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Procédé de fabrication d'une boîte de pièce d'horlogerie et boîte de montre obtenue selon ce procédé Le brevet principal concerne un procédé de fabrication d'une boîte de pièce d'horlogerie, dans lequel on travaille l'ébauche de façon à produire sur son pourtour extérieur une bavure que l'on conserve définitivement comme décoration. Il s'applique également à la boîte obtenue selon ce procédé, qui présente au moins une bavure annulaire prolongeant radialement la carrure.
Dans un mode de réalisation, la boîte est formée par étampage à froid ou à chaud et la bavure est obtenue par fluage. Dans un autre mode de réalisation, la boîte est formée par injection et la bavure résulte de l'excédent de matière injectée qui coule dans les fentes du moule. La bavure peut être partiellement découpée pour en modifier la forme et peut en outre servir de support pour la fixation d'une attache.
Mais dans tous ces cas il est nécessaire de terminer la boîte en usinant sa partie centrale et en y rapportant des moyens de fixation des bracelets puisque pour obtenir l'effet décoratif recherché il faut précisément que le fluage donne à la bavure un aspect imprévu.
La présente invention a pour objet un procédé de fabrication d'une boîte de .pièce d'horlogerie, dans lequel on travaille l'ébauche de façon à produire sur son pourtour extérieur une bavure que l'on conserve définitivement comme décoration et ne présentant pas ces inconvénients. Ce procédé est caractérisé par le fait que l'on forme simultanément la lunette et des cornes prolongeant la carrure sur une partie seulement de l'une des faces de la bavure, le tout de manière à former la lunette et les cornes avec précision alors que le reste de la bavure peut se former librement.
L'invention concerne également une boîte obtenue selon ce procédé, comprenant au moins une bavure annulaire prolongeant radialement la carrure, caractérisée par le fait que les cornes sont fixées d'une part dans le prolongement de la carrure et, d'autre part, sur l'une des faces de la bavure, lesdites cornes n'occupant en place que la partie de la bavure entourant directement la boîte.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, deux formes d'exécution et des variantes d'une boîte obtenue selon le procédé.
La fig. 1 est une vue en plan de la première forme d'exécution.
La fig. 2 est une vue de côté selon II-II de la fig. 1. La fig. 3 est une variante de la fig. 1.
La fig. 4 est une vue en plan de la deuxième forme d'exécution.
La fig. 5 est une vue de côté selon V-V de la fig. 4. La fig. 6 est une variante de la fig. 4.
Une ébauche est travaillée de façon à produire sur son pourtour extérieur une bavure définitivement conservée comme décoration et des cornes, dans le prolongement de la carrure, solidaires de l'une des faces de la bavure. Le procédé de fabrication peut être constitué par un étampage à chaud ou à froid, au cours duquel la bavure est formée par fluage. Alternativement, le procédé de fabrication peut être constitué par injection. La bavure résulte alors de l'excédent de matière injectée qui coule dans les fentes du moule. Dans l'un et l'autre cas, les cornes sont venues de fabrication avec la boîte, de telle sorte qu'elles sont attachées par l'une de leurs faces dans le prolongement de la carrure et par une autre de leurs faces à la bavure.
Ces opérations peuvent donner naissance à une boîte terminée, du type monocoque, présentant un logement central pour le mouvement et dont l'aspect extérieur est d'apparence brute. La bavure peut soit former un prolongement annulaire radial de la partie supérieure de la carrure et constituer une lunette, les cornes étant dans ce cas masquées par la bavure, soit former un prolonge-
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ment annulaire radial de la partie inférieure de la carrure, les cornes étant alors disposées sur cette bavure et donc apparentes au-dessus de la boîte. Dans ce dernier cas, la bavure sert d'appui à la boîte.
L'étampage ou l'injection permettent de former une boîte présentant un logement ouvert à la partie supérieure de la boite et destiné, après montage du mouvement, à être obturé par une glace. Il s'agit alors, comme indiqué, d'une boîte monocoque. Alternativement, l'étampage ou l'injection peuvent donner naissance à une boîte présentant un logement ouvert vers le bas. Le centre de la pièce est alors découpé pour former une fenêtre qui sera obturée par une glace. Sur l'ouverture inférieure on fixe un fond amovible. Il s'agit alors d'une boîte en deux parties: carrure-lunette venue de fabrication d'une seule pièce et fond rapporté.
Le procédé décrit peut s'assortir de diverses opérations complémentaires. En premier lieu, la bavure peut être découpée à sa périphérie pour lui donner une forme elliptique ou polygonale. Les cornes elles-mêmes peuvent être usinées pour limiter leur hauteur, leur longueur ou leur épaisseur. En second lieu, la boîte elle-même, ou une partie seulement de celle-ci, par exemple la bavure, peut être polie. Cette opération peut bien entendu être effectuée sur une boîte de type brut, c'est-à-dire présentant une bavure asymétrique, ou sur une boîte ayant fait l'objet d'une ou de plusieurs opérations d'usinage complémentaire après l'étampage ou l'injection.
Enfin, la face apparente de la bavure elle-même peut être modifiée dans le but d'en former un support pour la fixation d'élément décoratifs ou de dispositifs indicatifs.
Au dessin, les fi-. 1 à 3 montrent une boîte de type monocoque, comprenant venus de fabrication d'une seule pièce un fond 1, une carrure 2, des cornes 3a à 3d ainsi qu'une bavure annulaire circulaire 4 formant lunette. Dans le logement 5 vient se placer un mouvement non représenté et une glace également non visible zai dessin est ajustée sur la lunette. Alors qu'aux fig. 1 et 2 la boite représentée a subi un usinage donnant à la lunette débordante 4 une forme circulaire et un aspect poli, la boîte représentée à la fig. 3 est brute de fabrication, de sorte que la lunette 4 présente un contour asymétrique.
Lorsqu'un bracelet, qui n'a pas été représenté, est monté par ses extrémités entre les cornes, non seulement ces dernières, mais également les extrémités du bracelet sont masquées par la lunette 4.
On prévoit en particulier d'utiliser la lunette débordante 4 comme support pour des accessoires de la montre, soit décoratifs, soit techniques. On peut par exemple revêtir cette lunette sur sa totalité ou sur une partie seulement de sa largeur radiale d'une couronne décorative en métal, en cuir, en bois, de pierres ou autre. Bien entendu. une décoration pourrait également être obtenue par usinage superficiel de la lunette elle- même. Par ailleurs. une lunette tournante, un profon- dimètre, un altimètre, un baromètre ou autres instruments scientifiques ou d'amusement peuvent être fixés sur le support annulaire formé par la lunette.
De même. cette dernière pourrait également tenir lieu de base pour la fixation de signes horaires.
Les fig. 4 à 6 montrent une autre forme d'exécution, qui se distingue de la première par le fait que la bavure entoure la base de la carrure 5. Ici les cornes 8a à 8d sont disposées sur cette bavure, de sorte qu'elle-même, de même que les extrémités d'un bracelet non représenté qui y sont attachées, restent visibles. Le centre 9 de la carrure-lunette constituée par cette boîte est découpé et un fond non représenté peut être rapporté amoviblement sous la bavure 6, en 10. De nouveau, la bavure peut être décorée, par usinage ou en y rapportant des éléments décoratifs.
La bavure annulaire radiale, constituant une lunette débordante ou une excroissance de la base de la carrure permet d'obtenir des effets techniques et esthétiques inconnus jusqu'ici et, résultant d'un procédé de fabrication simple, résout de manière économique le problème de l'originalité des boîtes.