Procédé pour l'érection d'une cloison en éléments préfabriqués et installation pour sa mise en aeuvre Dans un but de rationalisation et de réduction du coût des constructions, de nombreux architectes et fa bricants préconisent l'utilisation d'éléments préfabriqués pour l'érection des murs et cloisons. Depuis un cer tain temps, il existe sur le marché des éléments pré fabriqués en plâtre pour la réalisation des cloisons. Ces éléments permettent effectivement un réel gain de temps aussi bien lors du montage d'une cloison que par la suppression de divers travaux de finition.
Tou tefois, le poids (environ 30 à 40 kg) de ces éléments constitue un obstacle à leur utilisation généralisée d'une part, et d'autre part, à l'obtention de tous les avanta ges que les promoteurs étaient en droit d'en attendre.
La présente invention a pour objet un procédé pour l'érection d'une cloison en éléments préfabriqués selon lequel on appareille lesdits éléments de proche en pro che et qui tend à obvier aux inconvénients cités par le fait qu'on élève chaque élément préfabriqué à l'aide d'une grue déplaçable, jusque dans une position située approximativement en regard de la position qu'il doit occuper dans la cloison, puis manoeuvre manuellement ledit élément suspendu pour le hourder ou coller aux éléments déjà mis en place, alors que son poids pro pre est au moins approximativement compensé.
L'invention a également pour objet une installation pour la mise en oeuvre du procédé qui se caractérise par le fait qu'elle comprend une grue déplaçable le long de la cloison à monter et munie d'un dispositif à com pensation compensant au moins approximativement le poids d'un élément préfabriqué suspendu, le tout agencé de manière à permettre d'appareiller cet élément à ceux déjà mis en place par manoeuvre d'un poids négligeable par rapport à celui de l'élément préfabriqué.
Le dessin annexé illustre, schématiquement et à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'installation pour la mise en aeuvre du procédé.
La fig. 1 est une vue en élévation de la grue. La fig. 2 est une vue à plus grande échelle de la partie inférieure de cette grue certaines parties étant arrachées et d'autres vues en coupe.
La fig. 3 est une vue en plan de cette partie infé rieure en position de service.
La fig. 4 est une vue en coupe et à grande échelle de la partie médiane de cette grue.
La fig. 5 est une vue en coupe de cette partie médiane, suivant la ligne V-V de la fig. 4.
La fig. 6 est une vue partiellement en coupe et à grande échelle de la partie supérieure de cette grue. La fig. 7 est une vue en plan de cette partie supé rieure.
Selon le dessin annexé, la grue présente une partie inférieure A, une partie médiane B et une partie supé rieure C reposant sur un pivot fixe engagé dans la par tie inférieure.
Cette partie inférieure comprend 1. Un guide vertical 1 constitué par un tube.
2. Deux bras 2 fixés rigidement à la partie médiane du tube 1 et disposés radialement de part et d'autre de ce tube.
3. Des galets de roulement 3 pivotés sur des axes 4 portés par des supports 5 fixés rigidement aux extré mités des bras.
4. Des renforts 11 rigidifient la liaison entre cha que bras 2 et le tube 1.
5. Deux bras mobiles 12 disposés radialement de part et d'autre du tube 1. Ces bras sont reliés rigide ment par des renforts 13 à deux sections de tubes 14 pivotant librement sur le tube 1. Chaque bras 12 est muni d'un galet 3 de roulement.
6. Un dispositif d'arrêt permettant de fixer la posi tion angulaire relative des deux paires de bras 2 et 12. Ce dispositif d'arrêt comporte : une oreille 15 fixée rigi dement à la section de tube 14 inférieure, un secteur 16 fixé rigidement à l'extrémité inférieure du tube guide 1 et une cheville 17 fichée dans un perçage 18 de l'oreille 15 et dans l'un ou l'autre de plusieurs perçages 19 pra tiqués dans le secteur 16 suivant un arc de cercle.
7. Deux dispositifs d'immobilisation constitués cha cun dans l'exemple représenté par une semelle 6 articu lée par une articulation à rotule 7 sur l'extrémité d'une vis 8 se vissant dans un guide fileté intérieurement 9, et munie à son autre extrémité d'un volant de manoeu- vre 10. L'un des guides filetés 9 est fixé rigidement à l'extrémité de l'un des bras 2 et l'autre à l'extrémité de l'un des bras 12.
La partie médiane B de cette grue présente 1. Un guide tubulaire 20 engagé librement à l'inté rieur du tube 1. Ce guide tubulaire présente à son extrémité inférieure deux encoches diamétrales 21 enga gées sur une goupille 22 solidaire du tube 1. Ainsi ce guide tubulaire repose sur la goupille 22 qui fixe sa position angulaire par rapport au tube 1.
2. Un collier 23 solidaire du guide tubulaire qui constitue une butée axiale prenant appui sur les faces frontales supérieures du tube 1 et de la section supé rieure du tube 14.
3. Une tête annulaire 24 (fig. 4) fixée rigidement à l'extrémité supérieure de ce guide tubulaire 20. Cette tête annulaire porte, fixé à sa face inférieure, un four reau 26 dont l'extrémité inférieure est guidée par rap port au guide tubulaire 20 par une douille 25.
4. Un coulisseau comprenant d'une part une chemise 27 coulissant le long du fourreau 26 et d'autre part un support 28 fixé rigidement sur cette chemise. Ce sup port porte un moteur 29 entraînant par l'intermédiaire d'un réducteur de vitesse 30 un tambour enrouleur 31 sur lequel est fixée l'une des extrémités d'un câble 32. La position angulaire du coulisseau par rapport au fourreau 26 est définie par un ergot 33 solidaire de ce fourreau et engagé dans une lumière 34 pratiquée dans la chemise suivant une génératrice.
5. Un ressort de compensation 35 prenant appui d'une part sur le fond 36 d'un boîtier cylindrique 37 et d'autre part sur la tête 38 d'une tige 39 fixée à un support 40 solidaire du coulisseau. Une bague filetée 41 est vissée sur l'extrémité inférieure du boîtier 37 et prend appui sur la face frontale inférieure d'un guide 42 relié rigidement au fourreau 26. Un collier 47 fixé sur le fourreau 26 constitue une butée axiale définissant la position inférieure du coulisseau.
Un pivot fixe 43 engagé dans le guide tubulaire 20 repose, par l'intermédiaire d'une goupille 44 engagée dans l'un ou l'autre de perçages 45, sur la tête annu laire 24. La position angulaire de ce pivot fixe 43 par rapport au guide tubulaire 20 est déterminée par deux encoches 46 diamétrales que présente la tête annulaire 24 et dans lesquelles sont engagées les extrémités de la goupille 44 émergeant de part et d'autre du pivot fixe. En outre une tête 4 de diamètre plus grand est prévue à l'extrémité inférieure de ce pivot et coopère avec les parois internes du guide tubulaire 20 pour maintenir ce pivot fixe en position verticale.
La partie supérieure C de la grue comprend 1. Une chape creuse 48 coiffant le pivot fixe 43 et retenue en position par une cheville 49 engagée dans des perçages correspondants que présentent cette chape et l'extrémité du pivot fixe.
2. Une flèche 50 engagée dans une rainure 51 de la chape et pivotée sur un axe 52 porté par cette chape. La flèche 50 peut donc osciller dans un plan vertical entre deux plaques parallèles 53. 3. Un dispositif d'immobilisation de la flèche dans une position angulaire désirée. Ce dispositif comprend une cheville 54 engagée dans l'un ou l'autre des per çages 55 correspondants pratiqués dans les plaques 53 suivant un arc de cercle et dans un perçage 56 que présente la flèche.
4. Une poulie 57 pivotée sur un axe 58 porté par la flèche et situé à proximité de son articulation sur la chape. Cette poulie sert de guide au câble 32.
5. Une poulie 59 pivotée sur un axe 60 porté par l'extrémité de la flèche. Cette poulie sert également de guide au câble 32.
L'extrémité libre du câble 32 porte une pince 61 dont les mâchoires serrent les faces opposées d'une charge constituée par un élément préfabriqué 62. Cette pince 61 est de type connu dont le serrage des mâchoi res est d'autant plus fort que le poids de la charge est grand.
Le moteur entraînant le tambour enrouleur 31 est un moteur électrique. Un câble souple 63 permet de relier son coffret de commande 64 à un réseau de dis tribution d'énergie électrique, tandis qu'un câble souple 65 relie ce coffret de commande à une poignée de com mande 66 fixée rigidement sur la pince 61. Cette poi gnée présente un manchon déplaçable angulairement et peut occuper les trois positions suivantes a) arrêt b) montée c) descente.
Le fonctionnement de la grue décrite est le suivant l'ouvrier roule la grue jusqu'au lieu de travail et l'immobilise en regard de la partie de paroi à ériger. Pour immobiliser la grue il lui suffit d'actionner les volants 10 jusqu'à ce que les semelles 6 prennent appui sur le sol s et soulèvent de quelques millimètres les galets de roulement 3 correspondants.
Il va sans dire que, dans une variante d'exécution, le dispositif d'immobilisation décrit pourrait être remplacé par tout autre dispositif de ce genre connu, tel que crick à pédale, vérin hydraulique, etc.
L'ouvrier ajuste alors la hauteur de la flèche selon la hauteur du plafond du local en tirant le pivot mobile 43 vers le haut et en engageant la cheville 44 dans le per çage 45 convenable. Puis il règle si besoin, l'inclinaison de la flèche 50 et fixe sa position par engagement de la cheville 54 dans les perçages 55 correspondants.
Après avoir relié le câble conducteur 63 au réseau de distribution d'énergie électrique, il provoque la descente de la pince 61 par manoeuvre du manchon de la poi gnée 66. Il place au préalable un élément préfabriqué sur l'une de ses tranches de sorte qu'il peut engager la pince 61 sur le bord supérieur de cet élément.
Il est à remarquer que, pendant cette manoeuvre de descente de la pince, le coulisseau 27, 28 repose sur le collier 47 sous l'action de son propre poids et de celui de l'ensemble du dispositif d'actionnement du câble 32 comprenant: le moteur 29, le réducteur de vitesse 30 et le tambour enrouleur 31, ainsi que sous l'action du res sort de compensation 35.
La pince étant engagée sur le bord supérieur de l'élé ment 61, l'ouvrier provoque alors la montée de cette pince 61, par manoeuvre du manchon de la poignée 66. Dès lors, en exerçant une légère traction sur la pince il provoque la fermeture de ses mâchoires sur les deux faces opposées de l'élément 61. Celui-ci est alors entraîné vers le haut et lorsqu'il atteint approximative- ment la hauteur de la position qu'il doit occuper dans la cloison l'ouvrier provoque l'arrêt du moteur par man#uvre du manchon de la poignée 66. A ce moment l'élément préfabriqué s'immobilise et son poids propre est compensé par le dispositif de compensation constitué par le coulisseau, les organes qu'il porte et le ressort 35.
En réglant la tension du ressort 35 par man#uvre de l'anneau fileté 41, l'ouvrier a la possibilité de faire en sorte que le poids de l'élément 61 suspendu soit com pensé lorsque la chemise 27 est située approximative ment à égale distance de ses deux butées axiales @17 et 24 limitant l'amplitude de ses déplacements le long du fourreau 26.
Ce réglage de la tension du ressort est effectué une fois pour toutes au début du travail, la caractéristique du ressort 35 étant prévue suffisamment raide pour que les différences de poids entre deux élé ments préfabriqués d'une même série, ainsi que les variations de longueurs du câble entre la pince et la pou lie 59 qui est fonction de la hauteur de la position de l'élément à mettre en place de la cloison, n'influe p -#s sensiblement sur la position du coulisseau le long du fourreau 26.
L'ouvrier, en saisissant d'une main un bord latéral de l'élément 62 et de l'autre la poignée 66, dirige cet élément et le man#uvre manuellement pour le mettre exactement en position et l'appareiller aux éléments déjà posés. Au cours de cette maneeuvre l'ouvrier n'a qu'un faible effort à fournir puisque le poids de l'élément 61 est compensé et qu'en conséquence le seul effort à four nir est celui nécessaire à étirer le ressort 35 de quelques centimètres pour engager l'élément préfabriqué qui est généralement rainuré crêté dans la rainure respective, la crête des éléments déjà mis en place. Il est clair que cet effort ne représente qu'une minime partie du poids réel de l'élément 62.
Lorsque l'élément est en place l'ouvrier, par man#uvre du manchon de la poignée 66, provoque un déplacement vers le bras de la pince 61 de faible amplitude mais suffisant pour desserrer les mâ choires de cette pince afin de permettre son dégagement avant de provoquer sa descente pour prendre l'élément 62 suivant.
Au fur et à mesure du montage de la cloison l'ouvrier déplace la grue le long du mur.
Lorsque l'ouvrier doit mettre en place les éléments de la dernière rangée de la cloison, c'est-à-dire les élé ments qui sont à proximité immédiate dit plafond, il peut équiper le câble d'une pince de type connu du même genre que celle illustrée schématiqumeent au des sin, mais dont les deux mâchoires viennent saisir les deux tranches latérales opposées de l'élément 62.
Les essais effectués ont démontré que cette grue per met à un ouvrier de monter et appareiller dans une jour née sans fatigue exagérée un nombre d'éléments préfabri qués très grand par rapport au nombre d'éléments de mêmes dimensions qu'il ne peut appareiller normalement qu'en fournissant un effort épuisant.
En outre, en examinant le dessin annexé, il est aisé de constater que la grue décrite est conçue pour être d'un usage aisé et pratique sur les chantiers.
En effet, les bras 2 et 12 étant déplaçables angulaire ment par rapport au tube 1, il suffit de retirer la che ville 17 pour amener les deux paires de bras parallèles l'une à l'autre. Dans cette position dite de transport >>, il est aisé de franchir les portes par exemple, alors que dans la position de C < service illustrée les bras disposés en croix confèrent une excellente stabilité à la grue. En outre, cette grue est aisément démontable en ses quatre parties A, B, C et le pivot mobile en vue de son chargement dans une camionnette pour son transport d'un chantier à l'autre.
En effet, après avoir libéré les deux poulies 57, 59 du câble 32 et passé la pince d'accrochage entre les deux fers parallèles de la flèche pour la poser sur le coulis- seau, l'ouvrier retire la cheville 49 et dégage la chape 48 de l'extrémité supérieure du pivot. L'ensemble C ainsi dégagé étant d'un faible poids peut aisément être porté par un seul homme.
Après avoir placé les deux paires de bras 2 et 12 parallèlement l'une à l'autre puis couché la grue sur le sol, il retire le pivot fixe 43 hors du guide tubulaire 20. Enfin, l'ouvrier tire le guide tubulaire hors du guide 1 de manière à séparer l'ensemble B de l'ensemble A et de porter séparément chacun de ces ensembles.
Il est encore à noter qu'afin d'éviter une multiplica tion inutile des figures, les bras 2 et 12 ont été repré sentés dans la fig. 2 dans le même plan, alors qu'en réalité ils sont dans deux plans orthogonaux comme illustré clairement par les fig. 1 et 3.
Les essais effectués ont montré que la grue décrite pouvait être conçue aisément pour le montage de murs et cloisons de 3,5 m de hauteur, tout en conservant des ensembles, partiels A.B.C. qu'un seul homme peut faci lement porter. Pour le montage des murs d'une plus grande hauteur la grue décrite peut être placée sur un échafaudage.
Diverses variantes de la grue décrite peuvent être envisagées sans sortir du cadre de la présente invention. Ainsi, par exemple, il peut être avantageux de monter les supports 5 des galets de roulement rotatif de façon que ceux-ci s'orientent automatiquement selon le sens de la poussée exercée sur la grue pour la déplacer.
Dans une autre variante, le ressort de compensation pourrait être remplacé par une charge placée sur un plateau ou dans une corbeille portée par le coulisseau 27, 28. La butée axiale 47 limitant vers le bas le dépla cement du coulisseau, peut être équipée d'un dispositif amortisseur. Dans une autre variante encore, le moteur, le réducteur de vitesse et le tambour enrouleur, équipés éventuellement d'un frein et d'amortisseurs, pourraient être portés par le fourreau 26 et le dispositif de com pensation être alors constitué par un prolongement vers la droite de la fi-. 1 de la flèche et par un poids dépla- çable le long de ce prolongement.
Dans ce cas, le dis positif de compensation doit compenser non seulement le poids de la charge suspendue au câble mais encore celui de la flèche, des butées pouvant alors être prévues pour limiter l'amplitude des oscillations de la flèche dans le plan vertical nécessaires aux manoeuvres de mise en place d'un élément préfabriqué.
Dans une autre variante, pour rendre le dispositif d'érection d'une cloison plus maniable, celui-ci pourrait comporter un guide tubulaire amovible pouvant être fixé en position de service par exemple par des tam bours pouvant être tendus à l'aide d'un dispositif de fixation et de tension rapide.
Toujours dans le but de rendre ce dispositif plus maniable, celui-ci pourrait être équipé de roues de grand diamètre permettant de déplacer facilement tout le dispositif même sur des seuils et autres petits obsta cles pouvant se trouver sur une surface de travail. En outre, pour permettre au dispositif d'avoir une bonne stabilité tout en gardant sa maniabilité, les roues pour raient être montées sur des axes extensibles. De cette façon, il suffit de rapprocher les roues du centre du châssis pour diminuer la largeur du dispositif lorsque l'on désire le faire passer autour de portes ou de pas sages étroits.