Machine à étiqueter
La présente invention concerne une machine à étiqueter pour transférer des étiquettes, présentant des dessins décoratifs, d'une bande continue portant les étiquettes sur une surface conique ou effilée d'objets, par exemple des bouteilles. La présente inven- tion fait appel de préférence à certaines des particularités du brevet suisse Na 360939 du 8 décembre 1959 et du brevet suisse No 363608 du 5 mai 1960.
Les bouteilles présentant une ou plusieurs surfaces effilées sont avantageuses pour un certain nombre de raisons. Par exemple, une bouteille qui s'effile à partir d'une grande base vers un petit sommet est plus stable qu'une bouteille sensiblement entièrement cylindrique de la même hauteur et de la même capacité. Avec certaines bouteilles, il peut être souhaitable de prévoir un effilement de façon à avoir une partie qui est plus commode à maintenir qu'une plus grande partie de la bouteille ou qui dissimule moins l'ouverture supé rieure lorsque la bouteille est renversée pour verser son contenu.
Bien que les principes d'étiquetage des bouteilles par transfert thermique des étiquettes à partir d'une bande de support d'étiquettes contenue en mouvement sur une surface mobile d'une bouteille soient connus d'après les descriptions ci-dessus, et bien que ces principes soient utilisés en pratique d'une façon étendue, pour autant que la titulaire le sache, il n'exis- tait pas avant la présente invention de machines pouvant effectuer ce type de transfert sur une partie de surface effilée ou inclinée de la bouteille.
L'étiquetage par transfert thermique diffère par certaines conditions de l'étiquetage plus classique qui consiste d'une façon typique à contraindre une feuille découpée, de papier ou de matière analogue, désignée par étiquette, à adhérer à la bouteille par exemple par un enduit adhésif. Au cours de l'étiquetage par transfert thermique, comme dans les applications antérieures susmentionnées, l'objet désigné par étiquette est essentiellement une image d'encre qui adhère d'elle-même à la bouteille, tandis que la bande de papier qui portait cette image est enlevée en pratique instantanément au moment de l'adhérence de l'encre à la bouteille.
Si elle n'est pas enlevée suffisamment tôt en quittant la surface de la bouteille, la bande entraînerait une partie de l'image d'encre. Si un point donné de l'image d'encre ne se déplace pas, au cours du transfert, à la même vitesse que la surface de la bouteille et dans le même sens qu'un point correspondant de la surface de la bouteille se trouvant audessous et qui reçoit ce point de l'image, l'image est maculée ou n'adhère pas.
Pour l'étiquetage par transfert thermique de surfaces effilées, il se présente la complication supplémentaire que l'étiquette (l'image à transférer) doit être un développement de la surface effilée sur laquelle l'étiquette se trouve lorsqu'elle est sur la bouteille, alors que la bande supportant cette surface dévelop- pée ne peut pas être simplement enroulée autour de la surface effilée correspondante de la bouteille en raison de la condition critique de détachement de l'étiquetage par transfert thermique. La vitesse et le sens de chaque point de l'image doivent être conformes à ceux d'un point correspondant de la surface effilée de la bouteille, ces vitesses et ces sens étant différents pour les parties de l'étiquette destinées à chaque niveau différent de la surface effilée.
En considérant ainsi une bouteille dont la surface à étiqueter forme une partie d'un cône, et en supposant que cette bouteille doit tourner sur un axe vertical, sa plus petite partie étant dirigée vers le haut, alors sur la ligne où l'image est transférée de la bande d'étiquette sur la bouteille, chaque point de l'image sur cette ligne de transfert doit se déplacer dans un plan horizontal au contact du point de réception cor respondant de la bouteille, et un point d'image au voisinage de la base de cette ligne de transfert doit se déplacer d'une façon relativement rapide, et un point d'image situé près du sommet de la ligne de transfert doit se déplacer d'une façon relativement lente de façon à correspondre aux vitesses de la surface de la bouteille à ces endroits.
En même temps, la bande de support d'étiquettes quittant la ligne de transfert doit être maintenue sous tension pour obtenir un détachement correct de la bande à partir de l'image transférée, et la bande de support d'étiquettes doit s'étendre d'une façon continue pour revenir à sa source d'alimentation, par exemple une bobine, de façon que les applications d'étiquettes puissent se suivre cycle après cycle en une succession rapide.
Sur les dessins annexés :
La fig. 1 est une vue schématique montrant en particulier une relation inclinée réglable du carter principal de la machine et de certaines des pièces portées par lui par rapport à une tourelle verticale et à un transporteur de bouteilles généralement horizontal ;
les figures ultérieures prises suivant la ligne a-a ou des lignes parallèles à cette dernière peuvent être désignées comme étant des vues en plan ou des coupes horizontales, et les figures ultérieures prises suivant la ligne b-b ou des lignes parallèles à cette dernière peuvent être désignées comme étant des vues de face ou des coupes verticales ;
la fig. 11 qui est faite suivant la ligne c-c est ainsi une vue postérieure.
Cette terminologie est utilisée comme si le carter principal, par exemple au cours de la construction de la machine se tenait verticalement debout comme représenté sur la fig. 3 ;
la fig. 2 est un schéma d'une vue de face de la partie supérieure de la machine, certaines pièces étant omises ;
la fig. 2a est une coupe suivant la ligne 2a-2a de la fig. 2, mais à plus grande échelle ;
la fig. 3 est une vue de l'extrémité de droite de certaines des pièces de la fig. 2 ;
la fig. 4 est une vue en partie schématique et en plan, certaines pièces étant omises ;
la fig. 5 est une coupe horizontale, montrant principalement les connexions de commande ;
la fig. 6 est une vue en partie en élévation de face, en partie en coupe verticale, montrant certaines des connexions de commande de la fig. 5, et certaines des pièces ainsi commandées qui sont omises sur la fig. 2 ;
la fig. 7 est une vue en grande partie en coupe verticale suivant l'axe et la position de transfert de la tourelle porte-bouteilles et montrant également le montage du fer de transfert, le carter principal étant représenté dans ce cas dans sa position inclinée réelle de la fig. 1 ;
la fig. 8 est une vue en bout simplifiée de la matrice ou du fer applicateur ;
la fig. 9 correspond sensiblement à la fig. 2, et montre une partie de la machine plus en détail que sur la fig. 2 ;
la fig. 10 est une coupe détaillée suivant la ligne 10-10 de la fig. 9 ;
la fig. 11 est une vue détaillée sensiblement suivant la ligne c-c de la fig. 1, en omettant de nombreuses pièces ;
la fig. 12 est une coupe suivant la ligne 12-12 de la fig. 11 ;
les fig. 13, 14 et 15 sont des schémas montrant les positions successives d'une bande de support d'éti- quettes par rapport à un point de pivotement qui coincide avec le sommet commun du cône de la bouteille et du fer de transfert ;
la fig. 16 est analogue à la fig. 14, mais montre le sommet au-dessous du point de pivotement ; et
la fig. 17 est analogue à la fig. 14, mais montre le sommet au-dessus du point de pivotement.
On va décrire d'abord aussi brièvement que possible les pièces de la machine qui sont analogues à celles des machines des brevets susmentionnés.
Comme dans le premier de ces brevets, et comme indiqué sur la fig. 4, la machine comprend une bobine d'alimentation 2 et une bobine enrouleuse 3 de la bande S de support d'étiquette, un pignon d'avance 12 et un coulisseau oscillant 11 supportant des rouleaux 8 et 9. D'autres rouleaux de guidage 7 peuvent guider la bande entre la bobine d'alimentation et le pignon 12 et entre le rouleau 9 et le coulisseau et la bobine enrouleuse. Le parcours de la bande entre le rouleau 8 et le rouleau 9 du coulisseau oscillant 11 sera décrit plus loin. Le fer applicateur, désigné de façon générale par I, et le montage de ce fer, diffèrent également, et seront décrits ultérieurement.
La machine est commandée par un arbre commandé par moteur 42 (fig. 5), une roue dentée 49, une roue dentée 63 et un arbre 64, après quoi le train de commande se divise.
Un pignon 86 monté sur l'arbre 64 commande une chaîne 84 et un pignon 87 solidaire d'un arbre 83 pour entraîner le fer applicateur.
Une roue dentée 63 montée sur l'arbre 64 commande une roue dentée 66 montée sur l'arbre 67, ce dernier commandant une roue dentée 68 qui entraine une roue dentée 69 montée sur un arbre 71. La roue dentée 72 montée sur l'arbre 71 entraîne une roue dentée 73 montée sur un arbre 74. Un pignon 76 monté sur l'arbre 74 entraîne une chaine 77 pour commander la bobine enrouleuse 3 par un embrayage à friction non représenté, mais dont l'arbre de commande est désigné par 79'sur les fig. 5 et 6.
Une came 89 montée sur l'arbre 67 commande une soupape 91 pour admettre l'air sous pression à l'intérieur de bouteilles souples en cours d'étiquetage.
Une came 38 montée sur l'arbre 64 vient au contact de galets de came 37 et 37'pour actionner un coulisseau 27 qu'on voit en particulier sur la fig. 4 qui coulisse dans une glissière 25.
Un bloc de came 26 obliquement réglable, tourillonnant dans le coulisseau 27, actionne un galet de came 23 qui anime le coulisseau oscillant 11 d'un mouvement de va-et-vient.
Un bloc de came analogue 26'obliquement réglable actionne un galet de came 23'qui anime d'un mouvement de va-et-vient un coulisseau 39'relié à une crémaillère 39 pour actionner la tourelle portebouteilles.
Avant de quitter le coulisseau 27, on peut noter que le coulisseau 27 présente un troisième bloc de came obliquement réglable 200 qui actionne un galet de came 201 qui agit sur un coulisseau supplémentaire 202 qui doit faire osciller une partie de la bande de support d'étiquette, comme décrit ci-après.
La crémaillère 39, actionnée comme décrit en se référant à la fig. 4, vient en prise avec un pignon 32a (fig. 7) solidaire d'un manchon 32b qui tourillonne autour de l'arbre 28a de la tourelle. Une roue dentée 48a solidaire du manchon 32b porte un cliquet 36a susceptible de venir en prise avec une roue à rochet 37a solidaire de 1'arbre de tourelle pour faire tourner la tourelle d'un pas lorsque la crémaillère 39 se dé- place à l'écart de l'observateur de la fig. 7. En observant la fig. 4, cette avance pas à pas de la tourelle
T se fait dans le sens sinistrorsum. Pour les bouteilles particulières en question, l'avance pas à pas correspond à 90 comme déterminé par les dents de la roue 37a et le réglage du bloc de came 26'de la fig. 4.
Les bouteilles B sont amenées sur la tourelle par une courroie transporteuse 17a disposée dans des évidements ménagés dans des croisillons supérieur et inférieur 16a et transportées à l'écart de la tourelle par une courroie transporteuse 18a. Des guides 13a maintiennent les bouteilles en place et les laissent exposées à l'action du fer applicateur I.
Au poste d'application des étiquettes de la tourelle, la base de la bouteille glisse sur un mandrin 44a dans lequel elle est pressée de haut en bas par un ajutage à air rotatif 62a qui fait saillie vers le bas dans le goulot de la bouteille et qui maintient la bouteille gonflée par l'air comprimé pendant le transfert, après quoi l'admission d'air est automatiquement interrompue et l'ajutage est retiré pour libérer la bouteille.
Pendant le transfert, le mandrin 44a est mis en rotation par une roue dentée 47a qui engrène avec la roue dentée 48a. L'amplitude de la rotation est déterminée par la dimension relative des roues dentées 48a et 47a et par le réglage du bloc de came 26' (fig. 4). La rotation des bouteilles au poste d'applica- tion des étiquettes se fait dans le sens sinistrorsum en observant la fig. 4, et se produit entre les avances pas à pas successives de la tourelle.
De préférence, la tourelle est équipée d'un méca- nisme de repérage des bouteilles à une distance correspondant à un mouvement de division en avant du poste d'application des étiquettes.
Le fer applicateur I est représenté sur la fig. 8 ; sa surface active a la forme de la surface effilée d'un secteur d'un tronc de cône, et pour plus de brièveté on désignera simplement cette surface comme étant conique. La hauteur d'inclinaison de cette surface conique du fer est légèrement plus longue que la partie de la largeur de la bande de support d'étiquette qui supporte l'image à étiqueter. La longueur de l'arc de la surface conique est très légèrement supérieure à la longueur de l'arc de l'image à étiqueter, en supposant que l'image à étiqueter est enroulée autour de la surface du fer, bien qu'elle ne le soit pas.
La longueur de l'arc de la surface conique du fer est aussi susceptible de maintenir cette surface conique à l'écart de la position de fonctionnement pendant l'avance pas à pas de la tourelle d'une position à l'autre. Pour certaines petites bouteilles ou petites éti- quettes, il est possible de donner au fer une série de surfaces actives périphériquement espacées ayant chacune une forme conique appropriée.
Qu'on prévoie une ou plusieurs de ces surfaces coniques actives, tout le cône imaginaire dont la surface définit la ou les parties de surface active du fer a son sommet en un point qui coïncide avec le sommet de la surface conique de la bouteille.
Les axes autour desquels le fer et la bouteille tournent pendant le transfert se trouvent dans un plan commun. Le sommet commun du fer et de la surface de la bouteille se trouve dans ce plan commun, et il en est de même de la ligne de transfert. La ligne de transfert, si on la prolongeait, passerait par ce sommet commun.
Sur la fig. 8, les traits pleins montrent le fer, et les traits de construction complètent les diamètres supérieur et inférieur de la section du cône imaginaire dont le fer forme un secteur. Sur les autres figures comme sur la fig. 7, seule la section du cône imaginaire est représentée. Il est évident que la surface effilée du fer, par exemple de la fig. 8, balaie le trajet défini par cette section du cône imaginaire.
Comme on le voit sur la fig. 7, la bouteille en cours d'étiquetage se tient debout, son axe étant vertical, et l'axe du fer est incliné de façon à rendre la surface active du fer tangente à la surface conique de la bouteille.
De façon à pouvoir utiliser une construction classique d'une telle machine pour des bouteilles ayant diverses conicités et que la tourelle puisse encore se tenir verticalement, le bâti principal 1 de la machine est monté à pivot d'une façon réglable 206 (fig. 1) sur un socle 207 et la tourelle est fixée au bâti principal par un coin incliné de façon appropriée 208.
Le réglage du montage du fer par rapport au bâti principal pour permettre d'utiliser des fers de divers diamètres maximums et de diverses conicités est le suivant :
Une plaque 211 est calée d'une façon coulissante dans une glissière fixe 210 (fig. 2 et 9) et est horizontalement réglable vers et depuis l'observateur par une vis 214 et un volant 215. La chaîne de commande 84 (fig. 5) peut présenter un mou suffisant pour permettre ce réglage ou sinon un des pignons fous peut être réglable de façon appropriée.
Une plaque 212 (fig. 9) est calée de façon coulissante sur la plaque 211 et est verticalement réglable au moyen d'une vis 212a, de pignons coniques 212b, 212b, et d'un arbre fileté 212c. La plaque 212 fait partie intégrante d'un sous-bâti 213 dans lequel est monté un arbre transversal 216.
Ce dernier sert de pivot pour un étrier 217 (fig. 3, 7 et 9) dans lequel tourillonne un arbre 218 auquel est fixé le fer I. Cet étrier est réglable autour de l'arbre 216 comme pivot pour fournir l'inclinaison appropriée de 1'axe du fer, et est maintenu fixe par rapport au sous-bâti 213 par un boulon pivotant 217a serré de façon réglable sur une patte 217b du sous-bâti 213.
L'arbre 213 du fer est entraîné à partir de l'arbre 83 par des pignons coniques 220, 221, 222 et une roue à denture droite 223 (fig. 2 ou fig. 9) et une roue à denture droite 224 (fig. 3 et 7). Des bagues collectrices 225 et des balais 226 (fig. 7) fournissent le courant à des ensembles de chauffage électrique appropriés à l'intérieur du fer.
Comme indiqué ci-dessus, la bande de support d'étiquettes reçoit un mouvement spécial au cours de son parcours du rouleau 8 au rouleau 9 du coulisseau oscillant 11, c'est-à-dire au cours de son parcours au-delà de la ligne de transfert. Bien que comme on le verra ci-dessous, le mouvement du pignon d'avance 12 et le mouvement du coulisseau oscillant 11 soient des facteurs pour déterminer le mouvement de la bande dans cette région, d'autres composantes de mouvement sont superposées.
Un étrier oscillant 230 en forme de U renversé (en observant la fig. 2) et en forme de L et (en observant la fig. 3) est monté à pivot en 231 sur un montant fixe 232 et porte des guides 236, 237 de la bande, inclinés l'un par rapport à 1'autre comme on le voit sur la fig. 2. Les guides 236, 237 de la bande se trouvent sur les côtés opposés du plan commun dans lequel les axes de rotation du fer et de la bouteille se trouvent c'est-à-dire qu'en fait les guides 236, 237 chevauchent la ligne de transfert. Un mouvement oscillant est conféré à l'étrier 230 et aux guides 236, 237 par un bras 239 solidaire de l'étrier et relié par une bielle pivotante 240 au coulisseau 202.
On peut mentionner que pour s'étendre du coulisseau 202 au bras 239, il arrive que la bielle 240 passe librement à travers un trou ménagé dans le montant 232. Une position intermédiaire des guides 236, 237 et de l'étrier 230 est représentée en trait plein sur la fig. 2. D'autres positions typiques du guide 237 sont représentées en traits mixtes.
Après avoir passé autour du rouleau 8, la bande est cintrée autour d'un guide fixe incliné 244 (voir fig. 14) puis autour du guide 236, en passant alors à travers la ligne de transfert après quoi la bande est cintrée autour du guide 237 puis autour d'un autre guide fixe incliné 245, et ensuite autour du rouleau 9 du coulisseau 11. On peut prévoir des guides fixes 247 (fig. 11 et 12) pour garantir que la bande de support d'étiquettes présente le léger arc de contact voulu avec la surface active du fer. Ces guides sont de préférence de section conique, leur sommet coïnci- dant avec le sommet commun du fer et de la bouteille.
On se souvient que la bande est amenée à une vitesse réglée par le pignon 12 vers le rouleau 8, et est enroulée sous tension par la bobine enrouleuse 3 après avoir passé en regard du rouleau 9 et d'un rouleau fou approprie.
Bien que la bande de support d'étiquettes puisse passer directement sur les guides oscillants 236, 237, et pour plus de simplicité elle est représentée ainsi sur certaines des figures des dessins, les guides 236 et 237 sont munis avantageusement de manchons coulissants 236a et 237a respectivement pour recevoir la bande. A mesure qu'un guide-bande 236 ou 237 oscille vers le haut, son manchon est légèrement dé- placé vers le point de pivotement 231, ceci facilitant le mouvement correspondant de la bande, et le manchon est décalé légèrement à l'écart du point de pivotement 231 lors du mouvement oscillant opposé du guide 236 ou 237. Ce décalage du manchon peut être effectué par des cames fixes 238 ayant chacune une fente de came 239 qui reçoit un galet de came 240 porté par le manchon.
Les guides fixes inclinés 244 et 245 sont de préférence parallèles aux positions médianes des guides oscillants respectifs 236 et 237.
Le mouvement oscillant des guides 236 et 237 est plus important que celui représenté par l'oscillation vers l'avant et vers l'arrière entre les positions des fig. 13 et 15, mais ces figures montrent en particulier les relations que l'on désire que la zone portant les étiquettes de la bande présente avec la ligne de transfert (indiquée par le trait TR). La zone de support des étiquettes est indiquée par des traits mixtes et peut être considérée comme étant la face postérieure de la bande, c'est-à-dire en position pour venir au contact de la bouteille. Le fer peut être considéré comme se trouvant entre l'observateur et la bande.
Sur la fig. 13, le bord menant de la zone de l'éti- quette se trouve sur la ligne de transfert, et sur la fig. 15 le bord de fuite se trouve sur la ligne de transfert. En passant de la fig. 13 à la fig. 15, les deux guides 236 et 237 présentent une composante dans le sens d'avance, c'est-à-dire horizontalement à angle droit de la ligne de transfert TR. Le guide 236 présente une composante vers le bas, dans le sens de la partie de plus grand diamètre du fer. Le guide 237 présente une composante vers le haut, dans le sens de la partie de plus petit diamètre du fer.
Les guides 236 et 237 oscillent avec l'étrier 230 autour du pivot 231 (fig. 2). La liaison à pivot entre le bras 239 et la bielle 240 est réglable, longitudinalement à la bielle 240, pour permettre le réglage de la zone de déplacement des guides 236 et 237. Le degré de déplacement des guides est déterminé par le réglage angulaire du bloc de came 200 (fig. 4).
Comme indiqué plus haut, la zone d'étiquette est un développement de la surface conique qu'elle forme sur la bouteille. Les bords menant et de fuite de la zone de l'étiquette, lorsqu'ils sont sur la ligne de transfert, et en fait un point quelconque de la zone de l'étiquette lorsqu'il se trouve entre le guide 236 et le guide 237 doit osciller par conséquent autour du sommet commun de la surface conique de la bouteille et de la surface conique du fer. Lorsque l'axe de pivotement 231 des guides 236, 237 passe par ce sommet commun, comme on peut supposer que cela se produit sur les fig. 13, 14 et 15, l'oscillation des guides 236, 237 satisfait elle-même cette condition. Dans ce cas, une composante supplémentaire quelconque appliquée à la bande dérangerait cette relation.
Par conséquent, dans ce cas, pendant tout le transfert de la séquence de la fig. 13 à la fig. 15, 1'effet d'avancement du pignon 12 est compensé exactement de la valeur d'un effet d'avance négatif ou en marche ar rière du coulisseau oscillant 11 de la fig. 4. On peut le réaliser par un réglage approprié du bloc de came 26.
Cette relation spéciale des avances qui s'applique lorsque 1'axe 231 coincide avec le sommet commun peut être utilisée pour les bouteilles et les fers de diverses conicités, le sommet-commun se trouvant à une hauteur correspondante en réglant cet axe 231 à la hauteur du sommet commun particulier. Ainsi, le montant 232 peut être réglable quant à sa hauteur ou on peut prévoir un montant de hauteur correcte pour l'utiliser avec un fer ayant une conicité particulière.
Toutefois, ce réglage de 1'axe 231 n'est pas né- cessaire, comme on le verra maintenant.
Dans la mesure où l'avance de la bande par les guides 236, 237 est augmentée d'un effet d'avance supplémentaire à partir de l'action du pignon 12 combinée avec 1'action du coulisseau 11, ceci contraint le point sommet autour duquel oscille la bande à se trouver au-dessous de l'axe 231 autour duquel oscillent les guides 236, 237. Par conséquent, lorsque pour une conicité donnée d'une bouteille, le sommet commun de la bouteille et du fer se trouve au-dessous de l'axe de pivotement 231 et que l'on ne désire pas modifier l'axe de pivotement, l'avance est augmentée suffisamment pour que le point autour duquel se produit l'oscillation de la bande coïncide avec le sommet commun. La fig. 16 montre cette condition.
Dans ce cas, l'action d'avance négative du coulisseau
11 n'est pas suffisante pour compenser complètement 1'action d'avance du pignon 12. Le bloc de came 26 est réglé pour avoir une moins grande course que ce qu'il faut pour compenser entièrement l'action d'avance du pignon 12.
D'une façon analogue, si l'avance de la bande est diminuée par 1'effet net du pignon 12 et du coulisseau 11, le point autour duquel oscille la bande est plus haut que 1'axe 231 autour duquel oscillent les guides. La fig. 17 montre la façon dont ce point d'oscillation et le sommet commun peuvent être plus hauts que raxe de pivotement 231. Dans ce cas, le bloc de came 26 est réglé pour avoir une plus grande course que ce qu'il faut pour compenser exactement l'action du pignon 12.
Ainsi, généralement parlant, pendant le transfert, les guides 236, 237 exercent une action d'avance, le pignon 12 exerce une action d'avance, et 1'action d'avance du coulisseau 11 est négative. Les guides 236, 237 et le coulisseau 11 sont animés de mouvements en marche arrière entre les transferts succes sifs, l'action d'avance des guides 236, 237 est alors négative pendant le mouvement en marche arrière, et celle du coulisseau 11 est positive.
Bien qu'on ait décrit 1'action du coulisseau comme compensant plus ou moins l'action du pignon 12 pendant le transfert, le mouvement en marche arrière du coulisseau complétant l'avance du pignon, il est éga- lement approprié de considérer l'action du coulisseau 11 comme étant une action de compensation de l'ac- tion d'avance des guides oscillants 236, 237 dans les deux sens.
Par exemple, les guides 236, 237 au cours de leur oscillation en marche arrière feraient avancer la bande vers l'arrière, s'ils agissaient seuls. Cette action de recul des guides 236, 237 est plus ou moins compensée par 1'action d'avance du coulisseau 11. A ce sujet, le comportement du coulisseau 11 est différent dans ce cas de celui des machines des demandes an térieures, où il n'y a pas de guides oscillants correspondant aux guides 236 et 237 avec une compensation de leur action de recul.
La came 38 sur un secteur de 1600 peut avoir une course à mouvement uniforme de 7, 94 cm par exemple. Sur les 200 comprenant les 10o précédant et les 10o suivant ce secteur de 1600, la came peut avoir une autre course totale de 0, 32 cm. Ainsi, lorsque le secteur de 1600 à mouvement uniforme donne une course de 7, 94 cm, le secteur complet de 180 donne au total 8, 26 cm, ou 1, 04 fois la course disponible pour conférer le mouvement uniforme.
La détermination du diamètre de base correct du fer et des divers réglages corrects peut être réalisée le mieux en considérant la distance M que parcourt un point de la bande de support d'étiquette en regard de la base du fer pendant le mouvement de 160 de la came 38, pendant lequel la course de la came 38 est uniforme et pendant lequel le transfert se produit.
Ces 1600 peuvent être désignés par cycle d'étiquetage à mouvement uniforme. On verra qu'il n'est pas en tièrement occupé par le transfert de l'image sur la ligne de transfert.
Pendant le cycle d'étiquetage à mouvement uniforme de 1600, un point de la bouteille au niveau du bord inférieur du fer doit parcourir une distance de 20 à 25% supérieure à la longueur arquée du bord inférieur du fer. Cette distance parcourue par ce point correspond à M = An X L où L représente le nombre de tours (ou la fraction d'un tour) de la bouteille pendant le cycle d'étiquetage à mouvement uniforme de 1600 et A représente le diamètre de la bouteille au niveau en regard du bord inférieur du fer.
L est obtenu par l'équation L = 1/4 X J/K où
J/K représente le rapport d'engrenage entre les roues dentées 48a et 49a de la fig. 7.
La longueur arquée du bord inférieur du fer est déterminée naturellement par la dimension correspondante de la zone de l'étiquette, et elle n'est que légè- rement supérieure à cette dimension de la zone de l'étiquette. Si M ne dépasse pas correctement, par le calcul ci-dessus, la longueur arquée du bord inférieur du fer de 20 à 25% environ, on peut amener cette valeur M à le faire en réglant le rapport d'engrenage
J/K de façon à augmenter ou diminuer L, et par con séquent à augmenter ou à diminuer M.
L'expression 1/4 dans l'équation L = 1/4 X J/K signifie que dans la machine particulière représentée, lorsque la tourelle est avancée pas à pas de 900 par la course en marche arrière de la crémaillère 39, la roue dentée 48a portant le cliquet 36a peut être facilement contrainte, par un réglage correct du bloc de came 26', à parcourir exactement 900 pendant le cycle d'étiquetage à mouvement uniforme de 1600, de façon que la rotation de la bouteille pendant le cycle d'éti- quetage à mouvement uniforme soit provoquée par 1/4 de tour de la roue dentée 48a.
Après avoir déterminé la valeur de M et le fait que le rapport d'engrenage J/K soit en rapport approprié, la circonférence de base (et à partir de celleci le diamètre de base), du cône complet imaginaire dont le fer fait partie peut être déterminée à partir de M.
Lorsque le fer est un fer simple, se déplaçant à la même vitesse angulaire que la came 38, la circonférence de base du cône complet imaginaire du fer correspond à 360/160 fois la valeur M. Ceci provient du fait que les vitesses linéaires du fer et de la bande et de la bouteille doivent coïncider pendant le cycle d'étiquetage à mouvement uniforme qui ne représente que 160/360 parties du temps au cours duquel le fer est mis en rotation. Le fer doit parcourir un trajet correspondant à 360/160 fois la valeur de M.
Un fer double, tournant à la moitié de la vitesse angulaire de la came 38, aurait un diamètre double du diamètre de base d'un seul fer qui tourne à la même vitesse angulaire que la came 38. Il en est de même avec un fer triple.
Comme indiqué ci-dessus, le sommet du cône imaginaire du fer doit coïncider avec le sommet de la surface conique de la bouteille en position de récep- tion des étiquettes.
On voit que dans le cas d'un fer simple, la surface du fer s'étend sur un arc de l'ordre de 130 , de sorte que 160 dépassent cet arc de 20 à 25% environ.
La plus grande partie de la différence comprise entre la période à mouvement uniforme de 1600 du mandrin porte-bouteille, du coulisseau 11 et des guides 236, 237 d'une part, et de la période de contact de 130 environ du fer et de la bande à étiquettes d'autre part (différence qui peut être appelée dépas- sement ) se produit au début de la période de 160 .
Ceci assure que la bande et la bouteille effectuent entièrement leur mouvement uniforme avant que le fer entre en action.
Si P correspond à la différence comprise entre le bord inférieur du fer et le sommet qui est commun au fer et à la surface conique à étiqueter, alors P et
M déterminent ensemble l'angle V par lequel la bande de support d'étiquettes oscille pendant le cycle d'étiquetage à mouvement uniforme de 1600. Exprimé en radians, V = M/P ou en degrés V = 57, 296 M/P.
Pour faire osciller la bande sur cet angle V, les guides 236, 237 doivent osciller sur un angle correspondant à 1/2 V. Le nouveau troisième bloc de came 200 présente un cadran qui indique l'angle d'oscillation des
guides 236, 237, et ce bloc de came est réglé à l'angle approprié pour fournir l'angle d'oscillation voulu.
On peut considérer que le parcours M présente trois composantes : S, la composante due à l'oscillation ; T, la composante due au pignon d'avance 12 ; et U, la composante due au coulisseau oscillant 11.
La composante S est déterminée par le rapport de la distance de la base du fer au pivot 231 (indique par Q) à la distance de la base du fer au sommet (indiqué par P), et cette composante S est obtenue par S MQ.
P
La composante T s'élève à 160/360 de l'intervalle
dans lequel apparaissent les zones d'étiquettes successives sur la bande. Ainsi, en supposant que les zones d'étiquettes apparaissent à des intervalles de 26, 67 cm, la composante T correspond à 160/360 fois 26, 67 cm, ou 11, 84 cm.
La composante U doit être telle que le résultat net des trois composantes S, T et U soit alors égal à M, et le bloc de came 26 est réglé en conséquence.
En supposant que le pivot 231 et le sommet coincident, Q est égal à P et S = MQ est alors ramené à p
S = M. Dans ce cas, U doit être susceptible de compenser exactement la valeur de T, qui est supposée être de 11, 84cm. Par conséquent, le bloc de came 26 serait réglé de façon à conférer au coulisseau 11 un mouvement de recul de 11, 84 cm pendant le cycle d'étiquetage à mouvement uniforme de 1600 Ceci impliquerait un mouvement du coulisseau 11 correspondant à la moitié de cette valeur pendant cette période.
On supposera que Q est légèrement supérieur à P de façon que Q/P corresponde par exemple à 1, 1, et que S corresponde par conséquent à 1, 1 fois M.
Alors, U doit non seulement compenser T, mais doit aussi compenser l'excédent de S par rapport à M.
La valeur négative de U dans ce cas doit être néces- sairement plus grande que dans le cas où le sommet et le pivot coïncident.
D'une façon analogue, on supposera que P est légèrement supérieur à Q de sorte que Q/P correspond par exemple à 0, 9. Alors, U ne doit pas néces- sairement compenser T, mais doit compenser l'excé- dent par lequel le total de S et de T est supérieur à M.
Les blocs de came 26 et 26'sont habituellement gradués en centimètres de course, et si on le désire, les graduations peuvent être en centimètres de course se produisant pendant le cycle d'étiquetage à mouvement uniforme de 160 , en négligeant le fait que la course totale de la came 38 pendant 1800 de rotation correspond à 1, 04 fois la course qui se produit pendant le cycle d'étiquetage à mouvement uniforme.
On a dit que si l'angle d'oscillation de la bande de support d'étiquette est V, l'angle d'oscillation des guides correspond à 1/2 V. La bande est alors coudée sur un secteur complet de 1800 autour de chaque guide 236, 237, le plan occupé par la bande après avoir passé autour d'un guide étant parallèle au plan occupé par la bande avant de passer autour du même guide, bien que comme on le voit sur la fig. 14, les sens de ces parties de la bande dans ces plans soient différents. La course de la bande assure une multiplication du mouvement oscillant. Les fig. 13 et 15 montrent la façon dont la bande oscille sur une distance double de celle des deux guides 236, 237 bien que cette oscillation de la bande et des guides se fasse autour du même point 231.
Au cours de l'oscillation dans le sens sinistrorsum sur la fig. 14, on peut voir que la multiplication de l'oscillation est due à l'enroulement ou au cintrage de la bande autour du second guide oscillant 237 sur son parcours vers le guide fixe 245. La composante du mouvement d'avance de la bande qui est dû à l'oscillation est multipliée d'une façon analogue.
On peut mentionner que la direction de la bande du guide 244 au guide 236 et que la direction de la bande du guide 237 au guide 245 restent inchan gées, le changement de l'oblicité n'étant évident qu'entre les deux guides 236, 237.
On a indiqué ci-dessus que l'angle de l'oscillation des guides 236, 237 pendant la rotation à mouvement uniforme de 1600 de la came 38 correspond à 1/2 V où V (exprimé en radians) est égal à M/P, M correspondant à la distance parcourue par un point de la bande porte-étiquettes en regard du bord inférieur de la matrice ou du fer, et P correspondant à la distance comprise entre le bord inférieur du fer et le sommet commun projeté du fer et de la bouteille.
L'angle d'oscillation pendant le passage réel de la surface du fer sur la ligne de transfert est inférieur à 1/2 V, étant donné que ce passage, comme expliqué ci-dessus, occupe une distance inférieure à celle du mouvement uniforme à 1600 ci-dessus.
L'angle sous lequel la bande oscille pendant que le bord inférieur du fer croise la ligne de transfert peut être appelé V. Alors, V'= M'/P où M'est la longueur de l'arc du bord inférieur de la surface du fer, et P, comme ci-dessus, correspond à la distance du bord inférieur au sommet commun projeté. Les guides 236, 237 oscillent sous un angle de 1/2 V'pendant ce passage du bord inférieur du fer au-delà de la ligne de transfert. Ou, aux fins de la présente équation, V'= M'/P, M'peut être la distance de l'arc de la surface de segment du fer à un niveau donné quelconque, pas nécessairement la base, et P peut être la distance comprise entre ce niveau et le sommet.
Ou, M'peut être la distance parcourue par un point donné quelconque à un endroit quelconque de la surface du fer pendant le temps où la surface du fer existe sur la ligne de transfert, et P peut être la distance comprise entre ce point donné et le sommet.