Mécanisme assurant le transfert de feuilles découpées
dans une presse à un dispositif éjecteur de déchets
Dans le travail de découpage à la presse d'une matière en feuilles, telle que du papier ou du carton, il est courant d'associer à la presse un dispositif éjecteur des déchets.
Le découpage à la presse sous-entend un transport intermittent des feuilles, qui doivent obligatoirement s'immobiliser à l'instant du découpage, tandis qu'il est courant d'enlever les déchets en mouvement continu, par exemple au moyen d'organes cylindriques, dont la périphérie est munie de pointes piquant et éloignant les déchets.
Cette différence entre le mode de transport des feuilles travaillées et celui des feuilles soumises à l'éjection pose certains problèmes, en particulier du fait qu'il faut dans la mesure du possible éviter de soumettre les feuilles découpées à de brusques accélérations et ralentissements susceptibles de les déchirer.
Dans le cas particulier où les feuilles sont menées au travers de la presse par des barres à pinces conduites entre deux chaînes sans fin alternativement mises en mouvement et immobilisées, il se pose d'autres problèmes encore, comme on va le voir en considérant le cas de la vue en élévation de la fig. 1 du dessin annexé.
Dans cette figure, la presse est supposée tre à droite et le dispositif d'éjection à gauche.
De la presse on aperçoit, en coupe verticale, une partie de la platine supérieure fixe 1 et une partie de la platine inférieure mobile 2, s'élevant et s'abaissant périodiquement.
En avant et en arrière de ces platines passent deux chaînes sans fin, que symbolise le trait mixte 3 passant, vers la gauche sur des roues à chaînes non représentées.
Entre ces chaînes sont disposées des barres à pince, dont une se trouve en 4, conduisant une feuille de papier ou de oarton 5.
En travail, une telle barre s'arrte juste après les platines, extérieurement à ces dernières (donc à leur gauche sur le dessin), et maintient une feuille entre elles. Les platines se mettant en pression, le découpage s'effectue, puis, les chaînes reprenant leur mouvement, tandis que les platines se sont écartées l'une de l'autre (position dessinée), la feuille découpée est tirée et occupe pratiquement la position 5 avec la barre la maintenant en 4, au moment où elle atteint sa plus grande vitesse de transport, qui est en mme temps celle de l'introduction entre les platines d'une feuille non travaillée, venant de la droite et menée par la barre suivante.
A gauche des éléments justement décrits se trouvent les cylindres introducteurs des feuilles dans le dispositif d'éjection, ils sont désignés par 6 et 7 et conduisent les feuilles telles que 5' par-dessus le le tam- bour ou des disques 8, dont la périphérie est munie d'aiguilles 9, piquant les déchets au moment de leur passage en regard d'un cylindre rainuré ou de disques 10. Ce passage s'effectue, contrairement à celui au travers de la presse, à vitesse uniforme.
La présence des barres à pinces et leur obligation de pouvoir se livrer un passage pose en outre les problèmes suivants
Pour en assurer le passage il faut tout d'abord qu'au moins un des organes rotatifs reprenant les feuilles à la vitesse momentanée de transport de ces dernières, par exemple l'organe rotatif 11 en regard de l'organe rotatif 12, présente une échan crure 13 sur une partie de son pourtour.
fl faut ensuite que ces organes rotatifs 11 et 12 saisissent la feuille à son niveau de transport, qui est celui de la face supérieure de la barre, et à sa vitesse de transport, ce qui sous-entend, soit un diamètre pratiquement difficile à réaliser, soit une vitesse de rotation de plusieurs tours par passage d'une feuille.
Ce niveau de transport ne saurait toutefois tre maintenu, la feuille devant tre soutenue dans la suite de sa course par un ou des supports 14 qui doivent obligatoirement se trouver en dehors de la trajectoire des barres, donc en dessous de ces der- nières. Ainsi donc, tout en poursuivant le transport de la feuille, oelle-ci doit tre abaissée et posée sur ce ou ces supports sur lesquels elle est appelée à glisser et au niveau desquels elle sera reprise par r une seconde paire d'organes rotatifs 15, 16 la poussant finalement entre les organes introducteurs 6 et 7 du dispositif éjecteur.
Alors que précédemment c'était l'organe ou des organes inférieurs 1 1 qui se trouvaient dans la trajectoire des barres, l'abaissement du niveau de transport fait que ce sera en seconde place l'organe ou les organes supérieurs 16 qui devront périodiquement livrer passage aux barres, d'où l'échancrure 17.
S'il est question ici d'un ou de plusieurs organes transporteurs ou supports, c'est que l'on préférera généralement des séries de disques coaxiaux à des cylindres et que les supports seront alors constitués par des barres passant entre ces disques.
La présente invention a pour objet de résoudre simplement les divers problèmes que posent les conditions de travail que l'on vient d'énoncer dans le cas d'une presse à transport des feuilles travaillées par des barres à pinces maintenues entre deux chaînes sans fin alternativement mises en mouvement et immobilisées.
Le mécanisme selon l'invention comporte à cet effet des organes transporteurs rotatifs placés à proximité de l'endroit où chaque barre à pinces extrayant une feuille travaillée d'entre les platines atteint pratiquement sa vitesse maximum, ces organes étant profilés en sorte de livrer passage à la barre, mais de saisir la feuille immédiatement après, les mouvements de ces éléments étant à ce moment desmodromiquement coordonnés en sorte que les vitesses de transport de la barre et des organes transporteurs rotatifs soient égales, mais contrôlées en sorte que la seconde de ces vitesses subisse immédiatement un ralentissement permettant à la barre de s'éloigner de la feuille que les organes transporteurs rotatifs abaissent alors à un niveau se trouvant au-dessous du plan de transport des barres,
niveau auquel se trouvent d'autres organes transporteurs rotatifs animés d'une vitesse uniforme et conduisant la feuille au travers du dispositif éjecteur de déchets, tandis que les premiers organes transporteurs rotatifs sont ramenés au niveau de prise de la feuille suivante.
Les fig. 2 à 4, qui ne montrent rien d'autre que la partie centrale de la fig. 1 à plus grande échelle, permettent d'expliquer comment réaliser les conditions que l'on vient d'énoncer, tandis que
les fig. 5 et 6 sont des diagrammes correspondants, dont les abscisses doivent se lire de droite à gauche, de façon à correspondre au sens de travail tel qu'il ressort des fig. 1 à 4.
Les fig. 7 à 14 se réfèrent à une forme d'exécution donnée à titre d'exemple d'une solution pratique.
Considérant la fig. 2, on voit qu'elle correspond, à l'échelle près, au centre de la fig. 1.
Les chaînes 3 (il y en a une en avant et une en arrière), passant à gauche sur des roues à chaînes non représentées, tournant dans le sens de la flèche 3', transportent la barre à pince 4, qui se trouve sur cette figure, à l'instant où elle passe par sa vitesse de transport maximum.
Dans le diagramme de la fig. 5, la courbe A représente, lue de droite à gauche avec le temps comme abscisses et les chemins parcourus comme ordonnées, le déplacement de cette barre au cours d'un cycle de travail. L'immobilité, en A', correspond au travail de la presse sur la feuille immobile, puis il y a accélération, en A", passage par la vitesse maximum dont il vient d'tre question, ralentissement et nouvelle immobilisation, et ainsi de suite.
La courbe correspondante des vitesses B illustre cela en considérant les ordonnées comme mesurant la vitesse. I1 y a immobilité en B' et vitesse maximum en Brn
C'est l'instant, en revenant à la fig. 2, où la feuille transportée 5 est prise entre les organes transporteurs rotatifs 1 1 et 12, dont l'échancrure circulaire 13 du premier a précédemment livré passage à la barre 4.
Au moment de la prise, la vitesse périphérique de ces organes est égale à la vitesse de transport de la barre.
La courbe C de la fig. 5 montre les variations de cette vitesse en regard de celle B de la barre et à la mme échelle.
Normalement animés d'une vitesse de transport moyenne C, on voit que ces organes transporteurs subissent une accélération, jusqu'à accompagner la barre à l'instant de sa vitesse BmaX. C'est alors qu'ils se saisissent de la feuille 5.
Afin de séparer la feuille de la barre, c'est-à-dire de l'extraire de ses pinces, on voit qu'après le point B,,ax la vitesse périphérique des organes transporteurs diminue dans une plus large mesure que celle de la barre transporteuse (allure des courbes C et B) et passe par un minimum Cmin C'est la position de la fig. 3, dans laquelle on voit que le bord antérieur de la feuille occupant maintenant la position 5' atteint de nouveaux organes transporteurs rotatifs 15, 16, tournant à vitesse uniforme telle que leur vitesse périphérique, représentée par la ligne D de la fig. 5, soit t précisément égale à Cnljn. Ce sera aussi la vitesse d'introduction de la feuille dans le dispositif éjecteur par les cylindres ou autres organes transporteurs rotatifs équivalents.
Mais en mme temps que la feuille 5, après
avoir été ralentie en sorte de se séparer de la barre
4, est amenée à cette vitesse finale uniforme Cmin,
elle a été déplacée, abaissée au-dessous du plan de
transport par les barres, les organes 11, 12 s'étant
abaissés pour cela à la position 11', 12' de la fig. 3.
Ce déplacement vertioal est représenté par la
courbe E de la fig. 6, dont les abscisses correspondent aux temps des abscisses de la fig. 5 et les
ordonnées aux déplacements verticaux précités. On
voit qu'après E max correspondant à Bmax, il y a
abaissement, tout d'abord jusqu'en E', correspondant
à la position de la fig. 3, soit à feuille pratiquement posée sur les guides ou supportes 14.
L'organe échancré 11 ayant tourné d'un demitour jusqu'en 11', correspondant à l'arc embrassé par son échancrure 13, il cesse à oe moment d'exercer une action sur ladite feuille, qui pourra sans autre adopter sa vitesse de transport finale uniforme.
Durant ce temps et ralentissant sa vitesse, la barre à pinces sera arrivée en 4'.
Le temps qu'elle atteigne sa position d'immobilisation 4" de la fig. 4, on voit que l'organe 11 aura de nouveau effectué un demi-tour, ce qui l'amènerait à serrer à nouveau la feuille contre l'organe 12, mais à une vitesse périphérique inadaptée à la vitesse de transport de la feuille 5". Pour cette raison, il est nécessaire de séparer momentanément ces deux organes (positions 11" et 12" de la fig. 4) en abaissant momentanément 11 selon le tronçon E" de la courbe E de la fig. 6.
Afin de pouvoir conserver un diamètre de grandeur raisonnable à l'organe 11 tout en lui permettant d'atteindre la vitesse périphérique BmaX, on lui fera effectuer de préférence trois tours par cycle de travail de la presse.
Entre la position de prise de la feuille de la fig. 2 et celle de transport ralenti avec abaissement de la fig. 3 s'est accompli un demi-tour. Un second demi-tour s'est accompli entre cette dernière position et celle d'abandon de la feuille en fig. 4. De là au retour à la position de la fig. 2, il y aurait alors deux tours accomplis à la vitesse moyenne C', se terminant par l'accélération jusqu'à Bmax, en mme temps qu'il y aura élévation et retour au niveau de prise de la feuille 5.
Ces divers mouvements peuvent tre facilement réalisés par la forme d'exécution décrite ci-après à titre d'exemple.
La fig. 7 correspond pratiquement à une coupe verticale transversale menée par les axes des organes transporteurs 11 et 12.
La fig. 8 montre, par rapport à la fig. 7, des éléments s'étendant en avant du plan de cette figure, en dessous du niveau de l'arbre inférieur la traversant de gauche à droite, que la fig. 8 représente en partie brisé.
A droite et à gauche de la fig. 7 se trouvent des plaques oscillantes profilées en soutenant les axes et organes rotatifs principaux et leur impartissant les mouvements voulus. Les fig. 9, 11 et 13 montrent lesdites pièces de droite, vues de l'intérieur vers l'extérieur du dispositif et dans trois positions impor
tantes. Les fig. 10, 12 et 14 montrent celles de gauche, dans les mmes trois positions, et vues de l'intérieur du dispositif également.
Revenant aux fig. 7 jet 8, voici le détail de ce qu'elles représentent:
L'arbre inférieur 17 rapporte une série d'organes rotatifs transporteurs 18, qui ne sont rien d'autre que l'équivalent des organes échancrés 1 1 des figures précédentes, que l'on nommera secteurs par la suite, surmontés des organes presseurs 19 (correspondant à 12). Alors que les organes presseurs 19 sont solidaires de leur arbre commun 20, les inférieurs 18 sont rotativement indépendants de l'arbre 17, autour duquel ils tournent par contre avec une douille les réunissant, et 21 dont les extrémités se terminent par des roues dentées 22 et 23.
La première établit une liaison entre la douille 21 et l'arbre 20 par l'intermédiaire des engrenages 24 et 25 et d'une roue dentée interposée qui apparaît dans les fig. 9, 11 et 13 (voir plus loin).
Cet ensemble correspond aux éléments transpor teurs 11 et 12, la fig. 7 laissant apercevoir une e barre transporteuse 26 entre deux chaînes 27 et des supports 28, correspondant à 14 de la fig. 2.
La barre 26 et les chaînes 27 se meuvent d'arrière en avant du plan du dessin.
La barre est devant les secteurs auxquels elle abandonne justement la feuille qu'elle transporte (fig. 2).
La fig. 9, montrant la partie droite de la fig. 7, laisse en particulier voir les arbres 17 et 20 et la douille 21 (en coupe), les engrenages 22, 24, 25, mais aussi la roue dentée intermédiaire 29, dont il a été question plus haut. Les rapports entre ces diverses roues dentées sont tels que les organes rotatifs transporteurs 18 et 19 qu'elles relient tournent à mme vitesse périphérique. C'est une condition pour l'entraînement correct des feuilles travaillées, reprises des barres à pinces 26.
L'arbre 17 et l'axe 30 de la roue dentée 29 tournent dans une plaque d'extrémité profilée oscil lante 31 se déplaçant dans son plan autour r d'un axe fixe 32 (voir aussi fig. 8), tandis que l'axe 33 de la roue dentée 24 et l'arbre 20 sont soutenus par une bascule 34, se terminant par un nez 35, tournant autour de l'axe 30 sur la plaque 31, et que sollicite un ressort 36, agissant sur la tige 37. L'oscillation de la bascule 34 est limitée par la vis-butée réglable 38 prenant appui sur un point de la plaque 31.
Sur l'arbre 17, et derrière ladite plaque par rap port à la position de la fig. 9, se trouve e une came 39.
Cette came sert à élever et abaisser les éléments que l'on vient de décrire en prenant pour oela appui sur un galet 40, de position immuable. Les fig. 7 et 9 correspondent t à la position la plus haute (Emax de la courbe de la fig. 6).
Les deux seuls éléments fixes décrits jusqu'ici, soit l'axe 32 et le galet 40, sont supportés par une paroi latérale de bâti que l'on aperçoit en coupe, en 41, à la fig. 7, mais qui a été supprimée à la fig. 9, dont elle occuperait l'arrière-plan.
A noter qu'en fig. 7, l'axe 32 se trouverait en avant du plan du dessin.
A la paroi fixe 41 est enfin fixée une butée réglable 42, dont le bloc 43 est solidaire de ladite paroi, par conséquent également fixe. Cette butée est destinée à coopérer avec le nez 35 de la bascule 34.
Comme le montre la fig. 7, il se trouve, à l'opposé de la paroi 41 du bâti, une seconde paroi fixe 43 qui lui est parallèle (voir aussi fig. 8), et qui porte un second galet 44, identique au galet 40 et placé sur le mme axe géométrique. I1 coopère avec une came 45 identique à la cam-e 39, placée à l'autre extrémité de l'arbre 17 et de mme calage. C'est dire que, lorsque cet arbre et lesdites cames tournent, il y a déplacement de ses deux extrémités selon une loi identique pour toutes les deux. Cette rotation est provoquée par la roue dentée 46, dont il sera question plus loin.
La fig. 9 correspond elle aussi, en se rapportant aux courbes des fig. 5 et 6, à la position de Bm.i: et Emax de ces dernières. On voit du reste e que la came 39, qui soulève l'ensemble, se trouve au point de son plus grand rayon, son sens de rotation étant indiqué par la flèche 47.
Après une rotation d'un certain angle des secteurs, la came 39 parvient à la position de la fig. 11 (à laquelle correspond la figure opposée 12), où l'on voit que la plaque oscillante 31 et tous les organes qu'elle porte ou auxquels elle sert de palier, se sont abaissés angulairement autour de l'axe fixe 32. Cet abaissement intermédiaire est tel, que le nez 35 prend juste appui sur la butée fixe 42. Nous nous trouvons dans la position de la fig. 3, secteur et organe presseur abaissés, mais encore en contact, car la distance entre les arbres 17 et 20 n'a pas varié. Elle est encore déterminée par l'appui de la vis-butée 38 sur un point de la plaque oscillante 31.
C'est aussi la position E' de la courbe de la fig. 6.
Plus tard, le rayon d'appui de la came 39 sur le galet 40 ayant encore diminué (E" de fig. 6), la plaque oscillante 31 se sera abaissée à sa position la plus basse de la fig. 13 (à laquelle correspond l'opposé de la fig. 14), qui correspond à ce que représente la fig. 4.
Le nez 35, retenu par la butée fixe 42, ne pouvant pas suivre ce mouvement, la bascule 34 sera restée en quelque sorte suspendue à ce point, oscillant pour cela autour de l'axe 30 commun à la roue dentée 29. I1 y a séparation entre la vis-butée 38 et la plaque oscillante 31 et en mme temps éloignement l'un de l'autre des arbres 17 et 20. Ainsi est réalisée la condition d'écarter l'un de l'autre le secteur et l'organe presseur (fig. 4). Le ressort 36 se trouve, bien entendu, comprimé en conséquence.
Ces opérations se reproduisent à chaque cycle, au moins durant que s'effectuent l'arrivée d'une barre à pince (fig. 2), la prise, la séparation et l'abaissement d'une feuille travaillée (fig. 3) et son introduction et passage au dispositif éjecteur proprement dit (fig. 4).
I1 a été dit qu'en regard de la paroi 41 (fig. 7) se trouve une paroi 43, en regard de la plaque oscillante 31 une plaque opposée analogue et, en regard de la bascule 34 une bascule opposée également.
Ces organes servent en particulier à supporter les extrémités des arbres 17 et 20 opposées à celles que l'on vient de décrire (fig. 1 1 et 13) et à leur impartir des mouvements identiques à ceux justement cités.
La fig. 10, opposée de la fig. 9, montre la plaque oscillante 48, opposée de 31, mais de profil un peu différent et la bascule 49, opposée de 34 et de mme profil, avec un nez 50 coopérant avec la butée fixe 51.
La plaque 48 tourne autour de l'axe 32 commun à la plaque 31, la bascule autour de l'axe 52 géométriquement coaxial de l'axe 30, sa position par rapport à la plaque 48 est fixée par la vis-butée 53 symétrique de 38 et une tige 54 avec ressort de rappel 55 agit symétriquement à la tige 37 avec ressort 36.
Si l'on admet qu'une came 45 coopérant avec un galet 44 (fig. 7), tous deux non représentés aux fig. 10, 12 et 14 pour alléger le dessin, fait osciller la plaque 48 selon une loi identique à celle régissant les oscillations de la plaque 31 et que la butée 51 agit identiquement à la butée 42 symétriquement opposée, il en résulte qu'effectivement les deux extrémités des arbres 17 et 20 exécutent ensemble les mmes mouvements, c'est-à-dire le cycle de mouvements que l'on vient de décrire.
Ces mouvements satisfont à toutes les conditions de fonctionnement expliquées par les fig. 1 à 6, à l'exception des variations de vitesse de rotation des secteurs et organes presseurs correspondant à la courbe C de la fig. 5, soit accélération de C' à Bmax et ralentissement de BMaX à CnlinZF pour revenir ensuite à la vitesse moyenne C'.
Les organes effectuant ces modifications sont en partie supportés par la plaque oscillante 48 et visible, non seulement aux fig. 10. 12 et 14, mais aussi partiellement à la fig. 7 et principalement à la fig. 8.
En se référant à ces deux dernières figures et à la fig. 10, on distingue une came 56 contrôlant cette fonction.
Cette came, de mme que les cames 39 et 45, tourne avec l'arbre 17 et à la vitesse constante que lui communique la roue dentée 46, tandis que les secteurs 18 tournent avec la douille 21 et selon une loi propre à cette dernière.
Il a été dit comment la roue dentée 22 de cette douille entraînait les engrenages 29, 24, 25 et par ce dernier l'arbre 20 des organes presseurs, mais il n'a pas été dit jusqu'ici comment la douille 21 était entraînée.
Elle l'est à partir de la roue dentée 57, calée sur l'arbre 17 et tournant avec les cames 39, 45, 56 et la roue dentée motrice 46, un groupe de deux roues satellites coaxiales 58-59 transmettant la rotation à la roue dentée 23 de la douille 21.
L'axe de ces satellites est supporté par un levier fourchu 60 tournant fou autour de l'arbre 17 et qu'un système de bielles et leviers peut faire osciller contre l'action d'un ressort de rappel 61.
Spécifions que ces éléments ont été représentés d'une manière simplifiée schématisée, aux fig. 10, 12 et 14, tandis que la fig. 8 en montre l'agencement pratique qui sera détaillé plus loin.
Commençant par décrire la forme simplifiée de la fig. 10, voici ce qu'il en est:
A la plaque oscillante 48 est articulé un levier 62 pivotant autour de 63, portant en son milieu un galet 64, et dont l'extrémité libre agit sur la bielle 65, attachée au levier 60, d'une part, et poussée par le ressort 61 d'autre part. Cette poussée applique le galet 64 contre la came 56.
I1 est donc possible, par l'intermédiaire de cette came, d'impartir au levier 60 et aux satellites qu'il porte un balancement autour de l'arbre 17.
Le sens de rotation de ce dernier et de la roue 57 attaquant le satellite 58 étant celui de la flèche 66, il est clair que, en raison des différences de diamètre des roues de ces satellites, un balancement vers la droite de ceux-ci en cours de rotation aura pour effet de diminuer le rapport de multiplication du mouvement transmis à la roue dentée 23 et à la douille 21 (donc aux secteurs 18 et à l'arbre 20) et qu'un balancement de sens inverse aura au contraire pour effet une accélération.
A la fig. 10, la came 56 amène le galet sur son point de rayon maximum, donc le plus à gauche possible.
A la fig. 12, correspondant aux positions de la fig. 11, la rotation de la came a au contraire provoqué un balancement du levier 60 vers la droite, durant lequel se produit une diminution de la vitesse de rotation des organes transporteurs.
A la fig. 14, correspondant t à la fig. 13, le galet 64 se trouve sur une zone circulaire concentrique de la came 56. C'est l'immobilité des satellites, correspondant à une vitesse d'entrainement uniforme des secteurs transportant la feuille travaillée.
Par rapport aux courbes des fig. 5 et 6 et aux figures précédentes, ces trois cas correspondent aux positions suivantes
La fig. 10 se situe au-delà de la période d'accé aération du transport de la feuille par les secteurs 18 et les organes presseurs 19, dans la zone de ralentissement provoquant la séparation de la feuille et de la barre transporteuse. On se trouve donc entre B,,,,, et C min de la courbe définissant la vitesse de ladite barre.
La fig. 12 correspond à une position se situant, quant à la vitesse de transport en cours de l'accélération faisant suite au point Cmin, avant d'atteindre la vitesse uniforme C'.
La troisième et dernière position représentée en fig. 14 correspond à ce dernier cas, en l'occurrence le début du tronçon de courbe C' de la fig. 5 (vitesse moyenne uniforme des secteurs et organes presseurs 18 et 19).
Ensuite se renouvelle l'accélération, et ainsi de suite, à raison, selon ce qui a été préconisé, d'un cycle par cycle de travail de la presse.
Ainsi et en plus des déplacements des organes transporteurs 18 et 19 expliqués plus particulièrement par les fig. 9, 11 et 13, les fig. 10, 12 et 14 montrent comment réaliser les accélérations et ralentissements du transport.
I1 a été dit que la roue dentée 46 était motrice de l'ensemble décrit. Elle est à son tour entraînée par la roue dentée 67, mue par l'arbre 32, servant d'axe d'oscillation à tous les ensembles mobiles décrits. C'est donc en fin de compte oet arbre, de position immuable, qui permet de transmettre la force motrice à tout le mécanisme et établira la liaison desmodromique avec les organes moteurs de la presse.
Les barres transporteuses, telles que 4 des fig.
1 à 4, ont été représentées comme menant les feuilles à travailler dans un plan coïncidant avec leur face supérieure, sur laquelle se trouvent les pinces.
On peut naturellement aussi appliquer le mécanisme décrit au cas où le plan de la feuille coïnciderait avec la face inférieure des barres, les pinces se trouvant dessous au lieu de dessus. Dans ce cas toutefois, les secteurs 1 1 (fig. 1 à 4) respectivement 18 (fig. 7) devraient tre disposés au-dessus des organes presseurs correspondants.