Procédé de fabrication d'une garniture de joint La présente invention a pour objet un procédé de fabrication d'une garniture de joint consistant à impré gner un bloc élastique à froid sur au moins une partie de sa surface par un produit susceptible de fermer les pores de cette surface et dissous dans au moins son poids d'un solvant approprié. La garniture ainsi obtenue se prête à tous usages et plus particulièrement pour être introduite entre deux éléments de béton et assurer ainsi la conti nuité de la surface étanche de l'ensemble. Il peut servir en particulier pour les routes, les pistes des aéroports et d'une manière plus générale pour résoudre tous les pro blèmes d'étanchéité apparaissant dans l'industrie de la construction.
Ce joint peut d'ailleurs être utilisé dans un grand nombre d'autres domaines tels que les industries électriques, les charpentes en bois ou métalliques, les constructions navales et tous travaux intérieurs ou exté rieurs.
L'imprégnant est constitué avantageusement par du latex ou du bitume dissous dans au moins son poids de solvant tel qu'un hydrocarbure ou le bitume semi-liquide.
La garniture de joint obtenue conserve sa plasticité dans toute son étendue et est légèrement collante le long de sa ou de ses surfaces imprégnées. On peut d'ailleurs incorporer un plastifiant à l'imprégnant.
On peut procéder à la fabrication par trempage, aspersion ou application sous vide de l'imprégnant sur une ou plusieurs faces du bloc de caoutchouc mousse ou de produit équivalent.
Dans tous les cas, on laisse s'égoutter naturellement l'excès d'imprégnant sans qu'aucune pression soit néces saire et on laisse sécher à l'air libre. Bien entendu, le degré d'imprégnation de l'imprégnant est aisément réglé par le débit, de l'imprégnant et la durée de l'aspersion. Selon le degé d'imprégnation désiré, l'opération peut se faire en plusieurs passages du chariot porteur du bloc mousse. On peut obtenir ainsi à la surface du bloc de caout chouc mousse une couche plus ou moins épaisse qui demeure souple en permanence sans aucun durcissement et qui suit sans rupture aucune les mouvements dus à la compression et à la dilatation du bloc.
Comme matière première du bloc, on peut utiliser en général toute matière expansée souple à cellules ouvertes telle que caoutchouc mousse, polyesters, polyuréthanes ou polyéthers, latex ou solutions de caoutchouc synthé tique.
Pour obtenir une imprégnation plus en profondeur, on étendrait l'imprégnant de solvants en plus fortes quantités, pouvant atteindre 90 % du poids de l'impré gnant : on utilise à cet effet des solvants légers tels que les essences légères s'évaporant rapidement par séchage à l'air.
D'autre part, la dilution très étendue permet de déposer une quantité déterminée de solution dans les cellules de la garniture.
L'imprégnant obturant en totalité ou en partie les cellules ouvertes garde une élasticité suffisante pour ne pas détruire la texture du bloc support.
Pour l'imprégnation de base, on peut utiliser un tun nel d'aspersion sous pression, avec circulation en con tinu des bandes ou plaques en produit mousse à asper ger, l'imprégnant étant introduit par exemple par des ajutages.
On pourrait encore utiliser un bac comportant à une certaine distance du fond un double fond percé d'une multitude de trous, une grille ou un grillage de telle façon que l'imprégnant excédentaire puisse s'évacuer par le fond lorsque le niveau du liquide a atteint le dou ble fond ; on vidange au moyen d'une vanne extérieure. Le bloc à imprégner peut ainsi être traité sur une, deux, trois ou quatre faces avec une pénétration plus ou moins poussée. Cette imprégnation peut s'effectuer en disposant au centre du bac un axe entraîné soit à la main, soit par un petit moteur électrique et portant un tambour percé de trous et dont le diamètre est légèrement inférieur à la largeur du bac. A l'intérieur du tambour sont placés les bandes ou blocs à imprégner.
Ce bac contient l'impré gnant dans lequel est plongé le bac ou bien on envoie par l'axe médian creux et percé de trous le liquide d'im prégnation, ou encore l'aspersion peut être assurée par une rampe d'aspersion se déplaçant sur un chariot rou lant sur les bords du bac contenant le bloc à imprégner. Le bac et le tambour étant vidés, on accélère le mouve ment du tambour et par la force centrifuge le séchage est assuré rapidement.
De plus, le centrifugeage a pour résultat de renvoyer l'excès de liquide imprégnant vers les extrémités des bandes traitées portées par le tambour. En même temps le produit imprégnant est plus abondant en surface qu'à l'intérieur du bloc.
Après centrifugation ou bien après simple égouttage, le produit est mis à sécher à l'air libre avant emballage. Tout autre procédé d'imprégnation par gravité, ou sous pression peut être utilisé, ou encore sous vide et pression, du type de celui utilisé pour l'imprégnation des bois.
On peut utiliser la garniture de joint décrite comme ga*ne isolante de tubes de canalisations pour les protéger contre l'humidité et supprimer ainsi la nécessité -d'une peinture.