FR2622165A1 - Chariot de manutention, notamment pour la manutention d'un transformateur mt/bt - Google Patents

Abstract

Ce chariot de manutention 1, qui permet notamment la mise en place du transformateur sur un bac de rétention, comprend un châssis 2 pourvu de roues orientables 4 pivotant autour d'un axe vertical 6 et le châssis étant pourvu de glissières 21 recevant le transformateur à déplacer. De façon caractéristique de l'invention, les roues orientables sont pourvues chacune d'une part de moyens 16, 17 d'accouplement deux à deux reliant les axes des roues respectives de manière à empêcher le pivotement de celles-ci autour de leurs axes verticaux tout en permettant une translation de l'ensemble chariot-transformateur en direction du bac de rétention, et d'autre part de moyens de réglage de hauteur 12, 13 permettant d'ajuster le niveau du châssis de manière à faire concider le niveau des glissières du châssis avec celui de rails homologues du bac de rétention.

Description

La présente invention concerne un chariot de manutention, notamment pour la manutention d'un transformateur MT/BT.

En particulier, le chariot de manutention de la présente invention s'applique très avantageusement à l'exécution des différentes opérations permettant la mise en conformité des postes MT/BT non pourvus de fosse de rétention : la mise en conformité consiste, pour ces anciens modèles de postes, à déposer le transformateur et à mettre en place un bac de rétention, généralement préfabriqué en béton, qui permettra le confinement de toute fuite de l'huile isolante du transformateur en cas de défaillance de celui-ci ; le transformateur est ensuite surélevé et remis en place au dessus du bac de rétention.

La nécessité de réaliser ces différentes manutentions dans un local préexistant et sur un emplacement le plus souvent très limité en surface et en hauteur disponibles rend difficiles les manoeuvres de déplacement et de soulèvement du transformateur, du fait que l'emplacement est rarement accessible par un engin de levage traditionnel.

On utilise généralement à cet effet soit des systèmes à pont roulant démontable pour lever et déplacer le transformateur, soit des crics de levage pour soulever des berceaux passés sous le tranformateur. Mais ces dispositifs, outre le fait qu'ils nécessitent un personnel important (quatre personnes) pour leur mise en oeuvre, sont relativement encombrants - ce qui interdit leur usage dans cetains emplacements exigus - et ne donnent pas toujours satisfaction du point de vue de la précision de la manoeuvre.

En effet, la mise en place du transformateur dans les glissières qui le reçoivent au dessus du bac de rétention doit être faite avec beaucoup de précision, ce qui pose des difficultés lorsque le transformateur est par exemple suspendu à une chaîne sous le pont roulant, car il est difficile de l'immobiliser en raison de son poids important.

Pour pallier ces inconvénients, la présente invention propose un système de manutention qui soit à la fois de très faible encombrement - et donc compatible avec les emplacements très réduits disponibles dans les postes existants - et qui assure une très grande précision de manoeuvre, tout en ne nécessitant qu'un personnel limité, généralement à deux agents.

A cet effet, selon l'invention, il est prévu un chariot de manutention qui comprend un châssis pourvu de roues orientables pivotant autour d'un axe vertical, ce châssis étant pourvu de glissières recevant le transformateur à déplacer, chariot caractérisé en ce que les roues orientables sont pourvues chacune d'une part de moyens d'accouplement deux à deux reliant les axes des roues respectives de manière à empêcher le pivotement de celles-ci autour de leurs axes verticaux tout en permettant une translation de l'ensemble chariot-transformateur en direction du bac de rétention, et d'autre part de moyens de réglage de hauteur permettant d'ajuster le niveau du châssis de manière à faire coïncider le niveau des glissières du châssis avec celui de rails homologues du bac de rétention.

L'invention n'est cependant pas limitée à la manutention d'un transformateur, et s'applique aussi bien à celle de très nombreux organes, électriques ou non ; dans l'exemple d'application donné ici, le chariot de l'invention pourrait servir également à la manutention du bac de rétention au-dessus duquel le transformateur sera ultérieurement mis en place.

Par ailleurs, selon un certain nombre de caractéristiques avantageuses de l'invention
- les moyens d'accouplement deux à deux des roues respectives comprennent, sur chaque roue, un tube coaxial avec l'axe de la roue et s'étendant en direction de la roue opposée, ainsi qu'un manchon amovible passé sur les tubes des deux roues opposées et reliant celles-ci de manière à empêcher leur pivotement autour de leur axe vertical ;
- le manchon amovible est un manchon télescopique ; et
- les moyens de réglage de hauteur comprennent, pour chaque roue, un boulon vertical de réglage vissé dans un alésage taraudé du châssis et dont l'extrémité inférieure vient porter contre une surface d'appui solidaire de la chape de la roue, celle-ci pouvant coulisser librement en translation verticale par rapport au châssis.

Sur les dessins
- la figure 1 est une vue éclatée du chariot de l'invention, du portique élévateur et des différents accessoires nécessaires à la mise en oeuvre de ces éléments, et
- la figure 2 est une vue en coupe partielle de la partie du châssis du chariot recevant une roue orientable.

Sur la figure 1, la référence 1 désigne de façon générale le chariot de manutention de transformateur, la référence 100 désignant le portique élévateur (d'un type en lui-même connu) qui permet d'assurer le levage du transformateur pour sa mise en place sur le chariot 1.

Le chariot 1 comprend essentiellement un châssis de chariot 2, de préférence de forme carrée comprenant à ses quatre coins des supports de roue 3 recevant chacun une roue orientable 4.

Les supports de roue 3, représentés plus en détail sur la coupe partielle de la figure 2, comprennent essentiellement un tube creux 5 recevant l'axe 6 de la roue, ce tube creux 5 étant soudé au châssis de chariot 2 auquel il est renforcé par un certains nombre d'éléments de structure 7 ainsi que par des entretoises diagonales 8. Ce tube creux 5, qui est vertical, reçoit l'axe 6 de la roue orientable de manière que celui-ci soit libre en rotation autour de l'axe vertical, ainsi qu'en coulissement en translation verticale, ce qui notamment permet l'introduction de l'axe 6 dans le tube creux 5.

L'extrémité du tube creux est fermée par un élément taraudé 9, par exemple un écrou soudé sur l'une des faces d'extrémité 10 du tube 5, elle-même pourvue d'une ouverture 11, ce qui permet la mise en place de boulons 12 (figure 1) dont l'extrémité inférieure va venir porter contre la face supérieure 13 de l'axe 6 de chaque roue, de sorte que le vissage progressif du boulon 12 dans l'élément taraudé 9 va permettre un ajustement en hauteur de la roue orientable 4 par rapport au niveau du châssis 2.

L'axe 6 des roues orientables 4 est relié rigidement à la chape 14 supportant la roue 15 proprement dite, et cette chape 14 est pourvue d'un tube 16 s'étendant horizontalement, coaxialement à la roue 15, et solidaire de la chape 14. Les tubes coaxiaux 16 de deux roues opposées peuvent être reliés ensemble par une barre de direction 17, par exemple sous forme d'un manchon amovible démontable ou télescopique, ce qui permet de rendre coaxiaux les axes de deux roues opposées et d'empêcher leur pivotement autour de l'axe vertical et empêche tout mouvement de rotation du chariot lorsque celui-ci sera déplacé.

Le tube coaxial 16 peut également recevoir un levier de manoeuvre 18 qui facilitera le positionnement manuel de chacune des roues suivant l'orientation désirée, en fonction du déplacement que l'on souhaite imposer à l'ensemble chariot-transformateur.

Enfin, il est également possible, sans les relier par des tubes coaxiaux, d'orienter les roues 15 perpendiculairement aux entretoises 8, permettant ainsi une rotation sur place au lieu d'une translation.

Pour ce cas, on pourrait éventuellement prévoir sur les entretoises 8 une pièce de blocage (par exemple une fourchette rétractable vers le haut, sollicitée vers le bas par un ressort) qui viendrait coopérer avec l'axe 16 de la roue pour maintenir celui-ci aligné avec l'entretoise, c'est à dire pour le maintenir parallèle à la direction de la diagonale du châssis
Enfin, le châssis 2 supporte deux glissières 19 qui recevront les roues du transformateur à manoeuvrer ; ces glissières sont reliées au châssis 2 par des éléments 20 d'enboitement sur les côtés du châssis, permettant ainsi un ajustement aisé des glissières en fonction de l'écartement des roues du transformateur à déplacer.

En variante, les glissières 19 peuvent être remplacées par des supports tels que 21 venant s'emboîter sur le chariot pour déplacer d'autres charges, notamment pour le déplacement d'un bac de rétention qui sera alors posé sur ces supports 21.

Pour sa part, le portique 100 comprend essentiellement deux potences verticales 101 soutenant des poutres 102 horizontales sous lesquelles pourra être soulevé le transformateur. Les poutres 102 peuvent être déplacées en translation verticale au moyen de crics 103 à crémaillère (dont un seul est représenté sur la figure 1) placés entre une semelle 104 solidaire de la potence et une pièce support 105 sur laquelle viennent reposer les poutres 102.

On va maintenant décrire la mise en oeuvre de ces différents éléments, dans l'exemple préférentiel de la manutention d'un transformateur MT/BT pour mettre en place celui-ci sur un bac de rétention ajouté à l'installation du poste.

Tout d'abord, les roues orientables 4 sont mises en place chacune dans les tubes creux 5 solidaires du châssis 2 du chariot 1.

Les roues opposées sont pourvues de la barre de direction 17 qui permet leur accouplement, de manière à empêcher tout pivotement des roues orientables.

On met ensuite en place les glissières 19 sur le châssis, en réglant leur écartement à une valeur correspondante à celle des roues du transformateur à installer.

L'opérateur règle ensuite la hauteur du châssis du chariot en agissant sur les quatre boulons de réglage 12, de manière à mettre les glissières 19 du chariot 1 exactement au même niveau que les glissières homologues, déjà disposées sur le bac de rétention, qui recevront le transformateur dans sa configuration définitive.

On installe ensuite les deux potences 101 de part et d'autre du transformateur, en opérant éventuellement un calage des pieds 106 de chaque potence si nécessaire.

On met alors en place les pièces support 105 et les crics 103 entre les semelles 104 et ces supports 105. Les deux poutres support 102 sont alors posées sur ces pièces 105, auxquelles elles sont fixées par les vis 107 passant dans les oeillets 108.

Le crochet de levage 109, muni de son émerillon 110, est alors fixé sur la poutre au moyen d'une tige filetée insérée dans les ouvertures 111 des poutres respectives.

La chaine de levage 112, qui est passée sur le crochet 109, est alors mise en place et attachée au transformateur, soit directement par fermeture de manilles 113 sur chacun des oeillets de levage du transformateur, soit par l'intermédiaire d'un palonnier 114, le palonnier étant alors accroché à l'extrémité de la chaîne à l'aidé d'un boulon central 115.

Le transformateur étant ainsi relié aux poutres 102 par des chaînes de levage, les opérateurs actionnent simultanément les deux crics 103, tout en veillant à l'horizontalité de la poutre durant le soulèvement (on voit ici qu'il suffit de deux opérateurs pour réaliser cette manoeuvre).

Le levage des poutres 102 à partir des semelles 104 peut se faire directement à la hauteur qui permet de placer le transformateur sur le chariot, à condition d'avoir un cric de levage 103 dont la course permet cette opération.

Dans le cas contraire une position intermédiaire de reprise du cric est possible à partir du support 105.

Une fois les trous 116 des poutres parvenus en coïncidence avec les trous homologues 117 des potences 101, les poutres sont bloquées en position à l'aide des boulons 118. Le transformateur se trouve alors suspendu en position de sécurité à une hauteur compatible avec la surélévation nécessitée par la mise en place du bac de rétention ajouté à l'installation (surélévation de l'ordre de 45 cm environ, dans la plupart des cas).

Le chariot 1, préparé de la manière indiquée plus haut, est alors roulé sous le transformateur ainsi suspendu, de manière que les roues de ce dernier viennent se placer dans les glissières 19.

Le transformateur est alors déposé sur le chariot par désolidarisation des poutres 102 d'avec les potences 101 et manoeuvre inverse des crics 103.

Par sécurité, le transformateur est bloqué sur les glissières du chariot au moyen des sabots de blocage 22 mis en place à l'extérieur de deux roues diamétralement opposées du transformateur.

Après retrait des chaînes de levage, ltensemble chariot-transformateur est orienté et déplacé en direction du bac de rétention par intervention sur les roues orientables
- soit par translation dans une direction parallèle à un côté du châssis 2, en couplant deux roues adjacentes par une barre de direction 17,
- soit par translation dans une direction parallèle à une diagonale du châssis 2, comme indiqué plus haut,
- soit par rotation sur place, en orientant les roues de manière que leurs axes soient tous dirigés à 450 les uns des autres, perpendiculairement aux diagonales.

Dans tous les cas, le levier 18 permet de faciliter le positionnement des roues à chaque changement de direction.

Une fois le chariot placé contre le bac de rétention, des étau s de maintien 23 permettent de solidariser ce dernier au bac pour éviter tout mouvement de recul imprévu.

Le transformateur - qui se trouve très exactement à la hauteur voulue puisque la hauteur du châssis a été ajustée au préalable - est alors roulé des glissières 19 vers les rails du bac de rétention, qui se trouvent très exactement en vis à vis des glissières du chariot , le transformateur est alors immobilisé en place au dessus du bac de rétention, achevant ainsi la manoeuvre.

Comme on l'a indiqué plus haut, l'exemple que l'on vient de donner, relatif à la manutention d'un transformateur pour permettre sa mise en place sur un bac de rétention, n'est pas limitatif des applications de l'invention, qui peut s'appliquer à la manutention d'autres éléments, électriques ou non, comme notamment la manutention du bac de rétention, le même chariot étant utilisé successivement à la fois pour la manutention du transformateur et pour celle du bac de rétention.

Claims (4)

REVENDICATIONS

1. Un chariot de manutention (1), notamment pour la manutention d'un transformateur MT/BT et la mise en place de celui-ci sur un bac de rétention, ce chariot comprenant un châssis (2) pourvu de roues orientables (4) pivotant autour d'un axe vertical (6) et le châssis étant pourvu de glissières (21) recevant le transformateur à déplacer,

caractérisé en ce que les roues orientables sont pourvues chacune d'une part de moyens (16,17) d'accouplement deux à deux reliant les axes des roues respectives de manière à empêcher le pivotement de celles-ci autour de leurs axes verticaux tout en permettant une translation de l'ensemble chariot-transformateur en direction du bac de rétention, et d'autre part de moyens de réglage de hauteur (8,9,13) permettant d'ajuster le niveau du châssis de manière à faire coïncider le niveau des glissières du châssis avec celui de rails homologues du bac de rétention.

2. Le chariot de manutention de la revendication 1, dans lequel les moyens d'accouplement deux à deux des roues respectives comprennent, sur chaque roue, un tube (16) coaxial avec l'axe de la roue et s'étendant en direction de la roue opposée, ainsi qu'un manchon amovible (17) passé sur les tubes des deux roues opposées et reliant celles-ci de manière à empêcher leur pivotement autour de leur axe vertical.

3. Le chariot de manutention de la revendication 2, dans lequel le manchon amovible (17) est un manchon télescopique.

4. Le chariot de manutention de l'une des revendications 1 à 3, dans lequel les moyens de réglage de hauteur comprennent, pour chaque roue, un boulon vertical (12) de réglage vissé dans un alésage taraudé (11) du châssis et dont l'extrémité inférieure vient porter contre une surface d'appui (13) solidaire de la chape (14) de la roue, celle-ci pouvant coulisser librement en translation verticale par rapport au châssis.