CH620606A5 - Installation for converting household waste into a combustible product - Google Patents

Description

La présente invention a pour objet une installation pour obtenir un produit combustible en partant de déchets ménagers.

Actuellement, les déchets ménagers collectés sont traités de différentes manières, à savoir:

a) Les déchets ménagers sont déversés tels que collectés dans des décharges dans lesquelles ils peuvent être brûlés partiellement, conduisant à des pollutions atmosphériques par la fumée dégagée, et aussi éventuellement à la pollution de nappes phréatiques.

b) Les déchets ménagers, postérieurement à un tri, sont transformés en compost, mais ce procédé ne permet de transformer que 60% environ des déchets, la partie restante, soit environ 40%, devant être détruite par incinération dans des décharges prévues à cet effet.

L'utilisation du compost n'est actuellement pas recherchée, étant donné que sa mise en œuvre nécessite une main-d'œuvre importante pour les divers chargement, manutentions, transport, épandage.

c) Les déchets sont incinérés sans autre but que de les transformer en fumée; or une telle façon de faire est onéreuse, puisqu'elle nécessite des installations appropriées, équipées de dispositifs propres à permettre une épuration correcte des fumées.

d) Les déchets ménagers sont incinérés dans des installations prévues à cet effet avec récupération de l'énergie dégagée.

Mais cette technique présente des inconvénients, et notamment celui de nécessiter des investissements importants qui ne peuvent être supportés par des villes de petite et moyenne importance.

Par ailleurs, l'énergie produite ne peut être stockée, et le rendement énergétique est relativement faible, puisqu'il a été observé que 8 t de déchets ménagers équivalaient sensiblement à 11 de fuel.

Mais on a aussi déjà proposé de fabriquer des produits combustibles à partir de déchets ménagers, ces produits pouvant être stockés sous forme de briquettes.

C'est ainsi que le brevet français N° 492026 décrit un procédé de préparation d'un produit combustible artificiel à partir de déchets ménagers, consistant à réduire à l'état pulvérulent lesdits déchets puis, après un séchage, à additionner à ces déchets ménagers ainsi réduits des résidus combustibles de toute nature tels que charbon, lignite, tourbe, etc. Le produit ainsi obtenu est ensuite mélangé avec des agglomérants tels que goudron, résines, poix, et éventuellement avec une quantité convenable de chlorure de sodium, destinée à favoriser la combustion. Le mélange est soumis à un brassage énergique, de manière à obtenir une masse homogène qui est ensuite chauffée et mise en briquettes par moulage et compression.

Dans le brevet français N° 385428 qui se rapporte à un appareil pour fabriquer des briquettes combustibles avec des ordures ménagères et divers agglomérants, les ordures sont d'abord tamisées pour extraire de ces dernières les matières nuisibles à la fabrication des briquettes, ensuite broyées, mélangées et malaxées avec incorporation d'agglomérants tels que des brais, mélasses noires ou autres poudres d'amidon.

De ce qui est exposé ci-dessus, on relève, d'une part, que les différentes techniques connues pour se débarrasser des déchets

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ménagers conduisent soit à des prix de revient prohibitifs pour les petites et moyennes agglomérations soit, d'autre part, qu'il est nécessaire d'inclure, dans les cas où l'on cherche à obtenir un produit combustible stockable, des agglomérants pour lier les déchets ménagers préalablement réduits dans des installations appropriées.

La présente invention a pour objet une installation pour transformer les déchets ménagers, tels que collectés, en un produit combustible se prêtant à une manutention aisée, cette installation étant, par son coût abordable, susceptible d'être implantée notamment, mais non exclusivement, au voisinage de villes de petite ou moyenne importance.

Une installation selon l'invention pour transformer les déchets ménagers en un produit combustible, par traitements successifs de ces déchets dans des appareils aptes à sélectionner les déchets combustibles, et à transformer ces déchets en un produit combustible, se caractérise en ce qu'elle comprend, de l'amont vers l'aval —■ l'amont étant un emplacement où les déchets sont amenés tels que collectés et l'aval un emplacement où le produit combustible est stocké — un déchiqueteur apte à éventrer notamment les sacs en matière plastique contenant des déchets, un crible apte à sélectionner les déchets suivant leur densité, les déchets de forte densité étant mis au rebut, un broyeur propre à réduire en particules les déchets ainsi sélectionnés, un séparateur magnétique propre à extraire des particules les produits métalliques à base de fer, et une presse à filière apte à transformer par agglomération les particules en granulés.

Selon une forme d'exécution de l'invention, des moyens pour faire cheminer les produits du crible jusqu'au séparateur magnétique sont constitués par un dispositif pneumatique comportant deux cyclones placés en parallèle, un premier cyclone desservant l'entrée du broyeur, tandis que le second cyclone est relié au séparateur magnétique par l'intermédiaire d'une écluse, ce second cyclone étant apte à mettre en dépression la partie inférieure du premier cyclone.

Selon une autre forme d'exécution de l'invention, un mélangeur est disposé entre le séparateur magnétique et la presse; à ce mélangeur est associé un silo de stockage d'un produit additionnel de neutralisation de matières nuisibles.

Avantageusement, le produit précité stocké dans le silo sera du carbonate de calcium destiné à se combiner avec le chlore.

Dans cette installation, les déchets ménagers tels que collectés, c'est-à-dire dans lesquels on trouve notamment des objets métalliques plus ou moins volumineux, des flaconnages en verre, des matières plastiques, des végétaux, etc., sont transformés après extraction des déchets non combustibles, effectuée en cours de cheminement, en granulés combustibles, et ce dans des conditions remarquables de salubrité puisque à aucun moment du traitement, les déchets ne se trouvent à l'air libre.

Par ailleurs, la main-d'œuvre est extrêmement réduite puisque, en fait, il ne s'agit que d'effectuer une surveillance de la bonne marche des différents appareils.

Le problème de la destruction des déchets ménagers, notamment dans les petites et moyennes agglomérations, se trouve donc résolu de manière pratique, cette destruction conduisant à un résultat positif, puisqu'elle conduit à la récupération d'une matière combustible facilement manipulable, et stockable, qui peut être brûlée à tout moment dans un lieu quelconque.

Il convient de souligner que les granulés obtenus présentent une configuration et des dimensions permettant leur manutention à l'aide d'appareils classiques, tels qu'élévateurs à godets, bandes transporteuses, chaînes sans fin, etc., d'où une manipulation aisée et des frais de transport peu élevés.

Les granulés combustibles se présentent sous forme de bâtonnets se prêtant au stockage dans des silos classiques où ils sont aérés, et susceptibles d'être conservés pendant des durées de l'ordre d'un an.

Ce stockage possible pendant une longue période conduit donc à une souplesse d'utilisation remarquable, puisque des stocks peuvent être constitués, permettant l'utilisation des bâtonnets à la demande.

Un autre avantage important des bâtonnets combustibles obtenus est qu'ils peuvent être distribués par circuit pneumatique dans des chaudières où ils se consument, pour la plus grande partie, en étant en suspension, pratiquement sans formation de cendres, étant donné qu'ils sont formés par des particules en papier, carton, chiffons, bois, divers végétaux et autres produits, totalement combustibles.

Les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront d'ailleurs de la description qui va suivre donnée à titre d'exemple en référence aux planches de dessins annexées dans lesquelles:

la fig. 1 illustre en élévation schématique une forme de réalisation d'une installation conformément à l'invention;

la fig. 2 est une vue schématique en coupe horizontale du déchiqueteur suivant un plan passant par la ligne II-II de la fig. 1 ;

la fig. 3 est une vue d'une dent du déchiqueteur suivant la partie entourée et indiquée par III à la fig. 2;

la fig. 4 est une vue d'une coupe transversale du crible, cette coupe passant par la ligne IV-IV de la fig. 1 ;

la fig. 5 est une vue partielle des dents du broyeur;

la fig. 6 est une vue en coupe verticale de l'écluse disposée entre le second cyclone et le séparateur magnétique;

la fig. 7 est une vue schématique en coupe verticale du séparateur magnétique;

la fig. 8 montre en coupe verticale schématique la presse filière; la fig. 9 est une vue de détail partielle et en coupe verticale de la filière équipant la presse précitée, et la fig. 10 illustre en perspective le produit combustible obtenu, les fig. 2 à 9 étant représentées à une plus grande échelle par rapport à la fig. 1.

L'installation représentée, pour transformer à l'état de granulés des déchets combustibles se trouvant dans les déchets ménagers, tels que collectés, comprend d'amont en aval une chaîne d'appareils de traitement, chacun ayant une fonction déterminée, l'amont étant le bout de la chaîne recevant les déchets, tels que collectés, et l'aval étant l'extrémité de la chaîne où sont stockés les granulés obtenus.

En se référant à la fig. 1, les déchets ménagers, tels qu'ils sont collectés, sont déversés dans une trémie 10 avantageusement dotée d'un tiroir de distribution indiqué schématiquement en 11 et dont la base débouche sur un déchiqueteur globalement indiqué en 12.

Ce déchiqueteur, qui est aussi visible à la fig. 2 en coupe horizontale, a pour fonction essentielle d'éventrer les cartons et les sacs en matière plastique dans lesquels se trouvent des déchets ménagers; il comprend, dans un carter 13 et supportés par des paliers 14-15,16-17, deux arbres parallèles 18-19, sur chacun desquels sont solidarisées avantageusement deux spires hélicoïdales 20-20A, 21-21A, munies périphériquement de dents amovibles 22.

Les paliers d'un arbre au moins, par exemple les paliers 14-15, sont montés sur glissières de manière telle que l'entraxe des arbres 18-19 —et partant, l'écartement des spires des hélices — peut être modifiée à volonté par déplacement de l'arbre 18 suivant la flèche F, chacun des arbres précités étant par ailleurs équipé d'un réducteur 24-25 calé sur une poulie d'entraînement en rotation 26-27, ces poulies étant accouplées à des moyens d'entraînement en rotation, non représentés ici.

Le carter 12 est conformé en partie inférieure pour former une goulotte d'évacuation 30 débouchant sensiblement dans l'axe d'un crible connu sous la dénomination Trommel; ce crible est indiqué globalement par la référence 32 et il comprend :

— une enveloppe cylindrique 33 fixe dont l'axe est incliné sur l'horizontale, et qui possède, suivant des génératrices inférieures, une ouverture 34 à laquelle est raccordé un déflecteur en forme d'entonnoir 35 ;

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— un tambour cylindrique de révolution perforé 36, installé coaxialement à l'enveloppe 33, en étant susceptible de rotation à l'intérieur de celle-ci par l'intermédiaire de roulements à rouleaux ou systèmes analogues 37-38, interposés entre le tambour rotatif formant tamis 36 et l'enveloppe cylindrique 33, et ce au voisinage immédiat des extrémités.

Le tamis est accouplé à des moyens d'entraînement en rotation suivant la flèche Fl (fig. 4) qui ne sont pas représentés ici, mais qui peuvent avantageusement être constitués par une couronne dentée associée au tamis et un pignon calé sur un organe moteur propre à coopérer avec la couronne à travers une ouverture prévue à cet effet dans l'enveloppe 33.

La goulotte 30 du déchiqueteur débouche dans une ouverture 40 ménagée dans une face latérale 33A de l'enveloppe 33, cette ouverture étant située sensiblement dans l'axe du crible,

étant entendu que la désignation crible comprend l'enveloppe 33 et le tamis 36.

Du côté opposé à la face latérale 33A, la face latérale 33B de l'enveloppe comporte une ouverture 41 décalée vers le bas par rapport à l'axe du crible.

Par la face latérale 33B de l'enveloppe est engagé un tronçon tubulaire 42 comportant une ouverture longitudinale 43 orientée vers le bas du crible; ce tronçon tubulaire s'étend sur la plus grande partie de la longueur du crible et il est raccordé à un conduit 44 d'un dispositif pneumatique, ce conduit comportant une dérivation 45. Le conduit 44 est relié à l'entrée d'un premier cyclone 46 apte à créer dans ce conduit un courant d'aspiration dirigé suivant les flèches F2, en sorte que les déchets amenés en partie supérieure du cyclone 46 sont dirigés vers un broyeur indiqué dans son ensemble en 50.

Le broyeur comprend, dans un carter 51, un rotor 52 susceptible d'être entraîné en rotation par une poulie 53 calée à une extrémité d'un arbre 54 porté par des paliers 55 associés au carter 51 et dont l'autre extrémité porte un volant 56.

Le rotor précité comporte, sur sa surface extérieure, une pluralité de gorges circulaires 57 (voir aussi fig. 5), dans le fond desquelles sont disposées, suivant un tronçon d'hélice, au moins deux séries de couteaux diamétralement opposées 58.

Les gorges consécutives forment donc entre elles des nervures circulaires 59 qui reçoivent également deux séries de couteaux diamétralement opposées 60, couteaux alignés avec les couteaux fixés au fond des gorges.

Le carter porte, quant à lui, un peigne 62 de profil correspondant à celui des couteaux précités, en sorte que les déchets se trouvent réduits en particules, en passant dans ce broyeur, d'où ils tombent dans un déflecteur 63 relié par une tubulure 64 à un second cyclone 65 dont la fonction est similaire à celle du cyclone 46, en sorte que les particules sont transportées suivant le trajet fléché F4 dans une écluse 67 disposée à la base du second cyclone.

Cette écluse, bien visible en coupe verticale à la fig. 6, comprend un carter 70 comportant une première ouverture 71 en partie supérieure, et une seconde ouverture 72 en partie inférieure; entre ces ouvertures est disposé un organe tournant comportant, par exemple, six palettes 73 rapportées radialement sur un arbre 74 tourillonnant dans des paliers (non visibles ici) portés par le carter.

L'arbre 74 précité est accouplé par transmission à chaîne 75 à un moyen d'entraînement 76 et les palettes — entre les ouvertures précitées — ont leurs arêtes terminales qui coopèrent avec deux parois en forme de secteurs circulaires 77-78, de sorte que des compartiments C d'un volume déterminé sont fermés lorsque les palettes sont en regard desdits secteurs circulaires. Le moyen d'entraînement 76 est apte à assurer une rotation pas à pas de l'arbre 74, en sorte de permettre un emplissage correct des compartiments C, lequel emplissage est effectué à travers l'ouverture 71, tandis que l'extraction des particules présentes dans un compartiment est effectuée par gravité à travers l'ouverture 72,

d'où elles sont admises dans un séparateur magnétique indiqué dans son ensemble en 80.

Le séparateur magnétique, bien visible à la fig. 7, comprend, dans un bâti 81, une goulotte d'entrée 82 en forme d'entonnoir équipé à la base d'un volet régulateur 83 avec moyen de commande 84. La b se de l'entonnoir est située sensiblement au droit d'un cylindre 85 susceptible de rotation sur un axe 86 par l'intermédiaire de moyens d'entraînement 87-88.

A l'intérieur du cyclindre est disposé un secteur 89 en métal magnétique qui est fixe et occupe sensiblement une demi-circonférence.

La base du carter 81 est équipée de deux couloirs 90-91 pour l'évacuation des particules, l'un des couloirs, en l'occurrence le couloir 90, recevant les déchets métalliques sélectionnés par le secteur magnétique, et l'autre couloir 91, les particules restantes, celles-ci étant alors dirigées vers un mélangeur indiqué dans son ensemble par la référence 95.

Ce mélangeur est constitué par un bac hémicylindrique 96 à l'intérieur duquel sont disposées, sur un arbre commun 97, deux hélices filiformes respectivement 98-99, coaxiales et à pas inverse, l'arbre 97 étant susceptible d'être entraîné en rotation par un moteur 100.

Le fond du bac comporte une ouverture 101 pour l'évacuation des particules mélangées vers une presse indiquée globalement en 102, visible en particulier à la fig. 8.

La presse précitée comprend, en appui sur un bâti 103, une cuve circulaire de révolution 104 avec ouverture radiale 105; à l'intérieur de cette cuve, un arbre vertical 106, co axial à l'axe de celle-ci, porte, par l'intermédiaire de bras horizontaux 107 décalés verticalement, une paire de galets 108, 109 librement rotatifs sur des axes verticaux respectivement 110-111.

L'arbre 106 et, partant, les galets 108-109, sont susceptibles d'être entraînés en rotation par un moyen moteur non représenté, les galets défilant devant la paroi interne d'une filière circulaire 113 associée à un plateau fixe 114 lié au châssis par une entretoise 115 formant butée à billes pour l'arbre 106.

Entre le fond de la cuve 104 et le plateau 114 est disposé un bras horizontal 116 dont l'axe de rotation est coaxial à l'arbre 106, ce bras pouvant être entraîné en rotation simultanément avec l'arbre 106 par une transmission 117, et il porte à une extrémité un couteau 118 s'étendant entre la paroi intérieure de la cuve 104 et une face extérieure de la filière 113.

La filière 113 est formée par un tronçon cylindrique de révolution avec passage central, ainsi qu'il est clairement illustré aux fig. 8 et 9, la hauteur de ce tronçon correspondant à la hauteur des galets 108-109, tandis que dans son épaisseur, ce tronçon comporte une pluralité de passages radiaux 120 uniformément répartis sur la circonférence et sur la hauteur. Chacun des passages radiaux précités présentent, de l'intérieur du tronçon cylindrique d'abord (fig. 9), un tronçon tronconique 120A qui est prolongé par un tronçon cylindrique 120B débouchant sur la paroi extérieure.

A titre d'ordre de grandeur, les tronçons cylindriques sont avantageusement prévus avec un diamètre de 12 mm, tandis que la plus grande base du tronçon tronconique est prévue avec un diamètre de 15 mm.

L'orifice 105 de la presse est en communication avec un appareil refroidisseur 125 comportant une aspiration d'air extérieure 126 et une sortie 127, la structure intérieure de l'appareil comportant un chicanage.

A la sortie du refroidisseur, les bâtonnets tombent dans un élévateur usuel 140 à godets, apte à les déverser dans une trémie de stockage 141 constituant le dernier maillon de la chaîne.

Le processus de transformation de déchets ménagers avec une installation telle que ci-dessus décrite peut s'analyser de la manière suivante: la mise en route du ventilateur 47 desservant les deux cyclones placés en parallèle respectivement 46 et 65 crée une aspiration dans les canalisations 44, 64, tandis qu'une dépression

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relative est également créée en partie inférieure du premier cyclone 46 par l'aspiration exercée à partir du second cyclone par le conduit 64 et le broyeur 50; les déchets ménagers, tels que collectés, peuvent alors être déversés dans la trémie 10, d'où ils tombent par gravité — après ouverture du tiroir 11 — dans le déchiqueteur 12.

Le passage des déchets dans le déchiqueteur a pour but d'éventrer les sacs en matière plastique, cartons et autres, contenant des déchets ménagers, sans toutefois conduire à une pulvérisation des bouteilles, flacons et autres objets en verre.

Les déchets sont alors, par gravité, admis à l'intérieur du crible incliné 36 dans lequel ils sont triés et évacués selon trois directions, à savoir:

— les déchets de densité moyenne et présentant un encombrement réduit passent à travers les perforations du tamis et tombent dans le déflecteur 35 et, de là, dans un réceptacle convenable R;

les déchets ayant une densité et un encombrement importants interdisant leur passage à travers les perforations du tamis sont évacués à l'extrémité la plus basse du crible, à travers le passage 41, d'où ils tombent par gravité dans la dérivation 45 du conduit 44 et, de là, avantageusement dans un autre réceptacle RI.

Quant aux déchets de faible densité, ils sont extraits du crible par aspiration sous l'effet du cyclone 46 et admis dans le broyeur 50.

Il est noté ici que, dans cette technique de véhiculage des déchets par moyens pneumatiques, la difficulté réside dans la séparation de l'air et des déchets transportés, séparation qui est habituellement obtenue par une écluse disposée à la base du cyclone.

Or dans le cas considéré, la disposition d'une écluse à la base du cyclone n'est pas envisageable du fait que les déchets, non encore broyés, tels que notamment les chiffons, ficelles, cordages, vêtements et autres produits analogues, empêcheraient un fonctionnement correct en s'introduisant et en restant bloqués entre les pales et le rotor constituant une écluse.

Cette difficulté est résolue selon l'invention grâce à la disposition du broyeur à couteaux 50 à la base du premier cyclone 46 et à l'établissement d'une dépression relative au travers dudit broyeur à partir de l'entrée du second cyclone 65 par le conduit de liaison 64.

Le broyeur 50 remplit ainsi simultanément le rôle d'écluse de transfert des matières séparées dans le premier cyclone et celui de moyen de broyage de ces matières dont le transfert vers le second cyclone est assuré par la dépression opérée à travers le conduit 64.

En fait, seuls les déchets de densité relativement faible parviennent au broyeur 50, à l'exclusion des articles en verre, des pierres, céramiques, et autres pièces lourdes (fers à repasser, socs de charrues, petits moteurs, etc.), puisque ces objets lourds ont été éliminés lors de leur passage dans le crible.

Les déchets passant dans le broyeur sont réduits en particules et convoyés vers le séparateur magnétique 80 à travers l'écluse 67. On notera qu'à ce stade, il est possible de disposer une écluse usuelle à la base du second cyclone 65, étant donné que les déchets se présentant à l'écluse sont réduits à l'état de particules pouvant certes contenir encore des éléments métalliques de petites dimensions; le rôle du séparateur magnétique 80 est d'extraire encore ces éléments métalliques restant mélangés aux particules dans la mesure où ils contiennent du fer ou autres métaux ferromagnétiques.

Les particules sont admises dans le séparateur 80 par le rotor 73 de l'écluse 67 dont les compartiments c se chargent lorsqu'ils sont au droit du cyclone 65 et se vident par gravité dans le séparateur lorsqu'ils se présentent à l'aplomb de l'ouverture d'accès 82 du séparateur magnétique.

Ainsi transférés dans le séparateur, les éléments métalliques se collent au tambour 85 sous l'effet du secteur magnétique 89, puis sont libérés au-dessus du conduit 90 lorsque, par suite de la rotation du tambour, ils ne sont plus soumis à l'attraction du secteur magnétique, tandis que les particules restantes sont dirigées vers le conduit 91 débouchant dans le mélangeur 95 dans lequel lesdites particules sont énergiquement brassées.

A ce stade, il est avantageusement additionné aux particules se trouvant dans la mélangeuse du carbonate de chaux se trouvant dans une trémie de stockage 110 par l'intermédiaire d'un distributeur volumétrique (non représenté).

Cette incorporation a pour but de transformer en sel l'acide chlorhydrique dégagé à l'incinération par les matières plastiques à base de chlorures (PVC) ; la quantité de carbonate de chaux ainsi ajoutée pourra être de l'ordre de 3 à 5%, par exemple, du poids de granulés produits.

De la mélangeuse 95, les particules tombent dans la presse 101 à l'intérieur de laquelle les particules sont transformées en granulés par agglomération.

Dans la presse, les particules de déchets sont reprises par les galets 108-109 et extrudées à travers la filière 113.

Suivant un mode de réalisation préférentiel, bien que non limitatif, la filière présente une épaisseur de 100 mm et les passages radiaux 120 ménagés dans cette dernière sont prévus avec les dimensions suivantes: le tronçon tronconique 120A et le tronçon cylindrique 120B de révolution sont de longueurs sensiblement égales, soit d'une cinquantaine de millimètres.

Dans cette presse, le travail mécanique imposé par les galets aux particules et consécutivement la transformation, par compression de ces dernières en un produit aggloméré, conduit à une élévation de température, en sorte que le produit sort de la filière à une température de l'ordre de 80° C. Cette élévation de température a pour avantage d'assurer la destruction des germes pathogènes se trouvant dans les déchets.

Le produit sortant de la filière 113 est débité en bâtonnets par le couteau vertical rotatif 118; ce couteau est entraîné en rotation à une vitesse circonférentielle déterminée, et il est écarté de la surface extérieure de la filière, de manière à permettre l'obtention de bâtonnets par cassure du produit aggloméré sortant de la filière, ces bâtonnets pouvant avoir une longueur comprise entre 10 et 20 mm.

Les bâtonnets obtenus qui se présentent sous l'aspect de tronçons cylindriques de révolution (fig. 10) tombent par gravité sur le fond du carter 104 de la presse, d'où ils sont conduits vers la sortie 105 par le bras racleur 116 et, de là, dans le refroidisseur 125 où une circulation d'air ramène les bâtonnets à la température ambiante, en même temps qu'elle exerce sur ceux-ci un effet de séchage.

Après passage dans le refroidisseur, les bâtonnets tombent dans l'élévateur à godets 140 dont l'extrémité supérieure est située au droit d'une trémie de stockage usuelle avec circulation d'air dans laquelle les granulés sont stockés.

Les moyens de transfert installés, d'une part, entre le crible et le broyeur et, d'autre part, entre le broyeur et le séparateur magnétique, pourraient se concevoir sous forme de bandes transporteuses ou chaînes à godets, éventuellement enfermées dans des carters étanches.

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1. Installation pour transformer les déchets ménagers en un produit combustible par traitement de ces déchets dans des appareils aptes, d'une part, à sélectionner les déchets combustibles et, d'autre part, à transformer les déchets combustibles en un produit unitaire combustible, caractérisée en ce qu'elle comprend, de l'amont vers l'aval — l'amont étant un emplacement où les déchets ménagers sont amenés tels que collectés, et l'aval étant un emplacement où le produit combustible obtenu est stocké — un déchiqueteur équipé pour éventrer les emballages contenant des déchets ménagers, un crible pour sélectionner les déchets suivant leur densité respective, un broyeur propre à réduire en particules les déchets ainsi sélectionnés, une presse pour transformer, par agglomération et extrusion, les particules en granulés.

2. Installation suivant la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comporte, entre le crible et la presse, un dispositif de manutention pneumatique comprenant deux cyclones traversés successivement par les déchets sélectionnés dans le crible, et ayant leurs cheminées reliées en parallèle à l'aspiration d'un ventilateur commun, le passage des déchets du premier au second cyclone s'effectuant à travers le broyeur.

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REVENDICATIONS

3. Installation suivant la revendication 2, caractérisée en ce que le broyeur est du type à tambour et couteaux et forme écluse à la base du premier cyclone.

4. Installation suivant la revendication 2, caractérisée en ce qu'un séparateur magnétique est disposé à la base du second cyclone pour l'extraction de résidus métalliques des particules obtenues.

5. Installation suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comporte, entre le séparateur magnétique et la presse, un mélangeur en association avec un silo logeant un produit additionnel propre à conduire à l'obtention d'un composé non volatil.

6. Installation suivant l'une des revendications 2 à 5, caractérisée en ce que le premier cyclone est relié au crible par une tubulure qui comporte à son extrémité libre une canne avec ouverture longitudinale, cette canne qui est insérée sensiblement dans l'axe du crible étant destinée à aspirer les déchets de faible densité, tandis qu'une dérivation prolongeant ladite tubulure est apte à évacuer les déchets ayant une forte densité, les déchets ayant une densité moyenne étant évacués par un déflecteur placé en regard d'une ouverture ménagée dans le carter du crible.

7. Installation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le crible du type à tambour perforé présente un axe de rotation incliné par rapport à un plan horizontal.

8. Installation suivant la revendication 1, caractérisée en ce que le déchiqueteur comporte deux rotors parallèles placés l'un à côté de l'autre sur l'horizontale, chacun des rotors étant formé par une vis d'Archimède avec couteaux amovibles disposés à la périphérie, l'un des rotors au moins étant monté déplaçable par rapport à l'autre.

9. Installation suivant la revendication 1, caractérisée en ce que la presse comprend, dans un carter, une filière fixe en forme de couronne annulaire et, à l'intérieur de cette filière, au moins deux galets de pression, tandis qu'un couteau est adapté à se mouvoir suivant la périphérie de cette filière.

10. Installation suivant la revendication 9, caractérisée en ce que la filière comporte une pluralité de passages radiaux régulièrement espacés tant sur la hauteur de la couronne annulaire que sur la périphérie.

11. Installation suivant l'une quelconque des revendications 9 ou 10, caractérisée en ce que les passages radiaux présentent, suivant leurs axes respectifs, un tronçon à surface tronconique, prolongé par un tronçon à surface cylindrique, la grande base du tronçon à surface tronconique débouchant sur la paroi intérieure de la filière.

12. Installation selon la revendication 11, caractérisée en ce que les tronçons cylindriques et tronconiques ménagés dans l'épaisseur de la filière sont d'égales longueurs.

13. Installation suivant la revendication 9, caractérisée en ce que le couteau rotatif est adapté à défiler dans un chambrage annulaire formé, d'une part, par la paroi extérieure de la filière et, d'autre part, par le carter de la presse, ce couteau étant apte à débiter le produit sortant en continu de la filière, en granulés ou bâtonnets.