CH618102A5

CH618102A5 -

Info

Publication number: CH618102A5
Application number: CH1527377A
Authority: CH
Inventors: Jean-Claude Lautrette
Original assignee: Lautrette Ind Sa
Priority date: 1976-12-21
Filing date: 1977-12-13
Publication date: 1980-07-15
Also published as: IT1089347B; US4153550A; BE862105A; FR2374937B1; FR2374937A1; DE2756871A1; GB1596849A; ES465293A1; BR7708535A; DE2756871C2; CA1064766A

Description

La présente invention vise à remédier aux inconvénients des procédés et appareils connus, tout en conservant leurs avantages respectifs, et ce grâce à une combinaison de moyens très simples.

A cet effet, ce procédé de filtration continue d'une masse imprégnée de liquide selon l'invention, dans lequel on dépose la masse sur un tapis transporteur animé d'un mouvement continu et on exerce, durant le déplacement de la masse sur le transporteur, une pression sur cette masse pour en expulser le liquide qu'elle contient, est caractérisé en ce qu'on exerce d'une manière discontinue la pression sur des portions successives de la masse à filtrer défilant en continu, de façon que cette pression reste appliquée à chaque portion de la masse pendant son déplacement sur une distance déterminée, après quoi on cesse d'appliquer la pression à cette portion pour l'exercer sur la portion suivante de la masse.

L'invention a également pour objet un appareil pour la mise en œuvre du procédé comportant un tapis transporteur animé d'un mouvement continu et sur lequel est déposée ladite masse et une presse exerçant son action sur ladite masse déposée sur le tapis transporteur pour expulser le liquide qu'elle contient, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens pour animer la presse d'un mouvement cyclique comprenant, dans un premier temps, l'application de la pression sur la masse imprégnée de liquide et le déplacement de la presse en synchronisme avec le tapis et, dans un second temps, le relâchement de la pression et le retour de la presse à son point de départ.

Le procédé et l'appareil suivant l'invention offrent l'avantage que l'on peut appliquer à la masse imprégnée de liquide une pression très élevée qui peut être de l'ordre de celle mise en œuvre dans les filtres-presses. Par ailleurs, du fait que le procédé et l'appareil permettent de réaliser la filtration de la masse imprégnée de liquide d'une manière parfaitement continue, sans avoir à prévoir des opérations périodiques d'ouverture du filtre comme dans le cas des filtres-presses, on obtient un rendement très élevé, nettement supérieur à ceux des filtres actuellement connus. Par ailleurs, ils permettent d'ajuster, suivant les besoins, la siccité que l'on désire obtenir, puisqu'il suffit en fait de régler la pression exercée sur la masse imprégnée de liquide et la durée du premier temps du cycle durant lequel cette pression est effectivement appliquée à la matière.

On décrira ci-après, à titre d'exemples non limitatifs, diverses formes d'exécution de la présente invention, en référence au dessin annexé sur lequel:

la fig. 1 est une vue en élévation schématique, partiellement en coupe verticale, d'un appareil de filtration continue de boues suivant l'invention;

la fig. 2 est un schéma électrique et pneumatique des circuits de commande de l'appareil représenté sur la fig. 1 ;

la fig. 3 est une vue en élévation schématique d'une variante d'exécution de l'appareil;

les fig. 4, 5 et 6 sont des vues en coupe verticales partielles, à plus grande échelle, de la presse mobile;

la fig. 7 est une demi-vue en coupe transversale de l'appareil.

L'appareil de filtration continue, représenté sur la fig. 1, comporte une goulotte inclinée 1 par laquelle arrive une masse 2 imprégnée de liquide, par exemple, une boue qui doit être filtrée. Cette boue 2 peut avoir déjà été débarrassée partiellement de son humidité dans un dispositif d'égouttage.

La goulotte 1 déverse la boue 2 à filtrer sur un tapis transporteur sans fin 4 monté sur un bâti 5 de l'appareil. Ce tapis transporteur 4, qui est perméable à l'eau, peut être constitué par une toile filtrante, une grille à mailles fines, etc. Le tapis transporteur 4 passe sur un certain nombre de rouleaux 6 montés à rotation sur le bâti 5 et il forme un brin supérieur horizontal 4a se déplaçant de la gauche, où arrive la boue 2 à filtrer, vers la droite sur le dessin, à la partie supérieure du bâti 5. A la partie inférieure du bâti 5 se trouve un dispositif 7 d'entraînement du tapis transporteur 4, ce dispositif étant constitué essentiellement de deux cylindres de grand diamètre, appliqués sous pression l'un sur l'autre et entre lesquels passe le tapis transporteur en formant une sorte de S. L'un des cylindres, par exemple le cylindre inférieur 7a, est entraîné en rotation, tandis que le cylindre supérieur 7b est appliqué sous pression contre le cylindre inférieur, par un ressort approprié non représenté. La partie inférieure du tapis transporteur 4 passe également dans un dispositif 8 de mise sous tension. Ce dispositif 8 comporte un vérin 9 agissant sur un châssis pivotant 11 portant à sa partie supérieure un rouleau de renvoi 12 sur lequel passe le tapis transporteur 4. Le dispositif 8 de mise sous tension comporte également un rouleau inférieur 13 dont l'axe peut être placé à volonté, suivant la longueur du tapis, dans l'une de plusieurs encoches d'une crémaillère 14. Ainsi, le tapis 4, qui arrive du dispositif d'entraînement 7, passe sous le rouleau inférieur, puis s'élève pour passer sous et autour du rouleau supérieur 12 en formant en quelque sorte une boucle. Le rouleau supérieur 12 est tiré vers la droite par le vérin 9 pour assurer la mise sous tension du tapis transporteur 4.

Le tapis transporteur 4 est ainsi animé d'un mouvement continu et il entraîne vers la droite, sur la fig. 1, la boue 2 déversée par la goulotte 1. Cette boue est amenée tout d'abord à un dispositif égalisateur 15 qui comporte essentiellement un cylindre 16 d'axe horizontal et transversal, monté à rotation sur un bâti au-dessus du brin supérieur 4a du tapis transporteur. A la sortie du dispositif égalisateur 15, la couche de boue 2 à filtrer présente sur le brin 4a du tapis transporteur a ainsi une épaisseur sensiblement égale à l'intervalle existant entre le cylindre 16 et le brin 4a.

La couche de boue ainsi égalisée est ensuite amenée à une presse 17 qui est montée mobile alternativement, dans le sens horizontal, dans la partie supérieure droite du bâti 5 de l'appareil. Le mouvement alternatif de cette presse 17 est commandé dans sa phase de retour par un vérin 18 d'axe horizontal et longitudinal, disposé à la partie supérieure du bâti 5, sous le brin 4a du tapis transporteur. La tige 19 de ce vérin est solidaire d'un châssis mobile inférieur 21 qui roule, par l'intermédiaire de galets 22, sur des chemins de roulement longitudinaux constitués par des longerons supérieurs 23 du bâti 5. Le châssis 21 porte, à sa partie supérieure, une platine d'essorage 24 placée juste en dessous du brin supérieur 4a du tapis transporteur, cette platine d'essorage 24 étant munie de rainures longitudinales 25 par lesquelles peut être évacuée l'eau résultant de la pression exercée sur la boue, comme on le verra plus loin.

La presse 17 comporte, par ailleurs, au-dessus du brin 4a du tapis transporteur, un châssis supérieur 26 qui est relié au châssis inférieur 21, latéralement par rapport au tapis transporteur. Ce châssis supérieur 26 comporte une plaque d'appui horizontale 27, de forme rectangulaire, s'étendant transversalement au-dessus du tapis transporteur. Autour de cette plaque d'appui 27 est monté à coulissement vertical un cadre 28 réalisé en deux parties, à savoir un demi-cadre supérieur et un demi-cadre inférieur. Entre les deux parties du cadre 28 sont pincés les bords de deux membranes constituant une chambre à air gonflable 29. L'intérieur de cette

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chambre à air 29 est relié, par une canalisation 31, à une source d'air comprime, comme on le verra plus loin.

Le mouvement vertical du cadre 28 portant la chambre à air 29, par rapport à la plaque d'appui 27, est commandé par des vérins 32, disposés verticalement, dont les corps sont fixés sur le châssis supérieur 26 et les tiges sont accouplées au cadre mobile 28. Ces vérins 32 peuvent être par exemple au nombre de quatre et disposés aux quatre sommets du cadre rectangulaire 28.

Le châssis supérieur 26 de la presse mobile 17 comporte, par ailleurs, une toile 33 montée sans fin sur quatre rouleaux 30,

d'axes horizontaux et transversaux, disposés aux quatre angles du châssis supérieur 26, de forme générale rectangulaire. Le brin inférieur de la toile 33 passe sous le cadre 28 en isolant la chambre à air 29 de la boue dans cette zone.

Sur la fig. 2 est représenté le schéma des circuits électrique et pneumatique de commande de l'appareil de filtration représenté sur la fig. 1. Sur ce schéma, les éléments constitutifs semblables à ceux illustrés sur la fig. 1 sont affectés des mêmes numéros de référence. Le circuit pneumatique est représenté en traits pleins, tandis que le circuit électrique est indiqué en traits mixtes. Les deux vérins pneumatiques 32 commandant la montée et la descente du cadre mobile 28 sont alimentés par l'intermédiaire d'un distributeur pneumatique 34, la chambre à air 29 est alimentée par un autre distributeur pneumatique 35 et le vérin longitudinal et horizontal 18, commandant le déplacement horizontal de l'ensemble de la presse 17, est, lui, alimenté par l'intermédiaire d'un distributeur pneumatique 36. Tous les distributeurs pneumatiques 34, 35, 36 sont reliés à une source d'air comprimé 37, par des canalisations appropriées.

Le circuit de commande électrique comprend un relais temporisé 38 auquel sont reliés, d'une part, les distributeurs pneumatiques 34 et 35, et, d'autre part, un contact 39 détectant la fin de course aller de la presse 17, et un contact 41 détectant la fin de course retour de cette presse. Un autre contact électrique de fin de course 42 est prévu sur la presse pour détecter l'arrivée du châssis mobile 28 en position extrême supérieure. Ce contact de fin de course 42 est connecté à l'organe de commande électrique du distributeur pneumatique 36.

On décrira maintenant le fonctionnement de l'appareil de filtration continue. La chambre à air gonflable 29 constitue un organe permettant d'appliquer une pression sur une portion prédéterminée de la boue 2 se trouvant sur le tapis transporteur 4, en accompagnant cette boue durant son déplacement. Autrement dit, on exerce d'une manière discontinue une pression sur des portions successives de la boue à filtrer qui, elle, défile en continu, de façon que cette pression reste appliquée à chaque portion de la masse de boue pendant son déplacement sur une distance prédéterminée, laquelle correspond à la course longitudinale de la presse 17. Ensuite, on cesse d'appliquer la pression sur la portion précédemment considérée de la masse de boue et on l'applique sur la portion immédiatement suivante dans le flot de boue continu.

Pour considérer le cycle de fonctionnement de l'appareil qui vient d'être décrit, on supposera que la presse 17 arrive en fin de course de retour vers la gauche, après avoir exécuté une phase de mise en pression. A ce moment, le châssis mobile de la presse, indiqué par 21, 26 sur la fig. 2, agit sur le contact de fin de course de retour 41 normalement fermé. Ce contact est branché en série avec un contact de travail 38b du relais 38, lui-même relié à la bobine du distributeur électropneumatique 34, l'ensemble de ces composants étant ainsi connecté en série entre les deux pôles d'alimentation en courant électrique alternatif. Le relais 38 comprend une bobine 38a qui est connectée en série avec le contact de fin de course aller 39, normalement ouvert, et ce aux deux pôles de la source de courant. Le point de jonction entre la bobine 38a et le contact de fin de course aller 39 est lui-même connecté au point de jonction entre le contact travail 38b du relais 38 et la bobine du distributeur 34. Comme on le verra plus loin, pendant la course de retour de la presse 17, le relais 38 est au travail et il est maintenu dans cet état par son contact 38b qui est alors fermé. Ainsi, en fin de course de retour, l'ouverture du contact de fin de course 41 provoque la coupure de l'excitation de la bobine du distributeur 34. Ce dernier s'inverse et commande l'alimentation 5 des deux vérins verticaux 32 par le fond, ce qui entraîne la descente du cadre mobile 28. Aussitôt que ce cadre 28 quitte sa position extrême supérieure, le contact de fin de course 42 s'ouvre, entraînant ainsi la coupure de l'excitation de la bobine du distributeur 36. Ce dernier est alors inversé si bien que le fond et le nez io du vérin d'avance 18 sont mis à l'air libre et sa tige, qui est liée à la presse 17, est entraînée vers la droite, du fait que cette presse est mue par le tapis filtrant 4 qu'elle pince, durant la course aller.

Le relais 38 est temporisé à l'ouverture. Il comporte à cet effet un autre contact de repos 38c qui est temporisé à l'ouverture et 15 qui est branché en série avec la bobine du distributeur 35. Par conséquent, un certain temps après le début de la descente du cadre mobile 28 due à l'ouverture du contact de fin de course retour 41, le contact 38c s'ouvre, coupant ainsi l'excitation de la bobine du distributeur 35. Ce dernier s'inverse alors et commande 20 le gonflage de la chambreà air 29. Ainsi, cette dernière est mise sous pression un certain temps après le début de la course aller de la presse, lorsque le cadre mobile 28 est en position extrême basse. A partir de ce moment, la chambre à air 29 applique une pression prédéterminée sur la portion de boue au contact de laquelle elle se 25 trouve. Cette pression est maintenue pendant toute la course aller de la presse.

En fin de course aller, le châssis mobile 21,26 provoque la fermeture du contact de fin de course 39. Cette fermeture entraîne la mise au travail du relais 38 qui est maintenu dans cet état par la 30 fermeture de son contact 38b en série avec le contact de fin de course retour 41 qui est alors fermé. Par ailleurs, la fermeture de ce contact 38b provoque de nouveau la mise sous tension de la bobine du distributeur 34 qui s'inverse et commande alors la remontée du cadre 28. En fin de course ascendante, le cadre 28 35 commande la fermeture du contact de fin de course 42, donc la mise sous tension de la bobine du distributeur 36 et l'alimentation du vérin d'air comprimé 18 par la droite, ce qui provoque le déplacement de l'ensemble de la presse vers la gauche, c'est-à-dire la course retour du châssis mobile 21, 26. Le passage du relais 38 40 en position de travail entraîne l'ouverture du contact 38c, d'où la coupure de l'excitation de la bobine du distributeur 35 et la mise à atmosphère de l'intérieur de la chambre à air 29 qui se dégonfle alors. Ainsi, pendant la course de retour, le cadre 28 est en position supérieure et la chambre à air 29 est dégonflée.

45 Le cycle complet s'achève lorsque le châssis mobile 21, 26 provoque de nouveau l'ouverture du contact fin de course retour 41, ce qui entraîne la succession des mêmes opérations pour un cycle suivant.

Naturellement, des butées amont et aval mécaniques sont 50 prévues pour limiter tout déplacement accidentel de la presse mobile au-delà des positions des contacts de fin de course 39, 41.

Les positions des contacts de fin de course 39 et 41 sont réglables longitudinalement, le réglage du contact de fin de course retour 41 permettant d'ajuster le recouvrement.

55 Dans la variante d'exécution de l'appareil, représentée sur la fig. 3, c'est le bâti 5, et non plus la presse mobile 17, qui porte une toile filtrante sans fin supérieure 43 qui passe sur plusieurs rouleaux horizontaux et transversaux 44 portés par le bâti. Cette toile filtrante 43 est mise sous tension par un vérin horizontal et 60 longitudinal 45 monté à la partie supérieure du bâti 5 et qui agit sur un rouleau tendeur 46. La toile sans fin 43 comporte un brin inférieur horizontal qui s'étend longitudinalement juste au-dessus de la couche de boue à filtrer qui se trouve ainsi prise entre les deux toiles sans fin 4 et 43. A la sortie de l'appareil de filtration, le 65 brin inférieur de la toile supérieure 43 est dévié vers le haut, et, à cet endroit, est disposé un racleur 47 dont l'extrémité est en contact avec la toile 43, pour nettoyer cette dernière des particules de boue pouvant y adhérer. La toile supérieure 43 forme ensuite

un brin supérieur qui s'étend longitudinalement au-dessus du bâti 5 et ce brin supérieur passe à travers un caisson 48 contenant des rampes 49 projetant de l'eau sous pression sur la toile 43 pour la laver en continu.

De la même façon, la toile sans fin inférieure 4 est déviée vers le bas, à la sortie de l'appareil, et à cet endroit est disposé un racleur 51 assurant le déchargement de la boue déshydratée. La toile inférieure 4 passe ensuite à travers un caisson 52 contenant des rampes 53 projetant de l'eau sous pression vers la toile 4 pour la nettoyer.

La toile filtrante supérieure 43 est entraînée en translation lorsque la chambre à air 29 applique une pression sur une portion de boue entraînée par la toile inférieure 4 et que cette presse 17 se trouve en quelque sorte pincer la couche de boue 2 et les toiles 4, 43.

Les fig. 4, 5 et 6 illustrent la façon dont s'effectue le pressage de la couche de boue 2, en même temps que la presse 17 est entraînée de la gauche vers la droite en pinçant cette couche de boue 2 entre les deux toiles 4 et 43.

On voit, sur ces figures, le cadre d'étanchéité 28 qui comporte une bride interne horizontale 28a, sous laquelle s'étend une contre-bride 28b, constituant la partie inférieure du cadre 28 et serrée sur la bride 28a, constituant la partie supérieure du cadre 28, au moyen de vis 44.

La contre-bride 28b prend appui à son extrémité gauche sous la bride 28a, par l'intermédiaire d'une aile 28c s'étendant verticalement vers le haut, et elle présente une aile 28d descendant vers le bas et vers l'intérieur du cadre, cette aile étant destinée à venir prendre appui, à son extrémité, sur la toile supérieure 43. Cette aile inclinée 28d est elle-même percée de canaux longitudinaux 45 pour l'évacuation de l'eau.

La chambre à air gonflable 29 est formée de deux membranes horizontales supérieure 46 et inférieure 47 dont les bords sont pincés entre la bride 28a et la contre-bride 28b. La membrane supérieure 46 est solidaire d'une plaque horizontale de raidissement supérieure 48, tandis que la membrane inférieure 47 est pincée entre deux plaques de raidissement supérieure 49 et inférieure 51, cette dernière étant destinée à venir se plaquer sur la toile supérieure 43. La plaque de raidissement inférieure 51 présente, dans sa face inférieure, qui vient en contact avec la toile supérieure 43, des rainures longitudinales 52 assurant l'évacuation de l'eau.

Le fonctionnement de la presse ressort clairement de l'examen des fig. 4, 5 et 6. Sur la fig. 4, la presse est représentée immobile, le cadre 28 et la chambre à air 29 étant représentés soulevés en position supérieure. Dans cette position, aucune pression n'est

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exercée sur la couche de boue 2 qui est entraînée horizontalement entre les deux toiles 4 et 43.

Lorsque l'on abaisse le cadre 28 (fig. 5), l'aile inclinée vers le bas 28d de la contre-bride 28b vient pincer la toile supérieure 43 et l'appuyer contre la toile inférieure 4, pour délimiter ainsi une portion de la couche de boue 2 sur laquelle doit s'effectuer le pressage. Du fait du serrage du cadre 28 sur la toile inférieure 4 entraînée en translation, et sur la platine d'essorage 24 placée juste en dessous de la toile 4, la presse 17 est alors entraînée en translation vers la droite par la toile 4.

La fig. 6 illustre le pressage de la couche de boue 2 lors de la mise sous pression de la chambre à air 29. De l'air comprimé étant introduit entre les deux membranes 46 et 47, la membrane inférieure est alors appliquée sous pression vers le bas, ce qui entraîne un écrasement de la couche de boue 2. L'eau sortant de la boue peut alors s'écouler vers l'extérieur en suivant, d'une part, les rainures longitudinales 25 prévues dans la face supérieure de la platine d'essorage inférieure 24 et, d'autre part, les rainures longitudinales 52 prévues dans la face inférieure de la plaque de raidissement 51, solidaire de la membrane inférieure 47, et également les trous 45 percés dans l'aile inclinée 28d de la contre-bride 28b.

Comme on peut le voir sur les fig. 4 à 6, l'aile inclinée 28d porte avantageusement, sur sa face extrême inférieure, un joint d'étanchéité 53 empêchant, pendant le pressage, le passage de l'eau vers l'amont, c'est-à-dire vers la couche de boue 2 qui doit être déshydratée.

Dans la variante d'exécution représentée sur la fig. 7, la plaque de raidissement inférieure 51, jouant le rôle de plaque de drainage, présente sur sa face inférieure des rainures transversales 54 et, de même, la plaque de drainage inférieure 24 présente, dans sa face supérieure, des rainures transversales 55. Le filtrat s'écoule ainsi latéralement, lors du pressage de la couche de boue 2, dans les rainures 54 et 55.

Le filtrat provenant des rainures transversales supérieures 54 s'écoule dans l'interstice compris entre la plaque de drainage supérieure 51 et la partie inférieure 28b du cadre 28, laquelle est percée de conduits transversaux 56 communiquant, par l'intermédiaire de canalisations 57, avec une goulotte longitudinale inférieure 58. Cette goulotte est fixée au bâti 5 de la machine et sa longueur correspond à la longueur balayée lors du déplacement de la presse 17, soit environ deux fois la course de celle-ci.

De même, les conduits transversaux 55 ménagés dans la plaque de drainage inférieure 24 communiquent, à leurs extrémités, avec des conduits 59 percés dans cette plaque et reliés, par des canalisations 61, à la goulotte inférieure 58.

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REVENDICATIONS

1. Procédé de filtration continue d'une masse imprégnée de liquide, dans lequel on dépose la masse sur un tapis transporteur animé d'un mouvement continu et on exerce, durant le déplacement de la masse sur le transporteur, une pression sur cette masse pour en expulser le liquide qu'elle contient, caractérisé en ce qu'on exerce d'une manière discontinue la pression sur des portions successives de la masse à filtrer défilant en continu, de façon que cette pression reste appliquée à chaque portion de la masse pendant son déplacement sur une distance déterminée, après quoi on cesse d'appliquer la pression à cette portion pour l'exercer sur la portion suivante de la masse.
2. Appareil pour la mise en œuvre du procédé selon la revendication 1, comportant un tapis transporteur animé d'un mouvement continu et sur lequel est déposée ladite masse et ime presse exerçant son action sur ladite masse déposée sur le tapis transporteur pour expulser le liquide qu'elle contient, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens pour animer la presse (17) d'un mouvement cyclique comprenant, dans un premier temps, l'application de la pression sur la masse imprégnée de liquide et le déplacement de la presse en synchronisme avec le tapis (4) et,

dans un second temps, le relâchement de la pression et le retour de la presse à son point de départ.
3. Appareil suivant la revendication 2, caractérisé en ce que la presse (17) comporte des châssis inférieur (21) et supérieur (26) situés respectivement au-dessous et au-dessus du tapis transporteur (4) et reliés l'un à l'autre latéralement, et des organes de roulement (22) portés par l'un au moins de ces châssis et se déplaçant sur des chemins de roulement (23) du bâti (5) de l'appareil, l'un au moins (21) des deux châssis (21, 26) étant accouplé à la tige (19) d'au moins un vérin horizontal et longitudinal (18)

monté sur le bâti (5) et commandant le déplacement de la presse (17) pendant sa course retour.
4. Appareil suivant la revendication 3, caractérisé en ce que le châssis inférieur (21) porte, à sa partie supérieure, une platine d'essorage (24) placée en dessous du brin supérieur horizontal du tapis transporteur (4), cette platine d'essorage étant munie, sur sa face supérieure, de rainures longitudinales (25) et/ou transversales (55) par lesquelles peut être évacué le liquide résultant de la pression exercée sur la matière à filtrer.
5. Appareil suivant la revendication 4, caractérisé en ce que le châssis supérieur (26) comporte une plaque d'appui horizontale (27), s'étendant transversalement au-dessus du tapis transporteur et autour de laquelle est monté à coulissement vertical un cadre (28), réalisé en une partie supérieure (28a) et une partie inférieure (28b), en ce qu'entre les deux parties (28a, 28b) du cadre (28) sont pincés les bords de deux membranes (46, 47) constituant une chambre à air gonflable (29) tendue à l'intérieur du cadre (28) et communiquant, par une canalisation (31), avec une source d'air comprimé, et en ce que le châssis supérieur (26) porte au moins un vérin vertical (32) accouplé au cadre mobile (28) pour commander le mouvement de montée et de descente de ce dernier par rapport au châssis supérieur (26).
6. Appareil suivant la revendication 5, caractérisé en ce que le châssis supérieur (26) porte des rouleaux (30) d'axes horizontaux transversaux, disposés dans les angles de ce châssis et sur lesquels passe une toile (33) sans fin, le brin inférieur de cette toile (33) passant sous le cadre (28), en isolant la chambre à air (29) de la masse à filtrer.
7. Appareil suivant la revendication 5, caractérisé en ce que le bâti (5) porte, dans sa partie supérieure, une toile sans fin supérieure (43) au contact de la surface supérieure de la couche de boue (2) à filtrer et passant sous la chambre à air (29) de la presse (17), cette toile (43) passant sur des rouleaux de renvoi horizontaux et transversaux (44) et étant pourvue d'un dispositif de mise sous tension (45).
8. Appareil suivant la revendication 5, caractérisé en ce que la membrane inférieure (47) est solidaire d'une plaque de drainage inférieure (51) présentant, sur sa face inférieure, des rainures longitudinales (52) et/ou transversales (54) pour l'écoulement du

5 filtrat.
9. Appareil suivant la revendication 5, caractérisé en ce que la partie inférieure (28b) du cadre présente une aile inclinée vers l'intérieur du cadre et vers le bas et qui porte, sur sa face extrême inférieure, un joint d'étanchéité (53) destiné à venir presser la io couche de boue (2) comprise entre les toiles supérieures (33, 43) et inférieure (4).
10. Appareil suivant la revendication 2, caractérisé en ce que, dans la partie inférieure du bâti (5), sont montés, d'une part, un dispositif (7) d'entraînement du tapis transporteur (4), ce disposi-

15 tif comportant deux cylindres superposés dont l'un au moins est entraîné en rotation, ces deux cylindres étant appliqués l'un contre l'autre sous pression, le tapis transporteur passant sur ces cylindres en formant un S et, d'autre part, un dispositif (8) de mise sous tension du tapis transporteur, ce dispositif comportant 20 un rouleau de renvoi monté dans l'une des encoches d'une crémaillère (14) et un autre rouleau (12) monté sur un châssis pivotant (11) commandé par un vérin de mise sous tension (9), le tapis transporteur passant sur les deux rouleaux (12, 13) en formant une boucle.

25 11- Appareil suivant les revendications 5 et 10, caractérisé en ce qu'il comporte un circuit de commande électrique et pneumatique comprenant un premier distributeur pneumatique (34) commandant le mouvement de montée et de descente du cadre mobile (28) de la presse, un deuxième distributeur pneuma-30 tique (35) commandant le gonflage ou la mise à l'air libre de la chambre à air (29) portée par le cadre (28) mobile verticalement et un troisième distributeur pneumatique (36) commandant l'alimentation du vérin (18) déterminant le mouvement de retour de la presse mobile, deux contacts de fin de course (39,41) détectant 35 respectivement les fins de course aller et retour de la presse mobile (17), ces contacts étant reliés à un relais (38) temporisé, et un troisième contact de fin de course (42) détectant l'arrivée du cadre mobile (28) en position extrême supérieure, de manière que, lorsque la presse mobile arrive en position de fin de course retour, 40 l'actionnement du contact de fin de course de retour (41) provoque la descente du cadre mobile (28) et l'inversion du sens de déplacement de la presse, puis, après l'écoulement d'un laps de temps déterminé par le relais temporisé (38), le gonflage de la chambre à air (29) et, qu'en fin de course aller, l'actionnement du 45 contact de fin de course (39) provoque la remontée du cadre mobile (28), le dégonflage de la chambre à air (29) et l'inversion du sens de déplacement de la presse mobile.

On connaît déjà divers procédés et appareils de filtration de matières diverses, notamment de boues, fonctionnant d'une manière continue ou discontinue.

55 Dans un appareil de filtration connu du type continu, on fait passer la matière à filtrer entre deux bandes dont l'une est perméable, ces deux bandes étant appliquées l'une sur l'autre sous pression. Ce procédé de filtration présente l'inconvénient que l'on ne peut guère appliquer une pression très élevée à la matière à 6o filtrer, car cette dernière n'est pas enfermée dans une cellule étanche et, si la pression était trop élevée, il en résulterait des fuites latérales. La limitation de la pression pouvant être exercée entraîne donc une limitation corrélative du rendement global pouvant être fourni par l'appareil de filtration.

65 D'autres appareils de filtration fonctionnent d'une manière discontinue: ce sont les filtres-presses. Ces filtres-presses permettent d'exercer sur la matière à filtrer une pression beaucoup plus élevée que dans les appareils à fonctionnement continu, cette

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pression pouvant atteindre 15 bars. Par ailleurs, ils ont une temps de cycle très long, pouvant être de l'ordre de 3 h, ce temps de cycle correspondant à la durée du remplissage complet des chambres, et à celle du débatissage ou ouverture du filtre, en vue du vidage du gâteau, cette opération étant elle-même suivie de la refermeture du filtre. Ces appareils présentent l'inconvénient que l'opération de débatissage, qu'elle soit effectuée manuellement ou automatiquement, prend une grande partie du temps de cycle, durant laquelle le filtre n'est pas opérationnel, et elle exige dans tous les cas la présence d'un opérateur.

Du point de vue de la siccité (rapport entre le poids de matière sèche et le poids total de la boue filtrée), le procédé à bande continue permet d'atteindre une siccité de l'ordre de 25%, tandis qu'un filtre-presse permet d'atteindre une siccité supérieure de l'ordre de 40 à 45%, par exemple.