Récipient à ouverture rapide
La présente invention a pour objet un récipient à ouverture rapide, du type comportant une languette d'arrachage détachable, délimitée par des lignes d'affaiblissement, et à laquelle est attaché un organe de tirage pour en faciliter l'enlèvement. Bien que de nombreux récipients à fermetures de ce type aient été inventés, ceux réalisables du point de vue commercial présentent des inconvénients évidents, auxquels la présente invention a pour but de remédier.
Un but principal de la présente invention est la réalisation d'un récipient dans lequel la languette peut être initialement arrachée du panneau au moyen d'une force appliquée à l'organe de tirage qui n'est qu'une faible fraction de celle qu'exigent les récipients, à ouverture facile, actuellement disponibles.
Le récipient suivant l'invention est caractérisé par le fait qu'il comprend une languette d'arrachage formée par une partie d'un panneau du récipient et délimitée dans ce panneau par des lignes d'affaiblissement, la languette présentant une extrémité de départ, et par le fait qu'il comprend un organe de tirage dont une partie recouvre ladite extrémité de départ et est reliée à celle-ci afin de faciliter l'enlèvement de la languette, ladite partie de l'organe de tirage ayant une largeur plus grande que l'extrémité de la languette située au-dessous d'elle et reposant sur le panneau à l'extérieur de la languette afin de résister à une rupture accidentelle du panneau par déplacement, vers l'intérieur, de l'extrémité de départ de la languette,
les lignes d'affaiblissement comprenant une portion entourant l'extrémité de départ de la languette et présentant une moindre résistance au déchirement afin de faciliter le début de l'enlèvement de la languette, les lignes d'affaiblissement étant des rayures ou incisions qui, dans la portion entourant l'extrémité de départ de la languette, ont une profondeur sensiblement plus grande que dans les autres portions des lignes d'affaiblissement.
Une forme d'exécution de l'invention sera plus clairement comprise en se reportant à la description détaillée qui suit et aux dessins ci-joints.
Sur les dessins
La fig. 1 est une vue de dessus en perspective d'une boîte de conserve, dont le côté supérieur est obturé par un dispositif de fermeture à ouverture rapide.
La fig. 2 est un plan de la boîte de la fig. 1 et montre les détails particuliers de son dispositif de fermeture.
La fig. 3 est une vue en perspective de la prise ou de l'anneau d'ouverture, faisant partie de la fermeture de la boîte.
La fig. 4 est un plan à plus grande échelle d'une extrémité de boîte de conserve, comme elle apparaît avant sa fixation au corps de la boîte et avant que l'anneau d'ouverture y soit attaché.
La fig. 5 est une vue en coupe verticale, transversale, fragmentaire, prise suivant la ligne 5-5 de la fig. 4, montrant la coupe caractéristique du panneau d'extrémité de boîte à travers sa languette d'arrachage.
La fig. 6 est une vue en coupe verticale fragmentaire et agrandie, prise d'une façon générale suivant la ligne 6-6 de la fig. 4, montrant le rayage caractéristique et différentiel du panneau d'extrémité, qui délimite la languette d'arrachage.
La fig. 7 est une vue en coupe verticale longitudinale, fragmentaire et agrandie, prise suivant la ligne 7-7 de la fig. 4, montrant les détails caractéristiques de l'enfoncement fait dans le panneau d'extrémité et en regard de la languette.
La fig. 8 est une vue en coupe verticale, fragmentaire et agrandie, prise suivant la ligne 8-8 de la fig. 4, montrant la coupe transversale de l'enfoncement.
La fig. 9 est un plan d'une extrémité d'une boîte de conserve, montrant le premier stade de la formation dans cette extrémité de la languette.
La fig. 10 est un plan semblable à celui de la fig. 9, montrant le deuxième stade de la formation dans l'extrémité de boîte de la languette, la formation des rayures délimitant la languette d'arrachage étant achevée.
La fig. 11 est une vue en coupe verticale, fragmentaire et agrandie, prise suivant la ligne 11-11 de Ia fig. 2 et montrant les détails de l'extrémité de boîte.
La fig. 12 est une vue en coupe verticale, semblable à celle de la fig. 11, montrant l'anneau d'ouverture levé jusqu'à la position où se produit la rupture du panneau à l'extrémité de départ de la languette d'arrachage.
La fig. 13 est une vue en coupe verticale, fragmentaire, prise d'une façon générale suivant la ligne 13-13 de la fig. 12, au moment où l'anneau d'ouverture se trouve dans la position indiquée sur la fig. 12.
La fig. 14 est une vue en coupe semblable à celle de la fig. 11, montrant l'anneau d'ouverture complètement levé en position verticale, dans laquelle la rupture de l'extrémité de départ de la languette d'arrachage hors du panneau est achevée.
La fig. 15 est un plan fragmentaire et agrandi de la boîte de conserve de la fig. 14, montrant les détails caractéristiques de l'évent formé dans le panneau d'extrémité, au moment de la rupture de l'extrémité de départ de la languette hors du panneau.
La fig. 16 est une autre vue en coupe verticale, semblable à celle de la fig. 11, montrant l'anneau d'ouverture tiré et la languette déchirée du panneau d'extrémité de la boîte.
I1 doit être bien entendu que le dispositif de fermeture qui va être décrit convient à tous types de récipients. Toutefois, pour des buts descriptifs seulement, l'exemple qui sera décrit est une boîte de conserve pour la boisson, comme par exemple une boîte de bière en conserve.
En se reportant maintenant aux détails des dessins, on considérera d'abord la fig. 1, qui montre une boîte de bière en conserve, du modèle courant, portant le numéro de référence générale 20. La boite 20 comprend un corps de boîte 21, du type classique.
Le corps 21 a sa partie supérieure fermée par une extrémité de boîte, qui porte le numéro de référence générale 22. L'extrémité 22, sauf en ce qui concerne ses caractéristiques d'ouverture facile, est d'une fabrication classique et est fixée au corps de boîte 21 par l'intermédiaire d'une double jointure 23, d'exécution classique.
Comme on le voit au mieux sur la fig. 11, l'extrémité de boîte 22 est munie, tout près de la double jointure emboutie 23, d'un bourrelet amortisseur 24, dirigé vers l'intérieur ou vers le bas, qui entoure un panneau d'extrémité 25 de l'extrémité 22 de boîte. Le bourrelet amortisseur 24 a pour objet d'éviter que le panneau 25 ne subisse des contraintes exagérées dans le cas où la boîte 20 tomberait à terre de façon telle que la double jointure 23 reçoive un choc suffisant pour la courber.
Pour faciliter le versage du contenu de la boîte 20, le panneau 25 est muni d'une languette d'arrachage détachable 26, laquelle, quand elle est enlevée, délimite dans l'extrémité 22 de la boîte une ouverture, jouant à la fois le rôle d'orifice de versage et d'évent d'échappement. On remarquera que la languette 26 a un profil en forme d'une goutte, délimitée vers l'intérieur par une courbe à petit rayon 27 et vers l'extérieur par une courbe à grand rayon 28. La courbe 27 s'étend sur un peu moins de 1800, la courbe 28 sur un peu plus de 1800. Entre les courbes 27 et 28, la languette 26 est délimitée par deux lignes 29, qui sont tangentes aux courbes 27 et 28. On remarquera que la courbe à grand rayon 28 est placée tout près du bourrelet amortisseur 24, afin de faciliter le versage du liquide par l'ouverture faite par l'enlèvement de la languette 26.
Par ailleurs, la courbe à petit rayon 27 est placée légèrement au-delà du centre du panneau 25.
L'enlèvement de la languette 26 doit être effectué, d'abord par rupture du panneau 25 le long de la courbe à petit rayon 27, puis par traction de la languette 26 dans la direction et autour de la courbe à grand rayon 28. Pour faciliter l'arrachage de la languette 26, les courbes 27 et 28 et les lignes droites 29 sont sous la forme de rayures ou d'entailles. Il apparaît aisément que, puisque le profil de la languette 26 ne comporte pas d'angles aigus, après la rupture initiale du panneau 25, la languette 26 peut être facilement déchirée de ce panneau en lui appliquant une force de traction.
Le profil particulier de la languette 26 présente d'autres avantages. Bien que, théonquement, quand une pression est appliquée sur un objet délimité par une ligne d'affaiblissement courbe, la rupture de la matière se produise en un point de cette ligne, le rayon de courbure de la ligne d'affaiblissement présente une certaine importance en ce qui concerne la pression nécessaire à la rupture initiale. La raison en est que le métal a tendance à fléchir et que la pression de rupture se répartit plus qu'elle ne se concentre.
La titulaire a trouvé qu'en donnant une dimension minimale au rayon de l'extrémité de départ de la languette, on réduisait nettement la force de rupture nécessaire. Elle a trouvé également qu'un rayon de 1,6mm pour la courbe à petit rayon 27 donnait une disposition réalisable au point de vue commercial, bien que des rayons compris entre 0,8 et 2,4 mm soient réalisables à ce même point de vue. Il apparaît donc clairement qu'on peut employer des rayons plus grands, mais, au fur et à mesure que le rayon de la courbe 27 augmente, la force de rupture augmente également.
Le fait que la courbe à grand rayon 28 soit un élément de cercle et s'étende au moins sur 1800 est aussi un avantage. Si, au premier abord, on peut ne pas voir l'intérêt qui s'attache à la forme particulière de la portion de versage de l'ouverture de distribution, on doit remarquer qu'en tombant, le liquide tend à prendre une forme circulaire, en coupe, et que, s'il coule sur une surface relativement plate, il se produit un rideau ou une nappe par opposition à un courant.
Si la boîte 20 contient une boisson, chacun désire, soit boire directement à la boîte, soit en verser le contenu dans un récipient à ouverture relativement étroite, comme par exemple dans un verre, en conséquence de quoi l'écoulement en un courant continu du liquide hors de la boîte 20 est de beaucoup préférable à celui analogue à un rideau, que l'on trouve actuellement dans les récipients à ouverture facile.
La formation de la languette d'arrachage 26 présente une autre particularité avantageuse. Comme il ressort des fig. 4 et 5, le panneau d'extrémité 25 est enfoncé vers l'intérieur le long de la courbe à grand rayon 28 et le long de la plus grande partie des lignes droites 29. On voit que, sur cette portion de ces lignes, le panneau 25 a, en coupe, une forme en V. On peut donc le considérer comme ayant un bourrelet 30, en forme de V, dirigé vers l'intérieur ou vers le bas, le long de toute la courbe à grand rayon 28 et de la plus grande partie des lignes droites 29.
Le but principal du bourrelet 30, en V, est d'effectuer un biseautage intérieur de l'extrémité 25 de la boîte autour de la plus grande partie de la languette 26, de sorte que, quand la languette 26 est enlevée du panneau 25, le bord métallique brut, qui en résulte et qui délimite dans le panneau 25 l'orifice de distribution du liquide, est enfoncé vers l'intérieur afin d'empêcher son contact accidentel avec la bouche de la personne buvant directement à la boîte de conserve 20. Cependant, la formation de ce bourrelet 30, en V, donne également un résultat inattendu et très intéressant. Comme ce bourrelet est relativement peu profond, ainsi que la fig. 5 le montre clairement, il renforce le panneau 25 au-delà de toute attente, à un point tel qu'il empêche la flexion non désirée du panneau et sa rupture accidentelle autour de la languette d'arrachage 26.
On se reportera maintenant aux fig. 4 et 6, dans lesquelles on voit nettement que les différentes lignes délimitant la languette d'arrachage 26 sont effectivement des rayures ou incisions. I1 ressort également de ces figures que le rayage du panneau 25 le long de la courbe à petit rayon 27 et des portions attenantes des lignes droites 29 est plus profond que celui le long des portions restantes de la périphérie de la languette 26. Cette différence de profondeur dans le rayage, rayage profond 31 et rayage moins profond 32, a pour objet de permettre la rupture facile du panneau le long de la courbe à petit rayon 27, suivie du déchirement initial facile de la languette hors du panneau le long des lignes droites 29.
Grâce au rayage à des profondeurs différentes, la fabrication de l'extrémité 22 de la boîte de conserve n'est pas seulement limitée à l'aluminium ou à d'autres métaux relativement tendres, mais peut servir à des métaux meilleur marché et plus durs, comme par exemple l'acier. En fait, le rayage différentiel a permis l'emploi de l'acier dur, assez mince, qui s'est récemment montré apte à être utilisé dans l'industrie de la fabrication des boîtes de conserve et avec lequel la réalisation des éléments de la fermeture à ouverture facile n'était pas jusqu'ici aisée.
I1 convient de noter à ce sujet que, bien que le panneau d'extrémité 25 soit rayé de façon profonde le long de la rayure 31, la portion de la languette 26 délimitée par la rayure profonde 31 a une étendue relativement petite et la force exercée par la pression à l'intérieur de la boîte 20 sur cette petite étendue de la languette 26 est insuffisante, si on manipule la boîte d'une manière normale, pour provoquer la rupture accidentelle du panneau 25.
Par ailleurs, le panneau 25 est protégé contre tout choc se produisant sur cette portion de la languette 26, délimitée par la rayure profonde, comme on l'expliquera ci-après. I1 convient de remarquer à ce sujet que la portion de la languette 26, délimitée par la rayure profonde 31, peut être considérée, à titre descriptif, comme la portion de départ ou l'extrémité de départ de la languette 26.
On se reportera maintenant à la fig. 9, dans laquelle on voit qu'au cours de la fabrication de l'extrémité 22 de la boîte de conserve, du type à ouverture facile, la rayure relativement profonde 31 peut être formée dans une opération et la rayure moins profonde 32 dans l'autre opération.
Il doit être bien entendu que, si l'extrémité de la boîte 22 est faite en un métal relativement robuste et dur, comme par exemple l'acier écroui, non seulement la précision du rayage est nécessaire, mais encore toutes dispositions doivent être prises pour qu'il ne se produise pas dans le métal de contraintes excessives qui provoqueraient sa rupture prématurée.
Les rayures de profondeurs différentes peuvent donc être formées en une seule opération ou en plusieurs opérations successives, afin de mieux contrôler la résistance à la force nécessaire pour commencer à ouvrir la boîte, en fonction du type de métal dont est faite l'extrémité de boîte.
Les rayures délimitant la languette d'arrachage 26 ayant été faites, la formation d'un bourrelet sur le panneau 25 autour de la languette 26 est effectuée de façon à réaliser le bourrelet 30, des fig. 4 et 5.
Il doit être bien entendu que cette formation d'un bourrelet s'effectue entre deux matrices et qu'au moment où le bourrelet 30 se forme, un nouveau formage du panneau 25 se produit, d'une manière qui sera décrite plus loin.
Pour faciliter l'enlèvement de la languette d'arrachage 26, on prévoit un anneau d'ouverture, portant le numéro de référence 33. L'anneau 33 est fait d'un fil métallique et la fig. 3 le montre le mieux.
On remarquera que l'anneau 33 comprend une boucle 34, comportant une portion arrière semi-elliptique 35 et deux branches convergentes 36. Les branches 36 se terminent en une portion avant 37, ayant sensiblement la forme d'un W. La portion avant en W comprend deux branches 38 relativement courtes, qui peuvent être parallèles ou légèrement divergentes et qui sont reliées aux branches 36 par des portions intermédiaires incurvées 39. Les extrémités opposées des branches 38 se terminent par des parties 40, tournées brusquement en sens contraire, qui peuvent en gros tenir lieu de cames. Les cames 40 sont à une certaine distance l'une de l'autre et sont reliées ensemble par une portion d'une forme générale en U renversé qui comporte deux petites branches 41, reliées l'une à l'autre par une came 42.
On remarquera que l'anse 42 est aplatie pour offrir une plus grande surface, pour une raison qui sera exposée en détail dans ce qui suit.
L'anneau d'ouverture 33 est fixé à la languette d'arrachage 26 et en constitue le prolongement.
Quand l'anneau 33 est correctement placé par rapport à la languette 26, le centre de l'anse 42 se trouve légèrement du côté de la grande extrémité de la languette à partir du centre de courbure de la courbe à petit rayon 27. L'anse aplatie 42 est, dans cette position, convenablement fixée à la portion de départ de la languette 26. Il doit être bien entendu que la manière dont l'anse est fixée à l'extrémité de départ de la languette peut être quelconque.
Toutefois, la titulaire a trouvé qu'elle peut y être aisément fixée par un point de soudure classique, bien que tous autres types de soudure puissent être employés.
Il est à remarquer, ainsi qu'il ressort de la fig. 2 en particulier, que l'anse aplatie 42 recouvre effectivement l'extrémité de départ de la languette 26, particulièrement la courbe à petit rayon 27 qui délimite cette dernière. Les branches 41 se prolongent transversalement à la languette et se projettent sur ses côtés opposés à l'extérieur de celle-ci, de telle façon que les cames 40 sont placées en position superposée par rapport au panneau 25 et écartées par rapport aux côtés opposés de la languette. On voit également que les branches 38 portent sur le panneau 25, à l'extérieur de la languette 26.
Ainsi, toute la portion avant 37, en forme de W, de l'anneau 33 sert effectivement à soutenir l'extrémité de départ de la languette 26, contre toute déformation vers l'intérieur provoquée par un coup accidentel sur elle, empêchant par ce moyen la rupture accidentelle du panneau 25 le long de la rayure profonde 31. C'est le soutien de l'extrémité de départ de la languette et la protection de la rayure profonde 31 autour de la courbe à petit rayon 27, qui rendent l'un et l'autre possible, du point de vue pratique, le rayage très profond du panneau d'extrémité 25.
En se reportant plus particulièrement à la fig.
11, on voit que la partie de la boucle 34, éloignée de la languette 26, est recourbée vers le haut de façon à donner un certain jeu entre elle et une partie correspondante du panneau 25. Ceci facilite le placement du doigt sous la boucle 24, afin d'exercer sur l'anneau 33 une force dirigée vers le haut.
Pour faciliter encore l'engagement convenable de la partie arrière 35 de la boucle 34, le panneau 25 est également muni d'un enfoncement ou évidement 43, comme le montrent le mieux les fig. 4, 7 et 8.
L'enfoncement 43 est disposé, de préférence, en regard de la partie arrière 35 de l'anneau d'ouverture. En regardant la fig. 8, on doit remarquer que, transversalement à l'axe de la languette 26, l'enfoncement 43 comporte une paroi du fond 44 et deux bords inclinés vers le bas 45. Par ailleurs, comme la fig. 7 le montre le mieux d'après une coupe faite le long de l'axe longitudinal de la languette 26, l'enfoncement est délimité, sur son côté intérieur, par un bord incliné vers le bas 47, identique aux bords 45, mais est bordé, à sa limite extérieure, par une petite nervure 48, dressée vers le haut. La nervure 48 sépare l'enfoncement 43 du bourrelet amortisseur 24 et empêche la flexion du panneau 25 le long de l'axe longitudinal de la languette 26.
On comprendra que les bords 45 et 47 et la paroi du fond 44 renforcent ensemble de façon importante le panneau d'extrémité 25 contre toute flexion. Ainsi, l'enfoncement 43 possède la double fonction de donner du jeu pour engager le doigt sous la portion arrière 35 de l'anneau 33 et de renforcer le panneau 25 contre toute flexion excessive. Le renforcement assuré par l'enfoncement 43, s'ajoutant à celui assuré par le bourrelet 30 en V, confère au panneau d'extrémité de boîte une construction extrêmement rigide.
L'enfoncement 43 peut être fait au moment même où le bourrelet 30 en V est formé.
Les avantages que présentent la forme de l'anneau d'ouverture 33 et celle de la languette d'arrachage 26 sont beaucoup plus grands qu'on ne le croit à première vue. La boîte de conserve normale, à ouverture rapide, dont on se sert actuellement et qui comporte une prise de tirage fixée à la languette par un rivet, nécessite une pression de l'ordre de 0,8 à 1 kg/om2 pour lever la prise jusqu'à la position où se produit la rupture du panneau à l'extrémité de départ de la languette. En outre, par suite de cette force d'ouverture relativement élevée et de celle appliquée à la languette par les gaz comprimés dans la boîte, quand le produit est un produit emballé sous pression, la rupture initiale du panneau ne se limite pas à une très petite portion de ce dernier, mais englobe complètement le rivet et les portions en lignes droites de la languette.
Cette ouverture rapide de la boîte est indésirable pour deux raisons. En premier lieu, la formation soudaine d'une grande ouverture dans le panneau n'assure pas un échappement lent des gaz de l'intérieur de la boîte, le résultat étant qu'il se produit une expulsion brusque à l'extérieur d'une grande quantité de gaz emportant très souvent du liquide avec eux. En second lieu, en raison du fait que l'action d'ouverture initiale dépasse la simple rupture du panneau et, en ce qui concerne l'enlèvement de la languette, devient en partie une opération de déchirement due à la pression exercée sur la languette par les gaz comprimés dans la boîte, cette opération se poursuivant la plupart du temps de façon incontrôlée, le résultat est que toute la languette et sa prise de tirage associée sont éjectées de l'extrémité de boîte d'une manière absolument indésirable.
Avec l'anneau d'ouverture 33 et la languette d'arrachage 26, après la rupture initiale du panneau 25 le long de la courbe à petit rayon 27 due à la liaison de l'anneau 33 avec l'extrémité de départ de la languette 26, l'extrémité de départ de la languette est repliée vers le haut tandis que l'anneau 33 est pivoté vers le haut, pour délimiter un petit évent 49, ainsi que le montrent clairement les fig. 14 et 15.
On doit remarquer que l'évent 49 est formé avant que ne s'exerce une force quelconque de déchirement, qui aurait pour effet Id'arracher la languette 26 du panneau 25. On doit signaler, en outre, que l'évent 49 est entièrement formé, tandis que les cames 40 de l'anneau 33 portent encore sur le panneau 25 dans une position empêchant l'arrachage accidentel de la languette 26 au-delà de la simple formation de l'évent 49. On doit encore remarquer que, quand on déplace l'anneau 33 au-delà de la position de rupture initiale montrée à la fig. 12 jusqu'à la position de complet fonctionnement montrée à la fig. 14, ce qui peut se produire très rapidement après la rupture initiale, aucune force de déchirement de la languette détachable ne peut être appliquée par l'anneau d'ouverture 33.
En se reportant en particulier aux fig. 12 à 16 et à la succession des opérations d'ouverture de la boîte de conserve 20, on voit que, quand l'anneau 33 est initialement levé, la déchirure du panneau 25 le long de la portion de la rayure profonde 31 autour de la courbe à petit rayon 27 se produit lorsque l'anneau est levé jusqu'à 450 environ. Avant le moment où se produit la déchirure, due au bras de levier de l'anneau 33, on doit remarquer qu'une force de levage est exercée par les branches 41 et par l'anse 42 sur l'extrémité de départ de la languette 26, cette force étant due au pivotement de ces deux éléments autour des cames 40 par rapport aux autres parties de l'anneau 33. Cette force de levage sur l'extrémité de départ de la languette 26 produit un bombement vers le haut de l'extrémité de départ de la languette.
Ce bombement vers le haut est rendu possible grâce à l'écartement des cames 40, comme la fig. 13 le montre clairement. Il en résulte que l'anneau 33 n'exerce sur l'extrémité de départ de la languette qu'une force dirigée vers le haut et en aucune façon dirigée contre elle vers le bas comme c'est le cas d'un appareil d'ouverture qui se place entièrement en travers de la languette et en contact avec elle. Le jeu aménagé pour le bombement de la languette diminue la force nécessaire pour effectuer la rupture initiale du panneau 25 et une force infé- rieure à 1 kg s'est révélée suffisante.
Après la rupture initiale du panneau 25, comme l'indique la fig. 12, on poursuit le pivotement de l'anneau 33 jusqu'à ce qu'il atteigne une position verticale et l'évent 49 est alors entièrement délimité.
Durant ce pivotement de l'anneau 33, la traction est exercée par le doigt, de préférence l'index, en direction de la personne qui ouvre la boîte. Ainsi, l'évent 49 est ouvert à l'écart de cette personne et tout jet de liquide, qui pourrait sortir de l'évent, est dirigé loin d'elle. Après que l'anneau 33 a été levé jusqu sa position verticale, il est seulement nécessaire à la personne qui ouvre la boîte de passer alors son doigt dans la boucle 34 de l'anneau et de continuer à tirer l'anneau vers elle. I1 en résulte que le déchirement du panneau 25 s'effectue le long des lignes droites 29, d'une façon douce et avec le minimum de force.
En ce qui concerne l'importance de cette force, on remarquera que la rayure profonde 31 va au-delà de la position dans laquelle l'anneau occupe sa position verticale de la fig. 14, de telle façon que le déchirement initial, en tirant sur l'anneau, se fait le long d'une portion relativement faible du panneau 25.
On voit aisément qu'au fur et à mesure que se poursuit le déchirement de la languette 26 hors du panneau 25, comme le montre la fig. 13, puisque les lignes droites 29 se fondent dans la courbe à rayon relativement grand 28, aucune augmentation momentanée de la force nécessaire à l'arrachage de la languette ne se produit et l'opération de l'arrachage complet de cette dernière s'effectue doucement.
En se reportant de nouveau à l'anneau 33, on remarque qu'il peut être économiquement fait d'un fil d'acier aisément disponible et, compte tenu de la forme caractéristique de l'anneau, en particulier de sa portion 37 en W, et de la liaison de la portion en
W aux branches 36, il existe une résistance à la flexion du fil métallique avec lequel l'anneau 33 est fait. La titulaire a trouvé en pratique que la dimension du fil pour résister aux forces de flexion est de beaucoup inférieure à celle qu'exige l'engagement confortable du doigt dans l'anneau 33. En conséquence, aucun problème de flexion ne se pose avec Vanneau 33 et toutes possibilités de glissement accidentel ou de coupure du doigt sont écartées.