CH465848A - Presse à mouler, pour le moulage de pièces en matière thermodurcissable comportant des filetages extérieur et intérieur coaxiaux - Google Patents

Description

  
 



  Presse à mouler, pour le moulage de pièces en matière thermodurcissable
 comportant des filetages extérieur et intérieur coaxiaux
 Le pressage de pièces en matière thermodurcissable comportant des filetages extérieur et intérieur coaxiaux pose un problème de démoulage auquel on a proposé diverses solutions.



   Dans un premier moule connu, un fourreau dont la paroi intérieure présente l'empreinte du filetage extérieur de la pièce, est formé en plusieurs segments assemblés par une bague de serrage conique. En déplaçant cette bague, on provoque l'écartement relatif des segments, qui libèrent l'extérieur de la pièce. On peut alors dévisser la pièce d'un noyau présentant l'empreinte du filetage intérieur.



   Cette disposition présente les inconvénients suivants:
 La fabrication du fourreau fileté en plusieurs segments est   onéreuse;    le bon fonctionnement du moule peut être perturbé par des poussières s'introduisant entre les segments; les plans de séparation des segments laissent des bavures en relief qui nuisent à la présentation de la pièce et peuvent constituer un inconvénient lors de l'emploi de cette dernière.



   Dans un second moule connu, le noyau central portant l'empreinte du filetage intérieur est monté tournant et coulissant par rapport à un fourreau portant l'empreinte du filetage extérieur. Lors du démoulage, on dévisse la pièce du fourreau alors que le noyau tournant avec la pièce se déplace axialement avec cette dernière, puis on dévisse la pièce du noyau. On peut également dévisser la pièce simultanément du fourreau et du noyau, ce dernier se déplaçant axialement, le cas échéant, pendant cette opération, par suite de la différence des pas des filetages intérieur et extérieur.



   Dans de tels moules connus, le noyau monté coulissant par rapport au fourreau est constamment maintenu centré par rapport à ce dernier. Ce centrage permanent constitue un inconvénient majeur, car il est pratiquement impossible de garantir une parfaite   concentricité    entre les éléments extérieur et intérieur du moule, et qu'une petite erreur de concentricité provoque une différence d'épaisseur de la paroi de la pièce. Lors du dévissage de la pièce, une partie un peu trop épaisse de la paroi devra donc passer dans la partie du moule qui a formé la paroi opposée trop mince. Ceci provoque un fort freinage du mouvement de rotation de la pièce, pouvant entraîner le déchirement de la pièce, incident exigeant le démontage du moule pour éliminer les débris.



  La marche automatique ne peut donc pas être garantie.



   La présente invention vise à fournir une presse à mouler comprenant des moules de fabrication simple, exempts des inconvénients susmentionnés. Un but de l'invention est d'obtenir une grande sécurité de fonctionnement, permettant la marche automatique de la presse à une cadence élevée.



   A cette fin, la presse selon l'invention, comprenant au moins un moule comportant un noyau central et un fourreau extérieur présentant respectivement, les empreintes des filetages intérieur et extérieur de la pièce, et qui, en position ouverte du moule, sont relativement mobiles en direction axiale, de manière à permettre le dévissage de la pièce moulée au moyen d'une clé tournante engageant cette dernière, est caractérisée en ce que le moule comporte des moyens de centrage agencés pour maintenir le noyau et le fourreau en position coaxiale pendant le moulage de la pièce, en position fermée du moule, et qui sont rendus inopérants de manière à permettre un déplacement relatif en direction radiale du noyau et du fourreau, pendant le dévissage de la pièce.



   Le dessin représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la presse à mouler objet de l'invention.



   La fig. 1 est une coupe axiale d'un moule de cette forme d'exécution de la presse, en position fermée, en fin du moulage d'une douille filetée en matière thermodurcissable.  



   La fig. 2 est une vue de cette douille filetée, représentée mi-partie en coupe axiale.



   La fig. 3 est une coupe axiale montrant le moule ouvert, alors que la douille moulée est engagée par une clé tournante destinée à la dévisser de la partie supérieure du moule, cette coupe étant faite dans un plan perpendiculaire au plan de la coupe de la fig. 1.



   La fig. 4 est une vue partielle du moule, illustrant l'opération de dévissage de la douille.



   La presse à mouler décrite comprend un moule représenté à la fig. 1, agencé pour le moulage d'une douille D, représentée à la fig. 2, en une matière plastique thermodurcissable.



   Le moule de la fig. 1 comporte un demi-moule supérieur 1, et un demi-moule inférieur 2, fixés par des boulons 3, respectivement à un plateau supérieur 4 et à un plateau inférieur 5 de la presse.



   Le demi-moule inférieur 2 comprend un corps 6 présentant une cavité centrale 7 formant chambre de compression. La cavité 7 est garnie d'un poinçon central 8 destiné à mouler une partie inférieure 9 de l'alésage de la douille D (fig. 2). Des vis 10 fixent le corps 6 et le poin çon 8 à une semelle 11 prenant appui sur le plateau inférieur 5.



   Le demi-moule supérieur 1 comporte un corps de support 12 bloqué entre un couvercle 13 et une semelle 14 prenant appui sur le plateau supérieur 4. Un fourreau 15 comporte à son extrémité inférieure une partie annulaire 17 percée d'un alésage fileté destiné au moulage du filetage extérieur 18 de la douille D. Par son extrémité supérieure, le fourreau 15 est en contact avec deux tiges 19 boulonnées sur une barre transversale 20 destinée à coopérer avec un poussoir 21 d'un mécanisme extracteur hydraulique non représenté. Dans la position supérieure représentée à la fig. 1, le fourreau 15 bute par un épaulement inférieur contre l'extrémité du nez 16.



   Dans un alésage 25 du nez 16, est placé un poinçon 26 comportant un corps 27, une tête 28 et une bague de butée 29. Le corps 27 présente à son extrémité inférieure une portée filetée 30 destinée à mouler un filetage intérieur 31 de la douille D. La portée filetée 30 est suivie d'une portée cylindrique 32 ajustée dans une partie cylindrique 33 de l'alésage 25. Un cône 34 placé derrière la portée 32 est prolongé par une partie cylindrique 35, et par une partie de section carrée 36 guidée dans une partie arrière 37 de l'alésage 25.



   La partie 37 de l'alésage présente une section de forme carrée et l'emboîtement de la partie carrée 36 du corps 27 dans cette partie 37 du corps 12, empêche le corps 27 du poinçon de tourner par rapport au corps 12.



  La partie carrée 36 a un jeu latéral d'environ 0,25 mm dans son logement du corps 25.



   La tête 28, destinée à mouler une partie médiane cannelée 38 de la cavité de la douille D, comporte une queue 39 logée dans un trou axial du corps 27. Une goupille 41 engagée dans une gorge du corps 27 fixe la tête 28 axialement sur le corps, sans s'opposer à sa rotation par rapport à ce dernier.



   Lors du moulage de la douille D, les deux demimoules 1 et 2 sont amenés à coopérer ensemble dans la position représentée à la fig. 1, le moulage proprement dit s'effectuant de façon classique: la matière se transformant sous l'effet de la chaleur et de la pression et emplissant complètement la cavité de forme délimitée entre le fourreau 17 et le noyau constitué par la partie inférieure du poinçon 26 et par le poinçon 8.



   Dans cette position fermée du moule (fig. 1), le poin çon 26 est positionné radialement de manière précise par rapport au corps 12 par suite de l'engagement de ses portées 32 et 36 axialement écartées dans les parties 33 et 37 et de l'alésage 25. Le fourreau 17 est également positionné radialement par rapport au corps 12, par suite de son emboîtement sur le nez 15 de ce dernier.



  La cavité de moulage annulaire est ainsi délimitée entre des éléments bien concentriques, de sorte que répaisseur de la paroi de la douille D sera relativement régulière, aux jeux des ajustements près.



   Une fois la douille D moulée, le moule est ouvert par retrait axial du demi-moule 2, le poinçon inférieur 8 se retirant hors de la cavité 9 de la douille.



   En vue d'extraire la douille moulée du demi-moule supérieur 1, une clé tournante 50 (fig. 3) est alors amenée à prendre la place du demi-moule inférieur 2, par suite d'un mouvement d'indexage du plateau inférieur 5, par exemple.



   Avant que la clé tournante 50, mobile en hauteur, s'engage dans la douille moulée, l'extracteur 21 est abaissé, ce qui a pour effet d'amener le fourreau 15, la douille moulée et le poinçon 26 dans une position inférieure représentée à la fig. 3.



   Au cours de ce mouvement, la portée 32 du poinçon 26 se dégage de la partie 33 de l'alésage 25, de sorte que la partie antérieure du poinçon 26 n'est plus soutenue radialement et devient flottante, vu qu'il existe du jeu entre le carré supérieur 36 et le corps 12.



   La clé 50 est alors amenée en prise avec la douille, et par suite de sa rotation, elle dévisse la douille D hors du fourreau 15 empêché de tourner par des nervures 43 engagées dans des rainures du couvercle 13.



   Pendant ce mouvement, la douille D se dévisse également de la tête filetée 30 du poinçon 26 empêché de tourner par le carré 36. Comme le filetage intérieur 31 de la douille a un pas plus petit que son filetage extérieur 18, le mouvement vers le bas de la douille D s'accompagne d'un mouvement dans le même sens du poinçon 26, comme représenté à la fig. 4.



   Dans cette fig. 4, la douille D est représentée après qu'elle a tourné de quatre tours par rapport au moule.



  Elle est donc dévissée du fourreau 15 d'une longueur   H   correspondant à quatre pas   P   du filetage 18.



  Pendant ce mouvement, le poinçon 26 s'est dévissé de la   douille D d'une longueur ((h   correspondant à quatre pas   p  du filetage 31. Le poinçon 26 est donc des-    cendu d'une hauteur correspondant à la différence entre ces deux longueurs   H   et   h  .



   La clé 50 est entraînée jusqu'à ce que la douille D soit complètement dévissée du moule, qui est alors ramené en position de moulage, par suite d'un nouveau mouvement d'indexage.



   Le demi-moule inférieur 2 est alors rempli d'une nouvelle charge de matière et lors de la fermeture du moule, la pression nécessaire au formage de la pièce ramène les organes mobiles du demi-moule supérieur 1 dans leur position de moulage représentée à la fig. 1.



  Au cours du relèvement du poinçon 26, la portée conique 34 guide ce dernier dans le logement 33.



   Par suite du dégagement du guidage inférieur du poinçon 26, la tête 28 de ce dernier est rendue flottante pendant le dévissage de la douille D, de sorte qu'un mal rond éventuel du poinçon 26 par rapport au fourreau extérieur 15 ne provoque aucun effet de freinage.  



   Les avantages du moule représenté sont les suivants:
 a) Les filetages extérieur 18 et intérieur 31 de la douille D sont moulés au contact d'éléments monolithiques, ce qui évite toute bavure sur les pas de vis.
 b) Par suite du centrage du poinçon 26 sur la portée cylindrique 32, on évite les serrages inhérents aux cônes, tout en diminuant aussi les risques d'encrassage de la portée de centrage.
 c) La position flottante de la tête 28 pendant le dévissage permet d'éviter tout serrage et tout déchirement accidentel de la paroi de la douille.

   Une cadence de moulage plus élevée peut être atteinte, car le fonctionnement du moule est très sûr et qu'il n'y a donc pas de temps mort utilisé pour éliminer des débris de douilles brisées.
 d) Enfin, le degré de précision du moule, notamment des éléments comportant les filetages, n'a pas besoin d'être très élevé car la facilité de démoulage est indépendante d'un bon centrage des pièces.
 e) Dans le même ordre d'idées, on note que ces déformations des éléments du moule, résultant de leur usure, des variations de température, ou de toutes autres causes, restent pratiquement sans effet sur la sûreté de fonctionnement du moule et du dispositif d'extraction de la douille.



   Dans une variante, le filetage du poinçon 26 peut avoir un pas supérieur à celui du fourreau 15, le déplacement axial du poinçon par rapport à son guide devant alors être suffisant pour permettre le recul du poinçon par rapport au fourreau pendant le dévissage de la douille.



   Le moule représenté peut aussi être agencé pour le moulage de pièces d'autres formes,   comprenant-notam-    ment plusieurs filetages intérieurs d'un même pas et un ou plusieurs filetages extérieurs d'un autre pas, différent du premier.
  

Claims (1)

1. REVENDICATION Presse à mouler, pour le moulage de pièces en matière thermodurcissable comportant des filetages extérieur et intérieur coaxiaux comprenant au moins un moule comportant un noyau central (26) et un fourreau extérieur (15) présentant respectivement les empreintes des filetages intérieur et extérieur, et qui, en position ouverte du moule, sont relativement mobiles en direction axiale, de manière à permettre le dévissage de la pièce moulée au moyen d'une clé tournante engageant cette dernière, caractérisée en ce que le moule comporte des moyens de centrage (32-33) agencés pour maintenir le noyau et le fourreau en position coaxiale pendant le moulage de la pièce, en position fermée du moule, et qui sont rendus inopérants, de manière à permettre un déplacement relatif en direction radiale du noyau et du fourreau, pendant le dévissage de la pièce.

   SOUS-REVENDICATIONS 1. Presse selon la revendication, dans laquelle le noyau comporte un poinçon (26) présentant l'empreinte du filetage intérieur de la pièce à mouler et qui est mobile axialement par rapport à un corps de support (12) solidaire d'un plateau de la presse, caractérisée en ce que lesdits moyens de centrage comportent une portée cylindrique (32) du poinçon engagée dans une partie cylindrique (33) de diamètre correspondant d'un alésage axial du corps de support dans une position retirée du poinçon, en position fermée du moule, et qui est dégagée de cette partie de l'alésage dans une position avancée du poinçon, en position ouverte du moule.

   2. Presse selon la revendication et la sous-revendication 1, caractérisée en ce que la portée cylindrique (32) est adjacente à une partie conique (34) du poinçon destinée à faciliter l'engagement de cette portée cylindrique dans la partie correspondante de l'alésage du corps de support.

   3. Presse selon la revendication et les sous-revendications 1 et 2, caractérisée en ce que le fourreau (15) est monté à coulissement sur un nez cylindrique (16) du corps de support, et en ce que la presse comporte des moyens pour faire avancer le fourreau par rapport à ce nez lors de l'ouverture du moule, le poinçon (26) étant amené de sa position retirée à sa position avancée, lors du mouvement en avant du fourreau, par la pièce moulée engagée par ses filetages sur ces deux éléments.

   4. Presse selon la revendication et les sous-revendications 1, 2 et 3, caractérisée en ce que le poinçon (26), en position retirée, est centré dans l'alésage du corps de support par deux parties (32 et 36) axialement écartées, la partie antérieure (32) de section circulaire étant dégagée de la partie correspondante de l'alésage en position avancée tandis que la partie postérieure (37) de section polygonale a du jeu latéral dans la partie correspondante de l'alésage.

   5. Presse selon la revendication et les sous-revendications 1, 2, 3, et 4, caractérisée en ce que le poinçon comporte un corps (27) formé d'une pièce et présentant les deux dites parties (32 et 36), ce corps comprenant en outre une partie antérieure (30) présentant l'emprein- te du filetage intérieur de la pièce à mouler.

   6. Presse selon la revendication et les sous-revendications 1, 2, 3, 4 et 5, caractérisée en ce que le poinçon comporte en outre une tête (28) dépassant à l'avant de la partie antérieure filetée (30) et qui est montée à rotation par rapport au corps (27).