CH620008A5 - - Google Patents

Description

L'invention concerne une machine pour meuler les joints de rail.

Lorsqu'on relie deux tronçons de rail de chemin de fer et qu'on les soude, par exemple par aluminothermie, il se forme, au niveau du joint, un bourrelet. Il est impératif de meuler ce bourrelet et d'égaliser de façon très précise la surface. Jusqu'à présent, on utilisait volontiers une machine conçue essentiellement selon le modèle suivant: la machine supporte une meule et roule sur le rail grâce à deux paires de galets assurant la coopération précise de la 5 machine avec le rail même lorsqu'elle est inclinée pour meuler le flanc du joint. La machine est promenée d'avant en arrière alternativement, en passant sur le joint, pour meuler ce dernier. Un dispositif de réglage permet de régler la proximité entre la meule et le profil du rail.

io Ce genre de machine connue présente plusieurs inconvénients. Premièrement, elle présente l'inconvénient de reporter dans la région du joint tout défaut de planéité que le rail présente dans la région coopérant avec les galets. Or, il est connu que des rails peuvent présenter des ondulations locales, et cela peut affecter la i5 précision du meulage et détériorer le fini que l'on attend. Au pire, une ondulation se communiquant à la machine par les galets peut avoir pour résultat que la meule pénètre dans la matière et crée un grave défaut local.

Un autre inconvénient de la machine est qu'elle est pénible à 20 manœuvrer. Le mouvement de va-et-vient alternatif lui est imprimé à la force du bras et, de plus, lorsqu'elle est inclinée pour meuler un flanc, la personne chargée de la manœuvre doit soutenir une partie du poids de la machine en même temps qu'elle doit la déplacer.

25 L'invention a pour but de fournir une machine pour meuler les joints de rail, plus précise et plus commode à manœuvrer.

La machine selon l'invention comprend un chariot supportant une meule, par l'intermédiaire d'un organe de positionnement réglable, et elle est caractérisée par un guidage indépendant du 30 rail, mais fixé au rail en chacune de ses deux extrémités, le chariot coopérant avec le guidage.

Du fait que le chariot se déplace sur un guidage indépendant du rail et usinable avec toute la précision requise, on évite le report des défauts de planéité du rail lui-même. Et il n'y a plus 35 besoin de supporter la machine du fait qu'elle coopère avec un guidage, ce qui rend la manœuvre plus commode. Pour pouvoir meuler le joint sur tout le profil, l'ensemble du guidage, qui est fixé au rail par des embases, peut basculer sur ces embases de part et d'autre du rail, selon un axe parallèle au rail. Avantageuse-40 ment, des moyens permettent de bloquer le guidage dans un angle de basculement choisi. Des moyens comprenant une paire de coulisses radiales par rapport audit axe de basculement, ainsi que des organes du genre tâteur venant buter sur le profil du raii, assurent que le réglage de positionnement de la meule peut être 45 conservé lorsqu'on passe d'un angle de basculement à un autre. Bien entendu, le chariot comporte des moyens d'entraînement de la meule et, de préférence, les moyens d'entraînement assurent également le déplacement automatique du chariot dans son mouvement de va-et-vient sur le guidage.

so L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description d'une forme de réalisation et de quelques variantes données ci-après à titre d'exemple, et en réference au dessin sur lequel :

la fig. 1 représente une vue générale d'une forme de réalisation typique de la machine,

55 la fig. 2 représente une coupe longitudinale du chariot de la machine de la fig. 1,

la fig. 3 représente une coupe transversale du chariot de la fig. 2, la fig. 4 illustre certains détails d'une extrémité de la machine de la fig. 1,

60 la fig. 5 représente, vus en bout, certains détails de la fig. 4, et la fig. 6 illustre schématiquement des variantes de détail.

La fig. 1 montre la machine installée sur un rail 1. Le rail comporte un joint 2 qui doit être meulé à l'aide de la meule 3 portée par le chariot 4. Une vis micrométrique 5 permet de régler 65 la proximité entre la meule 3 et la surface du rail 1. La meule est entraînée en rotation par un moteur électrique 6 par l'intermédiaire d'une transmission mécanique, non visible sur la fig. 1, et contenue dans le carter 7 du chariot.

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Le guidage se compose de deux cylindres ou tubes 10, 11 parallèles au rail et coopérant avec le chariot par quatre coulisses fixées au carter. On voit les coulisses 12 et 13. A la partie inférieure du carter est prévu un tambour 15 d'axe horizontal et perpendiculaire au rail. Un câble 16, tendu entre les extrémités du guidage, passe sur le tambour 15 autour duquel il est enroulé, par exemple de deux tours. Il est clair que la rotation du tambour crée une traction sur le câble et entraîne le chariot. Le tambour est entraîné par le moteur par l'intermédiaire d'une transmission, non visible à la fig. 1, et comprenant une paire d'embrayages électromagnétiques pour assurer deux sens d'entraînement opposés. Au câble 15 se trouvent fixés deux cavaliers 17, 18 destinés à coopérer, respectivement, avec un commutateur (non représenté) fixé sous chaque coulisse respective 12, 13. Lorsque le chariot est entraîné vers la gauche (sur la fig. 1), le commutateur de la coulisse 12 entre en contact avec le cavalier 17 au bout d'une distance donnée, et le commutateur est agencé pour inverser le sens de rotation du tambour 16, et donc inverser le déplacement du chariot en commutant adéquatement les embrayages électromagnétiques. Le commutateur de la coulisse 13 coopère de façon analogue avec le cavalier 18.

Cette disposition permet de régler de manière commode la longueur des courses du chariot en positionnant les cavaliers. Il est clair que l'on n'a pas besoin toujours d'une course longue, et qu'au début du meulage, on se contentera d'une course par exemple inférieure à 15 cm, alors que, pour les passes de finition, puisqu'il s'agit de raccorder les deux rails de manière parfaitement régulière, les courses prévues auront presque la longueur du guidage.

A chaque extrémité, chaque tube est fixé dans une bride 30. Chaque bride se prolonge par une plaque 32 terminée par une pièce en métal trempé 33 jouant le rôle d'un tâteur, et dont la face inférieure vient prendre appui sur le rail 1. La bride 30 est fixée à une coulisse 34 coopérant avec une colonne 36 d'axe P. La colonne 36 est fixée à un montant 37 et ce montant peut tourner autour d'un axe O par rapport à une embase 38. L'embase est verrouillée sur le rail 1 à l'aide d'un système de pince rapide actionnée par le maneton 39.

Pour bloquer le guidage dans un angle de basculement choisi autour de l'axe O relativement à l'embase, un secteur denté 40 est fixé à l'embase et centré sur l'axe O. Sur le montant 37, un dispositif de blocage 41 comporte un index (non visible à la fig. 1) destiné à s'engrener avec la denture du secteur denté pour bloquer le guidage angulairement. Une commande de dégagement de l'index est prévue sous la forme d'une barre 42 qu'il suffit de soulever pour tirer les index des extrémités respectives.

Une barre de manœuvre 44 est fixée au montant et permet de tenir la machine, par exemple lorsqu'on la bascule.

La barre 42 pour le dégagement de l'index coulisse dans des blocs 43 solidaires de la barre de manœuvre 44. Ainsi, l'ensemble du guidage peut basculer autour de l'axe O pour permettre le meulage des flancs du joint 2. En outre, l'ensemble du guidage peut coulisser selon l'axe P, de sorte que le positionnement du guidage par rapport au rail s'effectue en mettant le tâteur 33 en contact avec le rail. A cette fin, des ressorts de rappel 35 sont prévus pour solliciter la coulisse 34 en direction du rail. Le positionnement du guidage à l'aide des tâteurs 33 permet de conserver le réglage micrométrique effectué sur la vis 4 pour plusieurs positions angulaires de basculement autour de l'axe O, l'action des tâteurs 33 ayant pour effet que le positionnement radial, c'est-à-dire selon l'axe P, est adapté au profil de la section du rail.

Les fig. 2 et 3 montrent le chariot et certains de ses organes. Un moteur électrique 6 est fixé par son flasque 63 à une bride 173 formée dans la face supérieure de la paroi 170 du carter. L'axe 61 du moteur se prolonge dans le carter où il supporte une roue dentée 62 qui entraîne un axe principal longitudinal 90 par l'intermédiaire de la roue dentée 91 solidaire de cet axe.

Pour l'entraînement du tambour 15, qui fait effectuer au chariot ses déplacements de va-et-vient longitudinaux, des moyens sont prévus qui comprennent deux embrayages électromagnétiques 70, 80 et une transmission à roue dentée 152 et vis sans fin 154. Les deux embrayages électromagnétiques 70 et 80 sont situés symétriquement sur l'axe et leurs organes d'entrée 75, 85 sont entraînés en rotation par l'axe 90. Chaque embrayage comporte un organe de sortie 71,81 monté fou sur l'axe 90 et embrayable avec l'organe d'entrée correspondant 75 respectivement 85.

Une roue 158, dont l'axe 156 est perpendiculaire à l'axe 90, est en prise avec chacun des deux organes de sortie 71, 81. Il est clair que les embrayages ne doivent pas être simultanément actionnés, mais alternativement, pour entraîner la roue 158 soit dans l'un, soit dans l'autre de ses sens de rotation. Les embrayages étant commandés électriquement, on sait comment agencer des commutateurs pour assurer cette condition. Une vis sans fin 154 tournant avec l'axe 156 entraîne une roue dentée 153, ainsi que le tambour 15 qui se trouve sur l'axe 152 de cette roue dentée 153.

Un palier 95 ménagé dans une cloison 172 du carter ménage un passage pour l'axe 90 vers les moyens de transmission mécaniques assurant l'entraînement de la meule 3. La roue 97, calée sur l'axe 90, engrène avec une roue dentée 134 appartenant à un manchon 135 tournant dans les paliers 136 et 137, selon un axe perpendiculaire à l'axe 90. A l'intérieur du manchon 135 est prévu un axe 132 coaxial au manchon. L'axe 132, qui est l'axe de la meule 3, est astreint à suivre la rotation du manchon 134, mais il peut être déplacé longitudinalement à l'intérieur du manchon. Le déplacement longitudinal est réglé par la vis micrométrique 4. La vis micrométrique comporte un manchon fixe 144 solidaire du carter et comportant un filetage interne 146 à sa partie supérieure. La vis micrométrique comprend de plus un tambour 140 comportant un pas de vis 142 coopérant avec le filetage 146. Le tambour est muni d'une jupe externe 147 sur laquelle peuvent être portés des repères numériques. Le tambour 140 comporte un palier 148 dans lequel tourne la tête 138 de l'axe 132. Le tambour permet ainsi de définir la position de la meule longitudinalement selon l'axe 132.

La fig. 4 illustre les moyens de fixation du guidage au rail. Les deux guides 10, 11 sont, à chaque extrémité, fixés sur une bride 30 se prolongeant par une plaque 32 terminée par une pièce rapportée 33 constituant un tâteur, réalisé par exemple en acier trempé et dont la face inférieure 330 est destinée à prendre contact avec le rail. La plaque 32 est solidaire d'une coulisse 34 coopérant avec une colonne 36 grâce à deux paliers 301, 302. La coulisse est sollicitée en direction du rail par une paire de ressorts 35 dont l'un apparaît à la fig. 4. La colonne 36 est fixée à un montant 37 par des brides extrémales 305, 306. L'ensemble du guidage est donc susceptible de coulisser par rapport au montant selon l'axe P et de se rapprocher du rail jusqu'à ce que le tâteur 33 touche le rail.

Le montant 37 peut lui-même basculer autour d'un axe O parallèle au rail. A cette fin, une embase 38, fixée au rail, comporte un palier 310, et le montant comporte un tourillon dont la tête 46 est vissée dans le montant et dont le corps 45 est engagé dans le palier 310 de l'embase 38. Ainsi, le montant peut pivoter autour de l'axe O de l'ensemble formé par le palier 310 et le tourillon 45, 46.

La fig. 5 montre le dispositif de blocage 41 prévu sur le montant 37. Le dispositif comprend un support 45 solidaire du montant, et l'index 50 coulisse dans une rainure 46 ménagée dans le support 45. Deux ressorts 55, 56, engagés dans des tétons 61, 62, appuient, d'une part, sur une plaque 60 fermant la rainure 46, et, d'autre part, sur l'index 50 pour le solliciter vers la denture du secteur denté 40. L'index 50 comporte une denture 51 coopérant avec le secteur denté. Une barre de commande 42 est reliée à l'index 50 et il suffit de tirer la barre pour dégager l'index, ce qui permet de modifier alors l'angle de basculement.

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La fig. 6 illustre une forme de réalisation présentant des variantes sur quelques points. La machine de la fig. 6 comporte des moyens destinés à faciliter son déplacement sur la voie, par exemple entre deux emplacements de travail, ou entre un emplacement de travail et une place d'embarquement, de débarquement ou de parcage. Ces moyens comprennent au moins deux galets de roulement 201, 202 disposés à chaque extrémité de la machine pour lui permettre de rouler sur le rail 1. Pour assurer l'équilibre, une béquille 220 porte un troisième galet 221 coopérant avec l'autre rail. Lorsque la machine travaille, il va de soi que ces moyens sont en position relevée ou escamotée, ou sont même complètement enlevés. Les moyens sont donc escamotables ou amovibles.

On remarque un autre détail sur la machine de la fig. 6 concer-5 nant les moyens de dégagement de l'index. Ces moyens comprennent ici, au lieu de la barre 42, un câble 151 aboutissant à une poignée de commande 150 analogue à une commande de frein de bicyclette. On peut prévoir une gaine pour le câble 151. On pourrait également ne prévoir qu'une poignée pour commander simul-io tanément les deux index.

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5 feuilles dessins

Claims (10)

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1. Machine pour meuler les joints de rail, comprenant un chariot prévu pour des mouvements de va-et-vient parallèlement au rail, et une meule montée sur le chariot à l'aide de moyens de positionnement réglables, caractérisée en ce qu'elle comprend un guidage (10, 11) indépendant du rail (1) et parallèle à celui-ci, et des moyens de fixation (32-40) des extrémités (30) du guidage (10, 11) au rail (1), et en ce que le chariot (5) est agencé pour coopérer avec le guidage (10, 11) pour effectuer les mouvements de va-et-vient.

2. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens de positionnement réglables comprennent une vis micrométrique (4).

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REVENDICATIONS

3. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens de fixation du guidage au rail comprennent une articulation permettant de basculer le guidage selon un axe (O) parallèle au rail pour meuler les flancs du joint.

4. Machine selon la revendication 3, caractérisée en ce que les moyens de fixation comprennent des moyens de blocage (41) pour bloquer le guidage dans un angle choisi de basculement autour de l'axe (O), et des moyens (42, 150) pour déverrouiller le blocage lorsqu'on veut modifier l'angle.

5. Machine selon la revendication 4, caractérisée en ce que les moyens de blocage (41) comprennent une denture (40) s'étendant sur au moins une partie d'un cercle perpendiculaire à l'axe (O), et un index (50) muni de dents coopérant avec la denture (40) pour effectuer le blocage.

6. Machine selon la revendication 1, caractérisée par des moyens de positionnement du guidage par rapport au rail, comprenant des moyens (34, 36) permettant au guidage de s'écarter plus ou moins du rail, au moins un organe tâteur (33) destiné à prendre contact avec le rail, le guidage étant sollicité vers le rail soit par son propre poids, soit par des moyens de rappel (35).

7. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens de fixation comprennent des moyens de verrouillage rapide sur le rail.

8. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que le chariot comporte un tambour rotatif (15) et en ce qu'un câble (16) tendu entre les extrémités du guidage coopère avec le tambour de manière que la rotation du tambour entraîne un déplacement du chariot (5) sur le guidage (10, 11).

9. Machine selon la revendication B, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens moteurs (6) et une paire d'embrayages électromagnétiques (70, 80) dont les organes d'entrée (75, 85) sont entraînés par les moyens moteurs et dont les organes de sortie respectifs (71, 81) entraînent le tambour (15) dans l'un et respectivement l'autre de ses sens de rotation, les embrayages (70, 80) étant actionnés alternativement pour faire effectuer au chariot (5) des courses de va-et-vient.

10. Machine selon la revendication 1, caractérisée par des moyens d'entraînement réversibles du chariot (5) pour des courses de va-et-vient, et par des moyens pour limiter les courses, ces moyens comprenant au moins un index et une paire de cavaliers positionnables longitudinalement (17, 18) et coopérant avec l'index, les moyens limiteurs étant agencés pour inverser le sens d'entraînement du chariot (5) lors de la rencontre d'un index et d'un cavalier.