Machine à coudre La présente invention a pour objet une machine à coudre du type décrit dans le bre vet principal N 330083, c'est-à-dire une ma chine à coudre dans laquelle la barre-aiguille est susceptible d'être soumise à des déplace ments latéraux commandés à partir d'une came primaire, commandant à chacune de ses révolutions un nombre cyclique de points.
Dans une telle machine, un organe de réglage permet de faire varier l'amplitude des dépla cements latéraux de la barre-aiguille. Un dis positif permet en outre de faire varier la posi tion de centrage de l'aiguille par rapport à la plaque trou-aiguille, ce dispositif comprenant un support (levier) portant l'axe d'articulation du doigt-tâteur de la came primaire, support susceptible d'être amené dans diverses posi tions. Cette machine comprend aussi un méca nisme permettant de faire varier l'amplitude des déplacements du transporteur et d'inverser le sens d'entraînement de celui-ci.
Elle com prend d'autre part un dispositif additionnel comprenant lui-même une première came auxiliaire susceptible de faire varier cyclique ment pendant un nombre de points plus élevé que le nombre cyclique original (came pri maire) l'amplitude des déplacements latéraux de la barre-aiguille, ce dispositif additionnel comprenant une seconde came auxiliaire entraî née simultanément à la première, ledit support (levier) portant un doigt-tâteur susceptible d'occuper deux positions, l'une effacée, l'autre active,
dans laquelle il suit le contour de la seconde came auxiliaire, en transmettant ainsi audit support des mouvements provoquant la variation automatique de la position de centrage de l'aiguille. La machine à coudre selon l'inven tion est caractérisée par le fait que le doigt= tâteur de la seconde came auxiliaire est soumis à l'action d'un ressort tendant à le faire passer de sa position effacée à sa position active, la force de ce ressort étant choisie plus faible que la force de contact s'exerçant entre la seconde came auxiliaire et son doigt-tâteur, lorsque l'amplitude des déplacements latéraux de l'ai guille ne dépasse pas une certaine valeur cri tique,
de manière à permettre un maintien stable de ce doigt-tâteur dans. une position intermédiaire, dans laquelle il est susceptible de suivre le profil de la seconde came auxiliaire, en permettant de donner au moyen d'un organe de manoauvre une position initiale déterminée de centrage de l'aiguille, un accroissement de cette amplitude des déplacements latéraux de la barre-aiguille provoquant une diminution de ladite force de contact permettant au ressort d'amener le doigt-tâteur en position active normale,
provoquant un centrage de l'ai guille en position opposée à la position ini tiale. Le dessin annexé représente, schématique ment et à titre d'exemple, une forme d'exécu tion de la machine à coudre selon l'invention.
La fig.l est une vue en perspective du mécanisme de commande des déplacements latéraux de la barre-aiguille d'une machine à coudre à commande directe.
La fig.2 montre en perspective le dispositif additionnel une fois monté sur la machine à coudre représentée partiellement à la fig. 1.
La fig. 3 est un schéma montrant un dispo sitif additionnel en position sur la machine à coudre, une partie de celle-ci étant dessinée à échelle réduite pour montrer ses organes prin cipaux nécessaires à la compréhension du fonc tionnement de la machine.
Les fig. 4 et 5 sont des vues semblables à la précédente, montrant la machine à coudre dans deux autres phases de son fonctionnement.
La machine, représentée très partiellement à la fi-. 1 du dessin annexé, est une machine à coudre du type à commande directe du genre de celle décrite de façon détaillée dans le brevet suisse N 277952.
Dans une telle machine à coudre, la barre- aiguille, qui est montée de façon à pouvoir être entraînée en un mouvement de va-et-vient axial dans un support oscillant par rapport au bâti de la machine, est susceptible d'être sou mise à des déplacements latéraux commandés à partir d'une came primaire 1, entramée en rotation continue par un arbre d'entrainement de la machine, par exemple l'arbre comman dant précisément les mouvements de va-et-vient axiaux de la barre-aiguille.
L'entraînement en déplacements latéraux de la barre-aiguille se fait par l'intermédiaire d'un- doigt-tâteur 2 fixé sur un bras 3 articulé en 4 par rapport à un support 5 du mécanisme de la machine à coudre. Dans le cas particulier, ce support 5 est formé par un levier susceptible d'occuper diverses positions angulaires autour de l'axe 6 fixe par rapport au bâti 7 de la machine.
Le bras 3 présente une surface de glissement 8 au contact de laquelle se trouve un galet 9 porté par l'extrémité d'une tige 10 soumise à l'action d'un ressort 120 (fig. 3) tendant à la pousser dans le sens de la flèche indiquée sur elle. L'autre extrémité de cette tige 10 est articulée en 123 au support 121 disposé dans la tête de la machine à coudre, support 121 oscillant selon un axe 124 et dans lequel glisse axialement la barre-aiguille 122.
La position latérale du galet 9 est déter minée grâce à une glissière 12 prévue à l'extré mité de la tige 10 et- dans laquelle s'engage un doigt 11 faisant partie d'une pièce susceptible d'être déplacée angulairement autour de l'axe de rotation 13 de la came primaire 1 par l'intermédiaire d'un bras 14 dont l'extrémité porte un organe de réglage manuel 15.
L'organe de réglage manuel 15 est monté sur le bras 14 de manière à pouvoir être dé placé axialement sur celui-ci. A la fig. 1, l'or gane 15 est montré dans sa position extérieure extrême. Comme on le voit sur cette figure, cet organe 15 présente une partie en forme de coin 16 destinée à coopérer avec des encoches 17 prévues sur l'un. des bords d'une fente 18 du bâti de la machine, pour fixer en position le bras 14 et ainsi la glissière 12. La fixation en position du bras 14 peut donc se faire lorsque l'organe 15 est repoussé vers l'intérieur de la machine de manière que son coin 16 s'engage dans les encoches 17.
Ce bras 14 présente en outre une partie élastique permet tant de faire sauter le coin 16 d'une encoche 17 à l'autre sans qu'il soit nécessaire de retirer l'organe 15 vers l'extérieur.
Dans une telle machine à coudre, les im pulsions données par les dents de la came primaire 1 au doigt-tâteur 2 \sont transmises au galet 9 et ainsi à la barre-aiguille dans un rapport de transmission dépendant de la posi tion du galet 9 le long de la glissière 8, donc de la position de l'organe de réglage 15 le long de la fente 18 du bâti 7.
Cette machine comprend en outre un dis positif permettant de faire varier la position de centrage de l'aiguille par rapport à la pla que trou-aiguille. En effet, le levier 5 présente, à l'extrémité de son bras 19, une tige 20 maintenue en contact avec le profil d'une came 21 creusée à l'intérieur d'une molette de" manoeuvre 22 montée rotative selon un axe 23 fixe par rapport au bâti 7. Un faible res sort 24, accroché d'une part en 25 au bâti 7 et d'autre part à une vis 26 fixée dans l'extré mité du bras 19, maintient la tige 20 en con tact avec la came 21.
La tige 20 est suscepti ble d'être réglée en position à l'extrémité du bras 19 grâce à un dispositif à excentrique 20a bloqué en position par la vis 26. La posi tion de l'axe 4 d'articulation du bras 3 dépend donc de la position de la molette de commande 22. Dans la construction représentée, lorsque la molette 22 est amenée dans sa position extrême après rotation dans le sens des aiguil les d'une montre, l'aiguille est centrée à l'ex trémité gauche du trou-aiguille ; en position angulaire extrême opposée de la molette 22 correspond un centrage de l'aiguille à l'extré mité droite du trou-aiguille.
Cette machine à coudre est en outre munie d'un mécanisme permettant de faire varier l'amplitude des déplacements du transporteur et d'inverser le sens d'entraînement de celui-ci. Ce mécanisme est susceptible d'être réglé manuellement à l'aide d'un organe de manoeu- - vre non représenté agissant sur un arbre de commande 27 tournant dans des paliers 28 prévus dans le bâti de la machine. De plus, dans cette machine, un mécanisme permet de commander de façon automatique les varia tions d'amplitude et de sens des déplacements du transporteur.
Ce mécanisme a été repré senté succinctement à la fig. 1 où l'on voit que l'arbre 27 porte à son extrémité supérieure une fourche 29 constituant une glissière pour un doigt 30 porté par l'extrémité d'un des bras du levier 31 dont l'extrémité de l'autre bras 32 constitue un organe tâteur 33 d'une came de commande non représentée du genre de la came primaire 1, entraînée en rotation simultanément à cette came primaire 1. Ce levier 31 est articulé suivant un axe 34 porté par un bras 35 monté oscillant selon un axe 36 fixe par rapport au bâti de la machine.
Une butée 37, dont la position est commandée par l'organe de commande manuelle des varia tions d'amplitude et de sens du transporteur, est prévue pour fixer le bras 35 dans la posi tion pour laquelle le doigt-tâteur 33 est amené à suivre le contour de sa came correspon dante non représentée à la fig. 1. La came primaire 1, de même que la came susceptible d'être montée éventuellement sur celle-ci pour la commande du transporteur, sont montées en position sur leur arbre d7en- traînement 13 grâce à un mécanisme d'enclen chement à ressort commandé par le bouton 38.
Ce mécanisme d'enclenchement à ressort n'a pas été représenté de façon détaillée étant donné qu'il fait l'objet du brevet suisse N 320267. La machine à coudre décrite ci-dessus en regard de la fig. 1 est destinée à être com plétée par un dispositif additionnel devant être engagé sur l'arbre d'entraînement 13 après avoir enlevé la came indépendante primaire 1 montrée à la fig. 1.
Ce dispositif additionnel, qui est représenté aux fig. 2 à 5, comprend un support 39 destiné à être placé sur le bâti 7, ce support 39 étant centré sur le bâti 7 grâce à une vis à tête cylindrique 40 venant s'engager dans un logement prévu dans le support 39. Ce support 39 est donc centré, d'une part par cette vis 40, et d'autre part par une douille 41 portée par le support 39 et qui s'engage autour de l'arbre 13. Une came primaire la, du même genre que la came pri maire 1, est montée à l'extrémité inférieure de la douille 41, de manière à pouvoir être en traînée en rotation par le goujon d'entraîne ment 43 montré à la fig. 1.
Cette came la a donc un profil identique à celui de la came primaire 1, c'est-à-dire un profil destiné à donner à la barre-aiguille un mouvement régu lier de va-et-vient latéral, permettant une cou ture zigzag régulière. Ce dispositif additionnel ne sera pas décrit plus en détail ici, étant donné que son méca nisme et son fonctionnement sont amplement expliqués dans le brevet principal N 330083.
Il suffira de rappeler que ce dispositif com prend un mécanisme d'entraînement à cliquet 46, 51, commandé à partir de la came pri maire la et entraînant de façon intermittente un plateau 44 portant des cames auxiliaires 67 et 98 (éventuellement encore une troisième came auxiliaire pour la commande automati que du transporteur). La came 67 est destinée à moduler, par l'intermédiaire de son doigt tâteur 68, agissant sur l'organe de réglage 15, les variations d'amplitude des déplacements latéraux de la barre-aiguille 122.
La came 98 est destinée à la commande automatique, par l'intermédiaire de son doigt-tâteur 106 et du levier 5, de la position de centrage de l'aiguille 114 par rapport à la plaque trou-aiguille de la machine. Comme on le voit aux fig. 1 à 5, un bras 99 est articulé à l'extrémité du levier 5 sur le prolongement de l'axe d'articulation libre 4. Ce bras 99 est prolongé par une lame élasti que 100 dont la position par rapport au bras 99 peut être réglée grâce à un excentrique 101 et peut être fixée au moyen d'une vis 102.
Le levier 5 porte une tige d'arrêt 103 destinée à s'engager dans un trou 104 et le bord 105 de la lame. 100 pour pouvoir fixer le bras 99 dans deux positions angulaires. C'est un pro longement de ce bras 99 qui constitue le doigt- tâteur 106 de la seconde came auxiliaire 98. Dans la position du bras 99 indiquée à la fig. 1, le doigt tâteur 106 est éloigné de la came 98.
Par contre, lorsque le bras 99 est déplacé de manière à amener le trou 104 en coïncidence avec la tige 103, le doigt-tâteur 106 vient suivre le contour de la seconde came auxiliaire 98 en transmettant ainsi au levier 5 des mouvements provoquant une varia tion automatique de la position de centrage de l'aiguille. Il est à noter que l'évidement creusé autour de la came 21 prévue dans la molette 22 est suffisamment large pour laisser toute liberté au levier 5. Dans la forme d'exécution décrite en re gard des fig. 1 à 5, un ressort 125 est accroché d'une part à la tige 103 et d'autre part à une oreille 126 du bras 99.
Ce ressort 125 tend à faire passer le bras 99 de sa position effacée représentée à la fig. 1 à la position indiquée aux fig. 4 et 5, position dans laquelle le doigt- tâteur 106 est normalement en contact avec le contour de la came 98.
Le montage de ce ressort 125 agissant sur le bras 99 est prévu tout particulièrement pour permettre la couture semi-automatique ou automatique de boutonnières, en faisant exé cuter deux révolutions complètes aux cames correspondantes 67 et 98 pour l'exécution de chaque boutonnière. La came 67 utilisée pour l'exécution de boutonnières présente sur la majeure partie de son pourtour la forme d'une surface cylin drique circulaire 108 destinée à donner une amplitude des déplacements latéraux de la barre-aiguille constante et équivalant à la lar geur de l'une des lèvres 109 d'une boutonnière (voir fig. 3). Une discontinuité formant enco che est prévue en 110 sur le profil de cette came 67.
En effet, entre les deux extrémités de la partie de profil de forme cylindrique cir culaire 108, une seconde partie de forme cylin drique circulaire 111 de rayon plus petit que le premier est intercalée. Cette dernière partie 111 du profil de la came 67 est destinée à donner une plus grande amplitude aux dépla cements latéraux de la barre-aiguille afin de former des points de liaison 112 des extrémités des deux lèvres 109 de la boutonnière (fig. 4 et 5). La came 98 -est utilisée en combinaison avec la came 67 pour commander de façon automatique le décentrage de l'aiguille après que la première lèvre de la boutonnière a été exécutée. Elle est de forme cylindrique circu laire (voir fig. 2 à 5).
Le profil de cette came 98 donne normalement un centrage à droite de l'aiguille 114 dans la plaque trou-aiguille lorsque la tige 103 est engagée dans le trou 104 de la lame 100 et qu'ainsi le doigt-tâteur 106 est en position active.
L'utilisation de la machine à coudre équi pée du dispositif décrit ci-dessus pour la cou- Cure de boutonnières se fait de la manière suivante Le tissu étant en place sous le pied-de-biche, et après avoir amené les cames -67 et 98 dans la position pour laquelle le repère 127 (voir fig. 3 à 5) est en regard du doigt-tâteur 68, l'usagèxe de la machine lève - légèrement la lame 100 de manière que le bord de celle-ci repose sur l'extrémité de la tige 103. Le frot tement existant entre la lame 100 et la tige 103 assure un maintien semi-stable du bras 99 dans cette position intermédiaire montrée à la fig. 3.
En effet, le ressort 125 est choisi de force suffisamment faible pour qu'il ne puisse pas provoquer sans autre un déplace ment angulaire du bras 99 pour amener le trou 104 en coïncidence avec la tige<B>103.</B> Cette tendance du ressort 125 à faire tourner le bras 99 dans le sens contraire aux aiguilles d'une montre est d'ailleurs contrecarrée par la force de contact s'exerçant entre la seconde came auxiliaire 98 et le doigt-tâteur 106. Cette force de contact provient de l'action d'un ressort 120 qui, en agissant sur le sup port oscillant 121, pousse la tige 10 dans le sens de la flèche indiquée sur elle (fig. 3).
Comme on le voit, lorsque le galet 9 se trouve situé en un point intermédiaire de la glissière 8, et si l'on suppose le doigt-tâteur 2 fixe par rapport à la came la, un couple s'exerce sur le bras 3, tendant à le faire tourner dans le sens des aiguilles d'une montre autour du doigt-tâteur 2.
Ce couple se transmet donc à l'axe 4 et ainsi au doigt-tâteur 106 qui en est solidaire, en appliquant ce dernier contre le profil de la came 98. Comme on le comprend sans autre à la vue de la fig. 3, ce couple, et de ce fait la force de contact entre le doigt- tâteur 106 et la came 98 tend bien à contre carrer l'action du ressort 125.
Dans la position intermédiaire du bras 99 montrée à la fig. 3, le doigt-tâteur 106, lors qu'il est en contact avec la came 98, permet un centrage à gauche de l'aiguille 114 par rapport à la plaque trou-aiguille, centrage dé terminé par la came 21 de la molette de man#uvre 22.
Après la mise en marche de la machine, la came 67 et en particulier la partie 108 de son profil donne une amplitude constante aux déplacements latéraux de l'aiguille, égale à la largeur de l'une des lèvres 109 de la bouton nière, l'aiguillë étant maintenue centrée à gauche par la tige 20 coopérant avec la came 21 de la molette de manoeuvre 22. Lorsque les cames 67 et 98 ont effectué une révolution presque complète, le doigt- tâteur 68, en tombant dans l'encoche 110 de la came 67, provoque un accroissement de l'amplitude des déplacements latéraux de l'ai guille.
Cette amplitude atteignant sa valeur maximum, l'aiguille 114 pique alors les points de liaison 112 des lèvres 109 à l'extrémité correspondante de la boutonnière (voir fig. 4).
Toutefois, au moment de cette chute du doigt- tâteur 68 dans l'encoche 110, le galet 9 se déplace sur la glissière 8 pour atteindre une position coïncidant presque avec la position du doigt-tâteur 2. Il en résulte que le couple qui agissait sur le bras 3 devient pratiquement nul et que la force de contact entre le doigt- tâteur 106 et la came 98 disparaît presque complètement. A part les forces de frotte ment, plus rien ne s'oppose alors au ressort 125, qui provoque un déplacement angulaire du bras 99 amenant le trou 104 en coïnci dence avec la- tige 103.
Ce changement de position du doigt-tâteur 106 provoque un changement de centrage de l'aiguille 114, qui est alors maintenue centrée à droite par rap port à la plaque trou-aiguille. Comme le montre la fig. 4, pour faciliter encore le déplacement angulaire du doigt- tâteur 106 de la position intermédiaire à sa position active normale, la came auxiliaire 98 présente une encoche 128.
Tant que le doigt- tâteur 106 se trouve en position active nor male dans cette encoche 128, l'aiguille 114 reste centrée à gauche, ce dont on se rend compte sur les fig. 3 et 4 en voyant que la tige 20 portée par le levier de centrage 5, 19 reste en côntact avec l'extrémité interne de la spirale que décrit la came 21.
Toutefois, dès que les cames 67 et 98 auront tourné de quelques degrés pour amor cer une seconde révolution, le doigt-tâteur 106, en entrant en contact avec le profil cylindri que régulier de la came 98 provoquera un centrage à droite de l'aiguille - par rapport à la plaque trou-aiguille (voir fig. 5). Lors de la chute du doigt-tâteur 68 dans l'encoche 110, le bruit caractéristique se pro duisant au moment de ce mouvement attire l'attention de l'usagère de la machine au fait que celle-ci a piqué le nombre de points correspondant à l'exécution d'une lèvre 109 de la boutonnière.
L'usagère provoque alors le renversement du sens d'avance du transpor teur, en actionnant l'organe de commande de celui-ci (non représenté au dessin). Pendant la seconde révolution des cames 67 et 98, la machine piquera donc la seconde lèvre 109 de la boutonnière et lorsque le doigt-tâteur 68 tombera une nouvelle fois dans l'encoche 110, la machine piquera les points de liaison 113 à l'autre extrémité de la boutonnière. A la fin du second tour des cames 67 et 98, le doigt- tâteur <B>106,</B> en tombant dans l'encoche 128 provoque, pendant un point de couture, un décentrage à gauche momentané de l'aiguille,
sans influence préjudiciable sur la bienfacture de la boutonnière, car l'amplitude des dépla cements latéraux de l'aiguille est maximum à ce moment, l'aiguille piquant les points de liaison 113. 11 suffira alors à l'usagère de la machine de couper le tissu entre les deux lèvres<B>109</B> de la boutonnière pour que celle-ci soit ter minée.
Pour exécuter une nouvelle boutonnière, l'usagère devra donc ramener dans sa position intermédiaire, représentée à la fig. 3, le doigt- tâteur 106, la suite des opérations se faisant comme indiqué ci-dessus en regard des fig. 3 à 5.
On voit donc par ce qui précède que lorsque les opérations préliminaires à la mise en marche de la machine à coudre ont été effectuées, l'usagère n'a plus .à s'occuper du décentrage de l'aiguille, qui se produit de façon automatique dès qu'une lèvre 109 de la boutonnière a été exécutée après une révo lution des cames 67 et 98.
Le dispositif décrit joue donc sur le fait que tant que l'amplitude des déplacements latéraux de l'aiguille ne dépasse pas une cer taine valeur critique supérieure à l'amplitude correspondant à la largeur de l'une des lèvres 109 d'une boutonnière, le doigt-tâteur <B>106</B> se maintient d'une façon stable dans la position intermédiaire indiquée à la fig. 3 ; seul l'ac croissement brusque de cette amplitude détruit l'équilibre qui s'était établi entre le ressort 125 d'une part et les forces de frottement et la force de contact entre le doigt-tâteur 106 et la came 98 d'autre part.
C'est donc au moment où ce déséquilibre se produit que le ressort 125 peut faire tourner le bras 99 et amener le trou 104 en coïncidence avec la tige 103.
De nombreuses variantes d'exécution du dispositif décrit ci-dessus pourraient être ima ginées ; par exemple, le ressort 125 du type à boudin pourrait être remplacé par un res sort à pincette ou en spirale enroulé autour de l'axe 4. En outre, il est à noter que l'en coche 128 prévue dans la came 98 n'est pas absolument nécessaire et pourrait être sup primée. Une machine à coudre munie du dispositif décrit ci-dessus permet donc la confection de boutonnières de façon semi-automatique, de différentes longueurs.
En effet, le nombre de points que comporte chaque lèvre 109 des boutonnières exécutées dépend du rapport d'entraînement des cames 67 et 98 par le dispositif d'entraînement intermittent compre nant le levier 46 et le cliquet 51. Comme cela a été décrit en détail dans le brevet prin cipal N 330083, ce rapport peut être changé en amenant l'axe de pivotement 53 du cliquet 51 dans l'une ou l'autre des encoches 55 (positions 1, 2, 3 indiquées à la fig. 2) du levier 46.