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Dispositif de mesure des chemins perdus de l'ancre d'un mouvement de montre Lors du montage de l'échappement à ancre sur un mouvement de montre, il y a lieu de régler le chemin perdu entre la burette de la fourchette et l'une des deux goupilles de limitation, lorsque l'ancre se trouve en position de chute intérieure et repos d'une part, et le chemin perdu entre la burette et l'autre goupille de limitation lorsque l'ancre se trouve en position de chute extérieure et repos d'autre part.
Pour cela on procède en général de la façon suivante: le mouvement de montre étant placé et serré sur un support, on maintient la burette de l'ancre avec des brucelles dans l'une ou l'autre de ces positions, pendant qu'avec une jauge introduite entre la burette et la goupille de limitation correspondante on mesure le chemin perdu. Ce dernier peut, le cas échéant, être augmenté ou diminué en pliant au moyen d'un outil spécial la goupille correspondante. La difficulté de cette mesure consiste surtout à maintenir d'une main la fourchette immobile, pendant qu'avec l'autre main, tenant la jauge, on mesure le chemin perdu. La main tenant les brucelles tremble involontairement et au moindre mouvement la palette d'ancre quitte la dent de la roue d'échappement et il faut tout recommencer.
Le dispositif qui fait l'objet de l'invention a pour but non seulement de supprimer cet inconvénient, mais de permettre d'amener l'ancre graduellement en position de repos d'abord, puis en position de chute et d'effectuer avec précision la mesure du chemin perdu dans un sens comme dans l'autre, rendant ainsi inutile tout autre outil de contrôle.
Ce dispositif est caractérisé par un socle supportant un coulisseau et un support pour le mouvement de montre, ce coulisseau portant une aiguille destinée à pénétrer dans l'entrée de fourchette de l'ancre et susceptible d'être déplacée latéralement dans un plan horizontal et angulairement dans un plan vertical parallèle à la direction de déplacement du coulisseau, ce dernier présentant une butée réglable limitant sa course vers le support du mouvement de montre et, par là, la pénétration de l'aiguille dans l'entrée de fourchette.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du dispositif selon l'invention. La fig. 1 en est une vue de côté, en élévation, le support de montre seul étant coupé.
La fig. 2 en est une vue en plan.
La fig. 3 montre en plan une ancre d'échappement considérablement agrandie, pour faciliter la compréhension des mesures à effectuer avec le dispositif.
La fig. 4 est une coupe du dispositif, en élévation, à une plus grande échelle, suivant la ligne IV-IV de la fig. 5.
La fig. 5 est une vue partielle en plan du dispositif, et la fig. 6 est une coupe partielle d'un détail suivant la ligne VI-VI de la fig. 5.
1 est un support en forme de boîte rectangulaire fraisée à sa partie supérieure (fig. 4) pour former deux glissières l' pour un coulisseau 2 en forme de U renversé. Le fond 3 de la boîte peut être déplacé et fixé par rapport à une pièce de base 4 en forme de L au moyen de deux vis 5 vissées dans le fond 3 et traversant une rainure 6 (fig. 4, et en pointillé, fig. 2) pratiquée dans la pièce 4. La pièce de base est munie de deux traverses 7 formant pieds.
Entre la branche verticale de la pièce de base 4 et le côté 8 du support 1 vient se serrer un support en forme d'anneau fendu 9 dans lequel sera fixé .le mouvement de montre sur lequel il faut monter et régler l'ancre
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de l'échappement. Le côté 8 du support 1 ainsi que la paroi verticale intérieure de la basé 4 pourront être garnis d'une couche de caoutchouc ou d'autre matière élastique afin d'assurer un meilleur serrage du support 9 et pour l'empêcher de tourner une fois serré.
Le coulisseau 2 en forme de U renversé est traversé par un axe fileté 10 à épaulements, cet axe étant poussé vers la face intérieure d'une des branches du U renversé par un ressort 11 et butant contre cette face par l'intermédiaire d'un anneau élastique fendu 12 serré dans une rainure annulaire de l'axe 10.
Un disque gradué 13 muni d'un rebord moleté 14 est rendu solidaire de l'axe 10 au moyen d'une vis à pointeau 15.
Sur la partie filetée 16 de l'axe 10 est vissée une pièce rectangulaire 17 formant écrou et sur laquelle sont fixés d'un côté une aiguille de mesure rigide 18 et de l'autre côté un ressort 19 tendant à faire basculer l'écrou et à soulever la pointe de l'aiguille 18.
Une butée réglable 20 vissée dans la plaque du coulisseau 2 maintient l'écrou et par conséquent l'aiguille dans la position désirée contre l'action du ressort 19. L'aiguille 18 doit être placée dans l'entrée de fourchette 21 (fig. 3) de l'ancre dont on doit vérifier les chemins perdus 22 et 23 entre la barette 24/24' de l'ancre et les goupilles 25 et 26 respectivement. La paroi latérale 1" du support rectangulaire 1 possède une rainure 27 en forme de L pour faciliter le montage et pour permettre à l'axe 10 de se déplacer transversalement.
Le coulisseau 2 est muni d'une butée 28 vissée dans le coulisseau et dont la tête moletée 29 constitue une poignée servant à déplacer le coulisseau dans un sens ou dans l'autre. Lorsqu'on veut retirer l'aiguille de la fourchette d'ancre et la dégager complètement du mouvement de montre, on fait glisser le coulisseau vers la droite (fig. 1) jusqu'à ce que la butée 28 soit arrêtée par la face intérieure de la paroi du support 1.
Pour pouvoir avancer le coulisseau de la même distance pour engager l'aiguille 18 dans l'entrée de fourchette 21 du mouvement de montre suivant de la même série, une deuxième butée réglable 30 vissée dans une traverse 31 fixée à l'extrémité du coulisseau 2 a été prévue.
En face du zéro du disque gradué se trouve un porte-repère 32 afin de pouvoir lire les divisions avec précision.
La partie supérieure du disque gradué 13 avec son rebord moleté 14 tourne dans une ouverture 33 pratiquée dans le coulisseau 2. Dans l'axe 10 a été creusée une fente 10' pour pouvoir maintenir l'axe 10 immobile au moyen d'un tournevis lors de la mise à zéro du disque gradué 13.
Pour chaque calibre de mouvement de montre, on aura un support fendu 9 correspondant. On pro- çédera tout d'abord au placement et à l'ajustement de cette pièce. Le coulisseau 2 étant poussé complètement vers la droite, on desserre légèrement les vis 5, on fait glisser le support 1 jusqu'à ce qu'on puisse introduire le support 9 entre la paroi verticale de la pièce 4 et le côté 8 du support 1. Puis on place le mouvement de montre avec la tige du remontoir placée dans l'encoche 9' prévue à cet effet.
Ensuite, en avançant le coulisseau porte-aiguille et en réglant la hauteur verticale de l'aiguille, on amène cette dernière en face de l'entrée de la fourchette d'ancre, en déplaçant légèrement le support 9 s'il y a lieu, soit angulairement soit transversalement par rapport à la paroi 8 du support 1. Enfin, on serre les vis 5 pour maintenir le support 9 en position. Pour faire avancer l'aiguille 18 dans l'entrée de fourchette, on dévisse la butée 30 tout en poussant le coulisseau vers la gauche jusqu'à ce que la pointe de l'aiguille 18 soit engagée de la valeur voulue dans l'entrée de fourchette.
On centre l'aiguille par rapport aux parois latérales de l'entrée de fourchette, la barette d'ancre 24 étant placée à mi-chemin entre les goupilles de limitation 25 et 26. On pourra à ce moment vérifier la graduation indiquée par le disque 13 et procéder éventuellement à une mise à zéro . L'instrument est alors prêt à vérifier les chemins perdus de toutes les ancres qui seront montées successivement sur les mouvements de montre d'une même série, en déplaçant latéralement l'aiguille 18, en tournant une fois dans un sens et une fois dans l'autre le disque gradué 13, pour amener les palettes d'ancre en position de repos puis en position de chute et mesurer chaque fois le chemin perdu.