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Fusée électrique pour projectile L'emploi de plus en plus fréquent de fusées électriques dans les munitions de grande diffusion pose des problèmes de connexions électriques importants.
En effet, le détonateur électrique doit être court- circuité pendant le stockage et réuni au générateur pendant le tir.
Il s'ensuit que les liaisons électriques sont à assurer de manière absolument positive puisqu'elles assurent soit la sécurité, soit le fonctionnement.
Le détonateur, étant en général hors de l'alignement pyrotechnique, est obligé de se déplacer au départ du coup et les liaisons électriques sont donc des liaisons par contacts mobiles, c'est-à-dire avec une fiabilité n'excédant guère 95 %.
La présente invention a pour objet une fusée électrique pour projectile, comprenant une chaîne pyrotechnique comportant au moins une charge, un détonateur et une amorce, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens pour assurer, au repos, un désalignement au moins entre ladite amorce et ledit détonateur, et des moyens pour amener ces éléments en alignement lors du départ du projectile.
Les avantages obtenus par une telle disposition sont particulièrement importants. En effet, le danger présenté par la manipulation de projectiles munis de fusées provient essentiellement de la nature des matières pyrotechniques composant l'amorce, cette dernière ayant pour but de transformer une impulsion mécanique ou électrique en onde de détonation grâce à un système d'amorçage généralement le plus sensible possible.
De par le désalignement de l'amorce et du détonateur, conformément à la présente invention, l'élément le plus dangereux d'un projectile est rendu peu puissant, ce qui limite considérablement et les risques et les suites d'accidents.
Par ailleurs, la fusée selon la présente invention supprime la nécessité d'utiliser des ensembles amorce- détonateur, ce qui écarte également les risques liés à la fabrication de tels ensembles. En effet, cette fabrication classique requiert le sertissage d'une amorce-détonateur, ce qui est toujours dangereux puisque des matières sensibles aux chocs et à la compression y sont contenues.
Enfin, de par la diminution de puissance- de l'élément dangereux d'un projectile, obtenue comme exposé ci-avant, il est possible de diminuer sans préjudice l'importance des barrières de sécurité usuelles- des projectiles, donc aussi le poids mort de ces derniers.
A simple titre illustratif, un exemple de réalisation de l'invention est décrit ci-après en se référant aux dessins annexés dans lesquels la fig. 1 représente, en coupe radiale, une fusée électrique perfectionnée en position de repos ; les fia. 2, 3, 4 et 5 représentent, respectivement, une coupe selon les lignes II-II, III-III, IV-IV, V-V de la fia. 1 ; la fig. 6 est une vue selon la flèche F6 de la fig. 1 ; la fia. 7 est une vue semblable à la fia. 1, la fusée étant représentée en position armée ; la fia. 8 est une coupe selon la ligne VIII-VIII de la fia. 7.
Dans cette exécution, la fusée électrique est représentée par un corps creux 1 extérieurement conditionné de manière à pouvoir être fixé au droit de la jonction entre le corps et la queue du projectile ou à tout autre endroit adéquat.
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Intérieurement, le corps 1 est divisé en deux chambres 2-3 par une paroi intermédiaire 4 présentant elle-même une chambre 5 en communication avec les deux susdites chambres 2-3.
Vers l'avant, ledit corps creux 1 présente un filetage intérieur 6 dans lequel est vissé un anneau 7 présentant lui-même un filetage intérieur 8 sur lequel est vissé le conteneur 9 d'une charge 10 faisant partie de la chaîne pyrotechnique pour la mise à feu du projectile.
Dans la chambre intermédiaire 5 est logé le système d'amorçage Il lequel est fixe. Il est compris dans une douille 12, en matière conductrice. L'axe 13 de ce dispositif d'amorçage traverse une paroi isolante 14 tapissant le fond adjacent de la susdite chambre 3 et prend appui sur une plaquette métallique 15 reposant sur ladite matière isolante 14.
Le seul contact métallique du système d'amor- çage 11-13 est donc réalisé par ladite plaquette 15. Celle-ci, dans la position de repos de la fusée, est en contact franc avec la collerette 16 d'une tige 17 sollicitée en permanence par un ressort de rappel 18. Cette tige 17 pénètre, par un bout, dans la susdite chambre 2 et forme butée d'arrêt pour un barillet 19. Celui-ci est logé dans ladite chambre 2, présente une section droite d'allure triangulaire et est monté à frottement doux sur un axe fixe 20.
Ce barillet est traversé de part en part par un trou cylindrique 21 dans lequel est fixé le détonateur 22.
Ce détonateur est donc mobile, cependant que le susdit système d'amorçage 11 est fixe. Ledit barillet 19 présente, sur sa périphérie, une échancrure 23 et il est en permanence sollicité vers sa position d'armement par un ressort 24 enroulé autour d'une partie de l'axe 20 d'une telle manière que l'un de ses bouts porte sur la paroi intérieure de ladite chambre 2 et que son autre bout porte sur le fond d'une échancrure 25 ménagée à cette fin dans ledit barillet 19.
Par cette combinaison, dans la position de repos de la fusée, le système d'amorçage 11 se trouve automatiquement et systématiquement placé en court-circuit via l'axe 13, la plaquette 15, la collerette 16 et la tige 17.
Le corps de la fusée 1 comporte une seconde tige 26 parallèle à la susdite tige 17 et présentant également une collerette 27 sollicitée en permanence par un ressort de rappel 28.
Le tronçon de la tige 26 compris entre ladite collerette 27 et la chambre 2 du corps de la fusée est engagé à frottement doux dans un fourreau tubulaire 29 en matière isolante traversant la susdite paroi isolante 14 tapissant le fond de la chambre 3. Ledit ressort de rappel 28 prend appui, d'une part, sur ladite collerette 27 et, d'autre part, sur une plaque métallique 30 prenant elle-même appui sur l'embase d'une buselure 31 en matière isolante formant l'élément de guidage d'un second tronçon de ladite tige 26. La plaque métallique 30 est en con- tact avec l'élément terminal 32 dans lequel est engagé et fixé l'un des bouts du conducteur 33 dont l'autre bout est raccordé au générateur piézo-électrique.
Par cette combinaison, le générateur piézo-élec- trique tant que la fusée est en position de repos ou d'attente, se trouve en court-circuit via l'élément terminal 32, la plaque métallique 30, le ressort de rappel 28, la collerette 27, la tige 26 et le barillet 19 avec lequel le bout adjacent de ladite tige 26 est en contact franc sous l'effort de poussée dudit ressort de rappel 28.
Sur la face dorsale 34 du corps 1 de la fusée, traversée e.a. par la susdite tige 17, est fixé un tenon 35 servant de support à l'un des bouts d'une lame élastique 36 dont l'autre bout appuie en permanence contre la partie saillante de ladite tige 17. Cette dernière présente, à distance convenable, une gorge périphérique 37 telle que, dans sa position de retrait, ladite tige 17 se trouve enclenchée par l'engagement de ladite lame 36 dans ladite gorge périphérique 37.
Le fonctionnement de la fusée perfectionnée ainsi réalisée est comme suit : dans sa position de repos ou d'attente, elle se présente comme indiqué aux fig. 1 à 5. Le barillet 19 est maintenu dans sa position d'effacement à l'encontre de l'élément élastique 24 par le bout correspondant de la tige 17 formant verrou. Dans cette position, le système d'amorçage II et le générateur piézo-électrique sont systématiquement court-circuités comme précédemment indiqué.
Ledit système d'amorçage Il reste parfaitement immobile quel que soit l'état de repos ou d'armement de la fusée.
A l'instant de la mise à feu, la tige 17 est, par inertie, violemment projetée vers l'arrière à l'encontre de son ressort de rappel 18. La gorge périphérique 37 se place devant la lame élastique 36 laquelle enclenche systématiquement ladite tige ou verrou 17 dans cette position de retrait. Le barillet 19 se trouve ainsi libéré de sa butée d'arrêt et est soumis à l'effet de poussée du ressort 24 jusqu'à sa position extrême (fig. 8) provoquée par l'entrée en contact du barillet avec la partie correspondante de la paroi interne du corps 1 de la fusée. Dans cette position, l'échancrure 23 du barillet se présente en regard de la deuxième tige 26.
Celle-ci se trouve ainsi libérée de l'obstacle formé par la partie correspondante du barillet et est rappelée quasi instantanément par son ressort 28 dans sa position de verrouillage dudit barillet. Dans la position de celle- ci, le détonateur 22 se trouve placé dans l'axe de la fusée, c'est-à-dire aussi dans l'axe du système d'amorçage 11.
Dans cette position d'armement de la fusée, les court-circuits préalables, respectivement du système d'amorçage et du générateur piézo-électrique, sont ouverts. En effet, par l'enclenchement de la tige 17 par la lame élastique 36, la collerette 16 s'est écartée de la plaquette métallique 15 tandis
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que, par l'effacement du barillet 19 par rapport à la tige 26, le contact entre ces deux éléments a été interrompu.
Dans ces conditions la fusée électrique, respectivement le générateur piézo-électrique, se trouve, dès la mise à feu du projectile, en état de pouvoir normalement fonctionner.
On observera que, par cette combinaison, les liaisons électriques sont réellement assurées d'une manière positive, l'élément mobile étant, en l'occurrence, le détonateur, cependant que le système d'amorçage est fixe.
Le circuit électrique de mise à feu peut être agencé de toute autre manière adéquate que celle discutée ci-dessus, tandis que les moyens pour le déplacement et le verrouillage du détonateur peuvent être généralement quelconques.