend par exemple un boîtier 15 dans lequel est logé un vérin pneumatique ou hydraulique agencé pour actionner un burin 16 dont le but est de forer des trous dans le sol jusqu’à la profondeur souhaitée qui doit être suffisante pour atteindre les racines profondes desdites plantes invasives que l’on souhaite exterminer. Cette profondeur dépend du type de plante que l’on envisage de détruire, et il est donc indispensable de connaître la profondeur moyenne de leurs racines. Dans le cas de la renouée du Japon par exemple, cette profondeur peut atteindre jusqu’à quatre mètres, ce qui la rend difficile, voire impossible à traiter par les méthodes connues. Pour d’autres plantes invasives, la profondeur devra être ajustée en toute connaissance de cause.

[0021] Dans le cas d’un dispositif de traitement totalement autonome, le véhicule est avantageusement adapté pour porter un générateur d’eau chaude et/ou de vapeur d’eau 17, intégrant un réservoir 18 agencé pour contenir un volume prédéterminé de liquide de traitement pour engager les opérations de destruction requises. Le réservoir 18 est associé à une pompe 19 qui est connectée à une tuyauterie 20 couplée audit burin 16 qui est construit pour remplir une fonction d’injecteur ou de pulvérisateur, en complément à sa fonction première qui consiste à forer des trous dans le sol.

[0022] La fig. 2 représente principalement l’extrémité du burin 16 qui est constitué de préférence d’une tige ou barre 21 rigide, traversée longitudinalement par un canal central 22 destiné à être connecté en amont avec la tuyauterie 20 et qui est en communication en aval avec une chambre de distribution 23 ménagée dans une pointe conique 24 montée’ à l’extrémité de ladite tige 21. La chambre de distribution 23 débouche par une: pluralité de gicleurs ou d’injecteurs 25 qui présentent une ouverture de sortie sur la paroi conique de la pointe 24. Ces orifices ont pour but de répartir l’eau chaude et/ou la vapeur de traitement des racines de façon sensiblement sphérique autour de la pointe conique 24.

[0023] Il est bien entendu que la tige 21 rigide et la pointe conique 24 peuvent être construites différemment selon les applications envisagées. Néanmoins leur fonction reste inchangée, à savoir perforer des trous et injecter de l’eau chaude. Le burin 16 et la tige 21 pourraient être indépendants, c’est-à-dire le burin pourrait avoir une seule fonction consistant à perforer le sol et devrait alors être remplacé par un deuxième outil comportant la tige 21 et servant uniquement à injecter le liquide de traitement.

[0024] Au moment du traitement, l’eau chaude est injectée dans les trous forés dans le sol par l’intermédiaire du burin 16 actionné selon un mouvement linéaire de va-et-vient par ledit mécanisme perforateur 14. La tige 21 rigide et la pointe conique 24 connectés au générateur d’eau chaude et/ou de vapeur véhiculent le liquide de traitement jusqu’aux gicleurs ou injecteurs 25 pour pulvériser cette eau chaude et cette vapeur sur les racines à traiter.

[0025] Selon une variante, la pointe conique 24 peut présenter plusieurs ensembles d’ouvertures périphériques 25, disposées à différents niveaux de manière à permettre le traitement de racines à diverses profondeurs.

[0026] L’invention n’est pas limitée à la forme de réalisation décrite. Pour des applications plus limitées en importance, le dispositif pourrait être monté sur un véhicule de dimensions et de puissance plus limités. De façon similaire, pour le traitement de très grandes surfaces envahies par des plantes invasives, le véhicule porteur pourrait être adapté en conséquence. Le procédé reste cependant identique dans tous les cas, à savoir perforation de trous jusqu’au niveau des racines profondes et injection d’eau chaude et/ou de vapeur sur ces racines.

Claims (11)

1. Procédé de destruction de plantes nuisibles, notamment de plantes invasives, ce procédé comportant au moins une phase de préparation du terrain en vue de libérer un accès aux racines profondes et une phase de traitement consistant à effectuer une pulvérisation, au moins partielle, desdites racines profondes avec un liquide de traitement, caractérisé en ce que l’on effectue une première phase préparatoire consistant à forer dans le sol d’une zone envahie par lesdites plantes invasives au moins une ouverture allant jusqu’au niveau de leurs racines, une deuxième phase préparatoire consistant à introduire dans ladite ouverture, sensiblement jusqu’au niveau desdites racines au moins une buse d’injection d’une substance de traitement liquide, et en ce que l’on injecte sur lesdites racines profondes, au moyen de ladite au moins une buse d’injection, ladite substance de traitement liquide constituée essentiellement d’eau chaude et/ou de la vapeur d’eau.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l’on fore ladite au moins une ouverture au moyen d’une barre métallique pourvue d’une pointe, en ce que l’on véhicule l’eau chaude et/ou la vapeur d’eau à travers un canal central de ladite barre métallique et en ce que l’on injecte l’eau chaude et/ou la vapeur d’eau sur lesdites racines par au moins une ouverture ménagée dans ladite pointe et constituant ladite buse d’injection.

3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite buse d’injection comporte une pluralité d’ouvertures pour disperser l’eau chaude et/ou la vapeur d’eau dans un espace au moins approximativement centré sur ladite pointe conique.

4. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l’on produit l’eau chaude et/ou la vapeur d’eau au moyen d’un générateur mobile couplé audit canal central de ladite barre métallique.

5. Dispositif de destruction de plantes nuisibles, notamment de plantes invasives, ce dispositif comportant des moyens pour effectuer une pulvérisation, au moins partielle, des racines profondes desdites plantes invasives, caractérisé en ce qu’il comporte des premiers moyens pour effectuer une première phase préparatoire consistant à forer dans le sol d’une zone pourvue desdites plantes invasives au moins une ouverture allant jusqu’au niveau de leurs racines, des deuxièmes moyens pour effectuer une deuxième phase préparatoire consistant à introduire dans ladite ouverture, sensiblement jusqu’au niveau desdites racines au moins une buse d’injection d’un liquide de traitement, et des troisièmes moyens pour injecter sur lesdites racines profondes, au moyen de ladite buse d’injection ledit liquide de traitement, ce liquide de traitement comportant essentiellement de l’eau chaude et/ou de la vapeur d’eau.

6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que lesdits premiers moyens de traitement comportent une barre métallique pourvue d’une pointe agencée pour effectuer le travail préparatoire de forage d’une ouverture dans le sol au moins jusqu’au niveau desdites racines profondes.

7. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que lesdits deuxièmes moyens de traitement sont agencés pour introduire dans ladite ouverture forée dans le sol, une pointe portant au moins un injecteur débouchant à la périphérie de ladite pointe et qui est en communication avec un canal central ménagé à l’intérieur de ladite barre métallique.

8. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit injecteur comporte une chambre de distribution qui communique avec ledit canal central de la barre métallique, cette chambre de distribution étant connectée à une pluralité d’injecteurs qui débouchent sur la paroi périphérique de la pointe conique.

9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que lesdits troisièmes moyens comportent une pompe pour amener ledit liquide à travers ledit canal central de ladite barre métallique vers les injecteurs.

10. Dispositif selon l’une quelconque des revendications 5 à 9, caractérisé en ce que ladite pointe comporte plusieurs ensembles d’ouvertures disposées à des niveaux différents pour assurer un traitement des racines à diverses profondeurs.

11. Dispositif selon l’une quelconque des revendications 5 à 10, caractérisé en ce qu’il comporte une génératrice autonome d’eau chaude et/ou de valeur d’eau couplée audit canal central de ladite barre métallique.