Installation de traite mécanique
Les installations de traite mécanique connues comprennent en général un circuit de succion incluant les trayons, un dispositif pulsateur, une pompe à vide, et un circuit d'évacuation du lait.
Une installation connue de ce genre est représentée à la fig. 1.
Cette installation comprend les gobelets trayeurs 1, un pulsateur 2, la pompe à vide 3 et les conduites de communication 4, 5. Le circuit d'évacuation du lait comprend les gobelets trayeurs 1, un récipient intermédiaire 6, une cruche ou un récipient de collecte 7, ladite pompe à vide 3 et les conduites de communication 8, 9, 10. Dans cette installation d'un type connu, les circuits de succion et d'évacuation sont tous deux mis en dépression par la même pompe 3.
Dans les installations à pots trayeurs, ces derniers mis en dépression, sont disposés à proximité de l'animal et présentent une capacité au moins équivalente à celle d'une traite complète. En raison de cette capacité, on évite systématiquement le contact par retour entre le pis de l'animal et le lait déjà extrait.
Dans les installations de traite en tuyauterie connues, le circuit d'évacuation est, d'une manière générale, mis en dépendance du circuit de succion. En effet, ce circuit d'évacuation comporte au moins les trayons, un récipient intermédiaire, les cruches à lait mises en permanence en dépression ainsi que les conduits de communication entre ces éléments essentiels.
La pompe à vide ou dispositif équivalent est commune aux circuits, respectivement de succion et d'évacuation, ce qui les rend mutuellement dépendants.
Ce type d'installation présente de sérieux inconvénients. Les cruches à lait doivent être constamment maintenues en dépression pendant toute l'opération de traite, ce qui nécessite une construction spéciale.
L'installation étant constamment mise en dépression, il est nécessaire de conditionner l'installation d'une telle manière que l'écoulement du lait vers les cruches collectrices puisse se faire par gravité. Il en résulte que les cruches doivent obligatoirement être situées à un niveau inférieur au récipient intermédiaire. La dépression ne peut s'établir sous le pis de l'animal en vue de n'assurer l'opération de succion qu'au travers du lait contenu dans le récipient intermédiaire et les conduits.
Cette opération importante de la succion est donc inévitablement soumise à l'irrégularité du débit du lait et à des contre-courants suffisants créant des fluctuations gênantes.
La mesure du débit du lait ne peut se faire que par pesage ou graduation de la cruche, attendu que les canalisations sous vide ne se prêtent pas au montage du compteur volumétrique classique et précis.
Enfin, les circuits d'évacuation et de succion étant mutuellement subordonnés, il se produit un mélange de lait, d'air aspiré - lors des pulsations - et de vapeur d'eau dégagée par le lait.
Il en résulte que, dans certaines parties des canalisations, peuvent se produire des oxydations et un apport de.contamination par l'air ambiant préjudiciables au lait.
On a tenté d'introduire, dans de telles installations, en vue d'en réduire les inconvénients, certaines astuces qui ne sont que des palliatifs localisés ne visant généralement qu'à réduire ou écarter un seul des nombreux inconvénients dont certains viennent d'être signalés.
Notamment, pour éviter le retour préjudiciable, vers le pis de l'animal, du lait contenu dans le récipient intermédiaire, on a proposé de faire en sorte que certaines quantités d'air subsistent en permanence au-dessus du miroir du lait accumulé dans ledit réservoir intermédiaire.
n va de soi que de telles solutions ne sont que fragmentaires et laissent subsister tous les inconvénients autres que le retour intempestif de lait vers le pis de l'animal.
La présente invention a pour but d'écarter les inconvénients signalés des installations de traite à circuits de succion et d'évacuation mutuellement dépendants.
L'objet de l'invention est une installation de traite mécanique comportant un circuit de succion incluant au moins, d'une part, les trayons, un dispositif pulsateur et une pompe à vide, et d'autre part, un circuit pour l'évacuation du lait vers le récepteur, caractérisée en ce que le circuit pour l'évacuation du lait comporte lesdits trayons, une pompe pneumatique accouplée à une chambre de régulation et au moins un récipient pour la réception du lait à la pression atmosphérique.
Cette cloche de régulation peut être, tout en étant en communication directe avec la pompe pneumatique d'évacuation du lait, en communication directe ou indirecte avec les gobelets trayeurs.
La fig. 2 représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'installation selon l'invention, la fig. 3 montrant une variante de détail de cette forme d'exécution.
Dans l'installation, schématisée dans la fig. 2, on retrouve le circuit de succion analogue à celui de l'installation schématisée à la fig. 1 et constitué, dès lors, par les gobelets trayeurs 1, le pulsateur 2, la pompe à vide 3 et les conduits de communication 4-5.
Par contre, le circuit d'évacuation est nettement différent tant dans sa constitution que dans les effets produits. Effectivement, dans l'installation schématisée dans la fig. 2, ce circuit d'évacuation est constitué en principal par lesdits gobelets trayeurs 1, une pompe pneumatique 11, des endroits d'évacuation 12 en nombre et en position relatifs quelconques et des conduits de communication 13-14-15-16. La pompe pneumatique 11 est, en l'occurrence, schématisée par un carter ou corps de pompe 17 divisé en deux compartiments, 18-19, par un diaphragme élastique 20. La chambre 18, destinée à recevoir le lait, est raccordée au conduit 13 des gobelets trayeurs 1 à travers une soupape 21. Cette même chambre 18 est raccordée au conduit d'évacuation 14 à travers une soupape 22.
La chambre 19 destinée à être mise alternativement en pression et en dépression est raccordée à la pompe 3 par un conduit 23.
En communication avec le compartiment à lait 18 de la pompe pneumatique 11 est disposée une cloche de régulation 24 en communication permanente avec une chambre 25 pourvue d'un purgeur 26 pour la collecte et l'évacuation des eaux de condensation. Ce purgeur est formé de la manière usuelle par un robinet pouvant être manoeuvré manuellement et périodiquement pour vider ladite chambre 25. Cette chambre 25 est en communication avec la pompe 3 via un robinet à trois voies 27 et, de préférence, un clapet de non-retour 28. Dudit robinet à trois voies 27 est issu un conduit 29 de mise à l'air.
De préférence, également, à l'origine du conduit d'évacuation 14, est interposé un filtre à lait 30, en aval de celui-ci, un piquage 31 avec robinet destiné au retour au moment du lavage. Sur la même conduite 14 peut être inséré un compteur volumétrique 32 d'un type connu.
On observera que, dans cette installation, non seulement les circuits de succion et d'évacuation sont indépendants, mais aussi, à l'encontre des installations connues, la collecte du lait peut se faire à tout niveau sans aucune nécessité de mettre les récipients collecteurs sous vide.
On observera également qu'aucune accumulation de lait n'est possible, attendu qu'il faudra obligatoirement que le débit de la pompe soit égal ou supérieur au débit de la traite, sauf quoi l'installation serait rapidement immobilisée. De plus, le retour du lait vers le pis de l'animal est systématiquement empêché par le caractère irréversible de la pompe. On remarquera encore que ce type d'installation permet le dégazage du lait et plus particulièrement la collecte d'évacuation des eaux de condensation. Cette installation permet également, de la manière la plus aisée, le comptage volumétrique du lait débité.
Dans la fig. 3, est représentée avec quelques détails une variante du dispositif, pompe et cloche de régulation.
La pompe est, en l'occurrence, renversée par rapport à la position schématisée à la fig. 2, la chambre à lait 18 étant disposée sous la chambre à dépression 19. Cette dernière est divisée en deux compartiments par une membrane 20 de même que la chambre à lait 18 est divisée en deux compartiments par une membrane 20'. Ces deux membranes 20-20' sont, par leur milieu, solidarisées à l'intervention d'un moyeu tubulaire 33 dans lequel est engagée la tige 34 solidaire de la paroi supérieure 35, qui, avec la paroi intermédiaire 36 forme les éléments fixes et rigides de la pompe. Dans la chambre à lait inférieure 18, débouche la conduite d'admission 37 de la pompe commandée par la soupape 21 tandis que, dans la même chambre à lait 18, débouche le conduit d'évacuation 38 de la pompe commandée par la soupape 22.
La mise en pression et en dépression, alternativement, par la pompe 3 du compartiment 19 adjacent à la membrane 20 provoque les déplacements de la membrane 20', assurant alternativement la mise en dépression et en pression de la chambre à lait 18.
La conduite 37 d'admission du lait dans la pompe est issue de la partie inférieure de la cloche de régulation 24, de préférence pourvue d'un brise-jet 39. Dans cette variante, la cloche de régulation est directement raccordée au gobelet trayeur 1 par les conduits 13. Comme dans l'exemple précédent, la cloche de régulation 24 est en communication avec une chambre collectrice 25 pour les eaux de condensation, chambre présentant le purgeur 26 également représenté dans l'exécution précédente.