La présente invention concerne une boîte de montrebracelet, dans laquelle la périphérie du verre est emprisonnée entre deux pièces de la boîte fixées l'une sur l'autre et comprenant respectivement la lunette et le fond de celle-ci, la lunette faisant appuyer le verre axialement sur une garniture d'étanchéité portée par la pièce de la boîte comprenant le fond et provoquant ainsi une compression de cette demière suffisant à établir l'étanchéité de l'espace de la boîte destiné à recevoir le mouvement de la montre, une entretoise constituée par une pièce indépendante étant disposée entre le verre et la pièce de la boîte comprenant le fond, cette entretoise présentant une paroi qui est parallèle à l'axe de la boîte et sert de surface de guidage à la garniture d'étanchéité destinée à la maintenir radialement en place.
On connaît déjà des boîtes de montres-bracelets d'un type répondant au moins partiellement à la définition donnée ci-dessus. On peut citer les boîtes de montresbracelets présentées par les exposés d'invention suisses
Nos 470705 et 472719, par le mémoire exposé suisse No 10812! 61 et par l'exposé de brevet français No 1110231. Aucune de ces boîtes de montres ne correspond entièrement à la définition ci-dessus, mais une boîte de montre-bracelet qui répondrait à cette définition se trouverait toutefois à portée de connaissance par combinaison de ce qui est divulgué dans les exposés d'invention suisses Nos 470705 et 472719.
En effet, le brevet suisse No 472719 présente une boîte de montre étanche dans laquelle une carrure-lunette fait s'appuyer axialement la périphérie d'un verre sur un paquetage d'étanchéité, porté par un cadre qui constitue une entretoise. Ce cadre est disposé entre le verre et une pièce solidaire du fond, et le paquetage d'étanchéité est comprimé entre le verre et ce cadre, c'est-à-dire d'une manière indirecte entre le verre et cette pièce solidiaire du fond. De plus, ce cadre présente une paroi parallèle à l'axe de la boîte et qui sert de surface de guidage destinée à maintenir radialement en place le paquetage d'étanchéité.
D'autre part, l'exposé d'invention suisse No 470705 présente un dispositif de fixation d'un mouvement de montre dans lequel un cadre d'encageage, posé sur un fond-carrure, porte à sa partie supérieure un anneau disposé sous le talon d'une glace, emprisonné entre une lunette et le fond-carrure fixés l'un à l'autre. La lunette presse, par l'intermédiaire de la glace, un joint d'étanchéité placé dans un logement formé d'une part dans une paroi du fond-carrure et, d'autre part, par une paroi verticale de l'anneau. Ce dernier sert donc bien à guider radialement le joint d'étanchéité, mais sa configuration et son montage particulier font qu'il ne constitue pas une entretoise, car il ne définit pas un espacement déterminé entre les pièces qui serrent le joint d'étanchéité, c'est-à-dire le fond-carrure et le verre.
En combinant certains caractères tirés des exposés d'invention suisses Nos 470705 et 472719, on pourrait parvenir toutefois à une boîte de montre-bracelet répondant à la définition précédemment énoncée.
La boîte de montre-bracelet que l'on obtiendrait ainsi présenterait toutefois encore certains inconvénients relatifs notamment à sa fabrication et à son montage. En effet, l'avantage de facilité et de sécurité de montage impliqué par un serrage de la garniture d'étanchéité directement entre le verre et une pièce solidaire du fond, disposition que ne présente pas du reste la boîte de montre selon l'exposé de brevet suisse No 472719 puisque, dans cette boîte, le serrage se fait par l'intermédiaire d'un cadre d'encageage amovible, complique par contre la structure, et donc la fabrication, de la pièce comportant le fond et devant comporter, à proximité du verre, une surface d'appui de la garniture d'étanchéité, comme cela est le cas dans la boîte de montre selon l'exposé d'invention suisse No 470705,
boîte dans laquelle le fondcarrure en une pièce est configuré d'une manière rela tivement accidentée qui rend sa fabrication peu simple.
On pourrait citer encore également les boîtes de montre présentées par les exposés de brevet USA No 3321906 et suisses Nos 274302 et 271996.
Le premier présente une boîte de montre comportant un nombre de pièces élevé, dont notamment une pièce en forme de plaque, faisant office de lunette. Cette pièce ne se rattache au fond que par emboîtement à cran dans une bague elle-même emboîtée à cran dans le fond; et aucun joint d'étanchéité n'est pressé entre le verre et le fond ou une pièce comprenant celui-ci.
Le deuxième présente une boîte de montre non étanche, dans laquelle un cadre d'encageage en forme de douille est soudé dans un fond-carrure. Une lunette est fixée à cran sur ce cadre au-dessus du fond-carrure; il n'existe aucun joint d'étanchéité.
Le troisième présente une boite de montre dont la lunette supporte une bague décorative montée à cran.
Une rainure annulaire étant pratiquée dans la face inférieure de cette bague, de manière à la rendre radialement élastique. Aucun joint d'étanchéité n'est présenté.
Aucune de ces boîtes de montre ne correspond à la définition précédemment énoncée, du fait notamment de l'absence d'un joint d'étanchéité sous le talon d'un verre.
Certaines particularités isolées de ces boîtes de montre pourraient être reprises dans certaines formes d'exécution d'une boîte de montre conforme à la définition précédemment énoncée, mais sans qu'en aucun cas ces boîtes de montre puissent être considérées comme correspondant à cette définition ou comme présentant des par ticularités susceptibles, en combinaison avec les caractères de cette définition, de permettre d'éviter les inconvénients susmentionnés que présenterait encore une boîte de montre où se combineraient des caractères connus des exposés d'invention suisses Nos 470705 ou 472719.
Le but de la présente invention est de fournir une boîte de montre-bracelet du type précédemment indiqué dont le montage soit plus avantageux et dont les composants soient de fabrication plus facile que cela n'était le cas avec les boîtes de ce type antérieurement connues.
La boîte de montre-bracelet selon l'invention est caractérisée en ce que ladite pièce comprenant le fond est faite d'au moins un fond et d'une plaque solidaire de ce fond.
Avantageusement, la boîte de montre-bracelet selon l'invention est encore caractérisée en ce que ladite lunette comprend des moyens élastiques coopérant avec des moyens présentés par la pièce comprenant le fond pour assurer le crochement de la lunette sur cette pièce comprenant le fond, les moyens présentés par celle-ci se situant sur sa partie constituée par ladite plaque.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, des formes d'exécution de la boîte de montre-bracelet selon l'invention.
La fig. 1 est une vue en perspective écartelée des différentes pièces constituant la boîte.
La fig. 2 est une vue partielle en coupe illustrant une première forme d'exécution de la boîte.
La fig. 3 est une vue partielle en coupe illustrant une variante d'exécution de la boîte, et
la fig. 4 est une vue partielle en coupe illustrant une autre variante d'exécution de la boîte.
Sur la fig. 1, on voit la pièce 1 comprenant le fond, laquelle est formée du fond 2 lui-même, et d'une plaque 3 solidaire de ce fond. Une entretoise 4 présente un profil prévu pour venir s'engager à l'intérieur d'un rebord de la plaque 3 ; sur cette entretoise 4 vient se placer la lunette 5 qui se croche par ailleurs, d'une manière qui sera examinée plus loin, contre l'extérieur du rebord de la plaque 3. La lunette 5 et l'entretoise 4 sont conformées pour maintenir en place le verre de montre (non représenté à la fig. 1).
La fig. 2 montre, de manière plus détaillée, le montage de la boîte de montre. On y voit que la plaque 3 est solidarisée sur le fond 2 par soudage dans un logement adéquat présenté par ce fond 2. Cette plaque 3 présente une ouverture centrale, circulaire ou d'autre forme, et le bord intérieur de la plaque 3 qui constitue la paroi de cette ouverture présente une portée 6 destinée à supporter le mouvement 7 de la montre. La plaque 3 comporte, d'autre part, un rebord carré (ou d'autre forme) 8 à l'intérieur duquel vient s'engager l'entretoise 4. La partie extérieure de cette dernière dépasse le niveau de la face supérieure 9 du rebord 8, de sorte que la surface extérieure 10 de l'entretoise 4 et la face supérieure 9 du rebord 8 de la plaque 3 délimitent un logement pour un paquetage d'étanchéité 11.
Le fait que l'entretoise 4 soit amovible permet un usinage simple de la surface supérieure 9 du rebord 8 sur laquelle ce paquetage d'étanchéité 1 1 prend appui.
Le verre de montre 12 comporte un rebord périphérique 13 dont la face inférieure vient s'appuyer, d'une part, sur la face supérieure de l'entretoise 4, et, d'autre part, sur le paquetage d'étanchéité 11. Ce dernier peut être, à l'état non comprimé, de section circulaire ou rectangulaire (le paquetage représenté à la fig. 2 est de section circulaire à l'état non comprimé). Ainsi, lorsque la face inférieure du rebord 13 du verre est appuyée contre la face supérieure de l'entretoise 4, cette face inférieure du rebord 13 se trouve à une distance bien déterminée de la face supérieure 9 du rebord 8 de la plaque 3.
Le paquetage d'étanchéité 1 1 se trouve donc écrasé jusqu'à prendre, dans le sens vertical relativement à la fig. 2, une épaisseur définie par cette distance, c'està-dire que le degré de compression du paquetage d'étanchéité, lorsque le verre de montre s'appuie sur l'entretoise 4, est parfaitement défini pour un paquetage d'étanchéité d'épaisseur donnée à l'état non comprimé.
D'autre part, la face extérieure 10 de l'entretoise 4 définit latéralement le positionnement du paquetage d'étanchéité 11.
Pour maintenir l'ensemble ci-décrit, la lunette 5 exerce un appui sur la face supérieure du rebord 13 du verre de montre 12. Pour cela, la lunette 5 présente un épaulement 14 qui vient s'appuyer sur ce rebord 13 alors que la face inférieure de la lunette arrive en contact avec la face supérieure 15 de la partie périphérique du fond 2.
La hauteur séparant la face inférieure de la lunette de la face inférieure de l'épaulement 14 de cette lunette est déterminée, par un rapport à la configuration de l'ensemble du fond 2 et de la plaque 3, de l'entretoise 4, et du rebord 13 du verre de montre, de manière telle que, lorsque l'entretoise 4 repose sur la plaque 3, que le bord 13 repose sur la face supérieure de l'entretoise 4 et que la face inférieure de l'épaulement 14 repose sur la face supérieure du rebord 13, la face inférieure de la lunette 5 arrive juste en contact avec la face supérieure 15 de la périphérie du fond 2.
I1 est à noter que le mouvement 7 et l'entretoise 4 sont ajustés librement sans jeu sur la plaque 3 Lorsque la lunette 5 est maintenue contre la face supérieure 15 du rebord périphérique du fond 2, l'ensemble des éléments se trouve ainsi monté d'une manière exempte de jeu et l'étanchéité de l'espace intérieur où se trouve le mouvement 7 est assurée.
Pour maintenir en place la lunette 5, la plaque 8 comporte sur deux de ses surfaces latérales extérieures opposées, une rainure ou retrait 16 dans laquelle s'engage un bourrelet 17 correspondant formé sur deux faces intérieures opposées de la lunette 5. Afin d'assurer l'élasticité voulue pour que ce bourrelet 17 puisse entrer et ensuite se maintenir dans le retrait 16, la lunette 5 présente, derrière les parties de ses parois latérales intérieures portant lesdits bourrelets, une creusure 18 donnant à ces parois la forme d'une lame 19 relativement mince, ne dépassant pas un mm. On peut ainsi presser ia lunette 5 contre le fond 2, ces lames 19 s'écartant élastiquement pour permettre aux bourrelets 17 d'atteindra les retraits 16 puis se resserrant lorsque ces bourrelets 17 peuvent pénétrer dans ce retrait.
De cette manière, la lunette se trouve fixée sur le fond 2 par l'intermédiaire de la plaque 3 elle-même solidaire du fond 2 et l'assemblage est maintenu de manière adéquate. Le crochement élastique de la lunette sur la plaque solidaire du fond donne à l'assemblage une rigidité suffisante pour assurer la compression du paquetage d'étanchéité.
Notons encore que l'entretoise 4, du fait de sa position par rapport à l'épaulement 14 de la lunette, rend le paquetage 9 invisible. D'autre part, cette entretoise 4 est profilée de manière adéquate pour que le cadran fixé sur le mouvement 7 de la montre puisse être positionné convenablement, sa partie marginale extrême venant passer sous le rebord 13 du verre de montre, à côté de la partie de l'entretoise 4 sur laquelle s'appuie la face inférieure de ce rebord.
Sur la fig. 2 (de même que sur les fig. 3 et 4) on voit des cornes 20, venues d'une pièce avec le fond 1, qui sont percées de trous 21 destinés à retenir les moyens de fixation du bracelet. Dans cette construction, le bracelet étant solidaire du fond, il n'est plus possible, comme dans d'autres exécutions similaires où le bracelet est solidaire de la lunette, d'éjecter le fond par simple pression exercée sur la glace alors que la boîte est tenue par son bracelet, mouvement et cadran, glace, paquetage, étant alors séparés les uns des autres. L'élimination de cette possibilité est favorable, car elle élimine le risque de voir la boite se démonter inopportunément lors de certaines
manipulations de la montre.
Les formes d'exécution selon les fig. 3 et 4 sont des
variantes de la forme d'exécution selon la fig. 2 qui vient d'être décrite. La plupart des éléments y sont identiques
et y sont représentés par les mêmes signes de référence.
Dans la variante d'exécution selon la fig. 3, la plaque
3' solidaire du fond 2 ne porte plus le mouvement, cette fonction étant dévolue à l'entretoise 4' qui supporte le
mouvement par un prolongement inférieur 22 présentant
une portée 23. La mise en place du mouvement portant
le cadran se trouve facilitée dans cette forme d'exécution
selon la fig. 3, le mouvement pouvant d'abord être intro
duit dans l'entretoise 9', l'ensemble du mouvement et de
l'entretoise 4' n'étant qu'ensuite mis en place dans la
plaque 3'; cette opération en deux temps peut, selon le
cas, s'avérer plus facile à réaliser que la mise en place
directe du mouvement sur la portée 6 qui doit être prati
quée dans le cas de la forme d'exécution selon la fig. 2.
Dans la variante d'exécution selon la fig. 4, la plaque
3 est identique à celle que l'on trouve dans l'exécution
selon la fig. 2 et c'est à nouveau sur la portée 6 de la
plaque 3 que le mouvement de la montre est supporté.
Par contre, dans cette autre variante d'exécution, le cadran porté par le mouvement vient se situer plus bas, relativement aux éléments de la boîte, et l'entretoise 4"' non pas sous le cadran, mais sur la zone marginale de celui-ci. Cela permet de ne mettre en place l'entretoise 4" qu'après avoir mis en place le mouvement de la montre, ce qui peut contribuer à faciliter le montage.
D'autre part, l'entretoise présente une surface visible 24 sur une hauteur située entre la face inférieure du verre de montre et la face supérieure du cadran, surface qui, dans l'exécution selon la fig. 4 se présente obliquement, et qui peut être polie pour jouer le rôle de réflecteur. I1 est également possible de faire porter par cette surface polie 24 des signes horaires ou des décorations.