L'invention a pour objet un dispositif d'attache d'un objet comme up bouton, une étiquette ou analogue sur un matériau en feuille.
Diverses tentatives ont été faites pour trouver un moyen de remplacement à la couture des boutons ou d'objets analogues, mais tous les moyens de remplacement connus jusqu'ici sont de mise en oeuvre complexe, longue et d'aspect peu séduisant. En outre, les dispositifs d'attache de boutons jusqu'ici connus exigent de manipuler avec adresse des outils d'introduction plutôt compliqués, d'utiliser des boutons spéciaux ou d'agrandir les trous des boutons usuels. Ils exigent également d'introduire une attache dans chaque trou du bouton, et de choisir des éléments d'attache qui aient. de façon précise, la longueur voulue.
L'invention a pour but de procurer un dispositif perfectionné d'attache d'objets tels que des boutons de tous les types sur du tis- su ou sur tout autre matériau en feuille, tel que feuille de matière plastique, de cuir, de clinquant, etc., qui permette d'obtenir une liaison solide entre le bouton et le tissu, et également utilisable pour relier deux ou plusieurs épaisseurs de matériau en feuille, le dispositif pouvant être mis en oeuvre facilement et rapidement sans exiger une habileté particulière.
Le dispositif d'attache selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comporte un manchon de blocage en un matériau conservant sa forme et un filament souple fixé à l'une de ses extrémités à un point sur l'extérieur du manchon adjacent à une extrémité de celui-ci, L'autre extrémité du manchon présentant un bord aigu, une portion intermédiaire au moins du filament et le manchon étant conçus pour coopérer l'un avec l'autre pour retenir cette partie intermédiaire à l'intérieur du manchon lorsqu'elle y a été introduite, de sorte que l'on peut attacher l'objet sur le matériau en feuille en plaçant le manchon sur un côté de ce matériau et l'objet à attacher sur l'autre côté en vis-à-vis du manchon, en faisant ensuite passer le filament à travers le matériau en feuille, puis l'objet,
puis a nouveau le matériau en feuille et enfin le manchon par l'extrémité té comportant un bord aigu, et en tirant alors le filament sortant de la première extrémité du manchon pour le serrer contre le bord aigu. une partie au moins de la partie intermédiaire du filament se trouvant à l'intérieur du manchon.
Le filament peut comporter une pointe permettant de percer aisément le tissu ou tout autre matériau en feuille, et pouvant être également poussé dans et à travers un manchon de blocage, formant ainsi une boucle fermée, le filament comportant en outre une partie de blocage ou de retenue qui, lorsqu'elle est tirée dans le manchon, s'y bloque avec une prise résistante. La force de blocage résultant du frottement entre le manchon et le filament peut être notablement renforcée par la forme du manchon, un bord de l'alésage du manchon mordant dans le filament lorsque la boucle du filament, par laquelle le bouton est attaché, est serrée. Il en résulte que la force de retenue produite par le dispositif d'attache est très supérieure à la force nécessitée par son serrage.
Des essais ont montré que le tirage de la partie de blocage ou de retenue du filament à l'intérieur du manchon, en saisissant la pointe du filament saillant du manchon, produit une force de retenue ou de blocage qui est un multiple de la force de tirage du fil. L'on a établi expérimentalement qu'une traction de deux kilogrammes sur le filament peut produire une force de retenue du bouton supérieure à vingt kilogrammes. L'attache de bouton selon l'invention combine ainsi un blocage facile et une forte force de retenue.
Le bout du filament peut être raidi et rendu pointu par l'incorporation d'une longueur de fil métallique raide, équipant ainsi, en fait, le filament d'une aiguille incorporée. Si le fil métallique est en acier, il présente l'avantage supplémentaire que les attaches peuvent être aisément comptées, orientées et emballées par des dispositifs automatiques connus sous la marque commerciale Pintrex en employant des moyens magnétiques pour l'alimentation, l'orientation et le placement. Des dispositifs d'alimentation et d'introduction de ce type sont décrits dans les brevets USA N" 3346942 et 3444894 au nom du demandeur.
On peut obtenir
des avantages comparables dans la manipulation du dispositif
sans employer un fil métallique incorporé, si l'attache est en un composé moulable magnétiquement perméable, par exemple celui décrit dans les brevets britanniques N" 1070902 et 844610.
Dans le cas où le matériau en feuille est particulièrement diffi
cile à percer, par exemple du cuir épais, du plastique ou une toile
épaisse, ou s'il n'est pas souhaitable, ou s'il est impossible d'équiper le bout du filament d'une aiguille incorporée, le dispositif peut comporter une aiguille d'enfilage séparée qui peut être fixée momentanément au bout du filament.
Le dispositif d'attache peut comporter des surfaces d'appui ou d'ancrage qui résistent fortement à l'arrachement du bouton du
tissu, ces surfaces se trouvant sur le dos ou envers du tissu de telle
sorte qu'ils sont invisibles du côté sur lequel est attaché le bouton
ou tout autre objet.
Une entretoise peut être intercalée entre le bouton et le maté
riau en feuille, si ceci est souhaitable ou nécessaire, lorsque le
bouton est fixé par une queue sur un matériau épais, par exemple
un tissu de manteau.
Un outil auxiliaire peut être prévu qui facilite le serrage de
l'attache et qui permette, après serrage de celle-ci, de couper la
longueur de filament en excédant, et qui en plus puisse être utilisé pour percer des trous dans des tissus ou matériaux denses.
Plusieurs formes d'exécution du dispositif d'attache selon l'in
vention sont représentées à titre d'exemples, sur le dessin annexé dans lequel:
La fig. I est une vue latérale en élévation en perspective d'une première forme d'exécution de ce dispositif d'attache.
Les fig. 2 et 3 sont des variantes du dispositif d'attache repré
senté sur la fig. 1.
La fig. 4 est une modification du filament applicable à l'un des dispositifs des fig. 1, 2 ct 3.
La fig. 5 montre le stade initial de la fixation d'un bouton sur
un tissu par le dispositif d'attache selon les fig. 1, 2 et 3 modifiées
selon la fig. 4.
La fig. 6 est une vue d'un stade plus avancé de la fixation du
bouton.
La fig. 7 montre l'opération de fixation terminée.
La fig. 8 est une vue en coupe d'un manchon de blocage du dispositif d'attache selon la fig. 1, à plus grande échelle, le fila
ment étant représenté serrée.
La fig. 9 est une vue en coupe d'un manchon de blocage du
dispositif d'attache de la fig. 3, à grande échelle.
La fig. 10 est une vue en coupe d'un bouton attaché au tissu par le dispositif d'attache de la fig. 1.
La fig. 1 1 est une vue en coupe similaire à la fig. 10 représentant l'utilisation du dispositif pour attacher un bouton à queue.
La fig. 12 est une vue en coupe similaire aux fig. 10 et 1 1 montrant l'attache d'un bouton sur le tissu, le bouton étant espacé du tissu par une entretoise.
La fig. 13 est une vue en plan du bouton attaché selon la fig. 10.
La fig. 14 représente en plan des boutons usuels à deux et quatre trous.
La fig. 15 est une vue en perspective en élévation d'une autre variante du dispositif d'attache.
La fig. 16 est une vue en coupe représentant la fixation d'un bouton sur un tissu par l'intermédiaire du dispositif d'attache selon la fig. 15, en formant une double boucle.
La fig. 17 est une vue en plan d'un outil auxiliaire prévu pour faciliter le tirage du filament d'attache.
La fig. 18 est une vue partielle de la fig. 17, à grande échelle.
La fig. 19 est une aiguille d'enfilage auxilaire pouvant être fixée au filament du dispositif d'attache pour faciliter le passage du filament à travers des tissus ou d'autres matériaux lourds, et
la fig. 20 est une vue en coupe représentant l'emploi d'une aiguille d'enfilage selon la fig. 19 pour attacher un bouton sur un tissu par le dispositifd'attache selon l'invention.
Le dispositif d'attache représenté comporte un manchon allongé ou tube I en un matériau présentant de préférence une certaine souplesse ou flexibilité, mais dont la rigidité est suffisante pour conserver sa forme lorsque le manchon est soumis à une traction relativement importante. Diverses matières plastiques satisfaisant ces exigences se trouvent aisément dans le commerce; il est généralement souhaitable de choisir une matière plastique ayant un coefficient de frottement élevé et une certaine rigidité, et dont on peut rendre la surface rugueuse dans un but qui apparaitra dans la description ci-après. Un filament 3 en matière plastique est fixé en la au manchon 1, ou est d'une seule pièce avec celui-ci. Ce point la est de préférence très près d'une extrémité du manchon mais toutefois à une certaine distance de celui-ci. Le filament est pratiquement perpendiculaire au manchon.
La fig. 1 représente un filament perpendiculaire au manchon, tandis que sur la fig. 8 le filament est très légèrement incliné vers l'extérieur pour un but qui sera expliqué ci-après.
Le filament 3 comporte une partie de blocage ou de retenue 3a et une pointe ou partie d'enfilage 3b. Comme on le voit clairement sur toutes les figures (sauf sur la fig. 15), la section transversale de la partie 3a est plus grande que la section transversale de l'extrémité 3b. Il n'y a pas de dimension imposée à l'épaisseur de l'une ou l'autre des parties 3a ou 3b; l'épaisseur de l'extrémité 3b doit être telle qu'on puisse aisément la pousser à travers l'alésage du manchon d'attache, et l'épaisseur de la partie 3a est fonction du diamètre interne du manchon 1, de sorte que l'on ne peut la tirer à travers l'alésage du manchon qu'en surmontant un effort de frottement important.
La partie 3a part du point d'attache la jusqu'à la partie d'extrémité 3b, mais elle peut démarrer à une certaine distance du point la de façon à éviter que les stries, cordons, ou dents de scie du filament prévus pour accroitre le frottement ne scient le tissu lorsque le bouton est utilisé comme fermeture de vêtement.
Le manchon 1 se termine de préférence en biseau à son extrémité 2, par exemple avec un biseau d'environ 45 . Ce biseau sert à enfiler la pointe du filament dans le manchon du fait que l'ouverture de celui-ci est plus grande en coupe transversale. Cependant, le manchon peut également se terminer d'équerre à ses deux extrémités, comme on le voit sur la fig. 2. Le bord supérieur 2a de l'alésage du manchon, qui exerce sur le filament l'action de freinage précitée lorsque la boucle d'attache formée par le filament est serrée, est de préférence laissé aigu, tandis que tous les autres bords et angles du manchon sont généralement arrondis et adoucis, pour rendre plus confortable le port du vêtement sur lequel les boutons sont attachés.
Entre le point d'attache la et l'extrémité 2 du manchon, deux ailettes pratiquement planes lb et lc partent du manchon. Ces ai- lettes fournissent au manchon une surface d'appui plane, comme il apparaîtra dans la description ultérieure. Leur section d'emplanture 2b sert également à renforcer la partie marginale critique 2a du manchon. Bien entendu, la surface d'appui plane peut avoir une forme différente; les ailettes d'appui et la partie du manchon se trouvant du côté du départ de filament la servent également à empêcher le manchon d'être tiré à travers le tissu et dans l'un des trous du bouton.
En se reportant à la fig. 1, la partie de blocage ou de retenue 3a du filament présente en surface des stries ou des rainures longitudinales peu profondes 10. Ces stries ou rainures ont un double but: augmenter l'action de frottement de la partie de filament 3a, et imiter l'aspect du fil. Le frottement voulu peut également être obtenu par d'autres moyens, par exemple par la rugosité de la surface de la partie de filament 3a, ou par la formation de bourrelets de plus grand diamètre 11, sur le filament, comme on le voit sur la fig. 2. La fig. 3 représente un filament avec des dents de scie 12 qui coopère avec le bord supérieur aigu 2a du manchon à la manière d'un cliquet et d'un rochet, comme il sera décrit plus en détail en se reportant à la fig. 9.
La partie d'enfilage 3b de la fig. 1 est très pointue à son extrémité 13. Les extrémités de cette partie 3b sont également pointues sur les fig. 2 et 3. La partie d'enfilage de la fig. 4 est raidie en moulant dans son extrémité une certaine longueur métallique ngide 14, dont l'extrémité 14a saille de l'extrémité de la partie d'enfilage. L'extrémité saillante du fil facilite le perçage du tissu et des autres matériaux, et constitue en fait une aiguille incorporée. En outre, I'insert métallique facilite la préhension du filament pour le tendre, comme il sera décrit plus en détail ci-après. La partie de blocage ou de retenue 3a (non représentée) de la fig. 4 peut avoir la même forme que dans les fig. 1, 2 ou 3.
On se reporte maintenant à la fig. 5; on y voit l'attache à plat d'un bouton à deux trous 6 sur un tissu 7. Pour attacher le bouton, ce dernier est placé à plat sur le côté supérieur du tissu et l'extrémité pointue du filament 3 du dispositif d'attache représenté sur la fig. 4 forme une boucle en partant de l'autre côté, en traversant d'abord le tissu, puis un trou 6a en pénétrant par la face inférieure du bouton, puis en partant de la face supérieure du bouton, le filament traverse l'autre trou 6a et à nouveau le tissu. Finalement, la partie d'extrémité est enfilée dans le manchon 1 et traverse ce dernier en partant de l'extrémité biseautée 2 du manchon, jusqu'à ce que la partie de filament 3b saille de l'autre extrémité du manchon.
Comme le montre la description précédente, la minceur de l'extrémité pointue 3b par rapport à l'alésage du manchon facilite l'enfilage de cette partie du filament, laquelle passe aisément à travers le manchon.
Pour terminer la fixation du bouton, la partie plus épaisse 3a du filament est tirée de force à travers le manchon jusqu'à ce que soit formée une boucle serrée, maintenant le bouton sur le tissu.
Si l'on utilise un filament dont la pointe est renforcée par un insert métallique, I'extrémité raidie 14 de la partie d'enfilage permet de mieux saisir le filament pour le tirer du fait que cette extrémité est déformée en ce qui est en fait une poignée (fig. 6).
Comme on le voit sur la fig. 8, la traction appliquée à la partie saillante 3b du filament force le filament à pénétrer dans l'extrémité 2 du manchon en faisant pratiquement un angle droit par rapport à l'axe du manchon. Il en résulte que le bord supérieur 2a de l'alésage du manchon pénètre dans le filament, procurant ainsi un freinage ou une retenue résistant.
La fig. 8 montre en outre que, lorsqu'il est tendu, le filament et le manchon délimitent un contour fermé sensiblement rectangulaire. Ce contour présente l'avantage que, lorsqu'on utilise l'attache pour fixer un bouton sur un tissu, le bouton et le manchon sont tous deux maintenus à plat contre le tissu, maintenant ainsi le bouton dans la position correcte et empêchant le manchon de basculer. Si le manchon basculait, il pourrait endommager le tissu du fait de son bord aigu; et ensuite, il pourrait glisser à travers le tissu et même à travers un trou du bouton. On empêche par ailleurs tout basculement du manchon grâce à un prolongement 2c de celui-ci, ce qui correspond à agrandir la surface d'appui du manchon.
Le contour sensiblement rectangulaire de la boucle formée par le filament est automatiquement obtenu du fait de la pénétration pratiquement à angle droit du filament dans l'extrémité du manchon 2, lorsqu'on tire sur le filament pour le serrer, et ceci est facilité par la légère inclinaison vers l'extérieur du filament que l'on voit sur la figure. Lorsque l'attache est utilisée pour relier ensemble deux ou trois épaisseurs de tissu ou d'un autre matériau en feuille, le manchon et le côté pratiquement parallèle du filament maintiennent les épaisseurs de tissu à plat l'une contre l'autre sans que le manchon risque de glisser à travers les épaisseurs de tissu en les endommageant et sans faire froncer le tissu.
Si l'on utilise le filament en dents de scie de la fig. 3, I'une des dents sera saisie par le bord supérieur 2a du manchon comme on le voit sur la fig. 9; on obtient ainsi un blocage positif dans lequel les dents constituent le rochet et le bord 2a du manchon le cliquet coopérant. Cette disposition évite que le bord du manchon n'endommage le filament en y pénétrant, mais il présente l'inconve- nient que les dents diminuent la section transversale effective du filament. qui est en pratique bien plus mince qu'il n'est représenté
Un autre inconvénient est que l'attache ne peut être serrée et bloquée dans toutes positions du filament, mais seulemnt pour chaque dent de la partie dentée du filament.
Cependant, comme les dents sont en pratique très petites et très près les unes des autres, cet inconvénient n'a pas une grande importance pratique. En serrant le filament, on obtient à nouveau le contour sensiblement rectangulaire de la boucle du filament.
Le manchon continue à être serré jusqu'à ce que sa surface d'appui formée par les ailettes lb et lc repose à plat contre le côté inférieur du tissu 7 et que la boucle du filament soit serrée contre le côté supérieur du bouton, de telle sorte que le bouton est maintenant maintenu appliqué contre le tissu de la même manière que s'il avait été cousu.
La fig. 6 montre le filament partiellemnt tendu et la fig. 7 montre l'opération terminée. Pour une question d'aspect, on peut maintenant couper l'extrémité superflue du filament.
On doit noter que la longueur du filament est quelconque. Sa longueur doit être telle que, au stade représenté sur la fig. 6, la longueur saillante de la partie d'enfilage 3b permette de saisir facilement le filament.
Les différentes formes du filament 3a de l'attache, qui sont représentées ici, ne sont que des variantes du contact consistant à créer un frottement entre la partie du filament 3a et l'intérieur du manchon 2. Quelle que soit la forme donnée à la surface du filament, ce sont essentiellemnt la relation dimensionnelle entre l'alésage du manchon et le filament d'une part, et le coefficient de frottement de la matière plastique d'autre part, qui déterminent la tenue par frottement du filament dans le manchon. Cette tenue par frottement est essentiellement égale dans les deux directions, et elle doit être maintenue relativement basse pour que l'utilisateur puisse aisément fixer l'attache par traction.
L'augmentation importante de l'action de blocage dans le sens opposé à la traction de serrage, c'est-à-dire la résistance à la traction sur le bouton, provient de l'intraction entre le filament coudé brutalement et le bord d'entrée 2a du manchon.
La fig. 10 représente un bouton sensiblement plat analogue au type représenté sur la fig. 5, fixé sur le tissu 7. La fig. 10 montre également que la longueur efficace du manchon, c'est-à-dire la distance entre le départ la du filament et le bord d'entrée 2a correspond sensiblement à l'écartement des trous du bouton. Cette correspondance contribue également à former le contour rectangulaire avantageux de la boucle formée par le filament. On doit noter à cet égard que l'écartement entre les trous de bouton varie en pratique beaucoup moins que les dimensions des boutons de sorte qu'on obtient automatiquement dans la majorité des cas un contour approximativement rectangulaire.
La fig. Il représente un bouton 6b à queue, attaché de façon similaire. Les boutons de ce type sont largement utilisés.
La fig. 12 représente un bouton 6 fixé à un tissu 7, et espacé de ce tissu par l'interposition d'une bague ou d'un grain d'espacement entre le bouton et le tissu lorsque l'on enfile l'attache. On interpose un tel élément lorsque le tissu à tenir par ce bouton est particulièrement épais. Son utilisation correspond aux boutons à queue cousus sur les vêtements.
Les fig. Il et 12 font également apparaitre le contour sensiblement rectangulaire caractéristique de la boucle formée par le filament.
La fig. 13 est une vue de dessus d'un bouton attaché. Comme on le voit, ce qui est visible se réduit à une courte longueur du filament, ressemblant à un fil de couture.
La fig. 14, qui représente des vues de dessus de deux boutons attachés, montre que l'on peut attacher de la même façon, avec le dispositif selon l'invention, des boutons usuels à deux trous ou à quatre trous, chaque attache remplissant deux trous du bouton.
Tandis que dans toutes les réalisations précédemment décrites du dispositif d'attache, on n'introduisait dans le manchon qu'une seule longueur du filament, les fig. 15 et 16 représentent un dispositif d'attache dans lequel deux longueurs du filament sont passées côte à côte dans le manchon. Dans ce but, le manchon 8 de l'attache a une section transversale allongée, par exemple rectangulaire ou ovale. II en résulte que la surface extérieure correspondante du manchon a une surface d'appui plus ou moins plate, ce qui évite les ailettes lb et 1 c. La largeur du manchon de la fig. 15 empêche effectivement qu'il puisse être tiré à travers le tissu ou à travers les trous du bouton.
Le grand axe interne du manchon est tel que l'on peut y placer deux longueurs de filament côte à côte. Le filament diffère du filament de la fig. I en ce que la partie de blocage ou de retenue 3a peut avoir le même diamètre que la partie d'enfilage 3b. Ce type d'attache peut être dépourvu des caractéristiques prévues pour accroitre le frottement et décrites en liaison avec les fig. 1, 2 et 3. La double boucle formée à l'intérieur du manchon 8 par le filament résiste d'elle-meme à la traction. Un minimum de frottement est nécessaire pour empêcher que le bout coupé du filament introduit ne se dégage involontairement. Un petit bourrelet 2b a été ajouté sur le manchon pour renforcer le bord de freinage 2a, qui présente une grande importance fonctionnelle.
La forme en double boucle de l'attache de bouton présente l'avantage que l'effort de serrage de l'attache est très faible. mais il est évident que former une double boucle prend plus de temps que d'en former une seule. Toutefois, L'attache de bouton de la fig. 15 est, dans les grandes dimensions, plus avantageuse que les attaches de boutons à une seule boucle, qui sont limitées par le diamètre des trous des boutons standard. Cette attache est principalement utile dans le cas de tentes, de boches épaisses et de voiles, en particulier du fait que, dans ces cas, L'attache peut être utilisée, non seulement pour fixer des boutons ou d'autres piéces, mais comme moyen pour coudre ensemble plusieurs épaisseurs de tissu. Si la longueur du filament en excédent qui sort du manchon de l'attache après serrage n'est pas coupée, comme dans le cas des attaches des fig.
I, 2 et 3, le filament peut être repoussé dans le manchon, du fait de l'absence du frottement important, de sorte que l'on peut ouvrir et réutiliser l'attache. En conséquence cette attache peut être utilisée, soit comme attache permanente, soit comme attache momentanée.
La fixation d'un bouton 6 sur une épaisseur de tissu (non représenté sur la fig. 16), grâce à une attache à double boucle, se présente généralement comme il a été décrit précédemment sauf que le filament est tiré deux fois à travers le manchon et une fois autour de celuici, comme on le voit clairement sur la fig. 16.
Les fig. 17 et 18 représentent un outil auxiliaire facultatif 20 que l'on peut utiliser si l'on constate qu'il est difficile de tirer suffi- samment la partie saillante du filament, par exemple lorsque le matériau à percer est dense ou épais.
L'outil est formé d'une bande 21 d'un métal dur, flexible, par exemple de l'acier trempé. La bande présente de préférence une encoche découpée 22 prés de son extrémité. Une partie du matériau découpé est repliée pour former une languette 23 revenant vers le plan de la bande, et se terminant en un bord aigu ou coupant 23a. L'introduction du filament dans cette encoche, représentée sur la fig. 18, fait que le bord 23a mord dans le filament, fixant ainsi l'outil au filament de façon amovible. L'utilisateur peut maintenant tirer sur l'outil qui lui permet une bien meilleure prise que la pointe mince du filament.
Après serrage, L'outil peut être poussé vers le haut sur le filament jusqu'à ce qu'il vienne buter contre le manchon. Lorsqu'il est dans cette position, une traction brutale sur l'outil coupe le filament par le bord de coupe aiguisé 23a.
Pour augmenter l'utilité de cet outil auxiliaire, L'autre extrémité de la bande forme une pointe 21a qui permet à l'utilisateur de percer préalablement des trous dans des tissus denses et épais avant de passer le filament à travers le tissu.
Les opérations précédentes correspondent principalement à la couture à domicile. Dans les fabriques de vêtements industrielles, les procédés de serrage et de coupe explicités en se reportant aux fig. 6, 7 et 16 ne sont pas utilisés. L'outil le mieux adapté pour serrer l'attache et couper le filament en excédent est une paire de pinces à longs becs, avec des lames latérales du type généralement utilisé dans le câblage des dispositifs électroniques.
La fig. 19 montre un autre outil auxiliaire facultatif sous la forme d'une aiguille d'enfilage 25 utilisée dans le cas de matériaux particulièrement épais et denses, par exemple cuir, plastique et toile épaisse. Une telle aiguille comporte une partie tubulaire 26 dans laquelle on peut pousser l'extrémité de la partie d'enfilage 3b. L'extrémité de l'aiguille est très pointue, comme on le voit en 26a. L'aiguille peut être faite dans une mince tôle métallique. Elle doit pouvoir passer à travers des trous standard dans les boutons, et on doit pouvoir loger à l'intérieur la mince portion 3b du filament de l'attache.
Une languette élastique 27 part de l'intérieur de cette aiguille et est déplacée lorsque le filament est poussé dans cette aiguille d'enfilage. Cette languette empêche de déplacer le filament dans l'autre sens.
L'aiguille sert de pointe auxiliaire à l'extrémité du filament.
Du fait de l'action élastique de la languette 27, L'enfilage peut être effectué comme décrit précédemment, et comme on le voit sur la fig. 20, sans séparation involontaire de l'aiguille et du filament lorsque l'aiguille est poussée à travers le tissu. Lorsque le filament est complètement passé, L'aiguille peut être aisément détachée du filament, qui est ensuite poussé à travers le manchon de l'attache et serré comme décrit précédemment.
L'aiguille d'introduction auxiliaire n'est pas nécessaire pour les opérations de couture ordinaires, mais elle est utile pour attacher des boutons dans les matériaux denses et épais, par exemple cuir, plastique et toile épaisse.
Un filament d'attache qu'on ne pourrait passer à travers les trous standard des boutons standard, ou un mécanisme de retenue du filament qui occuperait plus que le minimum absolu de volume en coupe transversale sur l'envers du tissu, ne pourraient être considérés comme une attache de bouton pratiquement et commercialement acceptable.
Comme on l'a expliqué ci-dessus, le diamètre du filament du dispositif d'attache décrit est limité par la dimension des trous standard des boutons de vêtement. La partie de retenue du dispositif d'attache doit pratiquement disparaitre dans le tissu et être dépourvue de projections ou de bords ou de coins aigus qui irriteraient l'utilisateur du vêtement. Bien que constitué d'une seule piéce, le mécanisme accomplit toutefois un grand nombre de fonctions mécaniques compliquées. On doit pouvoir saisir une partie et l'enfiler librement; on doit pouvoir déplacer relativement aisément le filament dans le sens du serrage, mais l'attache doit opposer une force considérable à une traction d'enlèvement dans l'autre sens. Enfin, L'attache doit pouvoir se bloquer en tout point de la section de blocage du filament.
L'attache selon cette invention satisfait toutes ces fonctions, en étant la plus petite possible, grâce à un bord de manchon 2a qui constitue un mécanisme de freinage unidirectionnel de grande efficacité, sans dépasser en coupe transversale du diamètre du tube de manchon.
En conséquence, le concept du dispositif d'attache selon l'invention permet de maintenir le diamètre du filament au maximum autorisé, avec la conséquence que le filament peut encaisser les efforts provenant des boutons de manteaux épais et que l'on peut utiliser une seule dimension d'attache pour tous les types de boutons et toutes les épaisseurs de tissus que l'on utilise habituellement pour des vêtements aussi différents que des chemises légères ou des pardessus épais.