Procédé de préparation de dicarbamates de 5 ,5is-hydroxyméffiy1-dioxane-1 ,3 -substitués en position 2
La présente invention concerne la préparation des dicarbamates de 5, 5-bis-hydroxyméthyl-dioxane- 1,3 substitués en position 2, répondant à la formule suivante
EMI1.1
dans laquelle Rl et R2 représentent des atomes d'hydrogène ou des restes aliphatiques ou aromatiques, RB, R4, R ; et RG désignent des atomes d'hydrogène ou des restes alcoyliques de poids moléculaire peu élevé et R* et R, peuvent aussi être des restes aryliques.
Le procédé selon l'invention est caractérisé en ce que l'on fait réagir un composé de formule
EMI1.2
dans laquelle X représente un atome d'ydrogène, oule
EMI1.3
<tb> <SEP> RS
<tb> groupe <SEP> - <SEP> CON
<tb> <SEP> R4
<tb> avec un dérivé azoté de l'acide carbonique approprié.
On obtient les corps de départ de formule II, où
X désigne un atome d'hydrogène, par condensation des aldéhydes correspondants avec le pentaérythritol, éventuellement en présence d'agents déshydratants comme les acides de Lewis (ICI3, ZnCI).
Parmi les corps de départ de formule II, on peut citer ceux dans lesquels Rt et R2 sont semblables, par exemple deux radicaux méthyles et ceux dans lesquels Rt et R2 sont différents; R1 est par exemple un atome d'hydrogène ou un radical méthyle et R2 est représenté par le groupe éthyle, isopropyle, phényle ou éthinyle. Le corps de départ préféré est le 2-tri chlorméthyl -5,5-bis - hydroxyméthyl - dioxane -1,3 de formule
EMI1.4
appelé couramment pentaérythritolchloral .
Les produits de départ répondant à la formule II où X désigne un groupement carbamique substitué ou non, peuvent être obtenus selon les procédés décrits dans les demandes de brevets suisses No 380745.
On peut par exemple réaliser la réaction selon l'invention en utilisant comme dérivé azoté de l'acide carbonique approprié le chlorure de carbamyle substitué ou non, soit formé extemporanément par action de l'acide chlorhydrique anhydre sur un isocyanate alcalin ou sur un éther isocyanique, soit utilisé en solution dans un solvant organique neutre et anhydre et ajouté à froid au corps de départ dissous dans le même solvant ou dans un autre du même type, les uréthanes, comme le carbamate d'éthyle, au sein ou non d'un solvant et éventuellement en présence de catalyseurs, par exemple d'éthoxyde de sodium ou d'isopropylate d'aluminium. Dans ce dernier cas la réaction s'effectue à chaud, permettant l'élimination de l'alcool volatil.
Enfin on peut utiliser comme dérivé de l'acide carbonique approprié, au lieu des esters ou halogénures cités, pour la préparation des dicarbamates non substitués, l'acide cynique, obtenu extemporanément par réaction entre un cyanate alcalin et un acide organique fort tel que l'acide trichloroacétique, et pour la préparation des substitués à l'azote, les éthers isocyaniques tels que les alcoylisocyanates de poids moléculaire peu élevé par exemple comme l'isocyanate de méthyle, d'éthyle, de n-propyle, d'isopropyle, de n-butyle, d'isobutyle, d'amyle, d'isoamyle ou les arylisocyanates comme l'isocyanate de phényle et de toluényle. La condensation avec le dérivé choisi se fait directement ou en présence d'un solvant approprié tel que le dioxane, un hydrocarbure cyclique ou non, un solvant chloré, et à une température constante pendant le temps nécessaire.
L'acide cyanique peut aussi provenir de son polymère, l'acide cyanurique ou en utilisant l'urée que l'on fait agir sur les mêmes corps de départ. Pour la dépolymérisation de l'acide cyanurique, comme dans le cas de l'urée, il est nécessaire de chauffer à température assez élevée (200 à 3000) pour obtenir l'acide cyanique libre, ce qui ne permet l'emploi de cette méthode qu'avec une matière première suffisamment stable. Ces réactions sont effectuées avec ou sans solvant, ce dernier sera choisi à point d'ébullition suffisamment élevé.
Le dicarbamate obtenu est tout d'abord, si un solvant a été employé, séparé de ce dernier. Le plus souvent on élimine le solvant par distillation sous vide. Le carbamate est ensuite éventuellement isolé des sous-produits de la réaction et des matières premières non entrées en jeu, par extraction et de toute façon purifié par recristallisation, par exemple dans l'alcool.
Il est possible, en établissant les rapports adéquats entre réactifs, en aménageant les conditions opératoires et en choisissant les matières premières, d'obtenir par les méthodes indiquées des dicarbamates simples ou substitués à l'azote, les 2 groupements carbamiques pouvant être identiques ou non.
Les dicarbamates de formule I obtenus par le procédé selon l'invention, présentent un intérêt particulier dans le domaine pharmaceutique des hypnosédatifs et tranquillisants.
L'invention est illustrée par les exemples suivants les parties sont indiquées en poids.
Exemple 1 :
On ajoute 34 parties d'isocyanate d'isopropyle (0,4 mole) à 53,2 parties de 2-trichlorométhyl-5,5- bis-hydroxyméthyl-dioxane-l ,3 (0,2 mole) et on chauffe au bain-marie jusqu'au démarrage de la réaction. On maintient ensuite une température sensiblement constante pendant plusieurs heures, puis on laisse reposer une nuit.
On filtre le dérivé carbamaté qui s'est déposé et on le recristallise dans l'alcool.
Le di-(N-isopropylcarbamate) de 2-trichloromé thyl-5 ,5 -bis-hydroxyméthyl-dioxane- 1,3 ainsi obtenu fond à 168-169 .
Exemple 2:
On ajoute à 53,2 parties de 2-trichlorométhyl-5,5- bis-hydroxyméthyl-dioxane-l 3 (0,2 mole) en solution dioxanique 42,8 parties d'isocyanate de phényle (0,4 mole) ; on entretient la réaction en chauffant 1 heure environ au bain-marie, puis on abandonne à la température ambiante.
On élimine le dioxane par distillation sous vide et on recristallise le résidu obtenu dans l'alcool. Le bis-phényl-carbamate de 2-trichlorométhyl-5, 5-bis- hydroxyméthyl-dioxane- 1,3 ainsi obtenu fond à 1691700.
Exemple 3:
On ajoute 17 parties d'isocyanate d'isopropyle (0,2 mole) à une solution dioxanique de 61,8 parties de monocarbamate de 2-trichlorométhyl-5,5-bis- hydroxyméthyl-dioxane- 1,3 (0,2 mole) et on chauffe au bain-marie jusqu'au démarrage de la réaction. On maintient ensuite une température sensiblement constante pendant plusieurs heures, puis on laisse reposer une nuit.
On filtre le dérivé dicarbamate mixte qui s'est déposé et on le recristallise dans l'alcool. Le dicarbamate N-monoisopropylé du trichlorométhyl-5, ,5-bis- hydroxyméthyl-dioxane-1,3 ainsi obtenu fond à 1541550.