Tour automatique à décolleter Lors de l'utilisation du tour automatique à décol leter, il arrive que l'on doive percer de tout petits trous. Le foret employé est forcément très délicat et la casse est fréquente. Pour éviter que, toute une série de pièces ne doive être mise au rebut parce que le foret s'est cassé, il est intéressant de pouvoir contrôler à chaque cycle des. opérations d'usinage d'une pièce si le foret est cassé ou non.
On a déjà proposé un dispositif permettant ce contrôle (fig. 1). Dans ce dispositif connu, une came de contrôle rotative 1, présentant une longue partie 2 de rayon constant et une courte échancrure 3, agit sur un levier 4 présentant trois bras 5, 6 et 7 et pivotant autour d'un axe 8 solidaire du bâti de la machine. L'extrémité du bras 5 du levier 4 est munie d'un bec 9 qui s'appuie normalement sur la partie de rayon constant 2 de la came 1 sous l'action d'un ressort 10. L'extrémité du bras 6 du levier 4 est munie d'une mince plaquette de contrôle 11.
L'extré mité libre du bras 7 du levier 4 parte une vis réglable 12.
Lorsque le bec 9 s'appuie sur la .partie 2 de la came 1, la plaquette de contrôle 11 se trouve à une certaine distance du foret à contrôler 13, et la vis 12 se trouve aussi à une certaine distance de la lame à ressort 14 servant à actionner un interrupteur 15.
Lorsque le bec 9 tombe dans l'échancrure 3 de la came 1, la plaquette de contrôle 11 vient s'appuyer sur le diamètre du foret 13 à l'endroit le plus extrême de sa longueur. La vis 12 s'est alors rapprochée de la lame 14 de l'interrupteur 15, mais ne la touche pas encore.
Si l'extrémité du foret 13 s'est cassée, le bec 9 descend plus profondément dans l'échancrure 3 de la came 1, et la vis 12 appuie sur la lame à ressort 14, laquelle actionne l'interrupteur 15, ce qui a pour effet d'arrêter la machine. Le problème semble ainsi résolu, puisque le dispositif décrit arrête la machine si le foret s'est cassé.
Ce dispositif pré sente cependant un défaut important.
Comme dit plus haut, le foret est d'autant plus délicat qu'il est plus petit. Au moment du contrôle, la plaquette 11 s'appuie sous l'action du ressort 10, qui doit avoir une certaine force pour actionner le levier 4, sur un délicat foret 13. Il .s'ensuit que ce dernier fléchit et que l'on risque de le plier, de le casser ou de le détériorer.
C'est 1à le défaut du dis- positif décrit ci-dessus, lequel ne .peut être utilisé sans danger que si le foret est assez fort, mais dans ce cas le contrôle de la casse est moins nécessaire.
La présente invention vise à :remédier à cet incon- vénient. Elle a pour objet un tour automatique à décolleter muni d'un palpeur destiné à contrôler la casse éventuelle d'un outil tel qu'un foret ou un taraud,
ce tour étant caractérisé en ce que ledit pal peur est agencé de manière à établir un contact élec- trique entre l'outil et lui-même, ledit contact shun tant un interrupteur disposé dans le circuit d'exci tation d'un relais sensible commandant la marche du tour.
Les fig. 2 à 4 du dessin. annexé représentent, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention. On n'a représenté que ce qui est nécessaire à la compréhension de l'invention.
La fig. 2 est une vue en élévation de cette forme d'exécution.
La fig. 3 est une vue de dessus d'un détail, à échelle agrandie.
La fig. 4 est un schéma des connexions électri ques.
Une première came de contrôle 16 présentant une longue partie de rayon constant 17 et une courte saillie 18 agit sur un levier 19 présentant deux bras 20 et 21 et pivotant autour d'un axe 22 solidaire du bâti de la machine. L'extrémité du bras 20 du levier 19 est munie d'un bec 23 qui s'appuie norma lement sur la partie de rayon constant 17 de la came 16 sous l'action d'un ressort 24.
Le bras 21 du levier 19 porte une lame d'acier 25 mince et étroite destinée à constituer un palpeur très souple. Cette lame d'acier 25 est isolée électriquement du levier 19 par l'intermédiaire d'une plaque 26 en matière isolante.
Une seconde came de contrôle 27 présentant une longue partie de rayon constant 28 et une très courte saillie 29, cette saillie 29 étant beaucoup plus courte que la saillie 18 de la came 16, agit sur un levier 30 à un seul bras pivotant autour d'un axe 31 solidaire du bâti de la machine. A l'extrémité libre du levier 30 est fixé d'un côté un bec 32 qui s'appuie norma lement .sur la partie 28 de la came 27 sous l'action d'un ressort 33 ;
de l'autre côté de l'extrémité libre du levier 30 est placée une vis réglable 34 destinée à agir en temps voulu sur la lame à ressort 35 actionnant un interrupteur 36 fixé ?au bâti de la machine. Les deux cames 16 et 27 sont calées sur un arbre commun. 41, qui peut être l'arbre à cames du tour.
Le palpeur 25 est relié électriquement à l'une des bornes d'un relais très sensible 37 (fig. 4). Pen dant le travail de la machine, le circuit d'excitation du relais 37 est fermé par l'interrupteur 36 ; ce cir cuit étant fermé, le relais 37 est excité, de sorte que son contact 38 est fermé également, ce qui assure la fermeture du circuit de commande de la machine et par conséquent la marche de cette dernière.
Au moment du contrôle, c'est-à-dire lorsque le bec 23 arrive au haut de la saillie 18 de la came 16, l'extré mité du palpeur 25 s'appuie très légèrement sur l'extrémité du foret à contrôler 39.
Le contact du palpeur 25 avec le foret 39 ferme doublement le circuit d'excitation du relais 37.A ce moment-là, le bec 32 du levier 30 arrive au haut de la saillie 29 de la seconde came de contrôle 27, de sorte que la vis 34 agit sur la lame à ressort 35 qui actionne l'interrupteur 36, ce qui ouvre le contact 40.
La machine continue cependant de marcher, puisque le circuit d'excitation du relais 37 continue à être fermé par le contact du palpeur 25 avec le foret 39. Les cames 16 et 27 continuant de tourner dans le sens de da, flèche (fig. 2), le bec 32 quitte la saillie 29 de la came 27 et retombe sur la partie de rayon constant 28, de sorte que le contact 40 se referme avant que le palpeur 25 ne quitte le foret 39.
La continuité de la marche de la machine est donc assu rée. Au contraire, si la pointe du foret 39 s'est cas rée, le contact entre le palpeur 25 et le foret 39 ne s'établit plus, et au moment où le contact 40 s'ouvre, le relais 37 cesse d'être excité et son contact 38 s'ouvre: le circuit de commande de la machine est interrompu et cette dernière s'arrête, en raison de la casse du foret.
De préférence, le relais sensible 37 est un relais à fonctionnement retardé, ce qui permet de con trôler des forets en rotation de n'importe quel type, en particulier des.
forets de section non circulaire. Dans ce dernier cas, en effet, le contact entre le palpeur 25 et le foret 39 peut s'interrompre à de très brefs intervalles, en raison de la forme même du foret, mais l'inertie du relais 37 est telle que ce relais reste excité .même quand le contact 40 de l'interrup teur 36 est ouvert.
Le fonctionnement du dispositif décrit serait le même s'il s'agissait de contrôler la casse éventuelle d'un taraud, au lieu de celle d'un foret.