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Procédé de fabrication d'un cadran d'horlogerie et cadran obtenu par ce procédé La présente invention est un perfectionnement de celle qui fait l'objet du brevet principal.
Elle a pour objet un procédé de fabrication d'un cadran d'horlogerie comprenant une plaque et des signes rapportés, fixés à cette plaque par des organes traversant des ouvertures correspondantes de la plaque et rivés au revers de celle-ci, procédé dans lequel on forme les organes de fixation des signes par frappe d'un élément mince, les emplacements relatifs de ces organes correspondant exactement à ceux des ouvertures de la plaque du cadran destinées à les recevoir et en une même opération, on découpe les signes dudit élément, on amène les organes de fixation de ces signes dans les ouvertures correspondantes de la plaque du cadran et rive ces organes en place.
Le brevet principal N 393191 décrit un mode de mise en aeuvre d'un procédé de ce genre selon lequel on forme les organes de fixation des signes par étampage d'un flan circulaire. Les signes sont ensuite découpés dans le flan au moyen d'un poinçon dont la forme en plan correspond à l'ensemble des signes que doit comprendre le cadran, ce poinçon servant en même temps à déplacer les signes à travers les ouvertures pratiquées dans la matrice de découpage et à engager les organes de fixation dans les ouvertures de la plaque du cadran, cette dernière étant maintenue immédiatement sous ladite matrice.
On a déjà proposé d'autre part un perfectionnement qui permet d'obtenir dans l'élément mince de départ, outre les organes de fixation, des bossages formant directement la plus grande partie du corps des signes, de sorte que le cadran peut présenter des signes dont le relief est fortement accentué.
D'une façon générale, le procédé objet du brevet N- 393191 permet de réaliser par des opérations simples et rationnelles des cadrans d'apparence soignée. Toutefois, les formes de mise en aeuvre connues de ce procédé présentent l'inconvénient de nécessiter un poinçon et une matrice de découpage pour chaque variante de forme et de disposition des signes. Or, on doit tenir compte dans la fabrication des cadrans d'horlogerie, du désir qui se manifeste constamment de varier autant que possible l'apparence des cadrans et cette nécessité conduit à ne prévoir que de petites séries.
Il en résulte que le procédé selon le brevet susmentionné exige pour sa mise en aeuvre pratique un outillage assez important comportant plusieurs jeux de poinçons et de matrices de découpage.
On connaît déjà, d'autre part, des procédés de fabrication de cadrans d'horlogerie avec signes horaires rapportés dans lesquels on fabrique les signes par étampage puis on les fixe sur la plaque de cadran. Après l'opération d'étampage, le signe est en général entouré d'un voile mince qui est éliminé, soit par découpage avant la mise en place du signe, soit après la pose, par une opération d'usinage. Dans ce dernier cas les signes ne sont pas conduits à travers l'ouverture d'une matrice de découpage avant de venir en place sur la plaque du cadran, mais sont tenus et transportés par d'autres moyens.
Le but de l'invention est d'augmenter l'efficacité et le rendement du procédé selon le brevet principal, en permettant d'utiliser le même outillage pour fabriquer des cadrans d'allure variée.
L'obtention du résultat visé grâce au procédé selon l'invention est basée sur la constatation qu'il était possible de découper et d'amener les signes en place en une même opération, même si les signes étaient découpés avec un voile périphérique débordant du contour de leur partie massive, ce voile pouvant avoir une forme géométrique simple.
Le procédé selon l'invention est caractérisé en ce que l'opération de frappe de l'élément mince est conduite de façon à former par étampage au revers de l'élément au moins la majeure partie des faces latérales des signes
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avec lesdits organes de fixation et en ce qu'on découpe ensuite chaque signe avec une portion d'élément mince dont le contour s'étend au-delà de celui du signe.
Le dessin annexé illustre, à titre d'exemple, une forme de mise en aeuvre du procédé.
La fi-. 1 est une vue en coupe schématique des éléments d'un cadran et de diverses parties de l'outillage qui permet le découpage, la mise en place et le sertissage des signes, et la fig. 2 est une vue en plan du cadran représenté à la fig. 1, certains signes seulement étant terminés.
On voit à la fig. 1 une plaque de cadran 1 au revers de laquelle sont soudés des pieds usuels 2. Cette plaque 1 est percée de douze paires d'ouvertures 3 et 4 disposées radialement et destinées chacune à permettre la fixation d'un signe horaire. Un support 5 sur lequel la plaque 1 est montée, est disposé sous une matrice de découpage 6. Sur la face supérieure 7 de cette matrice est posé un élément 8 qui résulte d'une opération d'étampage effectuée au préalable sur un anneau circulaire découpé dans un élément de tôle, par exemple en laiton. Cet anneau présente initialement une épaisseur d'environ 0,5 mm qui est restée inchangée dans la partie interne 9 de l'élément 8.
En revanche, la partie périphérique de l'élément 8 ne constitue plus après l'opération d'étampage qu'un voile 10 dont l'épaisseur est de l'ordre de 1/10e de mm environ. Au revers de ce voile sont formés des signes horaires 11 et 15 dont les faces latérales planes, légèrement obliques ainsi que les parties saillantes 12 et 13 de forme cylindrique sortant de la face inférieure ont été façonnées dans une matrice d'étampage qui a également formé les deux petits bossages 14 diamétralement opposés qui permettent la mise en place de l'élément 8.
On notera qu'au lieu de former dans ladite matrice d'étampage des tenons 12 et 13 de forme cylindrique, on pourrait aussi donner à ces tenons une forme conique ou cylindro-conique, le sommet de chaque tenon formant la base la plus petite du tronc de cône. La hauteur des signes 11 et 15, non compris les tenons 12 et 13, est de l'ordre de 1 mm par exemple.
Comme on le voit à la fi-. 2, l'élément 8 comporte huit signes 11 situés à 1, 2, 4, 5, 7, 8, 10 et 11 h. et quatre signes 15 dont les dimensions en plan sont nettement plus grandes que celles des signes l l et qui sont situés à midi, 3 h., 6 h. et 9 h.
La matrice de découpage 6 comporte douze ouvertures 16 de forme circulaire dont les diamètres sont ajustés aux dimensions des signes qui s'y engagent. A ces ouvertures circulaires correspondent des tenons cylindriques 17 qui font saillie d'un poinçon de découpage 18 disposé au-dessus de la matrice 6. Ces tenons de découpage sont également orientés de la même façon que les signes horaires et leur face inférieure 19 est cambrée selon la forme de la partie extérieure de la plaque de cadran 1.
Bien que la face supérieure de la matrice 6 présente également, à la fig. 1, une cambrure correspondant à celle du cadran, et que le voile 10 présente aussi cette cambrure, on pourrait aussi, dans une autre forme de mise en oeuvre du procédé, étamper l'élément 8 de façon que le voile 10 soit plat et utiliser une matrice de découpage 6 dont la face supérieure soit plane.
Au cours de l'opération de découpage, de mise en place et de sertissage décrite dans le brevet principal, le support 5 s'élève de façon que la plaque 1 vienne se loger sous la matrice 6 et, en même temps, le bloc 18 s'abaisse. Les tenons 17 découpent alors dans la partie extérieure de l'élément mince 8 des portions en forme de disque 20 et 21 dont le contour s'étend au-delà de celui du signe correspondant. Comme les tenons 12 et 13 se trouvent immédiatement à l'entrée des ouvertures 3 et 4, le signe est guidé au cours de l'opération de mise en place et de sertissage par le bord de la partie circulaire 20 ou 21 qui coulisse dans l'ouverture 16 et par les tenons 12 et 13 engagés dans les -ouvertures 3 et 4.
A la fin du mouvement de mise en place, le sommet des tenons 12 et 13 est repoussé par la face supérieure du support 5 et remplit l'entrée conique que présente chacune des ouvertures 3 et 4 au revers de la plaque de cadran. Chaque signe est ainsi mis en place et serti rigidement.
L'opération décrite s'effectue alors que la surface supérieure de la plaque de cadran est entièrement terminée. Au besoin, cette plaque peut être recouverte avant ou après l'opération de sertissage d'un enduit protecteur.
La seule opération qui reste à effectuer pour obtenir le cadran terminé consiste à éliminer les parties 20 et 21 en forme de disque circulaire attenantes à chaque signe, de façon à terminer les faces visibles des signes. Cette opération peut s'effectuer en deux étapes distinctes comprenant, l'une un tournage des parties 20 et 21, et l'autre, un facettage au diamant de la face supérieure des signes 11 et 15 ou en une seule opération, l'élimination des parties 20 et 21 et le facettage des faces supérieures des signes s'opérant simultanément.
Le procédé décrit présente de multiples avantages. Premièrement, il entraine une simplification de la fabrication des poinçons 18 et des matrices 6. Si la fabrication de ces pièces et en particulier celle des tenons 17 ne pose pas de grands problèmes lorsque les signes sont de simples bâtonnets, elle est, en revanche, délicate ou coûteuse et même dans certains cas, impossible si les signes ont des formes plus compliquées. Il serait, par exemple, difficile d'obtenir un poinçon 18 dont les tenons 17 reproduisent la forme de tous les chiffres de 1 à 12.
Or, avec le procédé qui vient d'être décrit, quelle que soit la forme des signes, les tenons 17 sont de forme simple. Au lieu d'être circulaires, comme dans l'exemple décrit, ils pourraient être de section rectangulaire, carrée, ovale, etc., en cas de besoin.
Secondement, il permet d'utiliser la même matrice et le même poinçon pour la fabrication de cadrans d'allures très diverses puisque sans modifier les dimensions des cercles 20 et 21, on peut faire varier dans une grande mesure l'allure des signes I1 et 15. Le procédé permet donc de simplifier les outillages.
Enfin, le procédé fournit encore la base d'une normalisation des types de cadrans en permettant de créer des catégories de cadrans correspondant chacune à un type d'outillage pour le découpage et la mise en place des signes.