CH496128A - Procédé de fabrication mécanique de dentelle, métier pour sa mise en oeuvre et dentelle obtenue - Google Patents

Procédé de fabrication mécanique de dentelle, métier pour sa mise en oeuvre et dentelle obtenue

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CH496128A
CH496128A CH908667A CH908667A CH496128A CH 496128 A CH496128 A CH 496128A CH 908667 A CH908667 A CH 908667A CH 908667 A CH908667 A CH 908667A CH 496128 A CH496128 A CH 496128A
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CH
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Inventor
Felicien Bosse-Platiere Marius
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Dognin S A
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Description


  
 



   Procédé de fabrication mécanique de dentelle, métier pour sa mise en oeuvre et dentelle obtenue
 L'invention a pour objet un procédé pour fabriquer mécaniquement de la dentelle selon le principe de la maille jetée, un métier rectiligne pour la mise en oeuvre de ce procédé, ainsi que la dentelle obtenue.



   Le procédé faisant l'objet de l'invention est   carac-    térisé par un cycle de formation de mailles comprenant les phases suivantes: - établissement, dans une nappe d'une première catégorie de fils dits, selon leur destination, fils de chaîne, fils de guimpe, fils brodeurs, d'une structure entrecroisée, au moyen   d'un    faisceau de barres rectilignes et parallèles commandées, pour se décaler axialement les unes par rapport aux autres, par un mécanisme Jacquard, chaque fil traversant un orifice ménagé à son intention dans l'une des barres et aboutissant tendu à une aiguille d'une rangée alignée sur une droite parallèle à ces barres;

  ; - refoulement subséquent de ladite structure entrecroisée dans ladite nappe, depuis lesdites barres jusqu'auxdites aiguilles, par peignage de cette structure le long de bords obliques d'un jeu de sélecteurs en forme de lames perpendiculaires aux barres, enfoncés, entre les barres et aiguilles, transversalement dans la nappe:

  : - refoulement retardé jusqu'à la partie finale du précédent, à travers la même nappe, entre lesdites barres et structure, d'un jeu d'une autre catégorie de fils, dits fils de maille, aboutissant aux mêmes aiguilles et maintenus tendus devant la nappe, au moyen des mêmes sélecteurs, chacun des fils de maille traversant une ouverture ménagée à son intention dans   l'un    des sélecteurs, de telle manière que ce sélecteur peut entraîner son fil de maille seulement pendant la dernière partie de son mouvement de pénétration dans la nappe et pendant la première partie de son mouvement inverse de retrait hors de la nappe; - conduite des fils de mailles autour de leurs aiguilles par leurs sélecteurs, effectuant, en fin de leur course de pénétration dans la susdite nappe, un mouvement transversal, parallèlement aux barres;

  ; - formation d'une nouvelle rangée de mailles par un mouvement axial des aiguilles, pendant que les sélecteurs retournent à leur position initiale, retirés hors de la nappe de fils.



   Le métier rectiligne faisant l'objet de l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend: - une pluralité de rubans d'acier perforés formant un faisceau de barres rectilignes et parallèles; - alignées les unes derrière les autres, selon une droite parallèle auxdites barres, un jeu d'aiguilles auxquelles aboutissent une première catégorie de fils enfilés dans les barres et tendus en forme de nappe entre celles-ci et les aiguilles, ces fils étant dénommés, selon leur destination, fils de chaîne, fils de guimpe ou fils brodeurs; - alignés les uns derrière les autres, selon une autre droite parallèle aux barres, un jeu de sélecteurs plats, perpendiculaires aux barres et traversés chacun, derrière un bord avant de guidage, d'une ouverture pour le passage d'un fil de maille aboutissant à l'une des aiguilles; - des moyens intervenant alternativement et en synchronisme:

   les uns déplaçant les barres, en les décalant longitudinalement les unes par rapport aux autres, pour entrecroiser les fils tendus en nappe entre ces barres et ces aiguilles, pendant que les sélecteurs sont maintenus à l'extérieur de cette nappe, les autres déplaçant les sélecteurs sur une course d'aller et de retour, entre lesdites barres et aiguilles, en les faisant pénétrer dans ladite nappe par leurs bords avant de guidage obliques par rapport auxdites course et nappe, pour leur faire refouler l'entrecroisement des fils dans cette dernière, depuis les barres jusqu'au niveau des aiguilles sur lesquelles ces fils entrecroisés sont ensuite fixés par des mailles à   l'aide    des fils traversant les sélecteurs, pendant que ces derniers ressortent de la nappe jusqu'à leur position initiale d'attente;

  ;     une    liaison cinématique entre les sélecteurs et le bâti du métier susceptible de diriger les courses d'aller et de retour des sélecteurs perpendiculairement par rapport au faisceau de barres et parallèlement par rapport à la surface enveloppe des bords des barres, côté aiguilles, et, entre la fin de leur course d'aller et le début de leur course de retour, de diriger ces mêmes sélecteurs sur une course intermédiaire parallèle aux barres et sensiblement égale à la distance entre deux aiguilles voisines et, au cours de ladite course de retour ou à la fin de celle-ci, sur une course identique à ladite course intermédiaire mais en sens opposé, et   dans    chaque sélecteur,

   pour le passage du fil de maille une ouverture allongée dans une direction oblique par rapport à la direction du fil de maille tendu dans sa position de repos à l'extérieur de la nappe et par rapport à ladite course d'aller et de retour du sélecteur, l'allongement de cette ouverture libérant chaque fil de maille de son sélecteur durant le début de la course d'aller et la fin de la course de retour du sélecteur à travers la nappe.



   La dentelle faisant l'objet de l'invention, dans laquelle les fils de chaîne, les fils de guimpe et, éventuellement, les fils brodeurs, ainsi que les fils de maille les reliant ensemble par des points de maille jetée, sont des fils différents les uns des autres, est caractérisée en ce que les colonnes de mailles voisines sont reliées entre elles par des fils de chaîne formant le fond en même temps que par des fils de guimpe formant la fleur et par des fils d'entourage ou brodeurs donnant le relief, à des distances librement variables sur toute la surface du motif.



   Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, quelques formes d'exécution du métier pour la mise en oeuvre du procédé, objet de l'invention.



   La fig. 1 montre schématiquement, en coupe transversale, certaines parties d'un métier rectiligne à tricoter de la dentelle établi conformément à l'invention.



   Les fig. 2 et 3 montrent schématiquement, en coupe transversale et en élévation, certaines parties d'un métier à tricoter de la dentelle, établi selon une variante.



   Les fig. 4 à 7 montrent, semblablement aux fig. 2 et 3, le même métier, au cours de deux autres phases successives du cycle de travail.



   La fig. 8 montre, schématiquement, en coupe transversale, certaines parties caractéristiques d'un métier à tricoter de la dentelle établi conformément à une autre variante de l'invention.



   La fig. 9 montre une dentelle maillée obtenue sur un métier à tricoter classique.



   La fig. 10 montre une dentelle telle qu'elle peut être obtenue conformément à l'invention sous forme tricotée.



   Le métier comprend, de façon en soi connue:
 au moins un jeu de rubans d'acier rectilignes juxtaposés 1, appelés ci-après barres, dont chacune présente une série d'orifices 3, chacun traversé par un fil f de chaîne, de guimpe ou brodeur, aboutissant à l'une des aiguilles 2, et qui sont sollicitées à coulisser les unes le long des autres, parallèlement à l'alignement 0-0 du rang des mailles sur les aiguilles 2 ou crochets (aiguilles à clapet, aiguilles à bec, etc.) suivant un programme prédéterminé par un mécanisme Jacquard (non représenté) à cartes perforées, par exemple, afin d'entrecroiser les fils de ladite nappe pendant chaque cycle de travail du métier, correspondant à la formation d'un rang de mailles, en fonction du dessin de dentelle qu'on veut réaliser;

  ;
 devant la nappe de fils f tendus entre les barres 1 et la rangée d'aiguilles 2, une rangée de sélecteurs ou dents 4 en forme de lames perpendiculaires aux barres 1, sélecteurs qu'un mouvement de va-et-vient, consécutif à la phase du cycle de travail pendant laquelle les barres 1 ont entrecroisé les fils f, fait pénétrer simultanément dans la nappe de fils f, d'abord au ras des barres 1 par la pointe 6 de leur bord frontal 5, et, ensuite par tout ce bord qui est oblique par rapport à ladite nappe de fils f, pour qu'il refoule progressivement, à partir de ladite pointe 6, l'entrecroisement des fils f, depuis les barres 1 jusqu'au niveau des aiguilles 2, par un effet de peigne;

  ;
 dans chaque sélecteur, une ouverture qui le traverse de part en part près du bord frontal 5 et dans laquelle est enfilé un fil de maille F, que le sélecteur entraîne en l'infléchissant à travers la nappe de fils entrecroisés f et qu'il accroche, en fin de course, par un léger mouvement transversal en direction O-O, au crochet de l'aiguille correspondante 2 qui, en formant une maille autour des fils f entrecroisés sous le sélecteur 4, fixe ces fils en une nappe cohérente formant la dentelle.



   On a déjà proposé de constituer l'ouverture prévue dans le sélecteur, pour enfiler le fil de maille F, par un trou T, ménagé dans la partie inférieure du sélecteur.



   Dans ces conditions, le sélecteur 4 fait fléchir le fil F pendant toute la course que le trou T fait en passant de
C à A (voir fig. 1), c'est-à-dire pendant la moitié de la course totale en va-et-vient que le sélecteur effectue au cours d'un cycle de travail du métier.



     I1    en résulte que le sélecteur 4 fait, pendant chaque course, un appel de fil de maille beaucoup plus important qu'il ne serait nécessaire pour faire contourner à ce fil l'aiguille 2 correspondante, en vue de la formation de la maille suivante.



   En faisant cet appel, le sélecteur frotte par les bords du trou T, par lequel passe le fil, fortement contre celui-ci, du fait que, d'une part, il exerce sur ce fil la traction d'appel et que, d'autre part, il fléchit le fil.



   Or, de toute cette longueur de fil de maille, soumis à l'usure par le frottement, la formation de la maille n'utilise qu'une faible fraction, de sorte que, pendant les cycles de travail suivants formant les mailles suivantes, le sélecteur répète son frottement sur la même partie du fil un nombre de fois, qui est d'autant plus grand que la longueur d'appel de fil par course du sélecteur est plus grande.



   Ces frottements, répétés sur la même partie du fil, provoquent la cause de celui-ci.



   Afin d'augmenter la variété et les dimensions des motifs de dentelle, il faut augmenter le nombre de barres 1, et par conséquent, la course AC du sélecteur.

 

   Sur les métiers connus, sur lesquels la longueur d'appel de fil de maille augmentait d'autant qu'on augmentait la course des sélecteurs, on était en définitive réduit à l'utilisation d'un nombre très limité de barres, sous peine de casser les fils de maille F par un frottement trop souvent répété sur la même partie de ces fils.



   Pour remédier à cet inconvénient on n'utilise, pour faire infléchir les fils de maille F hors de leur plan commun, entre leurs points d'appui sur une bascule 8 et les aiguilles 2 et pour les refouler à travers la nappe de fils f tendus entre les mêmes aiguilles 2 et les barres 1, qu'une petite partie   WA    de la course totale d'aller et de retour CA que le sélecteur 4 doit effectuer pendant chaque cycle de travail.  



   Ainsi, on supprime tout appel de fil de maille F pendant la partie initiale de C à B de la course d'aller de C à A du sélecteur 4 et pendant la partie finale de
B à C de sa course de retour de A à C.



   A cet effet, on donne à l'ouverture 7, pratiquée dans le sélecteur 4, près de son bord frontal 5, pour le passage du fil de maille F, une forme allongée, le long dudit bord jusqu'au voisinage de la pointe 6 du sélecteur.



   Dans le cas représenté, dans lequel le sélecteur effectue une course rectiligne de C à A, l'ouverture 7 s'étend dans   l'angle,    sous lequel le fil de maille F coupe la direction de cette course.



   Lorsqu'on a situé, sur le métier, l'emplacement des barres 1, celui de la ligne que les pointes des aiguilles 2 peuvent atteindre pendant le cycle de travail, en se déplaçant vers ces barres, et la direction de la course des sélecteurs, on peut déterminer la direction qu'il convient de donner au fil de maille F, par rapport à la course du sélecteur, ainsi que la longueur et la direction de la lumière allongée 7, ouverte dans le sélecteur pour le passage du fil de maille, afin de ménager au maximum le fil de maille pendant le fonctionnement du métier.



   En supposant que le fil F soit enfilé dans le trou T, prévu comme connu à la base du sélecteur, près du niveau que peuvent atteindre les pointes des aiguilles en sortant au maximum du rang de mailles O-O, on détermine d'abord le point extrême A que le trou T doit atteindre, en fin de course du sélecteur, pour que le fil F puisse être conduit par un mouvement latéral du sélecteur en direction O-O autour de l'aiguille 2 pour la formation d'une nouvelle maille.



   Depuis le point A, on tend le fil F en le faisant passer, aussi près que possible, du faisceau des barres 1 et on le maintient, dans cette direction, en le faisant passer sur une bascule 8 (c'est-à-dire un guide-fil qui exerce sur le fil F une traction élastique en arrière et permet de ce fait le libre jeu des sélecteurs, tout en maintenant le fil F tendu) qu'on fixe sur le métier.



   On fait alors revenir le sélecteur 4 sur sa course jusqu'à une position dans laquelle le fil F est tendu entre   o    et 8, c'est-à-dire dans laquelle le trou T est aligné avec le guide-fil 8 et la maille qu'il forme autour de l'aiguille 2.



   Dans ce cas, le trou T se trouve au point B, le sélecteur ayant effectué la partie AB du retour de sa course, qui correspond au déplacement minimum qu'il faut faire au fil de maille F pour l'infléchir à travers la nappe de fils f afin de l'accrocher sur l'aiguille 2.



   On dégage alors le fil F du trou T et on fait reculer le sélecteur jusqu'à ce que sa pointe 6 soit sortie de la nappe de fils f, le trou T, ménagé dans la base du sélecteur, arrive alors au point C.



   On a ainsi déterminé la longueur minimum AC de la course aller et retour que le sélecteur doit effectuer pendant chaque cycle de travail.



   Le trou T se trouvant au point C, il suffit, pour obtenir la lumière 7, d'allonger le trou T depuis le point C jusqu'au niveau du fil F, tendu entre 0 et la bascule 8, en l'occurrence jusqu'au point D.



   Avantageusement, afin de diminuer le frottement sur le fil F, on élargit transversalement cette lumière allongée 7, entre C et D, autant que le   pennettent    les conditions de construction du sélecteur qui, d'une part, doit résister aux efforts de flexion qu'il subit par les fils f, et qui, d'autre part, doit présenter une inertie aussi faible que possible.



   La lumière allongée peut notamment recevoir la forme montrée en 7 sur la fig. 1, ou en 7a sur les fig.



  2, 4, 6.



   Dans ces conditions, on conçoit que, lorsque le sélecteur 4 se trouve au début de sa course de va-et-vient, le fil F, enfilé dans la lumière allongée 7, reste tendu entre la ligne O-O et la bascule 8 (position montrée en traits mixtes sur la fig. 1) jusqu'à ce que le sélecteur ait effectué la plus grande partie CB de sa course d'aller CA.



   Le frottement que le fil F subit contre le sélecteur 4, pendant les déplacements de celui-ci entre C et B, a pu être ainsi rendu négligeable, puisque le fil F reste pratiquement rectiligne et immobile, et par conséquent n'exerce pas d'appui transversal sur le sélecteur.



   Le frottement que le fil F subit sur le sélecteur 4 augmente avec l'angle de plus en plus accentué que le sélecteur 4 impose au fil F, en passant de B à A, et avec la traction que le sélecteur 4 exerce en même temps sur le fil F, en l'allongeant entre les points 0 et 8.



   Le fil F, qui reste continuellement tendu entre la bascule 8 et le point 0, frotte deux fois en sens inverse sur le sélecteur 4, lorsque celui-ci passe de B à A.



   En effet, la longueur du fil F, entre le point 0, où il est fixé à une maille, et le sélecteur 4, dans lequel il peut coulisser, atteint son minimum en un point M qui se trouve à l'intersection d'une perpendiculaire par 0 sur AC.



   En fixant sur OB un point M, tel que OM,   =   OM, on voit que la longueur du fil F qui a frotté et dont une partie a même refrotté jusqu'à quatre fois avec un appui transversal sur le sélecteur pendant un cycle de travail du métier, c'est-à-dire pendant une course aller et retour entre B et A, correspond à la distance de M1 à B.



   Le frottement que le fil F, s'il traversait le sélecteur 4 par un trou T, subirait contre les bords de ce trou, serait important et générateur d'usure pendant la totalité de la course entre C et A du sélecteur, car dans ces conditions, le sélecteur 4 exercerait sur le fil F un appui transversal dès le début de sa course entre C et A, puisque ce serait dès le début de sa course que le sélecteur 4 accentuerait l'angle qu'il impose au fil F, entre une bascule non représentée et le point 0.



   Comme cet angle en fin de course du sélecteur sera beaucoup plus accentué que dans le cas précédent, le frottement que subirait alors le fil et l'usure qui en résulterait seraient d'autant plus importants.



   On peut, comme précédemment, déterminer la longueur du fil F, subissant sur le sélecteur un frottement avec un appui transversal en traçant sur OC un point   M2    tel que OM2 = OM1 = OM.

 

   Le rapport dans lequel on a pu réduire par la lumière 7 la longueur du fil F soumis à des frottements répétés avec appui transversal est donc de   CM,:BM,    qui, dans le cas représenté sur la fig. 1, correspond à environ   1400 0/o.   



   L'usure d'une même longueur de fil F qui, pendant une même course du sélecteur, a frotté avec un appui transversal contre le sélecteur est, sur le sélecteur décrit, très inférieure non seulement parce que le fil est moins tendu, et parce qu'il passe sur le sélecteur avec un angle continuellement moins accentué, mais aussi parce qu'il est tendu et relâché beaucoup plus progressivement.



   En effet, la vitesse du sélecteur entre C et A n'est pas constante et atteint son maximum à mi-course.  



   Ainsi, en sollicitant le fil de maille F seulement en fin de course, le frottement du sélecteur sur le fil est moins rapide et par conséquent plus doux.



   En tenant compte de cette vitesse linéaire variable du sélecteur pendant sa course entre C et A, on améliore le fonctionnement du sélecteur par rapport aux sélecteurs connus à bords d'attaque rectilignes en donnant à ce bord 5 une pente variable très faible à la pointe 6, afin d'améliorer la sélectivité de celle-ci, ensuite plus forte, puis diminuant progressivement sur la plus grande partie de ce bord jusqu'à la base du sélecteur.



   La courbe supérieure du bord d'attaque du sélecteur est beaucoup plus courte que la courbe inférieure.



  Cette forme du bord frontal du sélecteur permet de ménager considérablement les fils pendant leur sélection, du fait qu'il régularise la vitesse du mouvement de descente de l'entrecroisement des fils, depuis la base du faisceau des barres   l    jusqu'au niveau des pointes des aiguilles 2.



   La courbe supérieure du bord d'attaque 5, au lieu d'être inversée par rapport à la courbe inférieure, peut aussi constituer un prolongement de celle-ci, prolongement qui se redresse progressivement jusqu'à la pointe 6.



   Avantageusement, on fait remonter la base du sélecteur en 9 derrière l'extrémité inférieure de la lumière allongée 7, pour ménager un passage à la pointe, remontée au maximum, de l'aiguille 2, lorsque le sélecteur, après sa course en avant de C à A, et avant sa course de recul de A à C, passe latéralement au-dessus de l'aiguille 2, en direction O-O, pour accrocher le fil de maille
F à l'aiguille 2, celle-ci ayant alors atteint sa plus haute position.



   Comme il sera expliqué par la suite, il y a tout intérêt à disposer les barres 1, non pas d'un côté du plan vertical passant par O-O, comme c'est le cas pour le mode de réalisation montré sur la fig. 1, mais de disposer les barres la en nombre égal de chaque côté dudit plan, comme c'est le cas pour le mode de réalisation préféré de l'invention, représenté schématiquement sur les fig.



  2, 4 et 6.



   Les fils fa, provenant d'une plaque à trous, dite plaque de Sly (non représentée), traversent le faisceau de barres avant de converger sur la ligne O-O.



   Pour le bon fonctionnement des barres, et afin de limiter au maximum le frottement des fils contre les arêtes des barres, on laisse les barres s'orienter suivant la direction des fils qui les traversent, c'est-à-dire dans des plans qui convergent sur la ligne O-O.



   Dans le mode de réalisation montré sur les fig. 2, 4 et 6, la nappe de fils fa constitue deux éventails égaux entre les barres la et la ligne O-O, de part et d'autre de la distance verticale h qui sépare la ligne O-O de la base des barres la. Chacun de ces éventails forme un triangle rectangle dont le côté perpendiculaire à h est égal à b qui correspond à la moitié de l'épaisseur du faisceau de barres et dont on désignera l'angle en O par a.



   Pour obtenir un fonctionnement satisfaisant des barres, il convient de choisir un angle a égal ou inférieur à 200.



   Selon la fig. 2, on a le rapport
 h
 b    = cotg a    et, comme a    <     200, on a cotg a    >     2,75, donc
EMI4.1     


<tb>   h <SEP> 2,75 <SEP> b    <SEP> 
<tb> 
 Comme le rendement du métier est essentiellement fonction du temps dans lequel s'accomplit le cycle de travail, qui doit être aussi court que possible, il y a tout intérêt, d'une part, à donner au sélecteur 4 une inertie aussi faible que possible et, d'autre part, à raccourcir, autant que possible, sa course.



   Etant donné que, pour réduire l'inertie du sélecteur 4a, il faut réduire au maximum h, on voit immédiatement la supériorité de la construction d'un métier selon les fig. 2, 4 et 6, par rapport à celui montré sur la fig. 1, du fait que pour une même valeur de h, on peut utiliser plus du double de barres la.



   En effet, l'angle d'au moins 100 que les aiguilles 2 doivent, de toute façon, faire avec la face extérieure de la nappe de fils et qui, dans la construction selon la fig. 1, diminue d'autant l'angle a, n'affecte en rien la valeur de l'angle   a    dans le cas de la construction selon les fig.



  2, 4 et 6.



   Or, on conçoit que   l'on    peut, sans dépasser l'inclinaison des barres extrêmes, placer deux fois plus de barres, lorsqu'on les dispose en quantités égales de part et d'autre du plan perpendiculaire à la direction des oscillations des sélecteurs 4, passant par O-O, comme montré sur les fig. 2, 4 et 6.



   Quant à la course du sélecteur, lorsqu'elle est rectiligne et dans ce cas parallèle à la base des barres, comme montré sur les modes de réalisation représentés, elle est, pour une même valeur de h, plus courte dans le cas du mode de réalisation montré sur les fig. 2, 4 et 6 où h, perpendiculaire à la course du sélecteur, est médiatrice de 2b, que dans le cas du mode de réalisation selon la fig. 1.



   La valeur de h n'est pas seulement déterminante pour la quantité de barres que   l'on    peut installer sur le métier mais également pour la largeur c sur laquelle on peut faire coucher, par un même sélecteur 4a, un même fil de guimpe fa le long de la ligne O-O de la formation du rang de mailles (voir fig. 3, 5 et 7), de part ou d'autre de la maille précédente.



   Or, la capacité du métier d'augmenter les dimensions des motifs dépend aussi bien du nombre de barres qu'on peut prévoir sur le métier, c'est-à-dire de la dimension b, que de l'amplitude c des trajets que les fils de guimpe peuvent effectuer en va-et-vient dans le sens de la trame dans la dentelle obtenue.

 

   En effet, si la plus grande largeur d'un dessin à couvrir par des fils de guimpe dans le sens de la trame est par exemple de 6c, il faut lui attribuer 6 fils de guimpe fa qui doivent être manoeuvrés par 6 barres la.



   Dans le cas où, par suite de la construction du métier, l'amplitude des trajets que les fils de guimpe peuvent effectuer en va-et-vient dans le sens de la trame dans la
 c dentelle obtenue, au lieu d'être c est, par exemple,   de    il faudrait, pour effectuer le même dessin sur cette machine moins sélective, au lieu des susdits 6 fils et 6 barres, 12 fils et 12 barres.



   En ce qui concerne le métier décrit, on déterminera c en fonction de h de la façon suivante.



   En supposant: - que   l'oeil    3a, par lequel le fil fa traverse la barre la (fig. 3), se trouve à 1 mm du bord inférieur de la barre  et que la pointe 6a du sélecteur 4a passe à 1 mm de distance sous les barres la; - que le diamètre de la pointe 6 du sélecteur est de 40/100 mm en tenant compte des tolérances de montage, d'ajustage, des vibrations pendant le fonctionnement du métier, etc.; - que le diamètre des fils fa est de   10/100 mm    (ce qui est, par exemple, le cas pour un fil en polyamide de 85 deniers),
 on doit admettre que l'angle   p,    dont les barres la peuvent incliner les fils fa par rapport à la verticale h, ne doit pas être supérieur à 100 pour que l'enfilage des sélecteurs à travers la nappe des fils fa tendus en éventail, entre les barres la et la ligne O-O, soit acceptable.



   Sur la fig. 3, on lit
 h    cotg ss = d'où h = c cotg 0   
 Comme p   6      loO,    cotg   p       >     5,67, par conséquent,
EMI5.1     


<tb>   h <SEP>  >  <SEP> 5,67 <SEP> c    <SEP> 
<tb> 
 La susdite amplitude c peut être exprimée en nombre d'aiguilles n par rapport à la jauge utilisée.



   La jauge anglaise j, généralement utilisée, indique le nombre d'aiguilles n qui se succèdent sur la ligne O-O au cours d'une longueur de 2 pouces, c'est-à-dire sur 50,8 mm.



   Dans ces conditions, on peut écrire
 n
 c (en mm) = 50,8   o   
 d'où
 h (en mm)    >     288 n    J
 Exemple   
 En supposant qu'on veuille réaliser un métier destiné à travailler avec une jauge anglaise de 36, autrement dit qu'on veuille disposer de 36 aiguilles tous les 2 pouces le long de la ligne O-O, et que   l'on    veuille faire parcourir, à un même fil de guimpe fa dans la dentelle finalement obtenue, un parcours maximum en une seule fois dans le sens de la trame de 10 aiguilles, on doit prévoir
 h    >       288 80 mu       80muni   
 36
 Or, lorsqu'on a opté pour une valeur de h, on connaît, comme nous l'avons vu plus haut, la valeur maximum de b.



   En effet,   
 80
 h  >  2,75 b donc b 6= - = 29 mm   
 2,75
 Avec le jeu fonctionnel nécessaire, il faut prévoir pour chaque barre la, si celle-ci a, par exemple, une épaisseur de 0,15 mm, ce qui est courant, un couloir d'une largeur d'environ 0,30 mm.



   Dans le cas du métier montré sur les fig. 2, 4 et 6, on dispose d'une largeur de couloir totale, pour les barres de 2b, soit de 58 mm, ce qui permet de loger au maximum
 58
   =    193 barres
 0,30
 La capacité d'un tel métier à tricoter, c'est-à-dire la longueur maximum dans le sens de la trame d'un motif ou raccord qui ne se répète plus sur la largeur totale de la dentelle tricotée, est du même ordre, sinon supérieure, à celle des métiers qui, actuellement, ont les plus grandes possibilités dans ce sens, à savoir les métiers Leavers qui travaillent selon le principe de l'assemblage par torsion.



   Les plus perfectionnés de ces derniers utilisent jusqu'à 200 barres, mais l'amplitude des fils de guimpe, dans le sens de la trame, n'est que d'un tiers de celle du métier à tricoter décrit.



   La possibilité d'utiliser, sur un métier tel que décrit, un nombre de barres équivalent à celui des métiers
Leavers les plus perfectionnés, permet d'obtenir pour la première fois, sur un métier à tricoter, des dentelles présentant une variété de dessins et des dimensions de motifs que, jusqu'ici, seul le métier Leavers permettait d'obtenir par un procédé dérivant, non pas du tricotage, mais de l'assemblage par torsion.



   Sur les métiers précédemment décrits les sélecteurs passaient en dessous des barres et au-dessus des aiguilles.



     I1    est également possible d'adopter un montage inverse, montré par exemple sur la fig. 8, en faisant passer, pendant chaque cycle de travail du métier, les sélecteurs 4b, d'une part au-dessus des barres lb, leur pointe 6b étant alors dirigée vers le bas et vers ces barres et, d'autre part, au-dessus des aiguilles 2b, dont la pointe à crochet est alors dirigée du haut vers le bas.



   Un tel métier présente un certain nombre d'avan   tages:   
 Le haut du métier se trouve allégé du fait que les lourdes et encombrantes bobines d'approvisionnement en fils de chaîne, de guimpes, de mailles et en fils brodeurs sont montées dans la partie inférieure du bâti du métier, le haut du bâti n'ayant à supporter que le ou les hérissons 10 recevant la nappe de la dentelle déjà fabriquée.



   On peut, sur le métier ainsi agencé, plus facilement exposer à la vue la dentelle formée aux aiguilles 2b, ce qui permet de repérer immédiatement tout défaut consécutif à un fonctionnement défectueux de certains éléments du métier.



   L'agencement proposé permet une   transformation    d'anciens métiers du type Leavers pour en faire des métiers à tricoter une dentelle dont l'apparence est identique, du point de vue dimensions des motifs et variété des dessins, à celle obtenue jusqu'ici avec un rendement très inférieur sur les métiers Leavers par un assemblage, non pas par mailles mais par torsion.



   Le métier décrit pourra être confié à une maind'oeuvre habituée à travailler sur un métier Leavers en évitant à cette   main-d'cEuvre    une réadaptation labo   neuse.   



   Dans les métiers connus pour tricoter de la dentelle, on n'a, jusqu'à présent, pas réussi à loger plus de 36 barres.



   Avec de tels métiers, il est courant d'utiliser trois barres pour manoeuvrer les fils du réseau de fond dont la structure est uniforme.



   Si, par exemple, il reste encore trente-trois barres, dont le déplacement latéral peut être de dix aiguilles, sur une seule ligne de mailles, on pourra couvrir dans le sens trame 33 x 10= 330 aiguilles donnant, pour une jauge 36, un raccord de dessin de 470 mm.



   Sur le métier décrit, on pourra couvrir, dans les mêmes conditions,   190 X 10 1900    aiguilles, ce qui  donne un raccord de dessin de 2700 mm. Bien entendu, le dessinateur a le choix d'utilisation de ces barres pour guider fils de guimpes, fils brodeurs, fils de fond, soit les uns, soit les autres, soit les uns en combinaison avec les autres, et, dans ce cas, le raccord diminuera dans des proportions correspondantes.



   Le métier décrit peut être équipé de fines barres placées au-dessus ou en dessous des barres la, selon le choix de la position du sélecteur, et de cette manière permettra, comme sur le métier Leavers, un enrichissement considérable de la dentelle par des ajours variables dans le réseau de fond, en même temps qu'un agrandissement du rapport du dessin dans le sens O-O (sens de la trame).



   Ces ajours variables dans le réseau de fond sont obtenus en faisant échapper à la maille, par lesdites fines bares, certains fils de chaîne et/ou de guimpe et/ou brodeurs, de sorte que dans la dentelle obtenue, ces fils relient entre elles les colonnes de mailles voisines à des distances inégales qui, dans la dentelle obtenue, déterminent ces ajours variables.



   Le métier décrit utilise avantageusement le décalage des barres comme connu sur métiers Leavers d'un demiintervalle entre deux aiguilles, dans le sens du mouvement des barres, de telle sorte que l'enfilage des points des sélecteurs permette un triage convenable des fils f ou fa pour une valeur de 2c au lieu de c.



   Ainsi le parcours maximum du fil de guimpe de 10 aiguilles, dans le sens   O-O    (sens trame), peut être porté à 20 aiguilles sur un même rang de mailles.



   Le fonctionnement du métier décrit ressort schématiquement des fig. 2 à 7.



   Les fig. 2 et 3 montrent les éléments du métier au début d'un cycle de formation de mailles.



   Le sélecteur 4a, dans l'ouverture 7a, duquel est enfilé le fil Fa, se trouve devant la nappe de fils fa qui, depuis la base des barres la, converge sur le rang O des mailles précédemment formées sur les aiguilles 2a.



   Dans cette position, les barres la, manoeuvrées par le mécanisme Jacquard (non représenté), assurent l'entrecroisement des fils fa jusque dans la position voulue, pour le rang de mailles à former, par le dessin de la dentelle.



   Lorsque les barres la se sont immobilisées, le sélecteur 4a traverse la nappe des fils fa, de droite à gauche et, vers la fin de sa course, entraîne le fil de mailles Fa à travers cette nappe jusqu'à la position montrée sur les fig. 4 et 5, correspondant à la fin de la course d'aller du sélecteur 4a.



   Le sélecteur 4a fait ensuite un mouvement en direction O-O, c'est-à-dire perpendiculairement par rapport au dessin d'une amplitude correspondant à un intervalle entre deux aiguilles, afin d'accrocher le fil Fa autour de l'aiguille 2a correspondante qui, remontée en fin de course dans l'échancrure 9a, ménagée dans le sélecteur à l'arrière de l'ouverture allongée 7, formera par la suite, avec le fil Fa, une maille autour des différents fils de chaîne, de guimpe et fils brodeurs dont le sélecteur, en avançant à travers la nappe de fils fa, a fait descendre l'entrecroisement depuis les barres la jusqu'au niveau desdites aiguilles 2a.



   Ensuite, le sélecteur 4a recule et ressort de la nappe de fils fa, de gauche à droite, comme montré sur la fig. 6, pendant que l'aiguille 2a forme la nouvelle maille.



   Les différents organes du métier reviennent à leur position initiale (montrée sur la fig. 2), prêts à recommencer un autre cycle de travail correspondant à la formation d'un nouveau rang de mailles sur les aiguilles 2.



   La fig. 9 montre une dentelle obtenue sur un métier à tricoter connu, du type Rachel. Bien que cette dentelle, qui comporte des fils brodeurs, puisse être considérée comme une dentelle perfectionnée pour avoir été réalisée sur un métier à tricoter, on constate que les ajours Al du réseau de fond sont tous de même section, en formant sur toute la surface de la dentelle un tulle, sur lequel est accroché le dessin, et que dans ces conditions le motif ou raccord Ml reste modeste.

 

   On constate immédiatement la pauvreté de la dentelle représentée sur la fig. 9, en la comparant avec celle de la fig. 10 qui montre une dentelle comme elle peut, maintenant, pour la première fois, être fabriquée, par tricotage sur un métier dont la cadence de travail est très supérieure à celle du métier Leavers et qui n'exige pas, comme ce dernier, des arrêts fréquents pour regarnir les bobines de faible contenance des fils d'assemblage par torsion. On constate que le réseau de fond de la dentelle selon la fig. 10 présente des ajours A2, A3, A4,
AS de sections différentes. On voit aussi que le motif ou raccord M2 de cette dentelle est très supérieur au motif ou raccord Ml, bien que cette dentelle présente également des fils brodeurs. 

Claims (1)

  1. REVENDICATIONS
    I. Procédé de fabrication mécanique de dentelle selon le principe de la maille jetée, caractérisé par un cycle de formation de mailles comprenant les phases suivantes: - établissement, dans une nappe d'une première catégorie de fils (f) dits, selon leur destination, fils de chaîne, fils de guimpe, fils brodeurs, d'une structure entrecroisée, au moyen d'un faisceau de barres rectilignes et parallèles (1) commandées, pour se décaler axialement les unes par rapport aux autres, par un mécanisme Jacquard, chaque fil (f) traversant un orifice (3) ménagé à son intention dans l'une des barres (1) et aboutissant tendu à une aiguille (2) d'une rangée (O-O) alignée sur une droite parallèle à ces barres (1);
    ; - refoulement subséquent de ladite structure entrecroisée dans ladite nappe, depuis lesdites barres (1) jusqu'auxdites aiguilles (2), par peignage de cette structure le long de bords obliques (5) d'un jeu de sélecteurs (4) en forme de lames perpendiculaires aux barres (1), enfoncés, entre les barres (1) et aiguilles (2), transversalement dans la nappe;
    ; - refoulement retardé jusqu'à la partie finale du précédent, à travers la même nappe, entre lesdites barres (1) et structure, d'un jeu d'une autre catégorie de fils (F), dits fils de maille, aboutissant aux mêmes aiguilles (2) et maintenus tendus devant la nappe, au moyen des mêmes sélecteurs (4), chacun des fils de maille (F) traversant une ouverture (7) ménagée à son intention dans l'un des sélecteurs (4) de telle manière que ce sélecteur (4) peut entraîner son fil de maille (F) seulement pendant la dernière partie (B-A) de son mouvement de pénétration (C-A) dans la nappe et pendant la première partie (A-B) de son mouvement inverse (A-C) de retrait hors de la nappe;
    ; - conduite des fils de mailles (F) autour de leurs aiguilles (2) par leurs sélecteurs (4) effectuant, en fin de leur course (C-A) de pénétration dans la susdite nappe, un mouvement transversal, parallèlement aux barres (1); - formation d'une nouvelle rangée de mailles (oxo) par un mouvement axial des aiguilles (2), pendant que les sélecteurs (4) retournent à leur position initiale (C), retirés hors de la nappe de fils (f).
    II. Métier rectiligne pour la mise en ceuvre du procédé selon la revendication I, caractérisé en ce qu'il comprend - une pluralité de rubans d'acier perforés fonnant un faisceau de barres rectilignes et parallèles (1); - alignées les unes derrière les autres, selon une droite parallèle auxdites barres (1), un jeu d'aiguilles (2) auxquelles aboutissent une première catégorie de fils (f) enfilés dans les barres (1) et tendus en forme de nappe entre celles-ci et les aiguilles (2), ces fils (f) étant dénommés, selon leur destination, fils de chaîne, fils de guimpe ou fils brodeurs;
    ; - alignés les uns derrière les autres, selon une autre droite parallèle aux barres (1), un jeu de sélecteurs plats (4), perpendiculaires aux barres (1) et traversés chacun, derrière un bord avant de guidage (5), d'une ouverture (7) pour le passage d'un fil de maille (F) aboutissant à l'une des aiguilles (2); - des moyens intervenant alternativement et en synchronisme:
    les uns déplaçant les barres (1), en les décalant longitudinalement les unes par rapport aux autres, pour entrecroiser les fils (f) tendus en nappe entre ces barres (1) et ces aiguilles (2), pendant que les sélecteurs (4) sont maintenus à l'extérieur de cette nappe, les autres déplaçant les sélecteurs (4) sur une course d'aller et de retour (C-A et A-C), entre lesdites barres (1) et aiguilles (2), en les faisant pénétrer dans ladite nappe par leurs bords avant de guidage (5) obliques par rapport auxdites course et nappe, pour leur faire refouler l'entrecroisement des fils dans cette dernière, depuis les barres (1) jusqu'au niveau des aiguilles (2) sur lesquelles ces fils entrecroisés sont ensuite fixés par des mailles à l'aide des fils (F) traversant les sélecteurs (4), pendant que ces derniers ressortent de la nappe jusqu'à leur position initiale d'attente (C);
    ; - une liaison cinématique entre les sélecteurs (4) et le bâti du métier susceptible de diriger les courses d'aller (C-A) et de retour (A-C) des sélecteurs (4) perpendiculairement par rapport au faisceau de barres (1) et parallèlement par rapport à la surface enveloppe des bords des barres (1), côté aiguilles (2), et, entre la fin de leur course d'aller (C-A) et le début de leur course de retour (A-C), de diriger ces mêmes sélecteurs (4) sur une course intermédiaire parallèle aux barres (1) et sensiblement égale à la distance entre deux aiguilles voisines (2) et, au cours de ladite course de retour (A-C) ou à la fin (C) de celle-ci, sur une course identique à ladite course intermédiaire mais en sens opposé, et dans chaque sélecteur (4), pour le passage du fil de maille (F),
    une ouverture allongée (7) dans une direction oblique par rapport à la direction du fil de maille (F) tendu dans sa position de repos à l'extérieur de la nappe et par rapport à ladite course d'aller (C-A) et de retour (A-C) du sélecteur (4), l'allongement de cette ouverture (7) libérant chaque fil de maille (F) de son sélecteur (4) durant le début (C-B) de la course d'aller (C-A) et la fin (B-C) de la course de retour (A-C) du sélecteur (4) à travers la nappe.
    III. Dentelle obtenue par le procédé selon la revendication I, dans laquelle les fils de chaîne, les fils de guimpe et, si elle en comporte, les fils brodeurs ainsi que les fils de maille les reliant ensemble par des points de maille jetée, sont différents les uns des autres, caractérisée en ce que les colonnes de mailles voisines sont reliées entre elles par des fils de chaîne formant le fond en même temps que par des fils de guimpe formant la fleur et par des fils d'enrourage ou brodeurs donnant le relief, à des distances librement variables sur toute la surface du motif.
    SOUS-REVENDICATIONS 1. Métier selon la revendication II, caractérisé en ce que la lumière allongée (7), ménagée dans le sélecteur (4), forme une fente dont les bords s'écartent progressivement l'un de l'autre entre les deux extrémités de la fente.
    2. Métier selon la revendication II, caractérisé en ce que les barres (la) sont disposées en quantités égales, de part et d'autre d'un plan (h) qui, en passant par la ligne (O-O) de formation du rang de mailles sur les aiguilles (2a), est perpendiculaire à la direction des oscillations des sélecteurs (4).
    3. Métier selon la revendication Il, caractérisé en ce que les sélecteurs (4b) pendant un cycle de travail passent, d'une part au-dessus des barres (lob), leur pointe (6b) étant dirigée vers le bas et vers lesdites barres (lob), et, d'autre part, au-dessous des aiguilles (2b) dont la pointe est dirigée du haut vers le bas.
    4. Métier selon la revendication II, caractérisé en ce que la distance (h) des barres (la) à la ligne (O-O) de formation d'un rang de mailles est au moins trois fois supérieure à l'épaisseur (2b) maximum du faisceau des barres.
    5. Métier selon la revendication II, caractérisé en ce que la distance (h) des barres (1) à la ligne (O-O) de la formation du rang de mailles est au moins cinq fois et demie supérieure à la largeur (c) en direction de la ligne (0-0) de la formation du rang de mailles, sur laquelle on peut faire coucher, par un même sélecteur (4a), un même fil de guimpe (fa) de part ou d'autre de la maille précédente.
    6. Métier selon la revendication II, caractérisé en ce que l'obliquité du bord frontal (5) du sélecteur (4), par rapport aux fils (f), tendus entre les barres (1) et la ligne (O-O) de la formation des mailles, augmente progressivement le long de ce bord, considéré en partant des barres (1) et en allant vers la ligne (O-O) de la formation des mailles, au moins à partir d'une certaine distance derrière la pointe (6) du sélecteur (4).
    7. Métier selon la. revendication II, caractérisé en ce que le bord du sélecteur, du côté opposé à sa pointe (6), est relevé (en 9 ou 9a) derrière le bord frontal (5) et l'extrémité de la lumière (7) de passage du fil de maille (F), afin d'offrir un passage à la pointe remontée de l'aiguille (2), lorsque le sélecteur (4), après sa course en avant et avant sa course de recul, doit passer latéralement au-dessus de l'aiguille (2) pour y accrocher son fil de maille (F) (fig. 1, position montrée en traits pleins).
    8. Métier selon la revendication II, caractérisé en ce que les moyens déplaçant les sélecteurs (4) communiquent à ceux-ci des vitesses variables atteignant leur maximum chaque fois à mi-chemin aussi bien de la course d'aller (C-A) que de la course de retour (A-C), et que les sélecteurs (4) entraînent leurs fils de maille (F) correspondants seulement pendant la dernière partie (B-A) de leur course d'aller (C-A) et la première partie (A-B) de leur course de retour (A-C).
    9. Métier selon la revendication II, caractérisé en ce que la course des pointes (6) des sélecteurs (4), pendant
    leur déplacement d'aller et de-retour entre-les barres (-1) et les aiguilles (2), fait- traverser à. ces pointes (6) le faisceau des barres (1) au ras de leurs bords dirigés vers les aiguilles (2).- 10. Dentelle selon la revendication III, caractérisée par des variétés danst sonvfond eti sa fleur qui, jusqu'à présent, distinguaient la dentelle dénommée dentelle Leavers , dans laquelle les- fils sont assemblés par tortion, de la- dentelle dénommée Rachel dans laquelle lesdits fils sont assemblés- par des mailles.
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