DESCRIPTION
L'invention concerne une machine-outil comprenant un bâti creux présentant un montant latéral reliant un bras supérieur horizontal et un bras inférieur horizontal, ces bras étant munis d'organes de fixation de divers outils, les extrémités libres de ces bras étant pourvues chacune d'éléments de fixation d'une extrémité d'une lame de scie à découper et destinés à donner à cette lame un mouvement de va-et-vient longitudinal, le premier desdits éléments étant entraîné dans un mouvement de va-et-vient par un moteur logé dans le bâti, l'autre élément étant relié au premier par un organe souple ou articulé et transmettant les mouvements de l'élément entraîné par le moteur à l'autre élément pour lui donner une force de rappel de la lame de scie.
Lorsque l'usager veut employer une scie sauteuse au lieu de la scie à découper, l'organe souple ou articulé est soumis à des mouvements alternatifs inutiles qui sont une cause d'usure. L'invention a pour but d'éviter ces mouvements inutiles. A cet effet, il est prévu un dispositif de liaison entre le premier desdits éléments et le second élément, ce dispositif de liaison étant susceptible d'être désaccouplé.
Les dessins annexés représentent schématiquement et à titre d'exemple une forme d'exécution de la machine-outil faisant l'objet de l'invention. Ces dessins ne montrent toutefois que les particularités propres à la présente invention et, pour se faire une idée complète de la machine, on aura intérêt à se reporter au brevet suisse N 654.241.
La figure 1 est une vue en coupe partielle, en élévation, de cette forme d'exécution.
La figure 2 montre une partie du mécanisme d'entraînement de la lame de scie.
Les figures 3 et 4 montrent à plus grande échelle un dispositif de liaison auquel la lame de scie est fixée par ses extrémités.
La machine représentée à la figure 1 comprend un bras supérieur 1, un montant 2 et un bras inférieur 3 sur lequel est monté un plateau de travail 4, représenté en trait mixte. Le montant 2 abrite un moteur électrique 5 assurant l'entraînement des divers outils qui peuvent être actionnés par cette machine. Ainsi, celle-ci peut comporter une broche rotative pour constituer une perceuse, comme cela est représenté dans le brevet suisse N 654.241. Cette broche n'est pas illustrée au dessin, car elle ne fait pas partie de la présente invention. On a seulement esquissé une partie de l'entraînement de cette broche, à savoir un arbre 6, entraîné par une courroie 7 à partir du moteur 5.
L'extrémité inférieure de l'arbre du moteur 5 porte une poulie 8, sur laquelle passe une courroie 9 pour entraîner les outils qui peuvent être fixés à des éléments du bras inférieur 3. Cette courroie 9 entraîne un arbre 10 horizontal, comme montré à la figure 2, par exemple par l'intermédiaire d'un engrenage de renvoi bien connu en lui-même et qui n'a donc pas été représenté.
L'arbre 10, visible à la figure 2, fait partie d'unsmécanisme destiné à imprimer un mouvement de va-et-vient à une scie à découper. A cet effet, il porte un excentrique 11 sur lequel est engagé le palier d'une bielle 12 dont le pied est articulé sur un levier 13 portant un pivot 14, engagé dans un évidement 15 d'une pièce de commande 16. Cette dernière peut pivoter sur un téton 17 et est soumise à l'action d'un ressort sautant 18 qui la maintient dans l'une ou l'autre de ses positions, qui sont déterminées par la butée d'un doigt 19 contre une extrémité ou l'autre d'une fente 20 prévue dans la pièce 16.
Dans la position représentée à la figure 2, le pivot I4 du levier 13 est engagé dans une partie étroite de l'évidement 15, de sorte qu'il est retenu verticalement et que la rotation de l'excentrique 11 provoque un mouvement oscillant du levier 13 autour du pivot 14.
Lorsque la pièce 16 est amenée dans son autre position, le pivot 14 du levier 13 se trouve dans la partie large de l'évidement 15 et ne peut donc plus prendre appui sur la pièce 16. De ce fait, les oscillations du levier 13 se font autour de l'extrémité gauche de ce levier qui est articulé en 21 sur une tige 22 pouvant coulisser verticalement.
Cette tige 22 reste donc immobile lorsque le pivot 14 se trouve dans la partie large de l'évidement 15 dela pièce 16.
La tige 22 est montée coulissante, à sa partie inférieure, dans une douille 23, et à sa partie supérieure dans une douille 70.
La tige 22 traverse encore un manchon 27 en matière souple, monté sur un embout 28, prévu sur une paroi interne 29, cela afin d'empêcher que la sciure produite lors du travail de la machine ne pénètre dans la partie inférieure du mécanisme d'entraînement de la tige 22. A sa partie supérieure, la tige 22 porte un crochet fendu 33 sous lequel on peut engager une masselotte 34 faisant partie de la lame de scie 31.
Dans le bras supérieur 1 se trouve un second élément 35 de fixation de la lame de scie par son extrémité supérieure. Cet élément comprend une tige 36 coulissant dans deux paliers 37 et 38. L'extrémité inférieure d'une pièce 39, articulée sur la tige 36, présente une partie d'accrochage formant également un crochet fendu pour retenir la masselotte qui est solidaire de l'extrémité supérieure de la lame de scie 31.
En référence à la figure 1, on voit que l'élément supérieur 35 est relié à l'élément de fixation inférieur 22 par un organe souple-45 qui est réalisé sous la forme d'un ruban métallique passant sur des poulies de renvoi 46, 47, 48, 49 et 50. Ce ruban métallique 45 est fixé à une cheville transversale 51, solidaire de la tige 36. Dans le bras inférieur 3, l'autre extrémité du ruban métallique 45 est fixée à une cheville 68 d'un dispositif de liaison 57 coopérant avec la tige 22. De cette façon, on voit qu'un mouvement de la tige 22 dirigé vers le haut provoque un mouvement de même direction et de même amplitude de la tige 36.
Il y a lieu de remarquer que la poulie 47 est montée sur un bras pivotant 52 coopérant avec une came 53, reliée à un bouton de commande non représenté. Par une rotation de cette came 53, il est possible de modifier la longueur du chemin du ruban 45 ainsi que la tension de ce ruban, cela après avoir mis en place la lame de scie 31.
Le ruban 45 passe encore sur un tendeur formé par deux galets 54 et 55 montés sur un levier 56 qui est soumis à l'action d'un ressort non représenté. Lorsqu'on enlève la lame 31, par exemple pour utiliser un autre outil prévu sur la machine, le levier 56 pivote et les galets passent dans la position illustrée en trait mixte. Cela rallonge le chemin du ruban 45 et fait remonter la tige 36 à l'intérieur du bras 1.
Il est possible, comme décrit dans le brevet suisse N0 654.241, de fixer sur la tige 22 une scie sauteuse au lieu de la lame de scie à découper 31. Dans ce cas, la pièce 39 du bras supérieur 1 reste immobile et il est avantageux de désaccoupler le ruban 45 de la tige 22, pour éviter que le ruban ne soit soumis à des tractions répétées qui feraient osciller continuellement le levier 56. Le désaccouplement est réalisé par le dispositif 57 qui est représenté plus en détail aux figures 3 et4.
Ce dispositif comprend un guide vertical 58 fixé sur le fond du bras inférieur 3. Ce guide présente une fente 59 permettant le coulissement d'une pièce 60 constituée de plusieurs parties. Cette pièce coulissante comprend deux plaques 61 et 62, reliées par deux vis à portée 63, traversant deux entretoises 64 en résine synthétique. Ces entretoises forment coulisseau et peuvent se déplacer librement le long de la fente 59.
La plaque 61 porte un levier 65, articulé en 66, et soumis à l'action d'un ressort de rappel 67. Ce levier porte la cheville 68, qui s'engage dans une encoche 69 de la plaque 61. Comme le montre la figure 3, l'extrémité du lien flexible 45 est fixée sur ce téton 68 au moyen d'une pièce 71. Le levier 65 présente une extrémité 72 formant crochet et destiné à coopérer avec une saillie latérale 73 constituée par une barrette solidaire de la tige 22. Cette barrette 73 peut se déplacer dans une fente 74 de la plaque 61.
Dans la position illustrée à la figure 4, le dispositif de liaison est en position désaccouplée, car le ruban 45 est détendu et permet donc au ressort 67 de ramener le levier 65 dans la position illustrée. Lorsqu'on fixe une lame de scie 31 entre la tige 22 et la pièce supérieure 39, on provoque une tension du ruban 45 qui, par l'intermédiaire du levier 65, déplace la pièce coulissante 60 jusqu'à ce que l'extrémité supérieure de la fente 74 vienne buter contre la barrette 73. Lorsque la pièce coulissante 60 est bloquée dans sa position, une augmentation de la traction du ruban 45 fait pivoter le levier 65 contre l'action du ressort 67 et le crochet de l'extrémité 72 de ce levier vient s'engager sur la barrette 73, de sorte que la pièce coulissante 60 est accouplée mécaniquement à la tige 22, pour permettre l'utilisation de la scie à découper 31.
Dans cette position, la cheville 68 vient buter contre le fond de l'encoche 69, ce qui évite que le levier 65 n'exerce une poussée latérale sur la barrette 73.
Il est clair que, lorsqu'on enlève la lame de scie 31, la traction du ruban 45 disparaît et le ressort 67 ramène le levier 65 dans la position illustrée à la figure 4, interrompant ainsi la liaison entre la pièce 60 et la tige 22.