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REVENDICATIONS
1. Dispositif d'accrochage du fil dans un bobinoir double à transfert automatique comportant deux arbres porte-bobines pourvus chacun d'un disque tournant avec la bobine, équipé à sa périphérie d'au moins une pince d'accrochage d'un brin initial, caractérisé en ce qu'à chaque disque sont associés une goulotte et des moyens commandés après quelques tours de bobinage sur la bobine vide pour provoquer l'ouverture de la pince et l'engagement du brin initial ainsi libéré dans la goulotte de manière qu'il s'appuie sous l'effet de la force centrifuge contre son fond.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque goulotte est coaxiale au disque auquel elle est associée et mobile axialement entre une position effacée dans laquelle elle maintient la pince en position fermée et une position dégagée dans laquelle elle maintient la pince ouverte, la goulotte s'étendant alors au-delà de la joue de la bobine du côté du fût.
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la goulotte comporte un flanc avant et un flanc arrière, le flanc avant étant agencé pour retenir la pince en position fermée et le flanc arrière pour la déplacer en position ouverte.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que les pinces comportent chacune un crochet mobile articulé sur le disque autour d'un axe disposé tangentiellement et un élément d'appui fixe formé par la tranche d'un rebord périphérique que présente le disque.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le crochet de chaque pince présente un profil dissymétrique par rapport à un plan perpendiculaire à l'axe de la bobine et passant par l'axe de pivotement du crochet, de façon à être sollicité par la force centrifuge due à la rotation de la bobine.
6. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque goulotte comporte une partie annulaire accouplée au disque et mobile axialement par rapport à lui, et un flasque solidaire de ladite pièce annulaire s'étendant jusqu'au voisinage de l'arbre porte-bobine et relié à des moyens de commande assurant le déplacement axial de la goulotte.
7. Dispositif selon la revendication 6, dans un bobinoir dont chaque arbre porte-bobine est supporté à l'intérieur d'un corps de palier fixe qui l'entoure, caractérisé en ce que le corps de palier présente une portée cylindrique extérieure servant de surface de guidage à un piston de forme tubulaire, ce piston étant relié au flasque par un palier à roulement et étant mobile axialement dans un cylindre fixe qui l'entoure et qui est fixé par une extrémité au corps de palier, ce cylindre étant relié à des moyens d'alimentation en fluide sous pression de manière à permettre la commande du piston tubulaire.
La présente invention a pour objet un dispositif d'accrochage du fil dans un bobinoir double à transfert automatique comportant deux arbres porte-bobines pourvus chacun d'un disque tournant avec la bobine, équipé à sa périphérie d'au moins une pince d'accrochage d'un brin initial.
Les bobinoirs doubles à transfert automatique sont utilisés pour le conditionnement sur bobines des fils métalliques nus ou isolés, par exemple des fils téléphoniques. Le brevet CH
N 598117 est, par exemple, un document relatif à un bobinoir de l'art antérieur. Au moment du transfert, le fil est accroché par un crochet ou une pince qui tourne avec la bobine vide de façon à amorcer l'enroulement du fil sur cette bobine. Lors de cette opération, le fil retenu par la pince ou le crochet se tend en droite ligne entre le crochet et la périphérie du fût sur laquelle il s'applique tangentiellement.
Le brin initial ainsi formé est ensuite noyé dans l'épaisseur de l'enroulement qui s'amoncelle en couches successives sur la bobine, et seul un petit segment de ce brin ainsi que le segment s'étendant entre le crochet et le point de rupture ou de coupage sont apparents lorsque la bobine est pleine.
Toutefois, les exigences posées actuellement en ce qui concerne les caractéristiques de qualité des fils, et notamment des fils téléphoniques, entraînent l'obligation d'effectuer des contrôles sur bobines, par exemple en raccordant les deux extrémités du bobinage à des sources de courant ou à des appareils de mesure. Or, pour cela, il faut disposer d'un brin libre de longueur relativement grande à l'entrée de la bobine. Il faut également prévoir le raccordement de la fin du fil d'une bobine au début du fil de la bobine suivante pour le travail en continu lors de l'opération suivant le bobinage.
Ces exigences conduisent les fabricants de bobinoirs à modifier les dispositifs d'accrochage du fil déjà connus afin d'assurer la formation, au début du bobinage d'un brin libre de longueur convenable, d'un brin ayant une longueur de l'ordre de 400 mm pour du fil de 1 mm de diamètre.
Le but de la présente invention est de créer un dispositif d'accrochage du genre mentionné plus haut qui assure la formation d'un tel brin libre au début du bobinage au moyen d'une construction simple, et fiable, sans entraîner de complication au montage et au démontage des bobines.
Dans ce but, le dispositif selon l'invention est caractérisé en ce qu'à chaque disque sont associés une goulotte et des moyens commandés après quelques tours de bobinage sur la bobine vide pour provoquer l'ouverture de la pince et l'engagement du brin initial ainsi libéré dans la goulotte de manière qu'il s'appuie sous l'effet de la force centrifuge contre son fond.
On va décrire ci-après, à titre d'exemple, en se référant au dessin annexé, une forme d'exécution du dispositif selon l'invention.
La fig. 1 est une vue d'un bobinoir équipé du dispositif selon l'invention, en coupe partielle par l'axe d'une bobine,
la fig. 2 une vue en coupe schématique selon la ligne II-II de la fig. 1,
la fig. 3 une vue en élévation partielle montrant le rebord du disque associé à la bobine vide, et
la fig. 4 une vue en élévation partielle montrant une pince.
Le bobinoir représenté au dessin pourrait être de n'importe quel type connu, par exemple à barillet ou à porte-bobines d'axes parallèles. On voit, à la fig. 1, une bobine 1 avec son fût la et une joue lb. Cette bobine 1 est fixée à un disque de support 2 qui est solidaire d'un arbre 3 supporté par un corps de palier 4. Ce dernier présente un passage axial 5 dans lequel l'arbre 3 est engagé. A son extrémité tournée du côté de la bobine 1, il présente un décrochement 6 dans lequel est engagé un palier à roulement 7 supportant l'arbre 3.
Le corps de palier 4 présente du côté de la bobine 1 une portée externe cylindrique 8 qui est usinée de façon à former une surface de guidage pour un piston tubulaire 9 monté coulissant sur cette portée. La commande de ce piston coulissant est réalisée par un cylindre 10 qui est engagé autour du piston, qui est fixé rigidement au corps de palier 4 par une de ses extrémités et qui comporte deux orifices 11 et 12 susceptibles d'être raccordés à des conduites d'huile ou d'air comprimé. L'orifice 12 est connecté, comme on le voit à la fig. 1, à une première chambre de cylindre permettant de faire agir la pression du fluide sur la face gauche du piston, tandis que l'orifice 11 est connecté à une seconde chambre située du côté droit du piston 9. Des joints d'étanchéité 13 assurent les étanchéités nécessaires entre les chambres et les différentes parties du piston.
Le piston 9 comporte un prolongement 9a qui s'étend en direction de la bobine 1 hors du cylindre 10 et qui porte un palier à roulement 14 dont le chemin de roulement extérieur porte un disque plat 15 parallèle au disque 2.
Le disque 15 a un diamètre supérieur à celui du disque portebobine 2. Par sa périphérie, il est fixé à une pièce annulaire 16 de
forme cylindrique qui s'étend à partir du disque 15 en direction de la bobine 1 et dont la face intérieure présente tout d'abord une série de cannelures 17, puis une gorge 18 de profil rectangulaire à angles arrondis. Les cannelures 17 sont engagées axialement entre des cannelures correspondantes qui sont formées dans la face extérieure cylindrique d'un rebord 19 que présente le disque 2 à sa périphérie. Ainsi, grâce au vérin 9, agissant sur le palier 14 et entraînant le disque 15, on peut déplacer l'ensemble formé par le disque 15 et la pièce cylindrique 16 dans le sens axial, de façon à le rapprocher ou l'éloigner du disque 2, alors que cet ensemble tourne avec le disque 2 grâce à l'accouplement à coulissement axial que forment les cannelures 17 et les cannelures correspondantes du rebord 19.
L'équipage mobile 15, 16 est représenté au dessin en traits pleins dans sa position extrême gauche. La gorge 18 se trouve entièrement effacée à l'intérieur des limites du rebord 19 tandis que, dans la position extrême droite (traits mixtes), la gorge 18 qui constitue une goulotte est en position proéminente au-delà de la tranche du rebord 19 partiellement audessus de la joue lb et partiellement au-dessus du fût la.
L'équipage mobile 15, 16 sert notamment à commander l'ouverture et la fermeture d'une ou de plusieurs pinces servant à l'accrochage du brin initial du fil lorsque le bobinage est entamé sur la bobine vide. Au dessin, on n'a représenté qu'une pince, mais il doit être entendu que le disque porte-bobine 2 peut être équipé de deux ou plusieurs pinces réguliérement réparties sur son pourtour. Chaque pince se compose, d'une part, d'une surface d'appui fixe qui est constituée par une partie 19a de la tranche du rebord 19. En avant de cette partie plane, 19a, le rebord 19 présente une partie échancrée 19b (fig. 3) qui facilite l'engagement du fil dans la pince au moment du transfert.
L'autre partie de la pince, ou mâchoire mobile, est constituée d'une pièce profilée 20 en forme de crochet, articulée par deux tourillons dont l'axe commun est disposé tangentiellement par rapport au disque 2 et qui sont engagés dans des bossages 22 situés sous le rebord 19 et solidaires de ce dernier. La pièce 20 présente en coupe transversale un profil en C dissymétrique par rapport à un plan perpendiculaire à l'axe de la bobine et passant par son axe d'articulation de sorte que, lorsque la bobine tourne, cette pièce 20 est soumise à la force centrifuge, et la face interne plane de sa partie centrale a tendance à s'appliquer contre la partie 19a de la tranche du rebord 19. Vers l'avant, le crochet 20 comporte un bec 23 qui, en position relevée, telle que représentée en traits pleins à la fig. 1, s'étend en regard de l'extrémité arrière de l'échancrure 19b.
On comprend que la pince formée par la pièce 20 et la partie 19b du rebord 19 peut pincer le fil au moment du transfert et, si elle est maintenue en position fermée, peut le retenir pendant les premiers tours de bobine jusqu'à ce que la longueur déposée sur le fût la soit suffisante pour résister par le frottement à l'effort de traction qui s'exerce sur le brin amont relié à la ligne d'où le fil provient.
Toutefois, la pince est encore sous l'effet de moyens de commande. En effet, comme on le voit aux fig. 1 et 4, la pièce 20 comporte encore un rebord supérieur 24 qui dépasse radialement au-delà de la surface extérieure du rebord 19 lorsque la pince est en position fermée. Ce rebord 24 coopère avec le flanc antérieur 18a ou avec le flanc postérieur 18b de la goulotte 18, suivant la position axiale de l'équipage 15, 16. Dans la position représentée en traits pleins à la fig. 1, le flanc 18a de la goulotte 18 applique le crochet 20 contre la surface de retenue 19a, donc maintient la pince fermée. En revanche, si l'équipage mobile 15, 16 est déplacé axialement vers la droite, le flanc 1 8b de la goulotte vient s'appuyer contre le rebord 24 et amène la pièce 20 dans la position représentée en traits mixtes à la fig. 1.
Le fonctionnement du dispositif décrit est très simple. Comme on Fa dit plus haut, au moment du transfert, l'équipage mobile 15, 16 se trouve dans la position de la fig. 1, de sorte que le crochet 20 est retenu en position fermée. Le fil, dévié de sa trajectoire par un pousse-fil ou par un déplacement extraordinaire du chariot de trancanage selon des dispositions bien connues, s'accroche à la pince l9a-20 et commence immédiatement à s'enrouler sur le fût la, le dispositif de trancanage assurant le déplacement progressif du brin amont sur toute la longueur du fût. Dés qu'un certain nombre de tours ont été ainsi effectués, l'équipage mobile 15, 16 est déplacé vers la droite au moyen du piston 9, ce qui a pour effet d'amener la goulotte 18 au-dessus du bord de la joue lb et ensuite d'ouvrir le ou les crochets 20.
Les effets de ces opérations sont mieux visibles à la fig. 2. On retrouve à cette figure le fût la et la joue lb ainsi que la pièce 20 et le rebord 19. On voit également autour du rebord 19 la surface antérieure du flanc 18a de la goulotte. Le brin désigné par 25 est le brin amont qui provient de la ligne fournissant le fil et qui a passé sur la poulie du dispositif de trancanage (non représenté).
Le brin 26 est le brin initial. En I, ce brin est représenté dans la position qu'il occupe tant qu'il est pincé entre le crochet 20 et la partie 19b qui constitue la pièce fixe de la pince. On voit qu'il s'étend selon une ligne droite tangentiellement au fût. En revanche, lorsque la goulotte 18 a été déplacée en position avancée, la pince est ouverte et le brin 26 est libéré. Sous l'effet de la force centrifuge, il se déroule légèrement. Sa partie II vient s'appuyer contre le fond de la goulotte 18 et il se forme une courbe de raccordement III dont la forme est déterminée par l'équilibre dynamique entre la résistance au frottement de la partie II plaquée contre le fond de la goulotte 18 par la force centrifuge et la force qui tend à augmenter la longueur du brin III.
La longueur du brin libre II-III dans l'état d'équilibre dynamique dépend des caractéristiques du bobinoir, de la bobine et du fil. On a vérifié que pour les bobines standards prévues pour les fils téléphoniques, dont le fût a un diamètre de 250 mm et dont les joues ont un diamétre de 600 mm et avec du fil de 1 mm de diamètre aux vitesses de rotation usuelles, le brin initial libre s'étale dans la.
goulotte sur une longueur d'environ 400 mm, ce qui est suffisant pour permettre les contrôles sur la bobine pleine.
On notera encore qu'après la libération du brin initial 26, l'équipage mobile 15, 16 peut être ramené en position retirée, le brin 26 continuant à être plaqué par la force centrifuge contre le fond de la goulotte 18. Il passe alors librement par-dessus le rebord 19 entre le flanc 18a de la goulotte et le rebord 19. Dans cette position, le dispositif de trancanage peut assurer le dépôt des couches de fil successives jusqu'à la joue de la bobine.
Dans la forme d'exécution décrite et en revenant à la fig. 1, on voit encore que l'équipage mobile 15, 16 est entouré d'une garniture annulaire 27 constituant une seconde goulotte. Cette garniture est portée par un disque 28 supporté lui-même par un bras 29. Ce bras 29 coulisse axialement dans le corps de palier 4 et peut être commandé par un vérin (non représenté). La goulotte 27 est destinée à entrer en action au moment du transfert du fil lorsque la bobine 1 est pleine. La fin du brin amont balaie en effet l'espace autour de la bobine après sa rupture ou son coupage effectué au moment du transfert. Une goulotte fixe comme la goulotte 27 est déjà connue en soi et de nombreux bobinoirs doubles à transfert automatique en sont équipés.
La fig. I montre que la goulotte de réception du brin d'entrée désignée par 18 n'empêche nullement la mise en place sur le bobinoir d'une goulotte classique de réception du brin final.
Un avantage supplémentaire du dispositif décrit est qu'au moment du démontage de la bobine pleine, aussi bien le brin d'entrée que le brin de sortie sont engagés librement chacun dans une goulotte, de sorte qu'aucune opération n'est nécessaire pour les dégager. Ils s'extraient d'eux-mêmes de leur goulotte respective lors du démontage de la bobine.