Procédé d'orientation de fruits de forme générale sphérique
et appareil pour la mise en oeuvre de ce procédé
La présente invention concerne un procédé et un appareil pour l'orientation de fruits, par exemple des pêches, de forme générale sphérique et vise un procédé et un appareil permettant d'aligner les extrémités portant les queues des fruits ou les rainures latérales des fruits, tels que des pêches, ce procédé et cet appareil étant remarquables en ce qu'ils permettent d'imprimer au fruit un mouvement plus accusé et sur une distance horizontale plus courte que dans les dispositifs connus.
L'appareil d'orientation de fruits suivant l'invention comporte des organes assurant la mise plus rapide du fruit dans une position centrée permettant de l'orienter avec le maximum d'efficacité pendant que ce fruit subit un transfert.
Le procédé d'orientation de fruits de forme générale sphérique présentant un évidement à l'extrémité portant la queue, selon l'invention est caractérisé en ce qu'on soutient en continu le fruit par-dessous en vue de son déplacement continu suivant une trajectoire comportant deux tronçons ascendant et descendant verticaux situés à une certaine distance l'un de l'autre et reliés à l'une de leurs extrémités par un tronçon agencé dans une direction générale transversale, en ce qu'on déplace le fruit autour de divers axes situés dans le parcours pendant qu'il est soutenu par-dessous et qu'il parcourt ladite trajectoire, jusqu'à ce que son côté présentant ledit évidement soit sensiblement dirigé vers le bas, et en ce qu'on retire ensuite le fruit de ladite trajectoire.
L'appareil pour la mise en ceuvre de ce procédé est caractérisé en ce qu'il comprend un transporteur sans fin disposé verticalement et présentant des tron çons mobiles dont l'un se déplace vers le haut d'un côté du transporteur et l'autre vers le bas du côté opposé, ceci suivant des droites verticales parallèles, quand le transporteur est entraîné dans un certain sens, chacun desdits tronçons portant au moins un mécanisme d'orientation comportant un support sur lequel le fruit repose librement pour pouvoir osciller sur ce support et pivoter autour de divers axes, des organes accouplés au transporteur pour l'entraîner, des organes de centrage, portés par le mécanisme d'orientation et pouvant prendre et quitter la position d'application contre des côtés opposés du fruit, à l'extrémité inférieure du tronçon mobile vers le haut,
pour centrer le fruit sur ledit support, des organes accouplés à ces organes de centrage pour les appliquer de part et d'autre du fruit, puis les écarter légèrement du fruit, en sens opposés de manière que le fruit puisse ensuite se déplacer librement par rapport audit support pour s'orienter, les organes de centrage comprenant deux pinces opposées, horizontalement espacées l'une de l'autre, présentant des branches en forme générale de V dirigées l'une vers l'autre et contenues dans un même plan horizontal, des organes portés sur le mécanisme d'orientation, soutenant ces pinces pour leur permettre de se rapprocher et de s'écarter l'une de l'autre, les organes qui appliquent les pinces contre le fruit comprenant un ressort, sous l'action duquel les pinces s'appliquent élastiquement contre le fruit.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'appareil objet de l'invention.
La fig. 1 en est une vue de profil.
La fig. 2 est, à plus grande échelle, une vue de profil de l'un des mécanismes d'orientation.
La fig. 3 est une vue de dessus du mécanisme d'orientation montré sur la fig. 2.
La fig. 4 est une vue en coupe verticale suivant la ligne 4-4 de la fig. 3.
La fig. 5 est une vue en coupe horizontale suivant la ligne 5-5 de la fig. 2.
La fig. 6 est une vue en plan de dessus de deux pinces à fruit en positions voulues pour soutenir le corps du fruit pendant l'orientation, une fois le fruit sensiblement mis à l'alignement au-dessus de la roue d'orientation, le fruit étant situé entre les pinces.
La fig. 7 est une vue de détail suivant la ligne 7-7 de la fig. 1.
La fig. 8 est une vue de détail suivant la ligne 8-8 de la fig. 1.
La fig. 9 est une vue de détail, suivant une ligne occupant le même emplacement que la ligne 7-7 du côté de déchargement ou de transfert de l'appareil, qui illustre l'action d'un des ensembles de palpeurs de came prévus sur le mécanisme d'orientation.
La fig. 10 est une vue de détail suivant une ligne située au même endroit que la ligne 8-8 de la fig. 1, mais montrant un profil de came qui assure la remise en place de la pince supérieure.
La fig. 11 est une vue de détail analogue à la fig. 7, d'un profil de came, mais situé du côté de l'appareil opposé à celui que représente la fig. 7.
L'appareil représenté à la fig. 1 comprend un bâti fixe, dirigé verticalement, désigné par la référence générale 1, dans lequel des arbres horizontaux supérieur 2 et inférieur 3 tourillonnent autour d'axes parallèles. Deux chaînes sans fin 4 (fig. 1 et 2) passent autour de pignons Galle correspondants 5 (fig. 1), calés sur chacun desdits arbres et l'un ou l'autre de ces arbres peut être accouplé à toute source propre à l'entraîner en rotation pour déplacer les chaînes dans le sens de la flèche portée sur la fig. 1, de manière que les pignons Galle situés en haut sur la fig. 1, se déplacent dans le sens des aiguilles d'une montre.
Entre les chaînes 4 sont interposés une série de mécanismes d'orientation tels que représentés sur les fig. 2 et 3. Les extrémités visibles de plusieurs de ces mécanismes sont également représentées dans la partie supérieure de la fig. 1 et désignées chacune par la référence générale 6. Chaque mécanisme d'orientation comporte un arbre horizontal principal 7 (fig. 2) tourillonnant par ses extrémités opposées dans des maillons en regard 8 des chaînes 4 (fig. 1).
Sur une plaque supérieure 10, qui fait partie de l'extrémité supérieure du bâti 1, tourillonnent plusieurs galets 11 qui soutiennent une couronne 12 de manière qu'elle tourne autour de son axe, cette couronne présentant dans sa tranche périphérique une pluralité d'évidements équidistants 13, débouchant radialement vers l'extérieur.
Sur le bâti 1 sont rigidement fixées deux paires de bandes verticales 14, horizontalement espacées les unes des autres, les bandes de chaque paire définissant entre elles un espace vertical 15. Les extrémités supérieures et inférieures de ces espaces 15 sont ouvertes et disposées de manière à recevoir un galet 17 (fig. 1 et 2), dont l'axe s'étend horizontalement (fig. 1), monté sur l'extrémité inférieure d'un bras 18 dont l'extrémité supérieure est fixée sur l'arbre 7 de chaque mécanisme d'orientation 6.
Le galet 17 est maintenu dans l'espace 15 entre les bandes de guidage 14 pendant le mouvement vertical des chaînes 4 vers le haut et vers le bas et, au sommet et à la base de ces chaînes, le galet 17 de chaque mécanisme d'orientation pénètre dans l'un des évidements 13 pendant que ce dernier parcourt l'espace 15, de sorte que chaque bras 18 se trouve maintenu verticalement grâce à la rotation des couronnes 12 autour de leurs axes.
Grâce à l'emboîtement des galets 17 dans les couronnes 12 et à l'accouplement des bras 18 aux chaînes 4, entraînées automatiquement, chaque mécanisme d'orientation se trouve entraîné automatiquement en travers des espaces situés entre les extrémités ouvertes des paires de bandes de guidage 14 et les couronnes 12 conservent à chaque mécanisme d'orientation, pendant ce mouvement entre lesdites extrémités ouvertes, la même position que pendant le déplacement vertical des mécanismes d'orientation, au cours duquel les galets 17 parcourent les espaces 15.
Chaque mécanisme d'orientation 6 comporte une coupelle 20 ouverte vers le haut (fig. 3), destinée à soutenir le corps d'un fruit, tel qu'une pêche, et une bobine d'orientation 21 classique, entraînée automatiquement, entraîne elle-même une roue d'orientation 22, à montage oscillant, qui pénètre de bas en haut dans un trou pratiqué dans la base de chaque coupelle, pour soutenir partiellement une pêche contenue dans la coupelle et la faire tourner autour d'axes différents jusqu'à ce que la partie supérieure de la roue s'insère dans l'évidement présent à la base de la pêche, après quoi la coupelle soutient simplement la pêche, qui demeure immobile en position orientée.
La chape 74 qui porte la roue 22 présente un montage oscillant (fig. 5) et est accouplée par une crémaillère 75 à un palpeur de came 76, agencé pour palper un profil fixe, vertical et de forme générale sinueuse d'une came (non représentée) portée par le bâti 1, en vue de déplacer la roue autour d'un axe vertical pour la faire porter alternativement contre l'une ou l'autre des joues latérales de la bobine 21.
La chape 74 de la roue présente une couronne dentée qui engrène avec la denture de la crémaillère 75.
L'agencement qu'on vient de décrire est classique; en outre, il est bien entendu que la roue 22 n'oscille pas nécessairement autour d'un axe vertical: elle peut simplement tourner autour d'un axe horizontal fixe.
La bobine menante 21 est montée sur un arbre qui porte à une extrémité un pignon Galle 23 (fig. 2), dont les dents 23 s'engagent dans une chaîne fixe 24 pour faire tourner la bobine 21 à mesure que les mécanismes d'orientation décrivent leur trajectoire.
Grâce au dispositif propre à faire décrire à chaque fruit, porté dans un support, un parcours ascendant, puis descendant sans changer de support, on obtient une trajectoire d'orientation plus longue que précédemment, mais contenue dans le même espace.
A chaque groupe d'orientation sont incorporées deux pinces à fruit espacées 26 et 27, horizontalement situées face à face (fig. 3 et 6) présentant chacune une face de pincement en forme générale de V de manière à ce qu'une pêche se centre entre les pinces sur la coupelle 20 lorsque les pinces viennent porter contre ses côtés opposés.
La fig. 4 montre en coupe transversale verticale une pince 26 munie d'un bossage 28 dirigé vers le bas et qui porte lui-même un prolongement latéral 29 accouplé à une crémaillère inférieure 30, dont la denture dirigée vers le haut engrène avec les dents d'un pignon 31. La denture du pignon 31 engrène aussi avec celle formée du côté inférieur de l'une des extrémités d'une tige 32. Le pignon 31 tourillonne dans une partie fixe 33 du corps du mécanisme d'orientation. Le bossage 28 dirigé vers le bas sur la pince 26 peut coulisser sur la tige 32, tandis qu'un bossage analogue 34, dirigé vers le bas sur la pince 27, est claveté sur cette tige. De plus, I'extrémité dentée de la tige 32 qui engrène avec le pignon 31 est soutenue dans le support fixe 33 de manière à pouvoir y coulisser.
Grâce à la structure ci-dessus, on voit que quand la tige 32 se déplace vers la droite, sur la fig. 4 elle entraîne la pince 27 vers la droite, la pince 26 parcourant, grâce à l'accouplement entre le pignon 31 et la crémaillère 32, la même distance vers la gauche.
Un palier fixe 35, monté sur le corps du mécanisme d'orientation (fig. 4) porte un verrou formé par une pièce fixe 36 qui est solidaire de bossages 37 et 38, dirigés vers le bas et horizontalement espacés, situés au-dessus de la barre 32, près du bossage 28.
Cette pièce 36, ainsi qu'une pièce 39 prévue sur la partie fixe 33 voisine de la pince 27, portent des palpeurs de came 40 qui pénètrent dans des rainures à profil de came 42, ouvertes vers le bas, ménagées dans une partie 41 de chacune des pinces 26 et 27 (fig. 4 et 6).
Comme indiqué en traits interrompus sur la fig. 6, les extrémités intérieures des rainures à profil de came 42 convergent l'une vers l'autre, comme indiqué en 55, en direction de deux axes 52 autour desquels les pinces 26 et 27 sont articulées. Quand les pinces 26 et 27 s'écartent l'une de l'autre sous l'action d'un palpeur de came 51 (fig. 4) palpant le profil 73 de la rainure 54 (fig. 7), solidaire du bâti 1, et sont sur le point d'atteindre leurs positions d'écartement extrême, les parties convergentes 55 des rainures 42 rencontrent des galets fixes 40 et, leur mouvement d'écartement se poursuivant, les pinces 26 et 27 sont contraintes de pivoter autour de leurs axes d'articulation 52 pour s'écarter encore plus l'une de l'autre.
La fig. 3 montre les pinces ainsi écartées.
Au-dessous de la pièce 36, ou verrou fixe, il est prévu un organe de verrouillage 43. Cet organe 43 est une simple lame présentant un trou que la tige 32 traverse avec un certain jeu, de manière que lorsqu'elle est maintenue inclinée la bande 43 immobilise la tige 32, I'empêchant de se déplacer vers la gauche, sur la fig. 4, et de rapprocher l'une de l'autre les pinces 26 et 27. Par contre, la tige 32 peut toujours se déplacer vers la droite, sur la fig. 4, pour écarter les pinces l'une de l'autre.
La partie inférieure de la lame 43 est raccordée par un ressort 44 à une saillie 45 formée sur la partie inférieure du bossage 34 dirigé vers le bas sur la pince 27. Ce ressort agit pour maintenir la lame de verrouillage inclinée, de manière à ce qu'elle verrouille automatiquement la tige 32 dans toute position que cette dernière peut atteindre en se dépla çant, jusqu'à ce que la partie inférieure de la lame 43 subisse un déplacement ramenant la lame à l'équerre, la partie supérieure de cette lame, située entre les bossages 37 et 38, soit rencontrée par le bossage 37 de la pièce 36.
La lame 43 présente un prolongement latéral 46, dirigé d'une manière générale vers la partie fixe 33 voisine de la pince 27, et un goujon 47 (fig. 4) porté par un palpeur de came 48 (fig. 2), s'étend en travers de l'angle rentrant formé entre la lame 43 et par son prolongement latéral 46, ce goujon étant maintenu entre les extrémités extérieures fourchues de deux bras opposés 49, porté par un moyeu calé sur un arbre d'articulation 50.
L'extrémité de la tige 32 opposée à l'extrémité dentée porte un palpeur de came 51 (fig. 3 et 4).
D'après l'exposé qui précède, on voit que quand le palpeur de came 51 est déplacé vers la droite, sur la fig. 4, les pinces 26 et 27 s'écartent l'une de l'autre en translation, et non à pivotement, ce déplacement s'opérant contre la résistance du ressort 44, qui maintient en outre la lame de verrouillage 43 inclinée pour immobiliser les pinces 26 et 27 aussitat que la tige 32 cesse de se déplacer vers la droite.
Dès que le palpeur de came 48 pivote dans le sens antihoraire, sur la fig. 2, la lame-verrou 43 se met d'équerre, libérant les pinces 26 et 27 qui peuvent ainsi se rapprocher l'une de l'autre et porter de part et d'autre d'une pêche.
Quand le mécanisme d'orientation atteint le poste récepteur de pêches situé en bas et à gauche de la machine sur la fig. l, les pinces 26 et 27 occupent sensiblement la position d'écartement maximale représentée sur la fig. 3, en vue de recevoir une pêche dans la coupelle 20.
Par contre, sitôt une pêche posée dans cette coupelle, la came 53 (fig. 8), fixe sur le bâti 1 de la machine, rencontre le palpeur de came 48 pour déplacer angulairement le goujon 47 (fig. 4) dans le sens antihoraire en vue de libérer les pinces 26 et 27, ces pinces se rapprochant immé diatement ]'une de l'autre et portant contre la pêche pour centrer cette dernière dans la coupelle, au-dessus de la roue d'orientation 22, le palpeur de came 48 quittant sitôt après la came 53, tandis qu'un profil de came 54 (fig. 11), également solidarisé du bâti 1, est rencontré par le palpeur de came 51 qui repousse alors la tige 32 vers la droite, sur la fig. 4, de sorte que les pinces 26 et 27 prennent les positions représentées sur la fig. 6, dans lesquelles elles se situent relativement près de la pêche, mais sans la serrer.
Dans cette position, la pêche se trouve sensiblement centrée sur la roue et les pinces conservent cette disposition jusqu'à ce que le mécanisme d'orientation soit sur le point d'atteindre le dispositif de transfert 25, situé à droite et en bas de la machine.
Quand le mécanisme d'orientation atteint ou est sur le point d'atteindre le mécanisme de transfert, les pinces doivent parcourir, en s'écartant l'une de l'autre, une distance juste suffisante pour permettre aux mâchoires du dispositif de transfert 25, semblable à oelui représenté dans le brevet des Etats-Unis
No 2969867 du 31 janvier 1961, de s'insérer entre elles de part et d'autre de la pêche pour saisir cette dernière entre elles.
Etant donné que l'orientation de la pêche est opérée au moment où celle-ci atteint le dispositif de transfert et que la pêche a été sensiblement centrée sur la roue, il est prévu d'empêcher cette pêche de rouler vers l'un ou l'autre côté de la coupelle quand les pinces 26 et 27 s'écartent l'une de l'autre pour permettre l'insertion du dispositif de transfert.
Avant de décrire en détail le dispositif propre à maintenir le fruit après orientation de ce dernier, au moment où les pinces 26 et 27 s'écartent l'une de l'autre, il faut noter que l'invention couvre le dispositif propre à centrer le fruit sur l'organe d'orientation (roue 22) et dans la coupelle 20, puis à libérer le fruit dans une mesure suffisante pour permettre à la roue de le faire tourner, tout en le soutenant sur la roue.
Sur les fig. 2 et 3, on voit, désigné par la référence générale 56, un bras de maintien de fruit dont l'extrémité extérieure se situe directement au-dessus du centre de la coupelle 20. Ce bras est agencé pour pivoter verticalement autour d'un axe horizontal 57 (fig. 2) et un ressort 58 le raccorde à un prolongement 59 du bras 49 qui porte le palpeur de came 48, ce ressort jouant ainsi un double rôle: maintenir élastiquement le palpeur de came 48 contre la came 53 (fig. 8) et solliciter élastiquement le bras 56 vers le bas.
Le bras 56 présente, au-dessous de l'axe 57, un prolongement 60, sensiblement en équerre (fig. 2).
Dans l'angle rentrant défini par le bras 56 et par son prolongement 60 est monté un galet 61 fixé sur l'extrémité supérieure d'un bras de verrouillage 62 qui s'étend dans l'ensemble verticalement. Ce bras 62 est articulé sur l'extrémité extérieure du prolongement 60 du bras 56 par un axe d'articulation qui porte en outre un palpeur de came 63. Un ressort 64 maintient le palpeur de came 61 élastiquement appliqué contre le bras 56 et contre le prolongement 60, dans l'angle rentrant formé à leur jonction.
Au-dessous du palpeur de came 63, le bras de verrouillage 62 présente une dent 65 saillant vers le bas, agencée pour rencontrer un épaulement 66 formé sur une plaque 67 solidarisée du corps du mécanisme d'orientation.
Le poste de réception de pêches se situant à gauche et en bas de la machine, telle que représentée sur la fig. 1, il faut que le bras 56 soit maintenu en position haute à ce poste pour que le fruit puisse être reçu et il est maintenu dans cette position jusqu'à être relâché dans la partie inférieure droite de la machine, où il vient porter contre le fruit orienté.
La fig. 9 montre une rainure à profil de came 69 solidarisée du bâti 1 et qui se situe à droite de la machine, sur la fig. 1. Cette rainure est agencée pour recevoir par des palpeurs 61 et 63 pendant la course descendante de chaque mécanisme d'orientation, peu avant que ces derniers n'atteignent les pinces du dispositif de transfert 25. Le bras 56 occupe la position représentée sur la fig. 2, dans laquelle il est verrouillé comme précédemment décrit.
Les palpeurs de came 63 et 61 palpent le profil de came 72 de la came rainure 69 en se déplaçant vers le bas. Pendant qu'ils parcourent vers le bas le profil de came 72, le bras 56 pivote dans le sens antihoraire autour de l'axe 57, contre la résistance du ressort 58 (fig. 2) pour prendre une position un peu plus haute que sa position normale représentée sur la fig. 2. Quand il atteint cette dernière position, sa dent 65 se dégage de l'épaulement 66, ceci aussi dans le sens antihoraire. Quand le palpeur 63 atteint l'extrémité du profil de came 72 (fig. 9), il en franchit le point le plus haut et s'engage sur un autre profil de came 74 présentant une inclinaison supérieure et opposée à celle du profil 72.
Le mouvement descendant décrit par les palpeurs le long du profil 74 et qui s'amorce quand le palpeur 63 atteint ce profil a pour effet de faire pivoter vers le bas, dans le sens horaire, le bras 56 autour de l'axe 57. On notera sur la fig. 9 que le palpeur 63 est suivi de près par le palpeur 61, qui franchit le point haut du profil 72 et passe sur le profil 74, décrivant en conséquence un mouvement angulaire dans le sens horaire autour de l'axe sur lequel sont montés tant la plaque 62 que le palpeur 63, le palpeur 61 se trouvant ainsi repoussé à force de la position qu'il occupe normalement dans l'angle rentrant fait entre le bras 56 et le prolongement 60 et imprimant aussi à la dent de verrouillage 65 de la plaque 62 un soulèvement suffisant pour dégager l'épaulement 66,
tandis que le bras 56 poursuit sa course descendante jusqu'en un point où il peut serrer tout fruit éventuellement contenu dans la coupelle 20. On voit que l'inclinaison du profil de came 74 a pour effet d'abaisser progressivement le bras 56 et de provoquer ainsi un léger choc entre ce bras et le fruit. Quand le bras 56 entre en contact avec le fruit, les palpeurs, désormais immobilisés, ne peuvent plus pivoter dans le sens horaire et, quand le mécanisme d'orientation 6 continue à se déplacer vers le bas, le palpeur 63 perd immédiatement contact avec le profil incliné 74.
Le palpeur 61 est maintenu appliqué contre le profil 74, sous l'action du ressort 64 (fig. 2), pendant un temps bref qui permet un déplacement angulaire relatif dans le sens antihoraire dudit palpeur, jusqu'à ce que la face inférieure, dirigée vers le bas, de la dent 65 entre en contact avec la surface 68 de la plaque 67. Ce contact établi, le palpeur 61 quitte aussi le profil 74 de la came 69.
A ce stade, le fruit est fermement serré dans la coupelle 20 par pression appliquée de haut en bas par le bras 56 sous l'action du ressort 58. Avant que les pinces du dispositif de transfert puissent rencontrer le fruit pour le retirer du dispositif d'orientation, il faut que les pinces 26 et 27 s'écartent l'une de l'autre en translation et à pivotement. Ainsi, sensiblement au moment même où le bras 56 entre en contact avec le fruit, le palpeur de came 51 (fig. 7) rencontre le profil incliné 73 de la came 54 et, comme précédemment décrit à propos des fig.
4 et 6, les pinces 26 et 27 s'écartent l'une de l'autre en translation et à pivotement jusqu'à la position d'écartement maximum, dans laquelle elles sont maintenues par le bras de verrouillage 43.
A ce moment, les pinces du dispositif de transfert 25 saisissent fermement le fruit en position orientée pour le transférer du mécanisme d'orientation 6 à un autre mécanisme, par exemple de découpage en tranches et de dénoyautage, puis le fruit est extrait de sous le bras 56, ce qui permet au ressort 58 de tirer encore plus le bras 56 vers le bas jusqu'à ce que la dent 65 rencontre une butée verticale 70 solidarisée de la plaque 67.
Quand chaque mécanisme d'orientation a franchi l'extrémité inférieure de la machine et se meut vers le haut, les palpeurs de came 61 et 63 rencontrent le profil 80 (fig. 10) de la came 81, solidarisée du bâti 1 de la machine, mais du côté de cette dernière opposé à la came 69. Il en résulte que le bras 56, dont on a indiqué en traits interrompus la position 82, prend au poste de réception de pêches une position haute plus élevée que celle qu'il occupe sur la fig. 3 et, à mesure que les palpeurs 61 et 63 passent du profil 80 sur le profil 83, le bras 56 s'abaisse progressivement jusqu'à ce que la dent 65 rencontre à nouveau l'épaulement 66 prévu sur la plaque 67, ]e bras 56 conservant cette position jusqu'à être libéré pour immobiliser un corps de fruit dans la coupelle 20 au niveau du dispositif de transfert 25.
I1 faut encore noter que, grâce au procédé décrit, la pêche n'est pas transférée d'un support à l'autre pendant son transport le long d'une trajectoire, mais soutenue à la base pendant son transport ascendant, transversal puis descendant par le transporteur sans fin dirigé verticalement. On accroît ainsi notablement le temps pendant lequel la roue d'orientation peut agir sur la pêche, ceci sans augmenter la longueur horizontale de la machine, Dans la plupart des machines utilisées jusqu'à présent, la pêche est transférée d'un support sur l'autre après avoir atteint le sommet de la trajectoire dirigée vers le haut, ce qui fait perdre complètement le bénéfice de toute orientation opérée pendant le déplacement des supports portant les pêches vers le sommet de la trajectoire.
On peut résumer comme suit les opérations exécutées par la machine décrite et représentée à titre d'exemple: sitôt la pêche déposée dans une coupelle qui la soutient très librement, les pinces à pêches centrent immédiatement la pêche sur la roue et cessent presque aussi rapidement de serrer la pêche, de manière que cette dernière puisse se déplacer autour de divers axes, mais maintiennent encore avec un certain jeu la pêche sensiblement centrée sur la roue et continuent à le faire jusqu'à ce que la pêche ait atteint l'extrémité inférieure de sa trajectoire descendante et ait presque atteint le dispositif de transfert.
En ce point, pour conserver à la pêche son orientation, le bras pivote vers le bas pour immobiliser élastiquement la pêche et les pinces, qui jusqu'alors soutenaient librement la pêche centrée sur la roue d'orientation, s'écartent largement l'une de l'autre, de manière que le dispositif de transfert puisse saisir la pêche de part et d'autre et l'entraîner.